PAGE 5 SUR 8 – LIMITER LES SOURCES DE POLLUTION INTERIEURE : POLLUTION ELECTROMAGNETIQUE –
NOVEMBRE 2007
GUIDE PRATIQUE POUR LA CONSTRUCTION ET LA RENOVATION DURABLES DE PETITS BATIMENTS
RECOMMANDATION PRATIQUE CSS07
> Protection contre les champs électromagnétiques intérieurs à haute fréquence
Champ électromagnétique haute fréquence : 0.1 à 100 GHz (dans l’habitat)
Où le trouver
principalement ?
o On les retrouve principalement par l’utilisation d’appareils de
télécommunication (téléphone sans fil digital DECT, réseau
informatique sans fil Wifi, …)
Quels sont les effets
sur la santé et les
risques ?
Ces types de champs génèrent :
o Une absorption d’énergie entrainant des effets thermiques par
l’élévation de la température des tissus
o Un certain nombre de troubles non spécifiques et plus ou moins
bénins tels que la fatigue, irritabilité, trouble du sommeil et de la
mémoire, …, ont été rapportés mais ne constituent pas des
preuves irréfutables basées sur des résultats scientifiques
reconnus.
Quelle est le niveau
de référence
admissible ?
o D’après l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) et le ICNIRP
(l'International Commission on Non-Ionizing Radiation Protection) :
Densité de puissance : 4,5 à 9 W/m² à 900 et 1800 MHz
respectivement ;
Débit d’absorption spécifique (DAS) : 0,08 W/kg pour le
corps entier, 4 W/kg localisés au membre et 2 W/kg pour
la tête.
Champ électrique : 41 V/m et 58 V/m à 900 et 1800 MHz
respectivement.
o Les valeurs ci-dessus permettent de respecter théoriquement la
valeur limite de densité de courant de 2mA/m².
Comment se
prémunir et quel
choix effectuer ?
o Eviter dans l’habitat de développer des réseaux de
télécommunications et informatiques sans fil.
o Prévoir des câblages réseaux avec blindage de bonne qualité. La
problématique du raccordement à une masse commune des
câblages informatique est à prendre au cas par cas.
> Protection contre les champs électromagnétiques extérieurs
Faces aux sources de pollutions extérieures, la seule solution théorique est la création d’une
cage de Faraday autour du bâtiment. Ceci implique, outre une mise à la terre des armatures, la
mise en œuvre d’une grille métallique dans l’ensemble des parois et l’interconnexion de tous
les éléments de cette grille. C’est une solution est inapplicable en rénovation légère.
Même en construction neuve, de par sa complexité et son coût, ce type de solution ne pourra
pratiquement être réalisé que pour des applications très précises : laboratoires médicaux,
centres de recherches, locaux de stations de radio, ou studios d’enregistrements…
Certains conseillent malgré tout la mise à la terre des châssis métalliques et l’apposition de
films ou stores métallisés sur les fenêtres… Faute d’études scientifiques sur l’efficacité de ces
mesures, nous ne portons pas ici de jugement sur ces dispositifs.
> Fonctionnement d’un bio-rupteur
Un bio-rupteur (ou Interrupteur Automatique de Champ – IAC) est un équipement placé dans
un boitier électrique qui provoque la coupure automatique d’un circuit électrique en l’absence
de toute consommation. Lorsque le bio-rupteur détecte une demande de courant (allumage
d’une lampe par exemple), il rétablit automatiquement la tension de 220 volts.
L’intérêt est qu’en l’absence d’utilisation d’un appareil électrique, la mise hors tension du
circuit supprime tout création de champ dans le local concerné.
L’utilisation d’un bio-rupteur est recommandée essentiellement dans les chambres à coucher,
vu qu’il s’agit d’un local dans lequel on passe de longues périodes de temps. Il est cependant
incompatible avec des réveils ou horloges électroniques qui fonctionnement sur secteur, qui