Commune de SOUSCEYRAC
Note d'enjeux en vue de l'élaboration du Plan Local d'Urbanisme
Enjeux transversaux
Le Ségala, un territoire aux confins du Lot
En limite est du département du Lot, le Ségala correspond à des terrains, très affectés par la tectonique du massif
central (plissements, failles, volcanisme). Secteur de roches cristallines et métamorphiques, il contraste franchement
avec un département globalement assi sur le calcaire, en offrant une continuité géographique vers le cantal et
l'Aveyron. C'est donc un territoire de transition à l'identité complexe, trait d'union entre les régions Auvergne, Limousin,
Midi-Pyrénées.
Problématiques ou potentialités
L'influence commerciale et culturelle de la ville d'Aurillac accessible en 30 minutes, les liens avec les
villes lotoises situées aux portes du Ségala : Figeac, saint Céré
Dans cette région différente et isolée du reste du département, l'agriculture est prégnante et vivace, l'industrie
inexistante et le tourisme peu développé. Les centres urbains les plus proches se sont implantés dans les grandes
vallées en marge du Ségala : Figeac au Sud, st Céré et Biars/Bretenoux au nord. Entre les deux pôles urbains, les
terres fertiles et peuplées du Limargue bordent le Ségala et déploient un réseau dense de bourgs, village et hameaux.
Le plateau ségalin ne comporte que deux agglomérations dont Sousceyrac.
Problématiques ou potentialités
proximité du bassin d'emploi de Biars et st Céré : quelle influence sur le territoire de Sousceyrac ?
enjeux et questionnements
A l'occasion de la démarche PLU, la commune de Sousceyrac doit s'interroger sur son rôle dans
l'armature urbaine locale et sur les réalités de la pression urbaine sur son territoire.
Le château d'eau du département du Lot
Adossé au massif central, le plateau ségalien est le siège de nombreux cours d'eau qui rejoignent soit le Lot, soit la
Dordogne. La ligne de partage des eaux le traverse d'est en ouest en empruntant grosso modo le tracé de la RD 16
depuis Labastide-du-haut-Mont puis celui de la RD 653 à partir de Latronquière. Sousceyrac se situe sur le bassin
versant de la Dordogne et comprend un chevelu de ruisseau alimentant la Cère et la bave. Ces cours d'eau constituent
des rivières à truites classées 1ère catégorie.
Problématiques ou potentialités
Développement possible d'un tourisme lié à la pratique de la pêche...à l'instar de l'activité générée
autour du lac du Tolerme
La présence de l'eau se traduit également par des milieux humides exceptionnels et fragiles. Il s'agit de tourbières et
prairies humides réparties le long des cours d'eau. Les tourbières, en véritables éponges et réservoirs de biodiversité,
assurent plusieurs fonctions : une fonction de rétention d'eau qui permet la régulation des débits des cours d'eau à
l'aval, une fonction épuratrice par rapport aux nitrates qui modère l'impact de élévage sur l'environnement, une fonction
fourragère qui intervient opportunément en fin d'été. A sousceyrac, on dénombre 5 tourbières pour une surface totale de
33ha soit 0,57% de la surface communale.
Problématiques ou potentialités
Le morcellement des zones humides est un handicap pour leur préservation et leur fonctionnement
les zones humides et tourbières sont menacées par la pression agricole (travaux de drainage
subventionnés)
Service Départemental de l'Architecture et du Patrimoine du Lot – Philippe GISCLARD, ABF- Christine GLAISE, ITPE – mars 2010
enjeux et questionnements
Le rôle écologique majeur des tourbières et zones humides
Les tourbières et zones humides sont un caractère identitaire fort pour le Ségala lotois. Ces lieux doivent
être considérés comme des paysages emblématiques à protéger à titre conservatoire. Ils sont de plus
porteur d'un développement lié au tourisme de découverte et d'observation du fait de leur richesse
biologique.
Ressource et patrimoine forestiers
On est frappé par l'importance du couvert forestier, localisé essentiellement sur les versants de vallée et sur les croupes
du plateau . La forêt ségalienne se caractérise d'abord par la diversité des essences représentées : peuplements de
douglas et épicéas comme dans le grand communal de Sousceyrac mais aussi chênaie hêtraie, sans oublier la
châtaigneraie, motif emblématique. Plus attaché aux secteurs de plateau, la présence du bouleau, espèce pionnière,
apporte un cachet nordique aux paysages.
Loin d'être sur-exploitée, la ressource forestière génère une économie locale intéressante et un revenu de complément
pour les exploitants agricoles : bois de chauffe,bois d'œuvre, sapins de Noël. De moins en moins valorisée, la
châtaigneraie fait l'objet d'une exploitation familiale.
Problématiques ou potentialités
Les pratiques de gestion de la forêt peuvent se révéler impactantes pour le paysage : enrésine ment à
l'aide du pin Douglas des années 70 à 80, coupes rases et brutales...
La disparition du hêtre patrimonial et des feuillus précieux (merisier) espèces à fruits (alisier torminal,
poirier, pommier, sorbier des oiseaux,...)
enjeux et questionnements
Le patrimoine forestier doit être pris en compte à travers l'étude PLU. II importe d'identifier les
boisements présentant un intérêt patrimonial (au sens écologique du terme) soit paysager . Ces
éléments pourront faire l'objet d'une protection au titre des espaces boisés classés, ou du L123-1-7°)
La montagne à vache
L'agriculture reste l'activité économique n°1 avec pour fer de lance l'élevage bovin. Avec plus d'un million de litres de lait
en 2007-2008, Sousceyrac se place parmi les communes les plus grosses productrices de lait. On dénombre sur la
commune 5 laiteries qui assurent le traitement du lait sans le transformer. Sousceyrac accueille aussi l'une des foires
aux bestiaux les plus réputées du secteur.
La pâture marque toujours le paysage agricole même si elle commence à reculer sur certaines communes devant la
culture du blé, de l'avoine et surtout du maïs. A Sousceyrac, la proportion des terres labourées reste tout à fait
insignifiante.
L'activité d'élevage s'accompagne de son cortège d'équipement : stabulations, hangars de stockage sont les bâtiments
fonctionnels impriment fortement les paysages de la commune et les abords des hameaux.
Alternative à l'hyper-spécialisation, la pose de panneaux photovoltaïques sur les bâtiments et hangars agricoles est en
passe de devenir une voie de diversification. Portés par la coopérative agricole SICASELI, quelques projets pourraient
bien voir le jour à Sousceyrac.
Problématiques ou potentialités
Le système productif actuel induit des mutations paysagères profondes : abandon et recul des
productions peu rentables (châtaigne), suppression des haies bocagères suite aux remembrements,
agrandissement des parcelles, disparition des milieux particuliers( prairies humides, landes à genêts) qui
forment le patrimoine paysager du Ségala.
Le développement du parc photovoltaïque permet d'aborder l'enjeu de re-qualification des bâtiments
agricoles existants ou le problème de démontage des toitures de granges anciennes. Cette opportunité
risque aussi d'engendrer l'apparition de bâtiments photovoltaïques « alibis ».
Service Départemental de l'Architecture et du Patrimoine du Lot – Philippe GISCLARD, ABF- Christine GLAISE, ITPE – mars 2010
enjeux et questionnements
L'identité paysagère du ségala passe par le maintien des témoins de l' activité agro-pastorale comme
par la protection de milieux naturels rares. A l'instar du patrimoine forestier, l'étude PLU s'efforcera de
repérer les éléments de paysage dont la conservation présente un intérêt culturel, et d'en argumenter
la protection.
Une identité architecturale
Le Ségala lotois possède une architecture rurale sous influence des régions proches, principalement le Limousin et le
Cantal pour le secteur concerné. L'observation du bâti vernaculaire de Sousceyrac montre :
une diversité des matériaux de couverture reflétant à la fois la variété géologique du sous-sol et la multiplicité
des influences : lauzes de schistes, ardoises, tuiles canal, tuiles mécaniques, tuiles plates... on note en
corollaire une grande variété de pentes de toiture en lien avec la nature de smatériaux utilisés
une homogénéité architecturale avec prédominance des volmues bâtis à un niveau sur rez-de-chaussée plus
combles
volume emprise rectangulaire massive
un niveau sur rez-de-chaussée et combles surhaussés
toiture généralement à 4 pans ou deux pans et croupes
longues, pente moyenne à faible dominante
matériaux moellons de granite enduits au mortier de chaux et sables
locaux
couverture tuiles canal sur toitures à faible pente, lauzes de
schistes ou ardoises sur pentes fortes
Eléments
particuliers
d'architecture
escalier extérieur réduit à l'accès, non couvert
accessoires de toiture fréquents : épis de faitage, girouettes
débords de toiture
Implantation Regroupement important du bat^i dans les hameaux
Abords Absence de clôture
Problématiques ou potentialités
La commune est dotée d'une zppaup qui couvre uniquement le centre historique médiéval et le château
de Grugnac et son site. La servitude patrimoniale fait abstraction du patrimoine vernaculaire des
hameaux.
enjeux et questionnements
L'identification des hameaux à caractère patrimonial et leur protection argumentée
une réflexion sur l'insertion des bâtiments agricoles
Le Mascour Les Esculasses Monteil
Service Départemental de l'Architecture et du Patrimoine du Lot – Philippe GISCLARD, ABF- Christine GLAISE, ITPE – mars 2010
Enjeux localisés
Le paysage communal en deux mots : La commune de Sousceyrac s'appuie sur les marges occidentales du
massif central, il constitue le prolongement du plateau de Glénat (15) et de la Xaintrie corrézienne. Elle est
parcourue d'est en ouest par une ligne de crête qui fait office de ligne de partage des eaux entre Cère et
Tolerme ce qui constitue l' épine dorsale de la commune. La marge sud-est est affectée par un
métamorphisme qui livre des roches foncées type gneiss et micaschites. Le reste de la commune est
constitué de roches intrusives type granite et diorite.
Plateau granitique collinéen
Le nord ouest de la commune correspond à un plateau de nature granitique modelé par le réseau
hydrographique de surface : il en résulte de larges dépressions humides accueillant pâtures et et cultures et
quelques reliefs dont l'altitude varie de 550 à 650 m et dont les sommets sont plutôt occupés par des
boisements de bouleaux, châtaigniers.
L'usage du sol est essentiellement agricole avec une forte prédominance de l'élevage bovin
Les fermes se regroupent en hameaux très régulièrement répartis sur cette portion du territoire communal.
Les groupements de fermes sont toujours associés avec une ou deux dépressions humides, départ de
ruisseau ou zone de marais. On remarque une implantation préférentielle des villages soit légèrement en
deçà des points hauts dominants le plateau (Le Mespoulhé, Herbouze, glédines, Monteil...) soit en bordure
d'une dépression humide (Le Marguil, Sceaux, Le combret, …)
Vue depuis le Mespouilhé Vers monteil
Service Départemental de l'Architecture et du Patrimoine du Lot – Philippe GISCLARD, ABF- Christine GLAISE, ITPE – mars 2010
Problématiques ou potentialités
Accessibilité et isolement des villages du plateau
caractère agricole prégnant
importants déboisements constatés au nord de la commune Sousceyrac
Enjeux et questionnements
Le développement urbain de ce secteur ne semble pas opportun compte tenu de sa vocation
agricole et de l'isolement de certains hameaux
La qualité patrimoniale des hameaux suppose une vigilance particulière quant aux interventions
sur bâti ancien ou la construction de dépendances agricoles.
Plateau granitique entaillé de vallées
Secteur de plateau correspondant au bassin versant du Tolerme de nature géologique peu différente de celle
de plateau bocagé, il se caractérise par un relief plus escarpé, entaillé en gorges par les affluents du
Tolerme. Le plateau forme des lambeaux étroits sur lesquels s'implantent quelques groupements de ferme
5tauran, Carrofouls, Frégeac, …). Le bourg de Sousceyrac s'inscrit dans cette unité paysagère sur un
versant peu pentu et d'exposition sud du ruisseau du Cayla. Le site du village est aussi un lieu de
convergence de 6 routes
Site du village de Sousceyrac depuis route
départementale n°25
Entrée ouest de Sousceyrac depuis D25 et
Tauran Puy Bessou
Problématiques ou potentialités
Le centre bourg dégage parfois une impression d'abandon: bâti vacant, absence de
valorisation des espaces publics
désorganisation urbaine de l'entrée ouest du village : implantation lâche et discontinue des
équipements publics en contrebas de la route départementale, déconnexion des quartiers
résidentiels récents et du centre bourg, fonctionnement en vase clos du centre d'accueil des
personnes âgées dépendantes.
Enjeux et questionnements
Les seules opportunités de développement urbain de la commune se localisent sur le bourg de
Sousceyrac. Deux voies sont à explorer :
A l'entrée ouest du bourg : comment intervenir sur le tissu urbain existant pour le
recomposer et permettre le densifier ?
En continuité immédiate du bourg et à l'est du foirail : quelques terrains non construits
entre RD 653 et RD 140 offre un potentiel interessant pour l'extension du village
Dans le cadre du PLU, il convient d'engager une réflexion sur le fonctionnement et la mise en
valeur du foirail, espace public majeur
Service Départemental de l'Architecture et du Patrimoine du Lot – Philippe GISCLARD, ABF- Christine GLAISE, ITPE – mars 2010
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