Le temps des fêtes est une période quelque peu magique pour moi! C’est le moment parfait pour nous réunir avec
nos proches et célébrer les petits et grands bonheurs de la vie, comme celui d’être en santé. C’est aussi un temps où
l’espoir semble vouloir prendre le dessus et nous porter vers une nouvelle année qui promet de nous réserver ses plus
beaux cadeaux : la santé, l’espoir, le bonheur… Des mots qui me font penser à Mélanie Gervais, une patiente du Centre
hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM) dont l’histoire m’a grandement ému.
Un lot d’épreuves à surmonter
Mélanie n’a que 23 ans lorsqu’elle apprend qu’elle est porteuse du gène BRCA 1. Ses risques de développer un cancer
du sein et de l’ovaire sont alors des plus importants. Entre 40 à 85 % pour le cancer du sein et entre 25 à 65 % pour
le cancer de l’ovaire. Cette terrible nouvelle survient à un moment très difficile pour Mélanie et sa famille : un mois à
peine après qu’elle ait perdu sa maman, décédée à l’âge de 47 ans d’un cancer de l’ovaire.
Malgré l’appréhension et la peur, Mélanie demeure forte et optimiste.
Il faut dire que le cancer est présent dans la vie de Mélanie depuis bien des années. Dès
son enfance, elle est confrontée à la dure réalité du cancer du sein. Sa maman, à l’âge
de 26 ans, subit l’ablation d’un sein alors que Mélanie n’a que deux ans. Ses deux tantes
vivent elles aussi la même épreuve. Malheureusement, l’une d’entre elles en décèdera.
« Je ne voulais pas avoir une épée de Damoclès au-dessus de la tête toute ma vie… »
Le choix d’une vie...
Les médecins lui font vite comprendre le sérieux relié à cette situation. Elle qui est alors
en couple depuis un mois seulement apprend que si elle veut fonder une famille, elle
devra le faire avant son 30e anniversaire. Une échéance qu’elle partage tout de suite à
David, aujourd’hui le père de ses deux enfants.
Deux ans après avoir découvert qu’elle était porteuse du gène, elle tombe enceinte de son premier enfant. Un
deuxième suivra et la famille étant désormais complète, Mélanie prend la lourde décision, à l’âge de 28 ans,
d’entreprendre des démarches pour subir une double mastectomie. Une opération significative à titre préventif qui
vise à réduire ses chances de développer un cancer du sein d’environ 90 %.
« Mon désir le plus grand était que mes enfants puissent avoir une maman en santé. »
Elle est alors prise en charge par l’équipe multidisciplinaire du CHUM, qui l’accueille et la met tout de suite en
confiance. L’opération survient en mai 2014 et au cours de la même intervention la Dre Erica Patocskai, chirurgienne
oncologue, réalise l’ablation de ses deux seins et le Dr Joseph Bou-Merhi, chirurgien plasticien, responsable de l’unité
de reconstruction du sein au CHUM, procède à leur reconstruction immédiate par des implants. Une technique
novatrice qui permet à la patiente de regagner son intégrité féminine et de se sentir « femme » à nouveau.
« AUJOURD’HUI, J’AI LE SENTIMENT D’ÊTRE LIBÉRÉE,
MALGRÉ LES NOMBREUSES ÉPREUVES QUE J’AI EU À TRAVERSER… »
Fondation du Centre hospitalier
de l’Université de Montréal
500, place d’Armes, bureau 1405
Montréal (Québec) H2Y 2W2
Tél. : 514 890-8077, poste 35205