fluxdassurance-vie se dirigent
toujours essentiellement sur les
fonds euros. Sur les six premiers
mois de l'année, la collecte s'est
encore faite à 81 % sur ces
supports-là et à 19 % seulement sur
les unités de compte (investis en
actions et qui n'offrent pas la
garantie du capital). « Les assureurs
vont être de plus en plus dépendants
de leur capacité à vendre des
produits moins sensibles aux taux
d'intérêt, comme les unités de
compte, la santé ou les produits de
protection », estime Marc-Philippe
Juilliard. Un virage qu'ils essayent
tous de prendre.
Prévisions Rendements des investissements de l'actif général 4,5 Des rendements sous pression Moyenne, en % La collecte d'assurance-vie Cotisations, en
milliards d'euros • Cotisations • Unités de compte 2009 2010 2012 2014 2016 2018 2020 Février Mars Avril Janvier 2016 Juin
Quand les compagnies d'assurance-
vie japonaises faisaient faillite
A la fin des années 1990 et au
début des années 2000, les taux
garantis beaucoup trop élevés
accordés aux épargnants ont mis à
mal le secteur au Japon. Avec la
persistance de taux d'intérêt très
bas et la nécessité pour les
assureurs-vie de s'y adapter au
mieux, le souvenir des graves
difficultés arrivées aux
compagnies japonaises à la fin des
années 1990 et au début des
années 2000 est dans toutes les
têtes. Entre 1997 et 2001. pas
moins de sept assureurs-vie
avaient fait faillite dansl'Arcliipel.
« Dans les années 1990,
l'effondrement des marchés
boursiers a eu un impact
tresnégatifsurlesretidements des
actions et obligations des
assureurs-vie japonais qui ont
tardé à
réagir », rappelait l'Autorité de contrôle
prudentiel et de résolution (ACPR)
dans une étude parue en 2014.
Ceux-ci se sont en fait vite mis dans
une situation impossible. Car,
comme l'écrit l'ACPR, la crise des
assureurs-vie japonais avait été «
liée à une surévaluation des
tauxgaramis sur le$ contrats au
regard du rendement de l'actif: alors
que les rendements de leurs actifs
diminuaient, les organismes,
encouragés par les pouvoirs publics,
continuaient d'offrir des
rémunérations élevées pour contenir
Spirale infernale Une véritable
spirale infernale, donc, qui mettra à
mal leur capacité à servir leurs
engagements vis-à-vis des
épargnants et leur solvabilité.
Nissan Mutual Life sera la première
compagnie à tomber, en avril 1997.
L'hécatombe ne s'arrêtera que quatre
ans plus tard avec la faillite de Tokyo
Mutual Life. Les mesures pri
ses par les pouvoirs publics
(modification des contrats à taux
garantis élevés, création d'un fonds
mutualiste avec la garantie de l'Etat
pour protéger les épargnants de la
faillite d'un établissement,
renforcement de la supervision)
permettront d'arrêter cette série
noire et de remettre le secteur à flot.
Le géant français de l'assurance
AXA. qui avait racheté fin 1999 la
compagnie Nippon Dantai. alors en
prise à des difficultés, mettra
plusieurs années à apurer la
situation. — L.T.
A NOTER
fluxdassurance-vie se dirigent
toujours essentiellement sur les
fonds euros. Sur les six premiers
mois de l'année, la collecte s'est
encore faite à 81 % sur ces
supports-là et à 19 % seulement sur
les unités de compte (investis en
actions et qui n'offrent pas la
garantie du capital). « Les assureurs
vont être de plus en plus dépendants
de leur capacité à vendre des
produits moins sensibles aux taux
d'intérêt, comme les unités de
compte, la santé ou les produits de
protection », estime Marc-Philippe
Juilliard. Un virage qu'ils essayent
tous de prendre.
Prévisions Rendements des investissements de l'actif général 4,5 Des rendements sous pression Moyenne, en % La collecte d'assurance-vie Cotisations, en
milliards d'euros • Cotisations • Unités de compte 2009 2010 2012 2014 2016 2018 2020 Février Mars Avril Janvier 2016 Juin
Quand les compagnies d'assurance-
vie japonaises faisaient faillite
A la fin des années 1990 et au
début des années 2000, les taux
garantis beaucoup trop élevés
accordés aux épargnants ont mis à
mal le secteur au Japon. Avec la
persistance de taux d'intérêt très
bas et la nécessité pour les
assureurs-vie de s'y adapter au
mieux, le souvenir des graves
difficultés arrivées aux
compagnies japonaises à la fin des
années 1990 et au début des
années 2000 est dans toutes les
têtes. Entre 1997 et 2001. pas
moins de sept assureurs-vie
avaient fait faillite dansl'Arcliipel.
« Dans les années 1990,
l'effondrement des marchés
boursiers a eu un impact
tresnégatifsurlesretidements des
actions et obligations des
assureurs-vie japonais qui ont
tardé à
réagir », rappelait l'Autorité de contrôle
prudentiel et de résolution (ACPR)
dans une étude parue en 2014.
Ceux-ci se sont en fait vite mis dans
une situation impossible. Car,
comme l'écrit l'ACPR, la crise des
assureurs-vie japonais avait été «
liée à une surévaluation des
tauxgaramis sur le$ contrats au
regard du rendement de l'actif: alors
que les rendements de leurs actifs
diminuaient, les organismes,
encouragés par les pouvoirs publics,
continuaient d'offrir des
rémunérations élevées pour contenir
Spirale infernale Une véritable
spirale infernale, donc, qui mettra à
mal leur capacité à servir leurs
engagements vis-à-vis des
épargnants et leur solvabilité.
Nissan Mutual Life sera la première
compagnie à tomber, en avril 1997.
L'hécatombe ne s'arrêtera que quatre
ans plus tard avec la faillite de Tokyo
Mutual Life. Les mesures pri
ses par les pouvoirs publics
(modification des contrats à taux
garantis élevés, création d'un fonds
mutualiste avec la garantie de l'Etat
pour protéger les épargnants de la
faillite d'un établissement,
renforcement de la supervision)
permettront d'arrêter cette série
noire et de remettre le secteur à flot.
Le géant français de l'assurance
AXA. qui avait racheté fin 1999 la
compagnie Nippon Dantai. alors en
prise à des difficultés, mettra
plusieurs années à apurer la
situation. — L.T.
A NOTER
fluxdassurance-vie se dirigent
toujours essentiellement sur les
fonds euros. Sur les six premiers
mois de l'année, la collecte s'est
encore faite à 81 % sur ces
supports-là et à 19 % seulement sur
les unités de compte (investis en
actions et qui n'offrent pas la
garantie du capital). « Les assureurs
vont être de plus en plus dépendants
de leur capacité à vendre des
produits moins sensibles aux taux
d'intérêt, comme les unités de
compte, la santé ou les produits de
protection », estime Marc-Philippe
Juilliard. Un virage qu'ils essayent
tous de prendre.
Prévisions Rendements des investissements de l'actif général 4,5 Des rendements sous pression Moyenne, en % La collecte d'assurance-vie Cotisations, en
milliards d'euros • Cotisations • Unités de compte 2009 2010 2012 2014 2016 2018 2020 Février Mars Avril Janvier 2016 Juin
Quand les compagnies d'assurance-
vie japonaises faisaient faillite
A la fin des années 1990 et au
début des années 2000, les taux
garantis beaucoup trop élevés
accordés aux épargnants ont mis à
mal le secteur au Japon. Avec la
persistance de taux d'intérêt très
bas et la nécessité pour les
assureurs-vie de s'y adapter au
mieux, le souvenir des graves
difficultés arrivées aux
compagnies japonaises à la fin des
années 1990 et au début des
années 2000 est dans toutes les
têtes. Entre 1997 et 2001. pas
moins de sept assureurs-vie
avaient fait faillite dansl'Arcliipel.
« Dans les années 1990,
l'effondrement des marchés
boursiers a eu un impact
tresnégatifsurlesretidements des
actions et obligations des
assureurs-vie japonais qui ont
tardé à
réagir », rappelait l'Autorité de contrôle
prudentiel et de résolution (ACPR)
dans une étude parue en 2014.
Ceux-ci se sont en fait vite mis dans
une situation impossible. Car,
comme l'écrit l'ACPR, la crise des
assureurs-vie japonais avait été «
liée à une surévaluation des
tauxgaramis sur le$ contrats au
regard du rendement de l'actif: alors
que les rendements de leurs actifs
diminuaient, les organismes,
encouragés par les pouvoirs publics,
continuaient d'offrir des
rémunérations élevées pour contenir
Spirale infernale Une véritable
spirale infernale, donc, qui mettra à
mal leur capacité à servir leurs
engagements vis-à-vis des
épargnants et leur solvabilité.
Nissan Mutual Life sera la première
compagnie à tomber, en avril 1997.
L'hécatombe ne s'arrêtera que quatre
ans plus tard avec la faillite de Tokyo
Mutual Life. Les mesures pri
ses par les pouvoirs publics
(modification des contrats à taux
garantis élevés, création d'un fonds
mutualiste avec la garantie de l'Etat
pour protéger les épargnants de la
faillite d'un établissement,
renforcement de la supervision)
permettront d'arrêter cette série
noire et de remettre le secteur à flot.
Le géant français de l'assurance
AXA. qui avait racheté fin 1999 la
compagnie Nippon Dantai. alors en
prise à des difficultés, mettra
plusieurs années à apurer la
situation. — L.T.
A NOTER
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Henri GibierHenri GibierHenri GibierHenri Gibier Diffusione Testata
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