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Titre du projet :
Des villes qui bourdonnent : impact des introductions massives en milieux urbanisés
d’abeilles domestiques (Apis mellifera) sur la faune pollinisatrice sauvage et le service de
pollinisation
Acronyme : RUCHE-IN-THE-CITY
Nom et coordonnées des deux responsables de stage :
Dr. Isabelle Dajoz, Institut d'Ecologie et des Sciences de l'Environnement de Paris (IEES-
Paris)
UMR CNRS 7618, UPMC
Dr. Colin Fontaine, UMR CNRS 7204 CESCO, Equipe Socio-Ecosystèmes, MNHN
Et collaboration avec l’Institut Méditerranéen de Biodiversité et d'Écologie marine et
continentale (IMBE), Equipe Écologie de la Conservation et Interactions Biotiques, Aix
Problématique et résultats attendus :(3000 sgn maximum) 2992 caractères
Ce projet est centré sur la préservation de la biodiversité et des services fournis par les
écosystèmes aux sociétés. Il est en lien avec les attentes citoyennes de gestion de
l’environnement et de protection des espèces emblématiques. Le contexte actuel est
caractérisé par un impact anthropique sur la totalité des milieux, principalement via
l’urbanisation croissante. En Ile-de-France, l’urbanisation est le moteur principal de la
destruction des habitats et de la biodiversité. Puisque les villes préfigurent la terre de demain,
les citadins auront un besoin croissant de services écologiques fonctionnels, comme la
pollinisation.
Les interactions entre plantes et pollinisateurs fournissent un service écologique
majeur : elles conditionnent le rendement de 75% des espèces cultivées et la sécurité
alimentaire. Ce service se base sur des réseaux d’interactions complexes où la biodiversité
joue un rôle majeur. Par exemple, en Europe, des milliers d’espèces d’abeilles sont
impliquées dans la pollinisation, mais une seule – Apis mellifera - est domestiquée et focalise
l’essentiel de l’attention. Mais depuis quelques décennies, on observe un déclin d’abondance
et de biodiversité des pollinisateurs. Cette crise est multifactorielleet la dégradation des
milieux naturels et agricoles en est le principal facteur. Il en découle une situation paradoxale
où les milieux urbains, moins exposés aux pesticides et à la raréfaction des ressources
florales, constitueraient un refuge pour la faune pollinisatrice. Dans les villes, de larges
campagnes de sensibilisation ont abouti à des mesures de réhabilitation basées sur
l’introduction massive de colonies d’abeilles domestiques. Ces introductions particulièrement
importantes correspondent à une demande des citoyens de plus en plus intéressés par les
problématiques environnementales et suscitent un engouement pour l'apiculture urbaine. De
fait, les abeilles domestiques sont pour le grand public un symbole de la biodiversité, ce qui
entraine le renforcement de l'introduction de ruchers en ville.