Bonjour,
Tout d’abord, je tiens à vous remercier de votre appui. Grâce à vous, Nature Québec
est en mesure de réaliser ses projets de conservation et de protection de la nature.
Merci beaucoup !
Mon nom est Louis Bélanger, je suis bénévole pour Nature Québec où j’agis à titre de
responsable de la commission Forêt. La protection de la forêt québécoise est, littéralement,
au cœur de ma vie, car je travaille aussi en tant que professeur-chercheur en aménagement
forestier à l’Université Laval. Depuis près de 30 ans, je m’implique activement dans
les débats concernant les politiques forestières, dont la dernière réforme du régime
forestier québécois. En ce moment, c’est surtout le Plan Nord qui me préoccupe.
LE PLAN NORD… AU-DELÀ DES DISCOURS
Dès l’annonce du Plan Nord, le gouvernement de Jean Charest s’est engagé à mettre
à l’abri du développement industriel et minier 50 % de ce précieux territoire. Or, un examen
minutieux de la volonté de conservation du gouvernement ramène ce chiffre ambitieux
à un maigre 12 %. Pis encore, un recul important pour la conservation de la forêt boréale
nordique est en train de se dessiner en catimini : la perte de la partie nordique de la forêt
boréale, jusqu’à maintenant préservée de l’exploitation industrielle. On veut passer outre
la « limite nordique des forêts attribuables » et rendre disponible à l’industrie forestière
100 000 km2 de très vieilles forêts, au nord du 51e parallèle. Ainsi, l’ensemble de la forêt
boréale deviendrait commerciale et exploitable.
ÉVITONS UNE DEUXIÈME ERREUR BORÉALE !
Pourtant, en 2000, le ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF) a,
lui-même, établi la « limite nordique des forêts attribuables » et ainsi, pour des raisons
écologiques, soustrait 100 000 km2 de la forêt boréale à l’industrie forestière. Mais, le Plan
Nord remet en question la préservation de la partie la plus nordique de la forêt boréale.
Le gouvernement envisage de mettre en place une foresterie « durable » afin d’exploiter
la forêt boréale nordique, alors que le MRNF avait retiré l’industrie forestière de cette forêt,
considérant que son exploitation ne pourrait être durable.
870, avenue De Salaberry, bureau 207 · Québec (Québec) G1R 2T9
Tél. : (418) 648-2104 · Téléc. : (418) 648-0991 · [email protected] · www.naturequebec.org
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« Aidez-nous à protéger
la forêt boréale nordique ! »
— Louis Bélanger, bénévole de la commission Forêt
LE PLAN NORD :
VERS UNE DEUXIÈME ERREUR BORÉALE ?
© Québec couleur nature 2007, Nicole Bouchard© Québec couleur nature 2007, Martial Tremblay
© Charles-Antoine Drolet
© Le Québec en images, CCDMD, Daniel Bédard
Louis Bélanger
Pour Nature Québec, il est clair que l’exploitation forestière ne peut se faire de manière
durable dans la partie nordique de la forêt boréale. Aidez-nous à poursuivre nos actions
pour protéger la forêt boréale nordique… Nous avons besoin de vous !
LA FORÊT BORÉALE NORDIQUE
Ce qu’il faut savoir sur cette partie de la forêt boréale québécoise, c’est que
les peuplements qui la composent sont généralement de faible densité et d’une hauteur
restreinte. La croissance des arbres est très lente (les arbres ont souvent entre 100 et 200
ans), et la régénération pratiquement nulle. De plus, les rares peuplements denses
à l’intérieur de cette forêt sont essentiels pour la survie de la biodiversité, notamment celle
du caribou forestier.
L’exploitation de cette forêt ne se justifie pas sur le plan écologique. Elle constitue également
un non-sens économique. Aller plus loin pour récolter des arbres épars, de moins grande
taille, n’est pas rentable pour l’industrie forestière, à moins d’en faire supporter le coût
à tous les Québécois. La création de routes, comme celle des monts Otish, va ouvrir
ce territoire vierge. La tentation d’y exploiter la forêt sera grande. Voilà une belle subvention
cachée qui sera offerte aux compagnies pour faire une foresterie non-durable.
LE PLAN NORD : VOYONS-Y !
Conserver la forêt boréale nordique est une décision qui n’a pas d’impact négatif
sur les emplois des travailleurs forestiers, mais qui a un gros impact pour le maintien
de la biodiversité. Ces forêts n’ont jamais été exploitées. Il est inacceptable d’ouvrir
ce territoire à l’industrie !
Pour le moment, les « gains » en conservation qui sont annoncés dans le Plan Nord
ressemblent de plus en plus à un écran de fumée qui, avec l’ouverture de ce vaste territoire
à la foresterie, masque un net recul. Alors que les experts s’accordent pour dire que
nous faisons face à une crise de la biodiversité, le Plan Nord est quant à lui soumis
à une grande crise de confiance…
Aidez-nous à poursuivre nos actions pour que le gouvernement du Québec préserve
l’ensemble de la partie nordique de la forêt boréale et y interdise toute activité forestière
dans le futur. Je vous invite donc à appuyer nos efforts pour que, ensemble, nous nous
assurions que le Québec protège cet écosystème précieux. Je vous propose également
d’exprimer votre soutien de manière continue, en devenant donateur mensuel. Il s’agit
là du meilleur moyen pour assurer l’efficacité de nos actions à long terme.
Grâce à votre don, Nature Québec pourra protéger la forêt boréale nordique.
Merci de soutenir Nature Québec !
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Nature Québec, géré par
la Fondation communautaire
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recueillis au sein de ce fonds
seront placés à perpétuité
et permettront d’assurer
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Louis Bélanger
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© Québec couleur nature 2007, Marie Benjamin
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