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ÉRUPTIONS CUTANÉES CHEZ DES PATIENTS AYANT DES ANTÉCÉDENTS D’ÉRUPTION
CUTANÉE À LA SUITE DE LA PRISE D’UN AUTRE ANTIÉPILEPTIQUE
Dans 2 études (n = 767 et n = 988), les éruptions cutanées survenues lors du
traitement par la lamotrigine étaient d’environ 3 à 4 fois plus fréquentes chez les
patients ayant des antécédents d’allergie ou d’éruption cutanée à la suite de la prise
d’autres antiépileptiques que chez les patients n’ayant pas ces antécédents.
Presque tous les cas d’éruptions cutanées associés à LAMICTAL® sont survenus
dans les 2 à 8 premières semaines du traitement. Cependant, des cas isolés ont été
signalés après un traitement prolongé (p. ex., 6 mois). Par conséquent, la durée du
traitement ne permet pas de prédire le risque que représente la première éruption.
Bien que des éruptions bénignes surviennent également avec LAMICTAL®, on ne
peut prédire avec certitude quelles éruptions pourront mettre la vie du patient en
danger. Par conséquent, tous les patients qui présentent une éruption doivent être
évalués sans délai et doivent cesser de prendre LAMICTAL® sur-le-champ à moins
que l’éruption ne soit manifestement pas liée au médicament.
Généralités
Insuffisance multi-organique aiguë
Une insuffisance multi-organique, s’étant avérée irréversible ou fatale dans certains cas, a
été observée chez des patients prenant LAMICTAL®. Des décès associés à l’insuffisance
multi-organique et à une insuffisance hépatique de gravités diverses ont été enregistrés
chez 2 des 3 796 patients adultes et 4 des 2 435 enfants qui ont reçu LAMICTAL® dans
le cadre des essais cliniques sur l’épilepsie. Aucun décès de la sorte n’a été signalé dans
les essais cliniques réalisés chez des patients souffrant de troubles bipolaires. Par contre,
de rares décès attribuables à une insuffisance multi-organique ont aussi été rapportés chez
des patients ayant utilisé le médicament dans le cadre du programme de soins de
compassion et après la commercialisation du produit. La majorité de ces décès sont
survenus en association avec d’autres événements médicaux graves, dont l’état de mal
épileptique et la septicémie irrépressible, et l’infection à Hantavirus, ce qui rend difficile
l’identification de la cause initiale.
De plus, 3 patients (une femme de 45 ans, un garçon de 3,5 ans et une fillette de 11 ans)
ont manifesté un dysfonctionnement multi-organique et une coagulation intravasculaire
disséminée de 9 à 14 jours après l’ajout de LAMICTAL® à leur traitement
antiépileptique. Une éruption cutanée et des taux élevés de transaminases étaient aussi
présents chez tous les patients, et la rhabdomyolyse chez 2 patients. Les deux enfants
recevaient un traitement concomitant par le valproate, tandis que l’adulte était traitée par
la carbamazépine et le clonazépam. Une fois le traitement par LAMICTAL® arrêté, tous
les patients se sont rétablis grâce à des soins de soutien.