Synthèse des connaissances environnementales
pour les lignes et les postes • 1973-2013
L’évaluation environnementale avait aussi pour but de
permettre à Hydro-Québec d’obtenir les autorisations
gouvernementales requises pour développer le réseau
et de favoriser l’accueil favorable des projets par la
population. La localisation des lignes et des postes,
basée jusqu’alors sur des critères techniques et écono-
miques, devait dorénavant intégrer des considérations
environnementales.
Les premières évaluations environnementales réalisées
après l’adoption de la LQE ciblaient fortement la préser-
vation du milieu naturel, conformément à l’esprit de
la Loi et à la définition du mot «environnement» qu’on
y trouve.
Dans la LQE, l’environnement est ainsi défini :
« [...] l’eau, l’atmosphère et le sol ou toute
combinaison de l’un ou l’autre ou, d’une
manière générale, le milieu ambiant avec
lequel les espèces vivantes entretiennent
des relations dynamiques. »
De plus, l’article 20 de la Loi stipule que :
« Nul ne doit émettre, déposer, dégager ou
rejeter, ni permettre l’émission, le dépôt, le
dégagement ou le rejet dans l’environnement
d’un contaminant au-delà de la quantité ou
de la concentration prévue par règlement
du gouvernement. »
En effet, les spécialistes des divers ministères qui
analysaient les études d’impact accordaient une
plus grande attention aux problématiques du milieu
naturel, bien qu’Hydro-Québec traitait avec autant de
rigueur celles du milieu humain et du paysage, ses
projets nécessitant une interaction continue avec
les communautés touchées.
Aussi, dès la réalisation des premières évaluations
environnementales des projets soumis à la LQE,
Hydro-Québec a-t-elle mis en place un processus de
consultation des publics1 concernés qui s’intégrait à
l’ensemble de la démarche. Les commentaires et les
questions de la population alors recueillis ont le plus
souvent porté sur les enjeux relatifs au milieu humain
ou aux impacts visuels. Le projet de la Troisième ligne
du réseau de transport La Grande, tronçon à 735kV
LaVérendrye-Duvernay, a été le premier à être soumis
à des audiences publiques sur l’environnement.
1. Appelée plus tard « participation des publics ».
À cette occasion, de nombreux enjeux propres au
milieu humain, notamment liés au paysage, à la villé-
giature et à l’utilisation du territoire, ont été soulevés.
Depuis l’adoption de la LQE, Hydro-Québec a réalisé de
nombreux projets de lignes et de postes de transport.
Elle a développé un savoir-faire sur le plan environne-
mental, à toutes les étapes d’un projet: planification,
avant-projet, projet et exploitation. Cela lui a permis de
réduire considérablement à la source un grand nombre
des impacts associés à l’implantation des lignes et
des postes.
L’entreprise a élaboré des approches méthodologiques
et des outils permettant de réaliser tous les types
d’évaluation environnementale de manière structurée,
reproductible et dans les règles de l’art. Pour développer
ces méthodes et réaliser les évaluations environne-
mentales de ses projets, Hydro-Québec s’est toujours
entourée de collaborateurs externes. C’est ainsi que
plusieurs entreprises privées et équipes de chercheurs
universitaires du Québec ont vu le jour, se sont dévelop-
pées, puis ont exporté leur expertise environnementale
partout dans le monde.
Bilan historique
Cadre réglementaire
et encadrements internes
Lois et règlements
L’évaluation environnementale s’appuie sur le cadre
réglementaire québécois et canadien, mais elle est aussi
tributaire des encadrements internes d’Hydro-Québec.
Lois et règlements encadrant
l’évaluation environnementale
Au Québec, la LQE encadre l’évaluation environnemen-
tale des projets. L’article 31.1, ajouté à la Loi en 1978,
précise que l’on ne peut réaliser certains projets prévus
par règlement sans suivre la procédure d’évaluation et
d’examen des impacts sur l’environnement et obtenir un
certificat d’autorisation. Le chapitre II de la LQE précise
les dispositions applicables à la région de la Baie-James
et du Nord québécois.
Le premier Règlement général relatif à l’administration
de la Loi de la qualité de l’environnement, établi en
1975 pour orienter l’application de la LQE, est rapide-
ment remplacé, en vertu de l’article 31.1, par trois
règlements distincts encadrant la réalisation des études
d’impact, selon le territoire concerné. La figure1 illustre
les territoires visés par chacun d’eux :
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