La prudence est conseillée chez les patients traités simultanément par des ISRS et des anticoagulants oraux, des médicaments agissant
sur la fonction plaquettaire ou d'autres médicaments susceptibles d'augmenter le risque de saignement (ex : antipsychotiques atypiques
tels que la clozapine, les phénothiazines, la plupart des antidépresseurs tricycliques, l'acide acétylsalicylique, les AINS et les inhibiteurs
de la COX-2) ainsi que chez les patients ayant des antécédents d'anomalies de l'hémostase ou souffrant de pathologies qui les
prédisposent à des saignements (voir rubrique 4.8).
Interaction avec le tamoxifène
La paroxétine, un inhibiteur puissant du CYP2D6, peut entraîner une diminution des concentrations d’endoxifène, l’un des principaux
métabolites actifs du tamoxifène. C’est pourquoi la paroxétine sera, si possible, évitée au cours d’un traitement par le tamoxifène (voir
rubrique 4.5).
Substances affectant le pH gastrique
Chez les personnes recevant la suspension orale, la concentration plasmatique de paroxétine peut être influencée par le pH gastrique.
Des données in vitro ont montré qu’un environnement acide est nécessaire pour la libération du principe actif de la suspension, et par
conséquent l’absorption pourrait être réduite chez les patients ayant une achlorhydrie ou un pH gastrique élevé, par exemple après
l’utilisation de certaines substances (antiacides, antagonistes des récepteurs histaminiques H2, inhibiteurs de la pompe à protons), à
certains stades de maladies (par exemple gastrite atrophique, anémie pernicieuse, infection chronique à Helicobacter pylori) et après
chirurgie (vagotomie, gastrectomie). Il faut tenir compte de l’influence du pH lors d’un changement de formulation de paroxétine (par
exemple, la concentration plasmatique de paroxétine peut diminuer chez les patients avec un pH gastrique élevé et qui remplacent les
comprimés par la suspension orale). La prudence est recommandée lors de l’initiation ou à l’arrêt du traitement avec les substances
augmentant le pH gastrique. Des ajustements de doses peuvent être nécessaires dans de telles situations.
Symptôme de sevrage à l’arrêt du traitement par paroxétine
Les symptômes de sevrage à l’arrêt du traitement sont fréquents particulièrement si l’arrêt est brutal (voir rubrique 4.8 Effets
indésirables). Dans les essais cliniques, les effets indésirables observés lors de l’arrêt du traitement sont survenus chez 30 % des
patients traités par la paroxétine contre 20 % des patients recevant un placebo. La survenue de symptômes de sevrage doit être
distinguée de l’addiction ou de la dépendance.
Le risque de symptômes de sevrage peut être fonction de plusieurs facteurs incluant la durée du traitement, la posologie et le rythme de
la réduction de la dose.
Des sensations vertigineuses, troubles sensoriels (incluant paresthésies, sensations à type de décharge électrique et acouphène),
troubles du sommeil (incluant rêves intenses), agitation ou anxiété, nausées, tremblement, confusion, hypersudation, céphalées,
diarrhée, palpitations, instabilité émotionnelle, irritabilité et troubles visuels ont été rapportés. Généralement, ces symptômes sont
d’intensité légère à modérée ; cependant ils peuvent être d’intensité sévère chez certains patients. Ils surviennent généralement dans les
premiers jours suivant l’arrêt du traitement, mais quelques très rares cas ont été rapportés chez des patients ayant accidentellement
omis de prendre une dose. Généralement, ces symptômes sont spontanément résolutifs en deux semaines même si, chez certaines
personnes, ils peuvent se prolonger (deux - trois mois voir plus). Il est donc conseillé de diminuer progressivement la dose de
paroxétine sur une période de plusieurs semaines ou mois, selon les besoins des patients (voir Symptômes de sevrage observés lors de
l’arrêt de la paroxétine, rubrique 4.2 Posologie et mode d’administration).
Mise en garde avec les excipients
Parabènes
La suspension buvable de paroxétine contient des parahydroxybenzoates de méthyle (E218) et du parahydroxybenzoate de propyle
(E216) (parabènes), connus pour entraîner des urticaires, généralement des réactions de type retardé comme des dermatites de
contact, mais rarement des réactions immédiates comme un bronchospasme.
Colorant jaune orangé S
La suspension buvable de paroxétine contient le colorant jaune orangé S (E110) qui peut causer des réactions allergiques.
Sorbitol E420
La suspension buvable de paroxétine contient du sorbitol (E420). Ce médicament est contre-indiqué chez les patients présentant une
intolérance au fructose (maladie héréditaire rare).
4.5 Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions
Médicaments sérotoninergiques
Comme avec les autres ISRS, l’association de la paroxétine à des médicaments sérotoninergiques peut entraîner une majoration des
effets de la sérotonine (syndrome sérotoninergique : voir rubrique 4.4 Mises en garde spéciales et précautions d’emploi). En cas
d’association de médicaments sérotoninergiques (tels que L-tryptophane, triptans, tramadol, linézolide, chlorure de méthylthioninium
(bleu de méthylène)), ISRS, lithium, pethidine et préparations à base de millepertuis (hypericum perforatum) et de paroxétine, la
prudence est recommandée et un suivi clinique plus étroit est nécessaire. Des précautions sont recommandées avec le fentanyl, utilisé
en anesthésie générale ou comme traitement de la douleur chronique. L’utilisation concomitante de paroxétine et d’inhibiteurs de la
IMAO est contre-indiquée en raison du risque de syndrome sérotoninergique (voir rubrique 4.3 Contre-indications).
Pimozide