enjeux et questionnements
•Le rôle écologique majeur des tourbières et zones humides
•Les tourbières et zones humides sont un caractère identitaire fort pour le Ségala lotois. Ces lieux doivent
être considérés comme des paysages emblématiques à protéger à titre conservatoire. Ils sont de plus
porteur d'un développement lié au tourisme de découverte et d'observation du fait de leur richesse
biologique.
Ressource et patrimoine forestiers
On est frappé par l'importance du couvert forestier, localisé essentiellement sur les versants de vallée et sur les croupes
du plateau . La forêt ségalienne se caractérise d'abord par la diversité des essences représentées : peuplements de
douglas et épicéas comme dans le grand communal de Sousceyrac mais aussi chênaie hêtraie, sans oublier la
châtaigneraie, motif emblématique. Plus attaché aux secteurs de plateau, la présence du bouleau, espèce pionnière,
apporte un cachet nordique aux paysages.
Loin d'être sur-exploitée, la ressource forestière génère une économie locale intéressante et un revenu de complément
pour les exploitants agricoles : bois de chauffe,bois d'œuvre, sapins de Noël. De moins en moins valorisée, la
châtaigneraie fait l'objet d'une exploitation familiale.
Problématiques ou potentialités
•Les pratiques de gestion de la forêt peuvent se révéler impactantes pour le paysage : enrésine ment à
l'aide du pin Douglas des années 70 à 80, coupes rases et brutales...
•La disparition du hêtre patrimonial et des feuillus précieux (merisier) espèces à fruits (alisier torminal,
poirier, pommier, sorbier des oiseaux,...)
enjeux et questionnements
•Le patrimoine forestier doit être pris en compte à travers l'étude PLU. II importe d'identifier les
boisements présentant un intérêt patrimonial (au sens écologique du terme) soit paysager . Ces
éléments pourront faire l'objet d'une protection au titre des espaces boisés classés, ou du L123-1-7°)
La montagne à vache
L'agriculture reste l'activité économique n°1 avec pour fer de lance l'élevage bovin. Avec plus d'un million de litres de lait
en 2007-2008, Sousceyrac se place parmi les communes les plus grosses productrices de lait. On dénombre sur la
commune 5 laiteries qui assurent le traitement du lait sans le transformer. Sousceyrac accueille aussi l'une des foires
aux bestiaux les plus réputées du secteur.
La pâture marque toujours le paysage agricole même si elle commence à reculer sur certaines communes devant la
culture du blé, de l'avoine et surtout du maïs. A Sousceyrac, la proportion des terres labourées reste tout à fait
insignifiante.
L'activité d'élevage s'accompagne de son cortège d'équipement : stabulations, hangars de stockage sont les bâtiments
fonctionnels impriment fortement les paysages de la commune et les abords des hameaux.
Alternative à l'hyper-spécialisation, la pose de panneaux photovoltaïques sur les bâtiments et hangars agricoles est en
passe de devenir une voie de diversification. Portés par la coopérative agricole SICASELI, quelques projets pourraient
bien voir le jour à Sousceyrac.
Problématiques ou potentialités
•Le système productif actuel induit des mutations paysagères profondes : abandon et recul des
productions peu rentables (châtaigne), suppression des haies bocagères suite aux remembrements,
agrandissement des parcelles, disparition des milieux particuliers( prairies humides, landes à genêts) qui
forment le patrimoine paysager du Ségala.
•Le développement du parc photovoltaïque permet d'aborder l'enjeu de re-qualification des bâtiments
agricoles existants ou le problème de démontage des toitures de granges anciennes. Cette opportunité
risque aussi d'engendrer l'apparition de bâtiments photovoltaïques « alibis ».
Service Départemental de l'Architecture et du Patrimoine du Lot – Philippe GISCLARD, ABF- Christine GLAISE, ITPE – mars 2010