Le danger des taux bas pour les assureurs-vie ASSURANCE-VIE Les
compagnies françaises pourraient voir leur rentabilité baisser de 1 à 1,5 % par
an. Si l'environnement de taux bas persiste, le secteur français de l'assurance-
vie verra ses résultats fondre sur les cinq prochaines années, prévient une
étude de Standard & Poor's, Ils pourraient atteindre le seuil de rentabilité en
2020. L'érosion du rendement des fonds propres moyen pourrait être comprise
entre 1 et 1,5 % par an. L'étude fait écho aux mises en garde du régulateur
français qui avait appelé les assureurs-vie à réviser à la baisse les rendements
servis sur les fonds en euros. En Europe, ce sont les compagnies allemandes
qui sont les plus exposées, notamment en raison du nombre important de
produits à taux garantis qu'elles ont vendus. Une situation qui rappelle le Japon
des années 1990 et du début des années 2000. Les taux garantis trop élevés
avaient alors provoqué une série de faillites retentissantes qui ont coûté près de
30 milliards d'euros aux contribuables nippons. //PAGE 19 ET« CRIBLE »
PAGE 26
Les taux bas vont attaquer la rentabilité
des assureurs-vie français d'ici à 2020
* Selon S&P, la rentabilité moyenne des
fonds propres des compagnies pourrait
baisser de 1 à 1,5 % par an. • Les taux
bas « écrasent leurs marges ».
Laurent Thévenin *!?
laurentthevenin La menace se
précise. « La persistance de taux
ultra-bas pourrait signifier des
résultats ultra-bas pour les
assureurs-vie français d'ici à
2020 », prévient Standard &
Poor's dans une étude publiée la
semaine dernière. « Nous
prévoyons une tendance à la
baisse des résultats pour le
secteur sur les cinq prochaines
années, en posant comme
hypothèses que les taux d'intérêt
ne se redressent pas et qu'il n'y
ait pas de changement dans les
profils d'écrit l'agence de
notation. D'après ses projections,
les résultats du secteur
pourraient descendre au « seuil
de rentabilité » à cet horizon-là,
avec une érosion du rendement
des fonds propres (RoE) moyen
de 1 à 1,5 % par an. Cette étude
sonne comme un avertissement
supplémentaire. Début mai,
l'Autorité de contrôle prudentiel
et de résolution avait déjà tiré la
sonnette d'alarme. « En l'absence
de mesures adaptées prises avec
une anticipation
suffisante, les taux bas
deviendront, ù moyen er long
terme, une menace pour la
rentabilité et la solvabilité du
marché et feront peser sur les
assureurs des risques qu'ils auront
avait averti Bernard Delas, son
vice-président (« Les Eclios » du
24 mai). Le superviseur avait
appelé les assureurs-vie à baisser
les rendements qu'ils servent sur
les fonds euros (à capital garanti)
beaucoup plus fortement qu'ils ne
l'ont fait jusqu'ici. Malgré des
appels répétés à la modération, le
rendement moyen des fonds euros
s'était encore élevé à 2,30 % au
titre de 2015. soit seulement 25
points de base de moins que
l'année précédente.
Le secteur se retrouve aujourd'hui
dans une situation particulièrement
inconfortable. Al orsqueles fonds
euros sont composés d'abord
d'obligations, les assureurs doivent à
présent remplacer les coupons
arrivant à échéance par de nouveaux
titres qui ne rapportent quasiment
rien. Les taux bas« écrasent les
marges » des compagnies, « en
même temps qu'ils rencliérissent le
coût des garanties ». décrit S&P.
Dans ce contexte, le poids des taux
minimums garantis accordés
aux clients par le passé va lui
aussi se faire sentir davantage. «
Le taux minimum garanti moyen
est. selon nos estimations,
légèrement inférieur à 1 %. Mais
la dilution des portefeuilles qui
disposent de taux
garantisminimumsestmoinsrapide
que la dilution du rendement des
portefeuilles d'il ivestissement
obligataire ». souligne Marc-
Philippe Juilliard, directeur pour
l'assurance chez S&P. Equation
difficile à résoudre L'autre
problème pour les assureurs-vie
tient au faitqu'ils « sereposent
essentiellement sur les revenus
d'inves tissem en t pour générer
des résultats ». Les taux bas
rendent l'équation plus difficile à
résoudre. Et encore plusquand les
Le danger des taux bas pour les assureurs-vie ASSURANCE-VIE Les
compagnies françaises pourraient voir leur rentabilité baisser de 1 à 1,5 % par
an. Si l'environnement de taux bas persiste, le secteur français de l'assurance-
vie verra ses résultats fondre sur les cinq prochaines années, prévient une
étude de Standard & Poor's, Ils pourraient atteindre le seuil de rentabilité en
2020. L'érosion du rendement des fonds propres moyen pourrait être comprise
entre 1 et 1,5 % par an. L'étude fait écho aux mises en garde du régulateur
français qui avait appelé les assureurs-vie à réviser à la baisse les rendements
servis sur les fonds en euros. En Europe, ce sont les compagnies allemandes
qui sont les plus exposées, notamment en raison du nombre important de
produits à taux garantis qu'elles ont vendus. Une situation qui rappelle le Japon
des années 1990 et du début des années 2000. Les taux garantis trop élevés
avaient alors provoqué une série de faillites retentissantes qui ont coûté près de
30 milliards d'euros aux contribuables nippons. //PAGE 19 ET« CRIBLE »
PAGE 26
Les taux bas vont attaquer la rentabilité
des assureurs-vie français d'ici à 2020
* Selon S&P, la rentabilité moyenne des
fonds propres des compagnies pourrait
baisser de 1 à 1,5 % par an. • Les taux
bas « écrasent leurs marges ».
Laurent Thévenin *!?
laurentthevenin La menace se
précise. « La persistance de taux
ultra-bas pourrait signifier des
résultats ultra-bas pour les
assureurs-vie français d'ici à
2020 », prévient Standard &
Poor's dans une étude publiée la
semaine dernière. « Nous
prévoyons une tendance à la
baisse des résultats pour le
secteur sur les cinq prochaines
années, en posant comme
hypothèses que les taux d'intérêt
ne se redressent pas et qu'il n'y
ait pas de changement dans les
profils d'écrit l'agence de
notation. D'après ses projections,
les résultats du secteur
pourraient descendre au « seuil
de rentabilité » à cet horizon-là,
avec une érosion du rendement
des fonds propres (RoE) moyen
de 1 à 1,5 % par an. Cette étude
sonne comme un avertissement
supplémentaire. Début mai,
l'Autorité de contrôle prudentiel
et de résolution avait déjà tiré la
sonnette d'alarme. « En l'absence
de mesures adaptées prises avec
une anticipation
suffisante, les taux bas
deviendront, ù moyen er long
terme, une menace pour la
rentabilité et la solvabilité du
marché et feront peser sur les
assureurs des risques qu'ils auront
avait averti Bernard Delas, son
vice-président (« Les Eclios » du
24 mai). Le superviseur avait
appelé les assureurs-vie à baisser
les rendements qu'ils servent sur
les fonds euros (à capital garanti)
beaucoup plus fortement qu'ils ne
l'ont fait jusqu'ici. Malgré des
appels répétés à la modération, le
rendement moyen des fonds euros
s'était encore élevé à 2,30 % au
titre de 2015. soit seulement 25
points de base de moins que
l'année précédente.
Le secteur se retrouve aujourd'hui
dans une situation particulièrement
inconfortable. Al orsqueles fonds
euros sont composés d'abord
d'obligations, les assureurs doivent à
présent remplacer les coupons
arrivant à échéance par de nouveaux
titres qui ne rapportent quasiment
rien. Les taux bas« écrasent les
marges » des compagnies, « en
même temps qu'ils rencliérissent le
coût des garanties ». décrit S&P.
Dans ce contexte, le poids des taux
minimums garantis accordés
aux clients par le passé va lui
aussi se faire sentir davantage. «
Le taux minimum garanti moyen
est. selon nos estimations,
légèrement inférieur à 1 %. Mais
la dilution des portefeuilles qui
disposent de taux
garantisminimumsestmoinsrapide
que la dilution du rendement des
portefeuilles d'il ivestissement
obligataire ». souligne Marc-
Philippe Juilliard, directeur pour
l'assurance chez S&P. Equation
difficile à résoudre L'autre
problème pour les assureurs-vie
tient au faitqu'ils « sereposent
essentiellement sur les revenus
d'inves tissem en t pour générer
des résultats ». Les taux bas
rendent l'équation plus difficile à
résoudre. Et encore plusquand les
Lunedì
22/08/201622/08/201622/08/201622/08/2016
Estratto da pag. 1111
Direttore Responsabile
Henri GibierHenri GibierHenri GibierHenri Gibier Diffusione Testata
(non disponibile)(non disponibile)(non disponibile)(non disponibile)
Ritaglio stampa ad uso esclusivo interno, non riproducibile ——— Selpress è un'agenzia autorizzata da Repertorio Promopress
Assicurazioni Pag. 1
fluxdassurance-vie se dirigent
toujours essentiellement sur les
fonds euros. Sur les six premiers
mois de l'année, la collecte s'est
encore faite à 81 % sur ces
supports-là et à 19 % seulement sur
les unités de compte (investis en
actions et qui n'offrent pas la
garantie du capital). « Les assureurs
vont être de plus en plus dépendants
de leur capacité à vendre des
produits moins sensibles aux taux
d'intérêt, comme les unités de
compte, la santé ou les produits de
protection », estime Marc-Philippe
Juilliard. Un virage qu'ils essayent
tous de prendre.
Prévisions Rendements des investissements de l'actif général 4,5 Des rendements sous pression Moyenne, en % La collecte d'assurance-vie Cotisations, en
milliards d'euros • Cotisations • Unités de compte 2009 2010 2012 2014 2016 2018 2020 Février Mars Avril Janvier 2016 Juin
Quand les compagnies d'assurance-
vie japonaises faisaient faillite
A la fin des années 1990 et au
début des années 2000, les taux
garantis beaucoup trop élevés
accordés aux épargnants ont mis à
mal le secteur au Japon. Avec la
persistance de taux d'intérêt très
bas et la nécessité pour les
assureurs-vie de s'y adapter au
mieux, le souvenir des graves
difficultés arrivées aux
compagnies japonaises à la fin des
années 1990 et au début des
années 2000 est dans toutes les
têtes. Entre 1997 et 2001. pas
moins de sept assureurs-vie
avaient fait faillite dansl'Arcliipel.
« Dans les années 1990,
l'effondrement des marchés
boursiers a eu un impact
tresnégatifsurlesretidements des
actions et obligations des
assureurs-vie japonais qui ont
tardé à
réagir », rappelait l'Autorité de contrôle
prudentiel et de résolution (ACPR)
dans une étude parue en 2014.
Ceux-ci se sont en fait vite mis dans
une situation impossible. Car,
comme l'écrit l'ACPR, la crise des
assureurs-vie japonais avait été «
liée à une surévaluation des
tauxgaramis sur le$ contrats au
regard du rendement de l'actif: alors
que les rendements de leurs actifs
diminuaient, les organismes,
encouragés par les pouvoirs publics,
continuaient d'offrir des
rémunérations élevées pour contenir
Spirale infernale Une véritable
spirale infernale, donc, qui mettra à
mal leur capacité à servir leurs
engagements vis-à-vis des
épargnants et leur solvabilité.
Nissan Mutual Life sera la première
compagnie à tomber, en avril 1997.
L'hécatombe ne s'arrêtera que quatre
ans plus tard avec la faillite de Tokyo
Mutual Life. Les mesures pri
ses par les pouvoirs publics
(modification des contrats à taux
garantis élevés, création d'un fonds
mutualiste avec la garantie de l'Etat
pour protéger les épargnants de la
faillite d'un établissement,
renforcement de la supervision)
permettront d'arrêter cette série
noire et de remettre le secteur à flot.
Le géant français de l'assurance
AXA. qui avait racheté fin 1999 la
compagnie Nippon Dantai. alors en
prise à des difficultés, mettra
plusieurs années à apurer la
situation. — L.T.
A NOTER
fluxdassurance-vie se dirigent
toujours essentiellement sur les
fonds euros. Sur les six premiers
mois de l'année, la collecte s'est
encore faite à 81 % sur ces
supports-là et à 19 % seulement sur
les unités de compte (investis en
actions et qui n'offrent pas la
garantie du capital). « Les assureurs
vont être de plus en plus dépendants
de leur capacité à vendre des
produits moins sensibles aux taux
d'intérêt, comme les unités de
compte, la santé ou les produits de
protection », estime Marc-Philippe
Juilliard. Un virage qu'ils essayent
tous de prendre.
Prévisions Rendements des investissements de l'actif général 4,5 Des rendements sous pression Moyenne, en % La collecte d'assurance-vie Cotisations, en
milliards d'euros • Cotisations • Unités de compte 2009 2010 2012 2014 2016 2018 2020 Février Mars Avril Janvier 2016 Juin
Quand les compagnies d'assurance-
vie japonaises faisaient faillite
A la fin des années 1990 et au
début des années 2000, les taux
garantis beaucoup trop élevés
accordés aux épargnants ont mis à
mal le secteur au Japon. Avec la
persistance de taux d'intérêt très
bas et la nécessité pour les
assureurs-vie de s'y adapter au
mieux, le souvenir des graves
difficultés arrivées aux
compagnies japonaises à la fin des
années 1990 et au début des
années 2000 est dans toutes les
têtes. Entre 1997 et 2001. pas
moins de sept assureurs-vie
avaient fait faillite dansl'Arcliipel.
« Dans les années 1990,
l'effondrement des marchés
boursiers a eu un impact
tresnégatifsurlesretidements des
actions et obligations des
assureurs-vie japonais qui ont
tardé à
réagir », rappelait l'Autorité de contrôle
prudentiel et de résolution (ACPR)
dans une étude parue en 2014.
Ceux-ci se sont en fait vite mis dans
une situation impossible. Car,
comme l'écrit l'ACPR, la crise des
assureurs-vie japonais avait été «
liée à une surévaluation des
tauxgaramis sur le$ contrats au
regard du rendement de l'actif: alors
que les rendements de leurs actifs
diminuaient, les organismes,
encouragés par les pouvoirs publics,
continuaient d'offrir des
rémunérations élevées pour contenir
Spirale infernale Une véritable
spirale infernale, donc, qui mettra à
mal leur capacité à servir leurs
engagements vis-à-vis des
épargnants et leur solvabilité.
Nissan Mutual Life sera la première
compagnie à tomber, en avril 1997.
L'hécatombe ne s'arrêtera que quatre
ans plus tard avec la faillite de Tokyo
Mutual Life. Les mesures pri
ses par les pouvoirs publics
(modification des contrats à taux
garantis élevés, création d'un fonds
mutualiste avec la garantie de l'Etat
pour protéger les épargnants de la
faillite d'un établissement,
renforcement de la supervision)
permettront d'arrêter cette série
noire et de remettre le secteur à flot.
Le géant français de l'assurance
AXA. qui avait racheté fin 1999 la
compagnie Nippon Dantai. alors en
prise à des difficultés, mettra
plusieurs années à apurer la
situation. — L.T.
A NOTER
fluxdassurance-vie se dirigent
toujours essentiellement sur les
fonds euros. Sur les six premiers
mois de l'année, la collecte s'est
encore faite à 81 % sur ces
supports-là et à 19 % seulement sur
les unités de compte (investis en
actions et qui n'offrent pas la
garantie du capital). « Les assureurs
vont être de plus en plus dépendants
de leur capacité à vendre des
produits moins sensibles aux taux
d'intérêt, comme les unités de
compte, la santé ou les produits de
protection », estime Marc-Philippe
Juilliard. Un virage qu'ils essayent
tous de prendre.
Prévisions Rendements des investissements de l'actif général 4,5 Des rendements sous pression Moyenne, en % La collecte d'assurance-vie Cotisations, en
milliards d'euros • Cotisations • Unités de compte 2009 2010 2012 2014 2016 2018 2020 Février Mars Avril Janvier 2016 Juin
Quand les compagnies d'assurance-
vie japonaises faisaient faillite
A la fin des années 1990 et au
début des années 2000, les taux
garantis beaucoup trop élevés
accordés aux épargnants ont mis à
mal le secteur au Japon. Avec la
persistance de taux d'intérêt très
bas et la nécessité pour les
assureurs-vie de s'y adapter au
mieux, le souvenir des graves
difficultés arrivées aux
compagnies japonaises à la fin des
années 1990 et au début des
années 2000 est dans toutes les
têtes. Entre 1997 et 2001. pas
moins de sept assureurs-vie
avaient fait faillite dansl'Arcliipel.
« Dans les années 1990,
l'effondrement des marchés
boursiers a eu un impact
tresnégatifsurlesretidements des
actions et obligations des
assureurs-vie japonais qui ont
tardé à
réagir », rappelait l'Autorité de contrôle
prudentiel et de résolution (ACPR)
dans une étude parue en 2014.
Ceux-ci se sont en fait vite mis dans
une situation impossible. Car,
comme l'écrit l'ACPR, la crise des
assureurs-vie japonais avait été «
liée à une surévaluation des
tauxgaramis sur le$ contrats au
regard du rendement de l'actif: alors
que les rendements de leurs actifs
diminuaient, les organismes,
encouragés par les pouvoirs publics,
continuaient d'offrir des
rémunérations élevées pour contenir
Spirale infernale Une véritable
spirale infernale, donc, qui mettra à
mal leur capacité à servir leurs
engagements vis-à-vis des
épargnants et leur solvabilité.
Nissan Mutual Life sera la première
compagnie à tomber, en avril 1997.
L'hécatombe ne s'arrêtera que quatre
ans plus tard avec la faillite de Tokyo
Mutual Life. Les mesures pri
ses par les pouvoirs publics
(modification des contrats à taux
garantis élevés, création d'un fonds
mutualiste avec la garantie de l'Etat
pour protéger les épargnants de la
faillite d'un établissement,
renforcement de la supervision)
permettront d'arrêter cette série
noire et de remettre le secteur à flot.
Le géant français de l'assurance
AXA. qui avait racheté fin 1999 la
compagnie Nippon Dantai. alors en
prise à des difficultés, mettra
plusieurs années à apurer la
situation. — L.T.
A NOTER
Lunedì
22/08/201622/08/201622/08/201622/08/2016
Estratto da pag. 1111
Direttore Responsabile
Henri GibierHenri GibierHenri GibierHenri Gibier Diffusione Testata
(non disponibile)(non disponibile)(non disponibile)(non disponibile)
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Assicurazioni Pag. 2
Les huit faillites survenues dans
le secteur de l'assurancevie au
Japon entre 1997 et 2008 ont
coûté 28,5 milliards d'euros à la
collectivité.
Les huit faillites survenues dans
le secteur de l'assurancevie au
Japon entre 1997 et 2008 ont
coûté 28,5 milliards d'euros à la
collectivité.
• LES ËChOS - / SOJRCES S&° FFA Les assureurs
allemands « les plus exposés » D'après Fitch
Ratings, les assureurs-vie allemands sont « les plus
exposés en Europe au risque de taux d'intérêt restant
bas pour une période prolongée », Cela tient,
explique l'agence de notation dans un récent rapport,
au fait que l'écart entre la duration de leurs
engagements et la duration de leurs portefeuilles
d'investissement est élevé (environ 6 ans). Ce qui est
pénalisant quand il faut remplacer les coupons
arrivant à échéance par des obligations qui
rapportent beaucoup moins. La situation est d'autant
plus problématique pour les assureurs-vie allemands
qu'ils ont vendu à leurs clients beaucoup de produits
à taux garantis.
La survie devant soi
CNP Assurances pointe le dcfl des taux d'intérêt bas sans s'en porter
plus mal. On se croirait aux Jeux Olympiques de Rio. Des
Britanniques trustent les premières places, mais pas au point
d'empêcher des Français de se distinguer, et pas toujours ceux q n'en
croyait. CNP Assurances, qu atrième plus forte hausse en 2016 (+13
%) dans un secteur délaissé en Europe, rivalise ainsi avec des
compagnies au profil affirmé de restructuration ou de croissance
outre-Manche. Et pourtant, son patron. Frédéric Lavenir, a signalé le
défi des taux d'intérêt plus bas que prévu, dont les stigmates se
voient d'ailleurs dans la chute du taux de couverture du capital de
solvabilité requis (revenu de 192 % à 165 % en six mois) pu bliée
fin juillet. Rien ne prouve donc que l'action de la filiale chérie de la
Caisse des Dépôts pourra toujours naviguer au-dessus de l'objectif
des analystes experts, avec un rendement du dernier dividende (5,5
%) inférieur à celui d'AXA (6.3 t'a). Mais c'est bien un parfum
brésilien- la remontée récente du real-qui lui a permis de rattraper le
terrain perdu l'an dernier à cause de ce pôle sud-américain. Moralité,
la Bourse accepte même si une baisse des rendements des contrats
d'assurance-vie plus marquée qu e les années précédentes est
devenue nécessaire dans l'Hexagone pour préparer le choc à venir.
Et même si cette survie collective devra s'écrire, comme toujours
pour le leader de l'assurance de personnes, avec ses réseaux
distributeurs.
Le palmarès des assureurs européens En % depuis le
début de l'année 2016 Admirai RSA Insurance Old
Mutual CNP Assurances Beazley +5,5% +30« +19% +
16% 1+13% « LES ECHOS » / SOURCE
BLOOMBERG
Lunedì
22/08/201622/08/201622/08/201622/08/2016
Estratto da pag. 1111
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