Cinq lignes directrices pour une Europe juste, sociale et durable Déclaration des Ministres de l'économie, des finances, de l'emploi et des affaires sociales du PSE Luxembourg, 15 octobre Nous, Ministres de l'économie, des finances, du budget, de l'emploi et des affaires sociales du Parti socialiste européen, nous sommes réunis pour la première fois pour débattre de la situation sociale et économique en Europe, Europe et pour our rappeler que la relance économique et le progrès social sont les deux faces d'une même médaille et ne peuvent être dissociés. Nous sommes convaincus que les mesures fondées sur la seule austérité ne nous aideront pas à surmonter la crise économique et et financière. Le fait que 27 millions d'Européens soient au chômage et que 120 millions soient exposés à un risque de pauvreté montre que la relance est encore loin. En tant que ministres membres du PSE, nous plaidons activement en faveur d'un changement de d politique, de la restauration d'une croissance économique durable et de la création d'emplois décents. Notre vision de l'Europe est celle de l'égalité des chances pour tous, de systèmes de protection sociale efficaces, d'emplois nombreux et de qualité, d'un d'un secteur financier juste et crédible et d'une croissance économique durable. Nous proposons les cinq lignes directrices ci-après ci pour créer une Europe juste, sociale et durable: 1. Les politiques européennes doivent contribuer plus largement à l'instauration d'une croissance durable et créatrice d'emplois afin d'améliorer les conditions de vie de nos citoyens. citoyens Nous devons lutter contre le chômage en Europe en soutenant la création d'emplois décents, en investissant dans l'innovation, en améliorant améliorant les systèmes éducatifs et en promouvant le développement des compétences. La relance de l'industrie européenne, notamment par le soutien aux secteurs d'avenir tels que la croissance verte, les TIC et les industries créatives, doit devenir l'une des principales cipales priorités de l'Europe. À cette fin, nous devons mener des politiques anticycliques qui créent des marges fiscales dans les budgets publics de manière à stimuler l'investissement tout en respectant les règles du Pacte de croissance et de stabilité réformé. réformé. Il importe aussi de poursuivre les réformes structurelles qui permettent de créer des emplois décents et de stimuler la croissance afin d'assurer la viabilité à long terme de nos États-providence. États 2. Nous devons avancer rapidement dans la lutte contre ontre le chômage des jeunes. Nous ne pouvons pas nous permettre de perdre une génération entière. Les taux de chômage des jeunes supérieurs à 50 pour cent représentent une menace pour notre avenir économique et pour la cohésion sociale et, par conséquent, pour la démocratie en Europe. Nous veillerons à ce que la Garantie européenne pour les jeunes soit pleinement mise en œuvre: les institutions et les États membres de l'UE doivent faire tout ce qui est en leur pouvoir (cela signifie aussi débloquer des fonds fond suffisants) pour accélérer la mise en place de garanties nationales pour les jeunes qui favorisent la création d'emplois décents, renforcent les systèmes éducatifs et de formation notamment en proposant des formations professionnelles et des stages de qualité, qualité, et améliorent les politiques actives du marché du travail. 3 3. Le renforcement de la dimension sociale de l'UEM est essentiel à la bonne santé économique de l'Europe. La suppression des inégalités sociales, la lutte contre le dumping social et la réduction r du nombre de « travailleurs pauvres » permettront non seulement de consolider le tissu social de l'Europe mais aussi d'accroître de manière substantielle la demande intérieure. Pour ce faire, le dialogue social européen doit être amélioré et renforcé, renforcé, et des normes sociales communes (telles que des salaires adéquats) mises en place dans toute l'Europe. La lutte contre le dumping social et le détachement illégal des travailleurs doit être intensifiée. Un programme en faveur de l'emploi et des investissements issements sociaux doit être instauré et financé au travers de mesures définies dans le « Pacte pour la croissance et l'emploi ». La dimension sociale de l'UEM doit être pleinement intégrée dans le cadre de la coordination des politiques économiques. La création création d'un tableau de bord distinct pour l'emploi et la situation sociale, dans ce cadre de gouvernance, permettra une analyse sur la base d'indicateurs qualitatifs. Il importe également d'évaluer l'impact social des politiques économiques, monétaires et fiscales. 4. Nous voulons un système financier régulé qui encourage les investissements créateurs d'emploi, garantit la liquidité et protège les dépôts tout en répondant aux besoins de la société en matière de crédit. Les citoyens doivent être protégés contre contre les risques de faillite des organismes de crédit. Des règles de recouvrement et de résolution doivent être mises en place afin de permettre au secteur bancaire qu’il soit en capacité lui-même lui d'absorber les chocs financiers. Nous devons empêcher la création d'un risque systémique ique en séparant les activités commerciales des activités d'investissement des grandes institutions financières. L'endettement du secteur bancaire ne doit plus peser sur les budgets nationaux. C'est pourquoi nous devons mettre en œuvre œuvre dans les plus brefs délais une Union bancaire ancaire forte et efficace, axée sur la responsabilité des investisseurs et l'obligation de disposer de capitaux suffisants. 5. Nous voulons des budgets durables qui contribuent à la relance économique et à la suppression su des inégalités sociales. Pour préserver le tissu social, nous pouvons aménager le calendrier de la consolidation fiscale, suivant le Pacte de stabilité et de croissance. Nous sommes favorables à un système fiscal qui garantit une répartition plus égalitaire des revenus, prévient la spéculation bancaire et stimule l'économie verte. Pour atteindre ces objectifs, les États membres peuvent recourir à différents instruments, par exemple la taxe sur les transactions financières, l'impôt sur les sociétés et l'impôt sur la fortune. Et surtout, surtout, nous continuerons de lutter contre l'évasion fiscale. Telles sont nos priorités pour assurer la durabilité des budgets et stimuler la croissance. La relance économique et le progrès social sont indissociables. Or, les conservateurs européens ont ignoré cette réalité pendant trop longtemps. Ils ont mis le citoyen face à un faux dilemme, le laissant croire qu'il devait choisir entre l'économique et le social. Nous, en revanche, restons fermement convaincus que l'un ne va pas sans l'autre. Notre politique économique favorise l'équité sociale, et notre politique sociale favorise la durabilité économique. C'est dans cette optique que nous, Ministres de l'économie, économie, des finances, du budget, de l'emploi et des affaires sociales du Parti socialiste européen, continuerons de travailler ensemble, pour relancer la croissance, redresser l'emploi, protéger nos systèmes de protection sociale, assurer la durabilité des d budgets et rétablir la confiance des citoyens dans l'Europe. Jutta Urpilainen Vice-première première ministre et Ministre des finances; Présidente du Réseau des ministres de l'économie et des finances du PSE Finlande Nicolas Schmit Ministre du travail, de l'emploi et de l'immigration; Président du Réseau des ministres des affaires sociales et de l'emploi du PSE Luxembourg Rudolf Hundstorfer Ministre des affaires sociales, du travail et de la protection des consommateurs Autriche 3 Andreas Schieder Secrétaire d'État aux finances Autriche Laurette Onkelinx Monica De Coninck Vice-première ministre et Ministre Ministre de l'emploi des affaires sociales et de la santé Belgique Belgique Philippe Courard Secrétaire d'État au Ministère du travail, des affaires sociales et de la famille Belgique John Crombez Secrétaire d'État à la lutte contre la fraude fiscale et sociale Belgique Milanka Opačić Vice-première première ministre, Ministre du bien-être bien et de la jeunesse Croatie Slavko Linić Ministre des finances Croatie Mirando Mrsić Ministre du travail et des retraites Croatie Susanna Huovinen Ministre de la santé et des services sociaux Finlande Lauri Ihalainen Ministre de l'emploi Finlande Pierre Moscovici Ministre des finances France Vassilios Kegkeroglou Vice-ministre du travail, de la sécurité sociale et du bien-être Grèce Cecilia Guerra Vice-ministre de l'emploi et de la politique sociale Italie Michel Sapin Ministre du travail, de l'emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social France Rimantas Šadžius Ministre des finances Lituanie Mars Di Bartolomeo Ministre de la santé et des affaires sociales Luxembourg Etienne Schneider Ministre de l'économie Luxembourg Marie-Louise Coleiro Marie Ministre de la famille et de la solidarité sociale Malte Helena Dalli Edward Scicluna Ministre du dialogue social, de la Ministre des finances consommation et les libertés civiles Malte Malte Liviu Voinea Ministre du budget Roumanie Peter Kazimir Vice-premier ministre et Ministre des finances Slovaquie Branislav Ondrus Secrétaire d'État pour le Ministère du travail, des affaires sociales et de la famille Slovaquie Vazil Hudak Secrétaire d'État aux finances Slovaquie Anja Kopač Mrak Ministre du travail, de la famille, des affaires sociales et de l'égalité des chances Slovénie Dejan Levanič Secrétaire d'État du Ministère du travail, de la famille, des affaires sociales et de l'égalité des chances Slovénie 3