Introduction
Les soins de première ligne ont fait beaucoup parler depuis les dernières années. Lors de la
commission parlementaire de 2000-2001 traitant de la coordination des services de santé et services
sociaux au Québec, la Commission Clair indique que le principe directeur du système de santé
devrait être les soins de première ligne de manière à utiliser l’expertise de l’ensemble de ses
professionnels (1). Moins d’un an plus tard, la Commission Romanov avait abondé dans le même sens
(2). Pourtant, quelles ont été les actions concrètes qui, à ce jour, ont mené à une optimisation de la
première ligne? Cette dernière est, encore récemment, nettement insuffisante tel que souligné en
2008 dans un rapport de recherche publié par l’INSPQ qui s’est penché sur la question de
l’accessibilité aux soins de première ligne (3).
Mais comment favoriser un modèle organisationnel de prestation de soins optimal et répondant aux
objectifs prioritaires de notre système de santé?
La création des CSSS (CISSS aujourd’hui) a été une idée abondant en ce sens. Notamment, elle
permet une hiérarchisation des soins et une continuité des services. D’ailleurs, la mission des CLSC,
des Groupes de médecine familiale (GMF), des Unités de médecine familiale (UMF), des cliniques
médicales, des Cliniques réseau intégrées (CRI) et du réseau des 1 800 pharmacies privées visent
toutes à atteindre cet objectif. Il est d’ailleurs primordial de non seulement optimiser la
communication entre ses différents réseaux afin d’assurer une meilleure continuité des soins, mais
également optimiser l’efficience de chacun de ces réseaux, individuellement.
Ainsi, les étudiants et étudiantes en pharmacie croient qu’une meilleure prise en charge des
clientèles vulnérables passe d’abord et avant tout par une meilleure intégration des services de
chacun des professionnels dans le système de santé. À cet effet, nos deux associations tenteront
aujourd’hui de proposer des modèles permettant l’optimisation du réseau des pharmacies et des
services pharmaceutiques dans le système de santé. Comme elles l’ont précédemment dit, elles
considèrent que de nombreuses autres avenues sont nécessaires afin d’optimiser la première ligne
de soins. Cependant, l’AÉPUM et l’AGEP se pencheront, dans ce mémoire, exclusivement sur les
éléments qui correspondent à son champ d’expertise, soit la pharmacie. Ainsi, elles y vont d’emblée
de ses recommandations, qui seront détaillées dans le mémoire: