Electromagnétisme classique Relativité restreinte Patrick Puzo Laboratoire de l’Accélérateur Linéaire – Orsay [email protected] Electromagnétisme en se limitant à ε = ε0 et μ = μ0 Quasiment rien de neuf. Que des rappels. Juste insister sur certains points : basé sur l’« énergie ». Pas de calculs (livres !) Plan des 6 cours : Généralités – Electrostatique Electrostatique (suite) - Magnétostatique Electromagnétisme Induction électromagnétique Relativité Relativité Si vous avez une demande particulière, exprimez vous ! P. Puzo (2010-2011) Montrouge I 2/77 Bibliographie (1/4) P. Puzo (2010-2011) Montrouge I Physique Utilitaire Se méfier 3/77 Bibliographie (2/4) P. Puzo (2010-2011) Montrouge I Physique Utilitaire Se méfier 4/77 Bibliographie (3/4) P. Puzo (2010-2011) Montrouge I Physique Utilitaire Se méfier 5/77 Bibliographie (4/4) P. Puzo (2010-2011) Physique Aucune bibliographie ne vous empêche de garder un esprit critique ! Montrouge I Utilitaire Se méfier 6/77 Exemple : Biot et Savart Loi expérimentale intégrale : r r r µ I dl # u B(M ) = 0 $ 4 " (C) r 2 On est tenté de dire que « le courant dB créé par dl vaut » : ! r r r µ I dl # u dB(M ) = 0 4 " r2 C’est faux. Ce n’est pas parce que ! b b f (x) dx = "a " a g(x) dx que f(x) = g(x) ! P. Puzo (2010-2011) Montrouge I 7/77 Faroux P. Puzo (2010-2011) Montrouge I 8/77 Perez P. Puzo (2010-2011) Montrouge I 9/77 Halliday P. Puzo (2010-2011) Montrouge I 10/77 Sources et références du cours #1 « Electrostatique » Faroux (Vol I) Jackson : chapitres 1 et 2 Perez : chapitres 1 et 2 (Halliday) P. Puzo (2010-2011) Montrouge I 11/77 Plan du cours « Electrostatique » I. Outils mathématiques II. Charge électrique III. Electrostatique du vide IV. Continuité du champ et du potentiel V. Dipôles électrostatiques VI. Le problème du « zéro » des potentiels P. Puzo (2010-2011) Montrouge I 12/77 Passage d’une formulation locale à une formulation intégrale (et vice-versa) Circulation conservative Stokes ⇒ r r r r r r r "(C) h . dr = 0 # $ % h = 0 # h = $( f ) Flux conservatif ! Ostrogradsky ⇒ r r r r r r r ""(S) g . dS = 0 # $ . g = 0 # g = $ % a Formulation ! intégrale P. Puzo (2010-2011) Formulation différentielle en champ Montrouge I Formulation différentielle en potentiel 13/77 Problème d’unicité : cas d’un champ scalaire ! Soit un champ scalaire f vérifiant, en tout point d’un volume (V) limité r par une surface (S) fermée, "f = # (r ) , où φ est définie en tout point, sans singularité La solution f est alors ! unique si : f est connue en chaque point de (S) : conditions de Dirichlet r r n . "( f ) est connue en chaque point de (S) r: conditions de Neumann r f est connue sur une partie de (S), et n . "( f ) sur la partie complémentaire Ceci reste vrai si (V) est l’espace ! entier, à condition que f s’annule en dehors d’une portion finie de l’espace et que φ(r) tende vers 0 à l’infini au moins comme 1/r P. Puzo (2010-2011) Montrouge I 14/77 Problème d’unicité : cas d’un champ vectoriel r Soit un champ vectoriel A tel rque, d’un volume (V) limité r en tout r point r par une surface (S) fermée, " . A et " # A soient définis sans singularité r ! r r La solution A est alors ! unique si on connaît n . A en chaque point de (S) : théorème d’Helmholtz ! reste vrai si (V) est l’espace entier, Ceci à condition que r r r !r r " . A = 0 et " # A = 0 en dehors d’une portion finie de l’espace et que A(r) tende vers 0 à l’infini au moins comme 1/r2 ! P. Puzo (2010-2011) Montrouge I 15/77 Systèmes de coordonnées Le laplacien vectoriel intervient en électromagnétisme Les coordonnées du laplacien vectoriel ne sont égales au laplacien des coordonnées du vecteur que dans des cas particuliers. Dans le cas général, on doit utiliser : r r r r r r r "A = # # . A $ # % # % A ( ) ( ) ! P. Puzo (2010-2011) Montrouge I 16/77 Dérivation sous le symbole d’intégration On considère une fonction I(x) : Si a et b ne dépendent pas de x : Faroux II b I(x) = " a f (x, t) dt ! dI(x) d # b b )f (x, t) & = % " f (x, t) dt ( = " dt a a $ ' dx dx )x I est continûment dérivable si f admet une dérivée partielle continue ! P. Puzo (2010-2011) Montrouge I 17/77 Plan du cours « Electrostatique » I. Outils mathématiques II. Charge électrique III. Electrostatique du vide IV. Continuité du champ et du potentiel V. Dipôles électrostatiques VI. Le problème du « zéro » des potentiels P. Puzo (2010-2011) Montrouge I 18/77 Quantification de la charge (1/2) Halliday La charge électrique est localisée dans la matière Expérience de Rutherford La charge électrique est quantifiée Expérience de Millikan Forces : poids, qE (vers le haut), poussée d’Archimède due à l’air, résistance de l’air La mesure de la vitesse limite vl en champ nul et du champ d’inversion E permet de déduire r et q q est multiple de 1.6 10-19 C ! P. Puzo (2010-2011) Montrouge I r=3 " vl 2 g ( #h $ # a ) q= 6 " # r vl E ! 19/77 Quantification de la charge (2/2) On classe ainsi les particules en 3 familles (‘positive’, ‘négative’, ‘neutre’) Classification arbitraire Comportements identiques au sein d’une même famille Les particules neutres sont quand même sensibles à l’EM Le neutron est sensible à B par l’intermédiaire de son moment dipolaire La charge des quarks est ‘fractionnaire’, mais pas ‘élémentaire’ Up, Charm et Top (+2/3), Down, Strange et Bottom (-1/3) Proton (uud) = +1 et Neutron (udd) = 0 On ne peut pas isoler un quark et observer une charge fractionnaire (confinement) P. Puzo (2010-2011) Montrouge I 20/77 Grandeurs nivelées (1/2) Faroux "= #Q #V Pour avoir un sens, la densité volumique ρ ne doit pas dépendre de ΔV et doit être insensible à un « léger » déplacement de ΔV. ! On peut prendre une sphère de centre M et de rayon R Dimensions de la sphère : R grand à l’échelle atomique : R >> 10-12 m R petit à l’échelle macroscopique : R << 10-6 m Finalement, R doit être de l’ordre de 1 à 100 10-10 m Or le champ à la surface d’une sphère de 100 Å contenant une charge élémentaire vaut 1,5 107 V/m La situation est différente de la thermodynamique P. Puzo (2010-2011) Montrouge I 21/77 Grandeurs nivelées (2/2) On doit donc remplacer la densité « vraie » par une densité nivelée, s’étalant sur 1 à 100 Å Théorie des distributions La forme de la fonction de distribution n’a pas d’importance, tant qu’elle est continue Le concept de densité de charge est adapté à une échelle où la matière peut être décrite comme un milieu continu en ignorant sa structure atomique P. Puzo (2010-2011) Montrouge I 22/77 Conservation de la charge totale d’un système isolé (1/2) Expérimentalement, on constate que : Q : charge contenue dans le volume V q : charge sortant du volume pendant dt dQ dq + =0 dt dt D’où : ! Q = ### (V ) " dV $ dQ %" = ### (V ) dV dt %t " ! r r r r dq = I = ## (") j . dS = ### (V ) $ . j dV dt #$ r r ! " +% . j = 0 #t ! P. Puzo (2010-2011) Montrouge I &#$ r r ) ,,, (V ) ( + % . j + dV = 0 ' #t * Equation de continuité 23/77 Conservation de la charge totale d’un système isolé (2/2) L‘équation de continuité s’applique aux grandeurs nivelées Lorsqu’il existe plusieurs types de porteurs de charge, on peut observer de la création de paires ou de la recombinaison : "#$ r r + % . j$ = & $ "t avec & $ ' 0 et (& $ = 0 $ Des relations analogues à l’équation de continuité sont établies pour toutes les!grandeurs conservatives (énergie totale, charge totale d’un système isolé, masse totale en mécanique newtonienne) "s r r + # . (Js ) = $ s "t P. Puzo (2010-2011) avec $ s > 0 Montrouge I Noter le taux de création d’entropie en thermodynamique 24/77 Plan du cours « Electrostatique » I. Outils mathématiques II. Charge électrique III. Electrostatique du vide IV. Continuité du champ et du potentiel V. Dipôles électrostatiques VI. Le problème du « zéro » des potentiels P. Puzo (2010-2011) Montrouge I 25/77 L’électrostatique est l’étude des charges immobiles Les observables physiques seront indépendantes du temps r r r Ceci implique que " . J = 0 mais n’interdit pas a priori J " 0 (qu’on supposera néanmoins ici) ! Le domaine ! de validité de l’électrostatique est très grand : Limite haute : l’infini Limite basse : la prise en compte des effets quantiques (QED) en s’approchant des charges (d << 10-10 m) On peut utiliser des densités nivelées P. Puzo (2010-2011) Montrouge I 26/77 Loi de Coulomb (1/3) Loi expérimentale de 1785 s’exerçant entre 2 charges fixes r F1"2 = 1 q1 q2 r u1"2 2 4 # $0 r12 ε0 : permittivité du vide "0 # 8,85 10$12 F/m 1 $ 9 109 SI 4 " #0 ! Si l’espace est isotrope, la seule direction privilégiée est la droite ! reliant les charges : le système possède donc la symétrie de révolution autour de cet axe ! La force doit posséder cette symétrie (principe de Curie) et donc être portée par l’axe Expérimentalement, on vérifie F = k q1 q2 / r2. Pour éviter les facteurs 4 π (géométriques), on prend : 1 k= 4 " #0 P. Puzo (2010-2011) Montrouge I 27/77 Loi de Coulomb (2/3) On peut montrer qu’il est équivalent de dire que la loi est en 1/r2 et que le photon est de masse nulle Cette loi est vérifiée expérimentalement entre 107 et 10-18 m (on recherche un potentiel - à la Yukawa - de la forme e-μr/r où μ=mγc/hbar et on place une limite sur mγ) Limite actuelle : mγ < 4 10-51 kg (me ≈ 9 10-31 kg) Jackson page 6 Les forces électrostatiques vérifient le principe de l’action et de la réaction : r r F1"2 = # F2"1 La loi de Coulomb est valide dans le vide. On l’appliquera également dans l’air pour lequel εr ≈!1,00058 Attention aux milieux matériels (εr≈81 pour l’eau à basse fréquence) ! P. Puzo (2010-2011) Montrouge I 28/77 Loi de Coulomb (3/3) L’étude expérimentale se fait à l’aide de la balance de torsion de Cavendish ou de la balance de Coulomb : le moment des forces entre deux charges est compensé par un couple de torsion P. Puzo (2010-2011) Montrouge I 29/77 Illustration : intensités relatives de l’électrostatique et de la gravitation Dans le modèle planétaire de l’atome d’hydrogène, l’électron décrit une orbite circulaire de 50 pm = 50 10-12 m autour du proton En supposant qu’on peut utiliser la loi de Coulomb Force de gravitation &19 2 ) ( F ) ( $30 2 1846 # (0.9 #10 ) " 4 #10 $47 N m A mB grav $11 F =G " 6.67 #10 ! $12 2 AB2 (50 #10 ) elec " 1.6 %10 1 qA qB 9 = $ 9 %10 $ 9.2 %10 &8 N 4 " #0 AB2 &12 2 50 %10 F elec F grav # 2 10 39 ! L’interaction EM est responsable des phénomènes à notre échelle (physique, chimie, biologie), mais la cohésion de l’univers est assurée par ! si l’EM a une portée infinie ! la gravitation, même P. Puzo (2010-2011) Montrouge I 30/77 Illustrations Halliday Imprimante à jet d’encre Reproduction des fleurs Halliday P. Puzo (2010-2011) Montrouge I 31/77 Principe de superposition On observe expérimentalement que pour une distribution discrète de r r charges : Fi = $ Fj"i j#i On en déduit que : On peut ramener l’électrostatique à l’étude de deux charges ponctuelles ! Les lois de l’électrostatique doivent être linéaires Cette linéarité est exploitée à tous les niveaux : Transmission de plusieurs conversations téléphoniques sur un unique faisceau hertzien Non linéarité d’origine quantique (diffusion photon-photon et polarisation du vide) Jackson p 11 P. Puzo (2010-2011) Montrouge I 32/77 Champ électrique (1/3) Par définition pour des charges fixes : Force de Coulomb r r r F1"2 = q2 E1 soit E1 = 1 4 # $0 q1 r u1"2 2 r Champ électrique créé par (1) à la distance r ! Quelques ordres de grandeur (V/m) : Laser de puissance A proximité d’un atome d’H Claquage dans l’air Dans la basse atmosphère A l’intérieur d’un conducteur P. Puzo (2010-2011) Montrouge I 1- 2 1010 1010 (= 1 V/Å) 106 102 < 10-2 33/77 Champ électrique (2/3) C/m3 r E (M ) = 1 4 " #0 qi r $ 2 ui i ri r E (M ) = 1 4 " #0 %%%(D) $(P) r PM PM 3 d 3P Le passage d’une distribution de charge ponctuelle à une distribution ! ! continue s’effectue sans problème (somme de Riemann) P. Puzo (2010-2011) Montrouge I 34/77 Champ électrique (3/3) L’utilisation du champ au lieu de la force revient à remplacer une action à distance (la force) par une action locale (le champ) Ceci est justifié par l’expérience car l’action sur une charge ne dépend que du champ, et non de ses sources C’est indispensable pour expliquer la propagation Le champ a une existence propre et n’est pas un simple artifice de calcul r r On pourrait se demander si le champ n’est pas défini par E = F /q Ceci n’est correct que si l’introduction d’une charge test ne modifie pas le champ (attention à l’influence) On trouve parfois (!) : r ! r #F & E = limq"0 % ( $q' P. Puzo (2010-2011) Montrouge I ! 35/77 Circulation du champ E – Potentiel (1/2) En étudiant la circulation du champ d’une charge ponctuelle, on montre qu’il existe une fonction V telle que : V= q 1 + Cste 4 " #0 r ou de manière équivalente : ! r r Br r E = " #(V ) $ V (A) " V (B) = % A E . dl Propriétés immédiates : ! r r r r r " E . dl = 0 et # $ E = 0 (C) P. Puzo (2010-2011) ! Montrouge I 36/77 Circulation du champ E – Potentiel (2/2) Le passage à des distributions discrètes et continues est immédiat : 1 V (M ) = 4 " #0 ! qi $r i V (M ) = i 1 4 " #0 $(P) 3 d P V(∞) = 0 %%%(D) PM La convention V(∞) = 0 n’est valable que si les charges sont réparties dans un volume fini de l’espace ! Si ce n’est pas le cas, on ne peut plus utiliser ces relations pour calculer V (qui reste défini). Il faut revenir à : Br r V (A) " V (B) = # A E . dl ! P. Puzo (2010-2011) Montrouge I 37/77 Equipotentielles – Lignes de champ Les équipotentielles sont les surfaces pour lesquelles V = Cste Les lignes de champ sont les courbes tangentes en chaque point au champ E Orientées dans le sens des potentiels décroissants Courbes ouvertes car le potentiel ne cesse de décroître sur une ligne de champ Un tube de champ est une surface fermée constituée par l’ensemble des lignes de champ qui s’appuient sur un contour fermé P. Puzo (2010-2011) Montrouge I 38/77 Théorème de Gauss Surface fermée (S) délimitant (V) : r r Qint ""(S) E . dS = # 0 ! r r % ou $ . E = #0 On utilise le théorème de Gauss sous sa forme intégrale lorsque les symétries sont suffisantes pour simplifier le calcul du flux Tout repose sur un choix judicieux de la surface de Gauss P. Puzo (2010-2011) Montrouge I 39/77 Poisson - Laplace ! ! Poisson : r r E = " #(V ) r r # ".E = $0 En l’absence de charge : ! " #V + $ =0 %0 " #V = 0 Equation de Poisson Equation de Laplace La solution V est unique si : Le potentiel est connu sur une surface fermée - un conducteur ! (Dirichlet) Le champ est connu sur une surface fermée (Neumann) Le potentiel est connu sur certains conducteurs, le champ l’est sur les autres Théorème d’unicité P. Puzo (2010-2011) Montrouge I 40/77 Méthodes de calcul du champ E Calcul direct : r E (M ) = %%%(D) $(P) PM 3 d 3P Calcul indirect à l’aide du potentiel scalaire : ! 1 V (M ) = 4 " #0 1 4 " #0 r PM r r $(P) 3 %%%(D) PM d P puis E = & '(V ) Calcul à l’aide du théorème de Gauss : ! r r Qint ""(S) E . dS = # 0 P. Puzo (2010-2011) ! Montrouge I 41/77 Résolution des équations de Laplace et Poisson Les méthodes générales font intervenir les fonctions de Green et imposent des calculs pénibles De nos jours, on utilise généralement une résolution numérique à l’aide de codes de calculs (commerciaux ou non) Dans quelques cas particuliers simples, on peut trouver une solution littérale : Méthode des images Méthode de séparation des variables L’utilisation du théorème d’unicité permet de dire ensuite que c’est LA solution P. Puzo (2010-2011) Montrouge I 42/77 Méthode des images pour résoudre "V + # =0 $0 Lorsque 2 problèmes différents sont décrits par la même distribution volumique de charge et les mêmes CL, ils admettent!la même solution de l’équation de Poisson E et V sont donc identiques dans tout l’espace Cette idée est la base de la méthode des images qui consiste à remplacer un problème donné par un problème ayant - dans une partie de l’espace - la même distribution volumique et les mêmes CL, mais un calcul de E ou de V plus simple P. Puzo (2010-2011) Montrouge I 43/77 Exemple : charge ponctuelle devant un plan conducteur d On cherche à calculer la force exercée par le demi-espace sur la charge q Il faut calculer le champ E exercé par le demi-espace sur q On considère un dipôle dans le vide. Le potentiel dans le plan médian est nul. Donc le potentiel dans le demi-espace de droite est le même dans les 2 problèmes, puisqu’on résout la même équation avec les mêmes CL r #q 1 r " E (A) = uz 2 4 $ %0 (2 d) 2 1 r ⇒ La charge est attirée par le Fr = q Er (A) = " q uz 2 16 # $0 d demi-espace avec la force ! P. Puzo (2010-2011) Montrouge I z<0 z q V=0 Problème #1 V=0 d -q d z q z=0 Problème #2 44/77 Résolution de ΔV = 0 par la méthode de séparation des variables On cherche la solution sous la forme particulière On obtient : "V X"(x) Y"(y) Z"(z) = + + =0 V X(x) Y (y) Z(z) On peut donc poser : X"(x) 2 = " # ! X(x) Y"(y) = " $2 Y (y) V (x, y, z) = X(x) Y (y) Z(z) ! Z"(z) = #2 + $2 Z(z) où α et β sont réels ou imaginaires purs (α2 et β2 >0 ou <0) ! déduit : On en ( V (x, y, z) = A e i" x +Be #i" x ) (C e i$ y +De #i $ y % ) '&E e i " 2 +$ 2 z +F e # i " 2 +$ 2 z ( * ) les constantes α, β, A, B, C, D, E et F sont déterminées par les CL ! P. Puzo (2010-2011) Montrouge I 45/77 Résumé P. Puzo (2010-2011) Montrouge I 46/77 Plan du cours « Electrostatique » I. Outils mathématiques II. Charge électrique III. Electrostatique du vide IV. Continuité du champ et du potentiel V. Dipôles électrostatiques VI. Le problème du « zéro » des potentiels P. Puzo (2010-2011) Montrouge I 47/77 Les propriétés de continuité/discontinuité dépendent de la nature des distributions (ou de leur modélisation) Ne pas oublier que l’électromagnétisme classique n’est plus valable dès qu’on se rapproche « trop » des charges Charges ponctuelles V (M ) = r E (M ) = ! 1 4 " #0 1 4 " #0 qi $r i i → singularités au voisinage des charges qi r ui 2 i ri $ ! P. Puzo (2010-2011) Montrouge I 48/77 Charges linéiques r E (M ) = " 1r ur 2 # $0 r et V (M ) = Charges volumiques %r( " ln' * 2 # $0 & r0 ) → singularité au voisinage des charges ! r r r "#E = 0 ! r r # ".E = $0 "V = # ! P. Puzo (2010-2011) ! → E et V sont définis en tout point → E et V sont continus en tout point (car dérivées partielles bornées) $ %0 Montrouge I 49/77 Charges surfaciques (1/3) Les champs E1 et E2 sont des fonctions de classe C1, mais ne sont pas définis sur la surface de séparation " ( r r r % E2 # E1 . n1$2 = &0 ) ! La discontinuité de E vient de l’approximation faite en négligeant l’épaisseur de la surface chargée P. Puzo (2010-2011) Montrouge I 50/77 Charges surfaciques (2/3) r r r r " n1#2 $ E2 % E1 = 0 ( ) ! r r # r E2 " E1 = n1%2 $0 En résumé, on a : Le potentiel V reste continu à la traversée d’une surface chargée ! P. Puzo (2010-2011) Montrouge I Faroux I p 64 51/77 Application : champ au voisinage d’une plaque de densité uniforme Perez (page 56?) Plaque d’épaisseur e En faisant tendre e vers zéro P. Puzo (2010-2011) Montrouge I 52/77 Plan du cours « Electrostatique » I. Outils mathématiques II. Charge électrique III. Electrostatique du vide IV. Continuité du champ et du potentiel V. Dipôles électrostatiques VI. Le problème du « zéro » des potentiels P. Puzo (2010-2011) Montrouge I 53/77 Un dipôle est constitué de 2 charges distantes de d petite devant la distance d’observation Grande importance : Apparaît en calculant le champ à grande distance d’une distribution localisée Les molécules peuvent être assimilées à des dipôles (rôle important en chimie) Sous l’action d’un champ E, certains corps se comportent comme une assemblée de dipôles (polarisation des diélectriques) Moment dipolaire électrique (Cm) r r p = q NP P. Puzo (2010-2011) Montrouge I ! 54/77 Un dipôle sera rigide si p n’est pas modifié par un champ E externe Bon modèle pour les molécules polaires (HCl gazeux par exemple) On définit parfois un dipôle comme la limite, lorsque NP → 0, d’un ensemble de 2 charges +q et –q placées en N et P, alors que p = q NP reste constant P. Puzo (2010-2011) Montrouge I 55/77 Potentiel du dipôle C’est simplement la somme des potentiels créés par les deux charges. Un calcul classique fournit : r r 1 p cos(% ) 1 p .ur V (r) " = 2 4 # $0 4 # $0 r 2 r ! r r r avec ur = r Un dipôle est entièrement déterminé par son moment dipolaire électrique Le potentiel décroît comme 1/r2, les termes en 1/r s’annulant à cause de la neutralité électrique de l’ensemble P. Puzo (2010-2011) Montrouge I 56/77 Champ électrique du dipôle C’est simplement la somme des champs créés par les deux charges. Un calcul classique fournit : r r r r r 1 3 ( p .ur ) ur % p E" 4 # $0 r3 En coordonnées polaires : ! Er = 1 2 p cos($ ) 4 " #0 r3 Er = 1 p sin($ ) 4 " #0 r3 E% = 0 Les termes en 1/r2 s’annulent également. Le champ décroît plus rapidement que pour une charge ! ponctuelle P. Puzo (2010-2011) Montrouge I 57/77 Equipotentielles et lignes de champ (1/2) Equipotentielles : V (r) " Lignes de champ : ! 1 p cos(% ) & r 2 = A cos(% ) 4 # $0 r2 r r r E " dr = 0 # r = B sin2 ($ ) avec B > 0 En chaque point (différent de l’origine), ne passent qu’une seule équipotentielle et une seule ligne de champ ! P. Puzo (2010-2011) Montrouge I 58/77 Equipotentielles et lignes de champ (2/2) Perez Faroux Faroux : Les lignes de champ semblent revenir sur elles-mêmes au voisinage de O, ce qui est absurde car une ligne de champ ne peut être fermée. En fait, l’approximation r >> d n’est plus valable P. Puzo (2010-2011) Montrouge I 59/77 Action mécanique de E constant sur un dipôle rigide (1/2) On ne doit pas tenir compte de l’action de N sur P, ni de l’action de P sur N Force résultante : r r r r F = q Ea " q Ea = 0 Moment résultant : r r r r r r r r r r ! " = OP # q Ea $ ON # q Ea = q NP # Ea = p # Ea = p Ea sin(% ) k L’action mécanique d’un champ uniforme sur un ! dipôle rigide se réduit au couple Γ P. Puzo (2010-2011) Montrouge I Vecteur unitaire normal au plan de la figure 60/77 Action mécanique de E constant sur un dipôle rigide (2/2) Il existe deux positions d’équilibre : θ = 0 (p et E parallèles) et θ = π (p et E anti-parallèles) Un champ uniforme tend à orienter un dipôle suivant les lignes de champ A l’échelle d’un dipôle, tout champ appliqué est généralement uniforme. Au 1er ordre, l’effet principal d’un champ quelconque sera d’orienter le dipôle dans le sens du champ P. Puzo (2010-2011) Montrouge I 61/77 Action mécanique de E quelconque sur un dipôle rigide (1/2) r r r r On peut montrer que la résultante s’écrit cette fois : F = p ." Ea avec en coordonnées cartésiennes : ( ) r r $ $ $ p . " # px + py + pz $x $y $z ! Le calcul du moment montre qu’on a toujours au 1er r r r ordre : " = p # E Pour un champ!inhomogène, il existe une force, en plus du couple qui tend à aligner le dipôle sur les lignes de champ ! Dans le cas particulier où le dipôle est // au champ, la force tend à attirer le dipôle vers les champs intenses (si p et E de même sens) ou vers les champs faibles (si p et E de sens contraire) P. Puzo (2010-2011) Montrouge I 62/77 Action mécanique de E quelconque sur un dipôle rigide (2/2) Dans le cas général, la force n’est pas parallèle au champ r r r r La relation F = p ." Ea reste valable pour les dipôles qui ne sont pas rigides Un dipôle est entièrement caractérisé par son moment dipolaire p ! ( P. Puzo (2010-2011) ) Montrouge I 63/77 Action mécanique d’une charge sur un dipôle Charge q placée à l’origine La force qui s’exerce sur le dipôle s’écrit : r F= r r 1 qp $ 2 cos(% ) ur + sin(% ) u& ] [ 4 " #0 r 3 ! P. Puzo (2010-2011) Montrouge I 64/77 App. dipolaire : potentiel créé par une dist. de charges ponctuelles (1/3) Potentiel d’une distribution discrète : V (M ) = 1 4 " #0 q $ ri i i On peut développer les 1/ri selon : ! ) , # a &n 1 1+ a = 1+ cos(" ) +L+ % ( Pn (cos(" )) +L. r1 r + 2 r . $2 r ' * - où les Pn sont les polynômes de Legendre de 1ère espèce : ! P0 (x) = 1 P. !Puzo (2010-2011) P1(x) = x 3 x 2 "1 P2 (x) = 2 Montrouge I 5 x3 " 3 x P 3 (x) = 2 65/77 App. dipolaire : potentiel créé par une dist. de charges ponctuelles (2/3) Un calcul classique fournit : V (r) = V0 (r) +V1(r) +V2 (r) +L avec : ! 1 1 V 0 (r) = $ qi 4 " #0 r i Contribution unipolaire r r 1 1 q r $ i i . ur 2 4 " #0 r i %3 r r 2 r2 ( 1 1 V 2 (r) = qi ' (ri .ur ) $ i * + 4 " #0 r 3 2 *) '&2 V1(r) = ! ! !P. Puzo (2010-2011) i Montrouge I Contribution dipolaire Contribution quadrupolaire 66/77 App. dipolaire : potentiel créé par une dist. de charges ponctuelles (3/3) Ce développement est analogue à celui fait en mécanique dans l’étude du champ de gravitation : les charges sont remplacées par les masses mi et 1/4πε0 par l’opposé de la constante de gravitation G P. Puzo (2010-2011) Montrouge I 67/77 Distribution unipolaire Distribution unipolaire si Q = " qi # 0 i En plaçant l’origine du référentiel au barycentre électrique des points Pi (affectés de leurs charges qi), on obtient : ! 1 Q V (r) " V 0 (r) = 4 # $0 r Au 3ème ordre près, la distribution se comporte comme une charge ponctuelle ! En mécanique, le barycentre mécanique n’est jamais nul Le terme unipolaire est alors toujours prépondérant " mi # 0 i ! P. Puzo (2010-2011) Montrouge I 68/77 Distribution dipolaire r r Distribution dipolaire si P = " qi ri # 0 et Q = 0 i Si la charge totale est nulle, le 1er terme du développement du potentiel s’écrit : ! r r '1 * r r 1 1 1 V (r) " V1(r) = q r . u = P . &) , % i i r 2 (r + 4 # $0 r 4 # $0 i Le moment dipolaire P ne dépend pas de l’origine ! P. Puzo (2010-2011) Montrouge I 69/77 Illustration : le moment dipolaire des molécules Deux types de molécules, en fonction des positions relatives des barycentres ‘+’ et ‘-’ Molécules polaires (HCl, H2O, NH3) Molécules apolaires (H2, Ar, Kr, Xe) Les molécules apolaires sont polarisablesr par un champ externe r p = " E (α : polarisabilité de la Le moment dipolaire induit est molécule) Deux molécules apolaires ! peuvent se polariser sous l’action de leurs moments dipolaires électriques instantanés P. Puzo (2010-2011) Montrouge I 70/77 Illustration : forces à grande distance dans un gaz (1/2) Forces moléculaires attractives (différentes des forces coulombiennes) dues à des interactions entre dipôles Entre dipôles permanents : force de Keesom Entre dipôles permanents et induits : force de Debye Entre dipôles induits : force de London p4 1 fK = CK T r7 1 fD = CD " p2 r7 fL = CL " "' r7 Remarque : la notion de dipôle induit instantané est incorrecte. Il faudrait faire apparaître une influence retardée, due à la distance ! les molécules. Voir le problème de physique de 2005 entre P. Puzo (2010-2011) Montrouge I 71/77 Illustration : forces à grande distance dans un gaz (2/2) Toutes ces forces sont en 1/r7 et contribuent au terme en a de l’équation de van der Waals qui traduit l’interaction à grande distance : " n2 a % $$ p + '' (V ( n b) = n R T 2 V & # Energies : ! EL >> ED ou EK ! P. Puzo (2010-2011) Montrouge I 72/77 P. Puzo (2010-2011) Montrouge I 73/77 Plan du cours « Electrostatique » I. Outils mathématiques II. Charge électrique III. Electrostatique du vide IV. Continuité du champ et du potentiel V. Dipôles électrostatiques VI. Le problème du « zéro » des potentiels P. Puzo (2010-2011) Montrouge I 74/77 On utilisera la convention V(∞) = 0 quand la distribution de charges est localisée dans l’espace (pas de charges à l’infini) On peut parfois utiliser V(∞) = 0 avec des charges à l’infini, à condition qu’elles n’interviennent pas dans le problème Exemple d’un système baignant dans un champ uniforme Question : comment peut-on réaliser dans la pratique V(∞) = 0 ? P. Puzo (2010-2011) Montrouge I 75/77 BFR Electrostatique On assimile la Terre à une sphère conductrice (rayon R = 6400 km) Une source de tension e est intercalée entre la Terre et un conducteur sphérique de rayon a à une hauteur h >> a Charge +Q Le conducteur porte une charge Q, la terre -Q On prend la convention V(∞) = 0 On peut exprimer le potentiel de la Terre (en O) et le potentiel de la sphère (en C) C h e O Charge -Q P. Puzo (2010-2011) Montrouge I 76/77 Charge +Q C Finalement : V (O) " #e R2 1+ ha et V (C) " #e ha 1+ R2 O AN pour h = 1 m, a = 10 cm, e = 10 kV ! h e V (O) " 2.44 #10 $ 9 V et V (C) " 10 4 V = e Charge -Q On voit donc sur cet exemple qu’il est équivalent de prendre le potentiel nul sur!la Terre où à l’infini tant que ah/R2 << 1 On peut donc porter un conducteur à un potentiel quelconque wrt l’infini en reliant une borne du générateur à la Terre P. Puzo (2010-2011) Montrouge I 77/77