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Bas-Rhin
Mireille Hincker
Déléguée générale du Souvenir Français pour le Bas-Rhin
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Avec l’aimable autorisation de l’Ordre de la Libération
Juillet 2010
SOMMAIRE
1. Contexte historique
2. Qui sont les compagnons ?
Origines multiples
L’Ordre et les militaires
L’Ordre et les femmes
L’Ordre et la Jeunesse
L’Ordre et les Etrangers
Parcours remarquables
3. les 10 Compagnons nés dans le Bas-Rhin
Paul BATIMENT
Laure DIEBOLD
Bernard FUCHS
Arnauld HAUDRY de SOUCY
Rodolphe JAEGER
Auguste KIRMANN
Jean-Pierre LEVY
Alfred REILINGER
Pierre-Paul ULMER
4. les 7 Compagnons inhumés dans le Bas-Rhin
Joseph CANALE
Jean-Fernand BERTOLI
Jean-Baptiste HOUCHET
Henri-Gilles LEVY-FINGER
Edouard PINOT
Alfred REILINGER
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Répondant à l'invasion de la Pologne par les troupes hitlériennes, l'Angleterre, puis la
France, déclarent la guerre à l'Allemagne le 3 septembre 1939. S'ensuit la « Drôle de Guerre » à
laquelle met fin l'offensive allemande vers l'ouest du 10 mai 1940. Quinze jours plus tard, la
Belgique capitule et, dès le 6 juin, les lignes de défense franco-britanniques sont enfoncées. Le 14
juin, les forces du Reich entrent dans Paris.
Le 16 juin 1940, le président du Conseil, Paul Reynaud, démissionne et est remplacé par
le maréchal Pétain. Le même jour, le général de Gaulle, sous-secrétaire d'état à Sa Défense
nationale et à la Guerre depuis le 5 juin, décide de rejoindre l'Angleterre.
Accompagné seulement de son aide de camp, Geoffroy de Courcel, Charles de Gaulle
parvient à Londres au matin du 17 juin. « Devant le vide effrayant du renoncement général, je
sentis que c'était à moi d'assumer la France » écrira par Sa suite celui dont cette volonté
d'assumer la France a permis l'unité de la Résistance de Koenig et Leclerc à Jean Moulin et
Brossolette.
La France a subi un désastre militaire sans précédent et, !e 18 juin 1940, tout est réuni
pour que les Français se croient les victimes d'une irrémédiable défaite : l'armée en déroute, le
territoire envahi, les institutions de la République sur le point d'éclater, les richesses naturelles
détruites, des centaines de milliers de prisonniers entre les mains de l'ennemi.
Dans la douceur du printemps 1940, les routes de France sont engorgées dans un chaos
indescriptible par un cinquième de ta population française qui fuit l'avancée allemande. C'est une
nation qui s'effondre avec ses armées et son parlement, ses traditions et ses grands hommes.
Tel est le bilan d'une catastrophe sans précédent dans l'histoire nationale. Pour beaucoup,
c'est aussi l'heure amère de la tentation du repli sur soi et pour d'autres, dont le pouvoir était né de
la défaite, c'est l'heure de la sollicitation des bonnes grâces du vainqueur.
C'est pourtant à ce même moment que la voix solitaire du général de Gaulle s'élève, qui
montre aux Français la promesse de chances encore intactes et les encourage è demeurer dans la
bataille pour ta Liberté.
Tout, cependant, est à créer, comme l'écrit de Gaulle dans ses Mémoires de Guerre : v
Quant à moi, qui prétendais gravir une pareille pente, je n'étais rien, au départ. A mes côtés, pas
l'ombre d'une force, ni d'une organisation. En France, aucun répondant et aucune notoriété. A
l'étranger, ni crédit, ni justification. Mais ce dénuement même me traçait ma ligne de conduite. »
L'Appel du 18 juin, qui vise à obtenir le ralliement de toutes les valeurs et de toutes les
énergies françaises portées en lui, annonce la création de l'Ordre de la Libération.
C'est un cri de foi dans S'avenir, jailli des profondeurs de l'âme de la France pour former
une élite aux fins de libérer le territoire « dans l'honneur et par la victoire ».
Le ralliement de la majeure partie de l'Afrique équatoriale française et du Cameroun fin
août 1940, l'échec devant Dakar ie mois suivant et la reprise des combats pour la conquête du
Gabon conduisent le Chef de la France libre à envisager de créer un insigne nouveau, une
récompense destinée à ceux qui auraient travaillé d’une façon particulièrement remarquable à la
libération de
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Ce titre fut décerné pour « récompenser les personnes ou les collectivités militaires et
civiles qui se seront signalées dans l'œuvre de libération de la France et de son Empire ».
Ainsi, 1 038 personnes, cinq communes (Paris, L'Île-de-Sein, Nantes, Grenoble et
Vassieux-en-Vercors) mais aussi dix-huit unités combattantes comptent au nombre des
Compagnons de la Libération lors de la signature du décret de forclusion de l'Ordre de la
Libération soit le 23 janvier 1946. Parmi les 1038 Compagnons, 260 ont été nommés à titre
posthume.
44 étrangers, de 18 nationalités différentes, ont été faits Compagnons ; parmi les plus
célèbres, on peut citer Winston Churchill, Dwight Eisenhower, le roi du Maroc Mohammed V, le
roi du Royaume-Uni George VI.
Le 30 mai 2010, après la mort de René Lesecq, 41 Compagnons de la Libération étaient
encore en vie
.
Le doyen a 110 ans, le benjamin 84
Le dernier Compagnon sera inhumé dans la crypte du Mont Valérien, dans la 9
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tombe
laissée vide pour l’accueillir.
Il est à remarquer qu'un Compagnon (encore de ce monde) nommé Compagnon par
Décret de mars 1941 n'a jamais eu la Légion d'Honneur, il s'agir de V. Desmet
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Photo obtenue par internet
Des sables de Bir Hakeim aux neiges de Russie en passant par les pavés de Paris et la
boue des Vosges: les Compagnons de la Libération survivants ne sont plus que cinquante sur un
total de 1.036 après le décès le 31 mai de Roger Lescure à l'âge de 97 ans.
Le 23 janvier 1946, le décret de forclusion de l'Ordre de la Libération fixait pour toujours
dans l'histoire de France le nombre des Compagnons à 1.036 hommes et femmes, à cinq
communes et à dix-huit unités combattantes. Parmi ces 1.036 Compagnons, 271 ont été nommés
à titre posthume et 65, déjà Compagnons, sont morts au combat ou en service commandé avant la
fin de la guerre. Un peu plus de 700 d'entre eux ont survécu à la guerre.
Etudiants, militaires, ingénieurs, paysans, industriels, hommes de lettres, ouvriers, prêtres,
tirailleurs africains, médecins: les Compagnons ont représenté l'ensemble de la société civile et
militaire dans la France libre et la Résistance intérieure. Les militaires, et le premier d'entre eux le
général De Gaulle, créateur et seul Grand maître de l'ordre en 1941, forment les trois quarts des
rangs des Compagnons qui ont compté six femmes. Plus de 10 des Compagnons de la Libération
n'avaient pas 20 ans au moment de la déclaration de guerre de septembre 1939.
Aujourd'hui, ces cinquante vieux messieurs portent, lors des cérémonies officielles,
l'insigne de la Croix de la Libération. C'est un écu de bronze rectangulaire portant un glaive,
surchargé d'une croix de Lorraine avec au revers la devise latine "Patriam servando victoriam
tulit" (En servant la Patrie, il a remporté la Victoire) accroché à un ruban, alliant le noir du deuil
au vert de l'espérance pour symboliser l'état de la France en 1940. Le benjamin des Compagnons
survivants Louis Cortot a 84 ans, le doyen Pierre Louis-Dreyfus a 101 ans.
Lorsque le Conseil de l'Ordre ne pourra plus réunir quinze Compagnons, la toi du 26 mai
1999 prévoit l'entrée en activité du "Conseil national des communes Compagnon de la
Libération". Cette entité assurera les traditions de l'Ordre, veillera sur le Musée de l'Ordre et
organisera les cérémonies commémoratives de l'Appel du 18 juin et de la mort du général de
Gaulle.
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