LE RÉCHAUFFEMENT
CLIMATIQUE (1)
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Le réchauffement climatique est avéré. Après plus de quinze ans de
recherches, les scientifiques ont apporté la preuve que les activités
humaines sont bien responsables de ce phénomène. On mesure alors
toute l’importance des causes et des effets à l’échelle de la planète.
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ACTIVITÉS HUMAINES ET RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE
Les activités humaines génèrent des rejets de gaz dans l’atmospre qui, à eux seuls,
sont responsables de laugmentation de température à la surface du globe.
qLes mécanismes conduisant à l’effet de serre
Avec lère industrielle et lexplosion démographique, le rejet des gaz à effet de serre
dans latmosphère est de plus en plus élevé conjointement à laugmentation croissante des
besoins énergétiques. À létat naturel, leffet de serre existe sur Terre et donne une tempé-
rature clémente moyenne de 15°C, propice à une biosphère en équilibre. Mais là ou le bât
blesse, cest quand une augmentation de la concentration de ces gaz renforce leffet de
serre et quon craint lemballement des
températures comme sur Vénus après le
dégazage dû aux volcans. Ces gaz absor-
bent une partie du rayonnement infra-
rouge émis par la Terre et en retour
reémettent une partie de ce rayonne-
ment vers la surface, réchauffant dautant
plus la surface du sol, comme le ferait un
couvercle transparent qui retient la cha-
leur dans un cipient éclairé.
qLes gaz à effet de serre
Les mesures de températures et la
teneur en gaz carbonique évaluée dans
des carottes de glace montrent une évo-
lution parallèle de ces paramètres en
fonction du temps. Depuis plus de cent
ans, les deux courbes n’ont cessé de
grimper conjointement, avec une pente
beaucoup plus élee depuis ces treize
dernières années et une hausse
moyenne de 0,75°C depuis cent ans; les
seuls changements intervenus venant
des activités humaines, il est clair que ce sont ces dernières qui sont responsables de ce
phénomène. Le gaz carbonique (CO2) est le plus connu des gaz à effet de serre. Il pro-
vient essentiellement de la combustion des hydrocarbures, de la fabrication des molé-
Le méthane, un redoutable
gaz à effet de serre
De formule chimique CH4le thane,
bien que moins abondant que le C02,
entre aussi dans le cycle du carbone
mais il est 23 fois plus puissant en tant
que gaz à effet de serre. La crainte
vient surtout de la fonte du pergélisol
qui renferme des hydrates sous forme
de glace de méthane emprisonnée dans
un sous-sol gelé d’une profondeur de
130 à 2000 mètres. Si ces hydrates
situés à faible profondeur se mettaient
à fondre du fait du réchauffement clima-
tique, le méthane libéré pourrait
s’échapper et gagner latmosphère.
Heureusement, contrairement au CO2,
sa durée de vie dans l’atmosphère n’ex-
cède pas douze ans et en présence
d’oxygène, une partie se transforme en
CO2et en vapeur d’eau.
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cules synttiques et de l’élevage intensif des bovins avec une surconsommation de
viande. Dautres gaz ont les mêmes effets sur la plate, il sagit du méthane et du pro-
toxyde dazote rejetés dans latmospre suite à l’élevage intensif et la fertilisation des
sols, des halocarbures et de lozone atmosphérique issu des transports, sans oublier le
carbone organique (suie obtenue par brûlis et par les activités humaines) qui, en se dépo-
sant sur un sol clair, modifie labsorption du rayonnement solaire (albédo).
LES EFFETS LES PLUS RESSENTIS DUCHAUFFEMENT
CLIMATIQUE
On parle dune détérioration du climat
à l’échelle de la plate en se référant
aux effets parfois dévastateurs rencon-
trés suite à la hausse moyenne des tem-
pératures relevées.
qLes effets les plus visibles
Un des effets les plus « parlant » est
sans doute le recul des glaciers. Ce nest
pas un épipnone car les cinq conti-
nents sont pratiquement concers. On
peut citer lexemple du glacier McCarthy
en Alaska avec une fonte accélérée
depuis plus de cinq ans. Il en est de
même pour la banquise estivale de
lArctique qui a perdu une surface de 0,7million de km2entre 1980 et 2000.
La cheresse a commencé à sinstaller de façon visible sur tous les continents, elle se
mesure en combinant température et pluviométrie par lindice de sécheresse de Palmer
et permet détablir des cartographies précises pour en suivre l’évolution. Presque tout
louest de lAfrique est marqué comme au fer rouge avec un déficit de 30% de la pluvio-
métrie. Laffaiblissement de la mousson africaine serait à un séquilibre du climat
mondial, lié aux activités humaines.
En 2007, des records climatiques ont é atteints avec des pluies torrentielles en
Grande-Bretagne, une canicule exceptionnelle dans les pays de lEst et une mousson par-
ticulièrement violente en Asie.
Le niveau des mers ne cesse de s’élever, engloutissant des îles de faible altitude
comme des atolls aux Maldives principalement par dilatation thermique des eaux.
qDes effets plus discrets à venir
Depuis lebut du siècle dernier, en France, le réchauffement climatique a été d’envi-
ron 1,4°C, à raison de 0,55°C par décennie depuis 1980. Ces écarts de températures sont
sans doute la cause de vagues de chaleurs successives, dune diminution du nombre de
joures de gel et de neige, et d’une augmentation du nombre de jours de pluie en hiver.
Les conséquences pour la biosphère sont notamment un changement des migrations des
animaux et une perte de la biodiversité.
Quelques données chiffrées
sur la sécheresse
Le lac Tchad, à la limite du Tchad, du
Niger, du Nigeria et du Cameroun a
perdu depuis les années 1970 plus de
90 % de sa superficie, passant de
26000 km2à 1500 km2du fait du fi-
cit d’alimentation par les fleuves. Le débit
de ceux-ci a baissé à la suite de l’affaiblis-
sement de la saison des pluies et de l’in-
tensification du prélèvement d’eau de ce
réservoir pour l’irrigation. De la même
façon, le débit du fleuve Niger s’est
réduit de 70 % depuis cette époque.
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