CE SUPPLÉMENT SPÉCIAL A BÉNÉFICIÉ D'UN SOUTIEN FINANCIER DE JANSSEN
TDAH le plus efficacement. Environ 80% des personnes
atteintes de TDAH répondent au traitement stimulant.
Les psychostimulants touchent certaines zones du
cerveau que l’on juge importantes pour la concentration,
l’examen des conséquences, la prévoyance et l’inhibition
des actions. Ces zones ne semblent pas suffisamment
stimulées chez les personnes atteintes de TDAH.
Au Canada, le méthylphénidate, offert en différentes
teneurs et préparations, est le stimulant le plus
couramment prescrit pour le TDAH. Avant le lancement
de CONCERTA® (chlorhydrate de méthylphénidate à
libération prolongée) en 2003, les patients devaient
prendre leur médicament de deux à trois fois par jour
ce qui posait des problèmes importants de respect
et d’observance du traitement pour les patients, qui
devaient prendre au moins une de leurs doses à l’école
ou au travail. CONCERTA®, un produit multiphasique à
libération prolongée à base de méthylphénidate, a
été conçu pour lever ces obstacles en particulier; son
système de libération unique, la technologie OROS
(ORal OSmotic), permet de ne prendre qu’une dose par
jour. Avec un début d’action survenant en moins d’une
heure, CONCERTA® agit rapidement et assure une
libération continue du médicament pendant 12heures.
Cette technologie de libération a éliminé la dose de la mi-
journée et de la fin d’après-midi.
En 2010, SantéCanada a approuvé une préparation
générique qu’elle a jugée bioéquivalente à CONCERTA®,
Teva-Methylphenidate ER-C. Il est intéressant de noter
qu’avant l’approbation de SantéCanada, Teva avait
prouvé devant les tribunaux que la forme posologique de
son produit ne libérait pas la dose de méthylphénidate
selon une dose augmentant de façon soutenue et par
conséquent, ne pouvait pas enfreindre le brevet de
CONCERTA®. Depuis, de plus en plus de données semblent
indiquer qu’il existe non seulement des différences
cliniquement significatives entre les deux produits, mais
aussi des problèmes d’utilisation abusive attribuables aux
différences dans la façon dont ils sont fabriqués.
Bioéquivalence ne signie pas
interchangeabilité
Lorsque SantéCanada évalue un nouveau médicament
générique pour en approuver l’utilisation au
Canada, elle passe en revue les études menées par le
fabricant du médicament générique afin d’évaluer la
«biodisponibilitécomparative» entre le médicament
générique et le médicament de marque. Ces études
doivent démontrer que le médicament générique libère
dans le sang du patient la même dose de principe
actif, au même taux et avec la même efficacité que le
médicament de marque. Le terme utilisé pour décrire
ce rapport est «bioéquivalence». Toutefois, la façon
dont le médicament affecte le patient, ce qu’on nomme
«équivalence thérapeutique», n’est pas mesurée. Selon
les exigences de SantéCanada, pour qu’un médicament
soit réputé bioéquivalent, la quantité de médicament
générique présente dans le sang doit être comprise entre
80et 125% de la dose du médicament de marque, et ce,
pour la concentration maximale et la quantité totale
du médicament libéré. Pour certains médicaments
métabolisés rapidement par l’organisme, qui ont un
intervalle thérapeutique étroit ou un profil complexe de
différentes concentrations libérées à divers moments de
la journée, cette variabilité du médicament peut avoir un
impact significatif sur la façon dont celui-ci fonctionne
chez les patients.
Bien que SantéCanada ait déclaré que CONCERTA®
et Teva-Methylphenidate ER-C étaient bioéquivalents,
les décideurs statuant sur les régimes provinciaux
d’assurance-médicaments ne sont pas aussi prompts à
estimer que les produits sont interchangeables au nom du
principe de remplacement par les génériques. Par exemple,
en 2011, le Conseil du médicament du Québec a ajouté
Teva-Methylphenidate ER-C à la liste de médicaments
de la RAMQ, mais a également déclaré qu’il « considère
cependant que certaines différences entre les produits
pourraient se traduire par des différences cliniques
et un plus grand potentiel d’usage illicite. Comme
les conséquences d’une déstabilisation de la maladie
peuvent être considérables, le Conseil, par prudence, ne
souhaite pas appliquer la méthode du prix le plus bas à la
dénomination commune» (extrait du site de l’INESSS)3.
De plus, aux États-Unis, la Food and Drug
Administration (FDA) recommande d’utiliser des
mesures de bioéquivalence supplémentaires (en plus
de celles utilisées par SantéCanada) pour évaluer les
médicaments génériques et en assurer la bioéquivalence
et l’interchangeabilité. Aucune version générique de
CONCERTA® n’a encore été approuvée aux États-Unis.
Dans une autre affaire, la FDA a récemment (2octobre
2012) imposé le retrait de la version générique de
WellbutrinXL à 300mg (chlorhydrate de bupropion)
fabriquée par Impax Laboratories Inc. et mise sur le
marché par Teva Pharmaceuticals USA Inc., car elle a jugé
qu’elle n’était pas équivalente sur le plan thérapeutique
à la version de marque4. Le retrait s’est produit à la suite
de l’échec des tests de bioéquivalence menés sur les deux
produits dosés à 300mg. Les tests de bioéquivalence
originaux qui avaient mené à l’approbation portaient sur
En général, ce sont les médicaments
agissant comme stimulants qui
traitent le TDAH le plus ecacement.
Environ 80 % des personnes atteintes de
TDAH répondent au traitement stimulant.