Dans le cas de parcelles très endommagées, non récoltable en grain, l’ensilage plante entière
peut être envisagé mais, au-delà du stade laiteux du grain, la valeur alimentaire chute beaucoup et
surtout, avec l’augmentation rapide du taux de matière sèche. Au-delà de ce stade, les difficultés
de conservation deviennent très importantes. Enfin, si une telle solution est envisagée, il faudra
vérifier que la date d’ensilage est compatible avec le Délai Avant Récolte du dernier fongicide
appliqué : le plus souvent ces délais sont d’au moins 35 jours.
Si la tige n’est pas pliée ou cou-
pée, les épillets restant doivent
« aller au bout »
Dégâts de grêle sur pois protéagineux
Dégâts de grêle sur colza
Comme pour les autres cultures, aucune intervention spécifique n’est à prévoir, dans les
parcelles les moins avancées, touchées modérément, la protection doit être conduite à son
terme si les stades limites de protection ne sont pas atteints.
Les dégâts sont de 3 types : verse, gousses éclatées, tiges sectionnées. Les impacts sur
gousses, s’ils n’entraînent pas de dessèchements prématurés visibles dans les 5-6 jours
après la grêle, ont peu de conséquences sur le rendement. Les gousses éclatées perdront
probablement les grains qu’elles contiennent avant la maturité récolte ou lors de la récolte.
Enfin les dégâts les plus graves sont dus aux ruptures de tiges qui se traduiront par un
dessèchement prématuré de la plante entière. Globalement les pertes de rendement sont très difficiles à estimer sur cette espèce.
Dans les parcelles versées intégralement, il sera impératif à la récolte de récolte en sens inverse de la verse pour récupérer un
maximum de gousses malgré le ralentissement des chantiers. Il sera également préférable de récolter en dehors des heures les
plus chaudes de la journée pour limiter l’égrenage favorisé par les impacts de grêle.
Pour les colzas touchés par la grêle, il n’y a aucune intervention spécifique à prévoir.
Différents symptômes peuvent être observés et leur répartition au sein des parcelles peut
permettre d’estimer les pertes de rendement.
- Tiges martelées, meurtries : peu de préjudice réel sur les graines
- Tiges pliées : plus de redressement possible. L’alimentation des siliques va être limitée. A
ce stade, on peut estimer une perte de rendement de 20 à 30 % pour la surface concernée
par ce type de dégât
- Tiges brisées : les siliques portées par ces tiges ne seront que très peu alimentées. Dans
ces situations, les pertes peuvent être estimées de 90 à 100 %
- Siliques touchées : les points d’impact des grêlons peuvent porter préjudice au poids des graines. Les graines touchées à travers
la silique se dessèchent faute d’alimentation. L’ouverture prématurée de la silique avant la récolte est aussi possible
Dégâts de grêle sur tournesol
Plusieurs cas de figure peuvent être identifiés
Feuilles plus ou moins lacérées
avec bouton toujours présent : la
plante peut encore développer des
feuilles permettant une certaine
récupération (parfois totale si les
feuilles ne sont que légèrement
lacérées)
Tige sectionnée (disparition du bou-
ton principal) : la plante peut repartir
mais malheureusement produira
un port buissonnant et portera des
petits capitules. Dans ce cas, l’inci-
dence sur le rendement est forte.
Flash spécial «orage de grêle» grandes cultures n°1 - p4