LectureNotes Les échecs de la physique classique La mécanique quantique : pourquoi est-elle nécessaire ? Au début du XXième siècle, de plus en plus d’expériences n’étaient pas en accord avec la physique qui était établie dans l’époque. On va regarder trois exemples de la “physique quantique prénatale” 1 : Rayonnement du corps noir 2 : L’effet photoélectrique 3 : Les modèles de l’atome de Rutherford et Bohr 1 et 2 ont montré que le rayonnement électro-magnétique (par exemple la lumière) est toujours émis et absorbé en “paquets” discrets avec une taille minimum, E = h⌫ = ~!, des “photons”. 3 a montré que la structure de la matière suit aussi des règles de “quantification” et qu’il existe des transitions entre des états quantiques, qui n’a pas d’analogue dans la physique classique. ⇒ La naissance de la mécanique quantique ! 1 LectureNotes Rayonnement du corps noir Considérons une cavité vide, de température T : Les atomes sur la surface intérieur : - absorbent du rayonnement et - émettent du rayonnement ⇒ Equilibre ! ) Eabs Eem = t t Le densité d’énergie dans la cavité : Z 1 Z 0 ⇢(T ) = ⇢⌫ (⌫, T ) d⌫ = ⇢( , T ) d 1 0 - ⇢⌫ (⌫, T ) : densité spectrale d’énergie - une fonction universelle de υ et Τ , indépendante de la matière, la forme, le volume …….. 2 LectureNotes ! ✓ - T (max) = 2.9 ⇥ 10 3 ⌫ (max) = 5.9 ⇥ 1010 m T T plus haut ) ⇢ ⌫ (max) (max) m K = constante 1 K 1 = constante ◆ plus haut plus bas Le problème : Selon la théorie classique, où l’énergie du rayonnement est une quantité continue : 8⇡⌫ 3 ⇢⌫ (⌫, T ) = 3 kB T c Z 1 ) ⇢(T ) = ⇢⌫ (⌫, T ) d⌫ = 1 !!! 0 (kB : la constante de Boltzmann) “la catastrophe ultraviolette” 3 LectureNotes Suggestion de Max Planck en 1900 : - L’émission et l’absorption d’énergie de la cavité se fait toujours par “paquets d’énergie” (“quanta”), proportionnels à υ. Ephot = h⌫phot ; h = constante de Planck La conséquence de cette hypothèse (ce qui n’est pas facile à réaliser) : 8⇡h ⌫3 ⇢(⌫, T ) = 3 c exp( kh⌫T ) B 8⇡h ⇢(T ) = 3 c ) ✓ kB T h ◆4 Z ⇢(T ) = T 4 ; 1 0 x3 ex 1 8⇡h dx = 3 1 c = 7.56 ⇥ 10 16 ✓ kB T h Jm 3 ◆4 K ⇡4 15 4 “Loi de Stefan-Boltzmann” - Le point fort de l’hypothèse de Planck : les conséquences théoriques sont en accord avec les expériences. - Conclusion : énergie de rayonnement toujours dans des paquets d’énergie, “quanta”. 4 LectureNotes L’effet photoélectrique Considérons le montage : (premier expérience de Heinrich Hertz, 1887 ; résultats quantitatifs de Philipp Lenard, 1990) 1. Un métal est irradié avec rayonnement de fréquence υ et d’intensité lumineuse I . 2. On peut observer une émission d’électrons du métal. 3. Le courant (∾ le nombre d’électrons émis) peut être mesuré. 4. L’énergie cinétique des électrons libéré, Ec , peut être mesurée par variation de V . Il y a un transfert d’énergie entre la lumière et les électrons du métal qui : a. libère les électron b. donne aux électrons une énergie cinétique. 5 LectureNotes * Le point de vue classique (où l’énergie du rayonnement est une quantité continue) : - Une augmentation de υ ou de I doit augmenter i , - Si la lumière est très faible cela doit prendre un peu de temps avant que le premier électron soit émis. * Résultat des expériences : - Il y a un minimum de υ , au-dessous duquel il n’y a pas d'électrons libérés, quelque soit l’intensité. - Même avec une intensité faible, si la fréquence est suffisamment grande, les électrons sont libérés instantannement. - Une variation de υ change Ec , mais ne change pas i . - Une variation de I change i , mais ne change pas Ec . - La valeur minimum de υ dépend du matériau de la cathode W ⌫0 = h - Conclusion : le point de vue classique ne peut pas expliquer les observations! 6 LectureNotes * Explication des résultats (Albert Einstein, 1905) - Le rayonnement a un comportement identique à un flux de particules. - Chaque paquet de rayonnement (“photon”) a une énergie : Eph = h⌫ . - Quand la cathode est irradiée, l’énergie W est nécessaire pour libérer des électrons. - Des photons avec une énergie Eph < W ne peuvent pas libérer des électrons, quelque soit l’intensité. - L’excès d’énergie, Eph W , sera donné a l’électron comme énergie cinétique. Ec = h⌫ W ( W : “travail d’extraction” ) 7 LectureNotes Les atomes, spectres atomiques * Spectres : - L’émission de la lumière d’un élément a une distribution de couleurs (“un spectre”) qui est particulière pour cet élément (ou cet atome). - Cette distribution est discrète. * Le spectre de l’hydrogène atomique : - La distribution des longueurs d’ondes (couleurs) obéit à la formule: 1 =R ✓ 1 n1 1 n2 ◆ n2 > n1 ; R = constante de Rydberg R = 10 973 732 m-2 ; hcR = 13.6 eV ⇒ différentes séries pour différents n1 : • • • - n1 = 1 : “Série de Lyman” n1 = 1 , n2 = 2 ⇒ λLyα = 121.6 nm ; “Lyman-α” (VUV) n1 = 1 , n2 = 3 ⇒ λLyb = 102.6 nm ; “Lyman-b” (VUV) n1 = 1 , n2 = 4 ⇒ λLyg = 97.3 nm ; “Lyman-g” (VUV) ………. 8 LectureNotes • • • - n1 = 2 : “Série de Balmer” n1 = 2 , n2 = 3 ⇒ λHα = 656.3 nm ; “Balmer-α” (rouge) n1 = 2 , n2 = 4 ⇒ λHb = 486.1 nm ; “Balmer-b” (bleu) n1 = 2 , n2 = 5 ⇒ λHg = 434.1 nm ; “Balmer-g” (violet) ………. - n1 = 3 : “Série de Paschen” ………. * Le modèle de Rutherford (Ernest Rutherford 1911 , basé dans observations) 1. Un atome neutre a un “noyau”, où est concentré tout ça charge positive et la plupart de sa masse. 2. Toute sa charge négative se trouve autour du noyau, et cette charge peut être libérée en partie. * Le modèle de Bohr (Niels Bohr 1913 , extension du modèle de Rutherford) 1. Les électrons tournent autour du noyau sur des orbites circulaires : me v 2 e2 = 2 4⇡"0 r2 2. L’énergie totale d’une telle orbite est : 1 e3 E= 2r 4⇡"0 9 LectureNotes 3. Seules quelques énergies particulières (En) sont possibles. Elle correspondent à des orbites (rn) : rn = a0 n2 avec n = 1, 2, 3, 4, ….. 4⇡"0 ~2 a0 = = 5.292 ⇥ 10 11 m 1 : “le rayon de Bohr” 2 me e n : “nombre quantique principal” 4. Un électron sur une orbite circulaire ne rayonne pas ⇒ les orbites sont stables. 5. Quand un atome émet (ou absorbe) du rayonnement, l’énergie est conservée par un “saut” d’un électron d’une orbite à une autre. 6. Cela donne une contrainte pour les longues d’ondes qui peuvent être émises (ou absorbées) 1 =R ✓ 1 n1 10 1 n2 ◆ LectureNotes - Ce modèle prédit que l’énergie de l’atome est quantifiée. Alors, l’atome a des niveaux d’énergie discrets. - Il donne une explication qualitative des phénomènes d’émission et d’absorption. - Autre point fort : en accord avec les expérience, pour l'hydrogèn. - Points faibles : • Le modèle ne marche pas très bien avec les autres atomes. • Le modèle contredit des principes fondamentaux. * Conclusion : - Le modèle de Bohr est un bon point de départ, mais il doit être remplacé par un modèle quantique. 11