LÉGENDES EXPO VOLCAN.indd - Jean

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PITON DE LA FOURNAISE
LA RÉUNION
Lat. 21.23 S – Long. 55.71 E – Altitude : 2 632 m
M
point chaud
volcan-bouclier
orceau de France égaré dans l’océan Indien, l’île de
La Réunion vit au rythme de son volcan. Autrefois
entouré de multiples croyances, celui-ci a longtemps
inspiré la crainte à ses habitants. Mais sa réputation
a bien changé depuis. Les touristes et les Réunionnais
se déplacent par milliers pour l’admirer au plus près à
chacun de ses réveils ; des équipes scientifiques venues
du monde entier en ont fait un volcan-laboratoire.
Ici, un randonneur traverse une coulée de lave refroidie
en surface, de laquelle s’échappe de la vapeur d’eau
suite à une averse. À la fin de la phase éruptive, une
température de plusieurs centaines de degrés perdurera
pendant plusieurs mois au cœur de la carapace de lave ;
voire plusieurs années si la coulée est particulièrement
épaisse. Comme c’est actuellement le cas dans le Grand
Brûlé, sur celle de l’éruption historique d’avril 2007,
où l’épaisseur atteint par endroits une soixantaine de
mètres.
WAI-O-TAPU
NOUVELLE-ZÉLANDE Lat. 38.21 S – Long. 176.22 E – Altitude : 378 m
P
arc insulaire
caldeira
arallèlement à une intense activité volcanique au
sens strict du terme, la Nouvelle-Zélande renferme
en son sein une multitude de zones géothermales,
essentiellement concentrées dans la région de Rotorua.
Solfatares, mares de boues, mofettes, sources et bassins
d’eau chaude, geysers, lacs d’acide : les manifestations
liées à la géothermie sont multiples et variées, toujours
spectaculaires.
Champagne Pool, dans la vallée thermale de Wai-O-Tapu,
est l’un des fleurons de la région. Ce bassin d’eau pétillante
à 70 degrés est né d’une explosion volcanique, il y a 900
ans. Des graviers contenant des minéraux ourlent ses rives
d’un épais bourrelet blanc. La présence de soufre enrichit
de jaune sa palette de couleurs, des algues et des bactéries
lui donnent ses reflets verts et orange. Or (plus de 6 tonnes
y reposent), argent, arsenic, antimoine, mercure, plomb et
zinc complètent l’inventaire des minéraux présents dans
ce chaudron des merveilles.
KARYMSKY
RUSSIE
Lat. 54.05 N – Long. 159.43 E – Altitude : 1 486 m
L
arc insulaire
strato-volcan
a péninsule du Kamtchatka, en Extrême-Orient russe,
regroupe une formidable concentration de volcans
actifs. Partie intégrante de la fameuse ceinture de feu
du Pacifique, érigés à la verticale d’une zone où la plaque
pacifique plonge sous la plaque eurasienne à la vitesse
de 10 centimètres par an, ces volcans du bout du monde
ne présentent quasiment aucun danger tant la région est
peu peuplée. Ils produisent environ 16% du volume annuel
des laves émises par l’ensemble des volcans de la planète.
Le Karymsky fait partie des plus actifs de la péninsule.
Son cône symétrique s’élève au centre d’une immense
caldeira de 65 kilomètres par 35 qui s’est formée il
y a 7 700 ans à la suite d’une gigantesque éruption
explosive. Son activité n’est pas sans rappeler celle
du Stromboli : des explosions de gaz et de cendres
surviennent avec régularité, toutes les 20 à 40 minutes.
Elles projettent des matériaux jusqu’à 400 mètres
au-dessus du cratère, voire 3 à 4 kilomètres lors de
paroxysmes.
SVARTSENGI
ISLANDE
Lat. 63.52 N – Long. 22.25 O – Altitude : 5 m
E
dorsale océanique
n Islande, île de feu et de glace, la géothermie tient
une place de choix : 85% de la population du pays
bénéficie de cette source d’énergie renouvelable.
La centrale de Svartsengi, située à une quarantaine
de kilomètres de Reykjavik, la capitale, fut construite
en 1977 et agrandie à plusieurs reprises. Elle capte à
2 000 mètres sous terre l’eau portée à 240 degrés par
le magma en fusion. La petite molécule bleue jaillie des
entrailles de la planète est utilisée pour la production
d’électricité et pour chauffer les villes voisines.
La puissance produite est respectivement de 80
et 150 mégawatts.
Après utilisation, l’eau est refroidie à un peu moins de
40 degrés et relâchée dans le Lagon Bleu. Une retenue
artificielle créée au milieu de champs de lave couverts
de lichens, à l’eau laiteuse, riche en sels minéraux,
d’où s’échappent des volutes de vapeur : ambiance
fantasmagorique garantie ! Le Blue Lagoon, mi station
thermale, mi ludoparc, est un lieu particulièrement prisé
des Islandais et des touristes.
OL DOINYO LENGAI
TANZANIE
Lat. 2.75 S – Long. 35.90 E – Altitude : 2 890 m
L
rift continental
strato-volcan
’Ol Doinyo Lengai, la « Montagne des dieux » du
peuple masaï, est un volcan mythique. En activité plus
ou moins continue depuis le début des années quatrevingts, il est le seul volcan de la planète à émettre des
carbonatites, laves noires et très fluides lorsqu’elles
sont en fusion, devenant blanches comme neige en
refroidissant. Un décor surnaturel tapissait le fond du
cratère, hérissé de multiples cheminées éruptives, avant
son effondrement suite à l’éruption cataclysmique
de 2007. Les coulées de carbonatite, caractérisées
par une faible température (de l’ordre de 550 degrés)
et une quasi-absence d’incandescence, produisent
de magnifiques laves pahoehoe, plus communément
appelées laves cordées. Certaines sont si petites que l’on
peu aisément les enjamber. L’activité historique de
l’Ol Doinyo Lengai est rythmée par l’alternance de
longues périodes effusives, de quelques mois à plusieurs
années, et de brèves phases explosives de type vulcanien
qui se prolongent quelques semaines ou quelques mois.
CRATER LAKE
ÉTATS-UNIS
Lat. 42.93 N – Long. 122.12 O – Altitude : 2 487 m
C
marge continentale
caldeira
rater Lake, qui donne son nom au volcan et au parc
national situé dans le sud de l’Oregon, se compose
d’une grande caldeira partiellement envahie par un plan
d’eau d’une profondeur de 590 mètres. Considéré comme
l’une des merveilles naturelles des États-Unis, le lac est
d’une exceptionnelle couleur bleue qui lui vaut le surnom
de « Joyau de la chaîne des Cascades ». Cette épine
dorsale volcanique, orientée nord-sud, qui s’étend du
Canada au nord de la Californie.
La caldeira de ce volcan mesure une dizaine de
kilomètres de diamètre. Elle s’est formée voici 7 000 ans
à la suite de l’éruption cataclysmique du mont Mazama,
un volcan explosif qui culminait sans doute à plus de
4 000 mètres d’altitude. Cette éruption fut quarante fois
plus puissante que celle du proche mont Saint Helens en
1980. Avec un volume de matériaux évalué à
50 kilomètres cubes, elle est considérée comme l’une
des plus importantes des 10 000 dernières années.
ERTA’ ALE
ÉTHIOPIE
Lat. 13.60 N – Long. 40.67 E – Altitude : 613 m
I
rift continental
volcan-bouclier
mmense fracture de l’écorce terrestre qui lacère la
partie orientale du continent noir sur près de 6 000
kilomètres, depuis la mer Rouge jusqu’à l’Afrique
australe, le Grand Rift africain est le siège d’un
volcanisme très actif.
Au fond d’un puits d’effondrement dans la caldeira du
volcan Erta’ Ale, au nord de l’Ethiopie, se niche un des
rares lacs de lave actuellement actifs de la planète.
Une pellicule de refroidissement superficielle, d’aspect
soyeux, recouvre sa surface, flottant sur le magma,
comme la « peau » sur le lait. Sous l’action de puissants
courants de convection, un mouvement ondulatoire
provoque le suintement de la roche ignée par des
fissures. À intervalles réguliers, des forces souterraines
font jaillir des bulles de gaz, qui explosent en projetant
de la matière en fusion à une quinzaine de mètres de
haut ou aspirent avec force des pans entiers de cet
épiderme minéral.
MALY SEMYACHIK
RUSSIE
arc insulaire
strato-volcan
Lat. 54.13 N – Long. 159.67 E – Altitude : 1 527 m
Le volcan Maly Semyachik, dans la péninsule russe
du Kamtchatka, fait partie d’un ensemble de trois
strato-volcans situés à l’intérieur d’une caldeira de
10 kilomètres de diamètre. Son cratère sommital est
occupé par un lac formé lors d’une éruption il y a environ
400 ans. Sa profondeur moyenne est de 140 mètres et
son diamètre de 500. Sa couleur bleu turquoise, façon
lagon tropical, et sa température d’une trentaine de
degrés invitent à la baignade. Mais attention, un bain
serait mortel : les vapeurs sulfureuses qui percolent au
fond du lac transforment l’eau en un acide très corrosif
dont le pH est proche de 1.
À l’instar de ses voisins, le Maly Semyachik est
particulièrement isolé. En l’absence de routes,
l’hélicoptère (les fameux MI8 de l’Armée rouge
reconvertis pour le transport de passagers et/ou
de marchandises) est le seul moyen d’atteindre cet
édifice volcanique depuis Petropavlovsk, la capitale du
Kamtchatka.
WHITE ISLAND
NOUVELLE-ZÉLANDE Lat. 37.52 S – Long. 177.18 E – Altitude : 321 m
V
arc insulaire
strato-volcan
ue du ciel, la marmite fumante de White Island
apparaît comme l’antre de Vulcain. Cette île-volcan
est l’édifice le plus actif de l’archipel néo-zélandais. Tel
un amphithéâtre ouvert dans son flanc, le cratère laisse
s’échapper les exhalaisons d’un lac aux eaux acides et
le panache de fumée généré par des explosions quasi
continues.
Cet îlot de 5 kilomètres carrés situé dans la baie de
Plenty, au large de la côte septentrionale de l’île du
Nord, aussi appelée île Fumante, a connu une trentaine
d’éruptions majeures lors des deux derniers siècles.
En 1914 onze personnes qui travaillaient à l’extraction
du soufre trouvèrent la mort lors de l’effondrement de
l’édifice volcanique.
Quand l’état de la mer le permet, l’île est accessible par
catamaran rapide depuis la ville de Whakatane. Pour une
visite de l’amphithéâtre du cratère égueulé où on peut
admirer de grands dépôts de soufre et de nombreuses
fumerolles.
PITON DE LA FOURNAISE
LA RÉUNION
Lat. 21.23 S – Long. 55.71 E – Altitude : 2 631 m
L
point chaud
volcan-bouclier
’éruption du piton de la Fournaise d’avril 2007 restera
gravée dans les mémoires par le volume de lave émis
(220 millions de mètres cubes) et un scénario hors du
commun. Le 2 avril, une fissure s’ouvre dans la forêt à
basse altitude (650 mètres) dans le Grand Brûlé, près
du rempart du Tremblet. Quelques heures plus tard la
coulée de lave coupe la route nationale puis se jette
dans l’océan. Les jours suivant, l’intensité de l’éruption
va crescendo : le débit atteint plus de 100 mètres cubes
par seconde ; les fontaines de roche ignée s’élèvent à
quelque 200 mètres de hauteur. Le proche village du
Tremblet vit alors dans une ambiance de fin du monde :
il fait nuit en plein jour, gaz sulfureux et pluies acides
endommagent la végétation sur un vaste périmètre.
Puis, après plusieurs jours d’intense activité, la vidange
des chambres magmatiques entraine subitement un
effondrement du fond du cratère Dolomieu de quelque
300 mètres.
Ici les abords du cratère quelques semaines après
l’éruption.
DZIANI DZAHA
MAYOTTE
Lat. 12.46 S – Long. 45.17 E – Altitude : 103 m
A
point chaud
caldeira
l’instar de l’archipel des Mascareignes, celui des
Comores serait né d’un point chaud. Une remontée
de magma des profondeurs de la Terre s’est produite
il y a 15 millions d’année pour former l’île de Mayotte ;
puis, au fil des temps géologiques, les îles d’Anjouan, de
Mohéli et de la Grande Comore. Cette dernière abrite le
seul volcan actif de l’archipel, le Karthala.
Dziani Dzaha, (le « Lac du volcan » en shimaore), s’étend
au fond d’un cratère, au nord de Petite-Terre, à Mayotte.
Ses dernières manifestations datent de 500 000 ans.
La couleur verte de l’eau sulfureuse varie de l’émeraude
au céladon au gré des lumières solaires. Près des
rives de ce lac peu profond (5 mètres), de curieuses
concrétions émergent, au milieu d’une eau chargée
de minéraux. Le plan d’eau est le domaine exclusif des
insectes, qui s’ébattent en nuées. On y trouve aussi des
restes de corail, témoins des épousailles anciennes et
mystérieuses entre le volcan et le lagon.
PITON DE LA FOURNAISE
LA RÉUNION
Lat. 21.23 S – Long. 55.71 E – Altitude : 2 631 m
S
point chaud
volcan-bouclier
itué sur le versant sud-est de La Réunion, le piton de
la Fournaise est un volcan « rouge » (par opposition
aux volcans « gris », explosifs). Il est de type hawaïen,
se caractérisant par des éruptions effusives de laves
basaltiques. Près de 250 épisodes éruptifs ont été
recensés depuis que l’homme est arrivé sur l’île, il y a
trois siècles et demi. Ce qui en fait un des volcans
les plus actifs de la planète.
Il entre en éruption en moyenne tous les quinze mois,
avec des périodes d’intense activité au cours desquelles
trois à quatre épisodes éruptifs peuvent se succéder en
une année. Chaque nouvelle phase donne naissance à un
cône volcanique qui s’installe sur les pentes du cratère
sommital ou sur le plancher de l’enclos Fouqué,
l’immense caldeira en forme de fer à cheval, ouverte sur
la mer, qui ceint la partie sommitale du massif.
Ici l’éruption de juin-juillet 2001 du piton Madoré.
LAKAGIGAR
ISLANDE
Lat. 64.21 N – Long. 18.14 O – Altitude : 812 m
L
dorsale océanique
structure fissurale
’Islande, île volcanique proche du cercle polaire
arctique, doit son origine à une émersion de la dorsale
médio-atlantique, zone d’intense activité sous-marine.
Le volcanisme islandais consiste en grande partie en
d’importantes émissions de laves basaltiques depuis
des fissures ouvertes par le processus d’écartement
permanent de la plaque européenne et de la plaque nordaméricaine, associé à un volcanisme de point chaud.
La fissure éruptive du Lakagigar est constituée d’une
série de quelque 130 cratères érigés sur une distance
d’environ 25 kilomètres. Ces édifices se sont formés
durant un épisode volcanique colossal dans les années
1783-1785, considéré comme la pire catastrophe naturelle
jamais survenue en Islande. L’éruption, qui représente le
plus grand épanchement de lave de l’histoire
(12 kilomètres cubes sur 600 kilomètres carrés de
terrain) entraîna une terrible famine dans l’île, causant
la mort de 9 000 personnes, soit près du quart de la
population d’alors. Cela, en raison des gaz toxiques
libérés par le volcan qui anéantirent cheptel et cultures.
ROCHES TUILIÈRE ET SANADOIRE
FRANCE
Lat. 45.62 N – Long. 2.81 E – Altitude : 1 290 m
A
rift continental
volcan complexe
u cœur du Massif central se dresse l’impressionnant
massif des Monts-Dore qui culmine au puy de Sancy,
à 1 886 mètres d’altitude. L’activité volcanique de ce
strato-volcan de plus de 30 kilomètres de diamètre a
commencé il y a 10 millions d’années pour s’achever il y a
environ 250 000 ans.
Les Roches Tuilière et Sanadoire encadrent une vaste
vallée glaciaire. Ce sont des necks, des tours de lave
solidifiée dans d’anciennes cheminées volcaniques,
mises à nue par l’érosion. Formés il y a deux millions
d’années, ces deux édifices sont fameux pour leurs
grands prismes verticaux de lave phonolitique.
Une roche, de teinte verdâtre, qui se caractérise par un
son clair quand on frappe une dalle. La roche Tuilière a
servi jusqu’au début du XXe siècle de carrière de lauzes
pour la couverture de l’habitat traditionnel de la région,
d’où son nom. Le site est somptueux en automne lorsque
les forêts de hêtres alentour se parent de leurs plus
beaux atours.
GOUBBET AL-KHARAB
DJIBOUTI
Lat. 11.31 N – Long. 42.36 E – Altitude : 0 m
L
rift continental
cônes de scories
et dômes de lave
a région de Djibouti, dans la corne de l’Afrique, subit
d’importants bouleversements géologiques. La baie
du Goubbet al-Kharab (le « Gouffre des démons » en
arabe), cernée de falaises de 600 mètres de hauteur,
constellée de cônes volcaniques, matérialise l’extrémité
nord du Grand Rift africain, cette immense fracture
qui déchire l’écorce terrestre de la mer Rouge au
Mozambique. Dans plusieurs millions d’années, c’est
ici que s’engouffrera la mer, que la corne de l’Afrique
deviendra une île en se séparant définitivement du reste
du continent.
Le volcan Ardoukôba, né d’une éruption en novembre
1978 après 3 000 ans d’inactivité de la zone, sépare la
baie du Goubbet al-Kharab du lac Assal, situé à un jet de
pierre, en aval, dans une dépression, 153 mètres sous le
niveau de la mer. Ce lac, point le bus bas du continent
africain, a le plus fort taux de salinité de la planète (348
grammes de sel par litre, dix fois plus que l’eau de mer).
PITON DE LA FOURNAISE
LA RÉUNION
Lat. 21.23 S – Long. 55.71 E – Altitude : 2 631 m
C
point chaud
volcan-bouclier
ontempler l’épanchement de la lave dans l’océan, c’est
remonter le fil des temps géologiques. C’est assister
à la genèse de la planète. Il y a 3 millions d’années, entre
Madagascar et Maurice, la surface de l’océan Indien était
en ébullition. D’explosions cataclysmiques en panaches
de cendres, l’île de La  Réunion émergeait avec fracas
des profondeurs abyssales. Pendant les cinq millions
d’années précédentes, des épanchements sous-marins
avaient formé un empilement gigantesque de milliers
de coulées basaltiques dont la base repose à quelque
4 000 mètres sous le niveau de la mer.
À l’échelle du temps géologique, La Réunion est
une terre très jeune. Si on illustre la chronologie de
l’histoire de notre planète par un tour d’horloge (minuit
correspondant à 4,5 milliards d’années et midi à l’époque
actuelle), 11 h 15 voit l’apparition des dinosaures, 11 h 30
celle des mammifères, 11 h 59 min 30 s celles de l’homme
et de La Réunion…
ASKJA
ISLANDE
Lat. 65.03 N – Long. 16.75 O – Altitude : 1 516 m
S
dorsale océanique
caldeira
itué dans la partie centrale de l’Islande, dans l’une
des régions les plus désertiques et reculées du pays,
le complexe volcanique de l’Askja est constitué de trois
caldeiras emboîtées, d’une superficie totale de
45 kilomètres carrés. Ses manifestations éruptives
sont une alternance d’épanchements de laves
basaltiques et de phases explosives, lors desquelles sont
principalement expulsées des ponces rhyolitiques. Une
quarantaine d’éruptions ont été recensées lors des
10 000 dernières années. Celle de 1875, particulièrement
importante, causa l’effondrement d’une partie du
fond des caldeiras, entraînant la formation du lac
Öskjuvatn, le plus profond du pays (300 mètres). Le bleu
particulièrement intense de ce lac contraste avec la
couleur laiteuse du cratère Viti (« l’Enfer » en islandais)
situé légèrement en amont. Ce maar (cratère rempli
d’eau), né de la même éruption, a une température
constante de 25 degrés qui invite à la baignade. Pour le
plus grand bonheur des randonneurs qui fréquentent les
lieux en période estivale.
VULCANO
ITALIE
Lat. 38.40 N – Long. 14.96 E – Altitude : 500 m
L
arc insulaire
strato-volcan
a mythologie romaine situe les forges de Vulcain,
dieu du feu et du travail des métaux, dans le cratère
de la Fossa, sur l’île de Vulcano, au cœur de l’archipel
italien des Éoliennes. Plus prosaïquement, ce volcan est
considéré comme l’un des plus dangereux de la planète.
Sa dernière éruption remonte à 1889. Elle ne fit pas de
victimes mais une pluie drue de bombes en croûte de
pain et de blocs parfois de plus d’un mètre de diamètre
dévasta l’endroit et causa l’arrêt de l’activité minière
(extraction de soufre et d’alun).
Pour l’heure, le Vulcano fait le bonheur des nombreux
touristes qui chaque jour parcourent son sommet
tapissé de soufre ou qui osent s’aventurer au fond du
cratère, au milieu des émanations de gaz.
Le Stromboli, volcan qui domine l’île éponyme, situé à
cinquantaine de kilomètres au nord-est, est, quant à lui,
en activité permanente, et ce depuis l’antiquité.
REDOUBT
ALASKA
Lat. 60.48 N – Long. 152.75 O – Altitude : 3 108 m
S
marge continentale
strato-volcan
trato-volcan de la ceinture de feu du Pacifique, né il
y a 900 00 ans, le Redoubt est incontestablement
un des édifices volcaniques les plus actifs d’Alaska.
Activité vulcanienne, peléenne, coulées pyroclastiques,
lahars : le Redoubt émarge dans la catégorie des volcans
dangereux. Heureusement, situé dans le parc national du
lac Clark, à 170 kilomètres d’Anchorage, la ville principale
de l’État, les environs sont peu peuplés. Couvert de glace
dans sa partie supérieure, le Redoubt s’est manifesté
une trentaine de fois au cours des 10 000 dernières
années. Son avant-dernière éruption, en 1989, explosive,
catapulta dans le ciel gaz et cendres jusqu’à
14 000 mètres d’altitude. Un Boeing de la KLM fut pris
dans le panache, les cendres provoquant l’arrêt soudain
des quatre moteurs. L’avion réussit tout de même à se
poser sur l’aéroport d’Anchorage après que le pilote fut
parvenu à rallumer les moteurs.
PITON DE LA FOURNAISE
LA RÉUNION
Lat. 21.23 S – Long. 55.71 E – Altitude : 2 631 m
L
point chaud
volcan-bouclier
e piton de la Fournaise fait partie de la famille des
volcans dits de point chaud : un courant ascendant
de magma, situé à la verticale du massif volcanique,
perfore la croûte terrestre à la façon d’un chalumeau.
La formation de fontaines et de coulées de lave
extrêmement fluides, qui peuvent parcourir de nombreux
kilomètres avant de se figer, en sont les manifestations
les plus spectaculaires.
Les laves de la Fournaise sont des basaltes riches
en gaz qui donnent lieu à des phénomènes parfois
impressionnants. Des bulles géantes explosent à la
surface du « lac » de lave contenu dans le cratère des
nouveaux cônes volcaniques en formation ou à même la
surface des coulées, à proximité de leur point d’émission.
Les gaz contenus dans le magma sont le moteur des
éruptions, considèrent les scientifiques : ce sont eux
qui permettent la remontée des roches fondues vers la
surface.
SHEEP MOUNTAINS
ALASKA
Lat. 61.48 N – Long. 147.30 O – Altitude : 762 m
L
marge continentale
’Alsaka, contrée du grand nord où la nature s’exprime
dans toute sa démesure, ne pouvait être qu’une terre
de volcans ! Augustine, Redoubt, Pavlof, Trident, Katmaï,
Shishaldin, Iliamna pour ne citer que les plus connus :
le quarante-neuvième État des États-Unis compte pas
moins de quatre-vingt-dix-sept volcans dont cinquantedeux potentiellement actifs. Tous ou presque s’égrènent
le long de l’arc des îles Aléoutiennes et sur la presqu’île
d’Alsaka. Ils composent la partie septentrionale de la
ceinture de feu du Pacifique. L’éruption du KatmaïNovarupta, le 6 juin 1912, est considérée comme l’une des
plus importantes du XXe siècle. La quantité de cendres
projetées dans l’atmosphère fut si considérable que la
région a été plongée dans l’obscurité pendant
60 heures. La bien nommée vallée des Dix mille fumées,
où s’accumula la majeure partie des matériaux libérés,
témoigna pendant de longues années de la violence du
cataclysme.
Ici les flancs des Sheep Mountains, dans les monts
Chugach, aux couleurs caractéristiques de la rhyolite.
PITON DE LA FOURNAISE
LA RÉUNION
Lat. 21.23 S – Long. 55.71 E – Altitude : 2 631 m
V
point chaud
volcan-bouclier
olcan de type hawaïen, le piton de la Fournaise se
caractérise par des coulées de laves basaltiques
dont la forme, la longueur, la largeur, l’épaisseur et
la vitesse d’écoulement dépendent de leur degré de
fluidité. La viscosité de la lave varie selon trois facteurs
déterminants : sa composition chimique, sa température
et sa teneur en gaz.
Les laves les plus chaudes du volcan réunionnais sont les
moins chargées en gaz. D’une température moyenne de
1 170 degrés, elles produisent les coulées les plus fluides.
Ce sont des laves cordées ou pahoehoe
(« plissé » en hawaïen). Des formes rappelant des
draperies se dessinent à leur surface, sous l’effet du
plissement d’une pellicule souple, refroidie en surface
lors de sa sortie, alors que la coulée chaude progresse
toujours. Une fois refroidie, la lave cordée, comme
ciselée, offre de véritables tableaux minéraux aux
couleurs variées.
Ici une lave cordée sur une ancienne coulée de gratons,
dans la plaine des Osmondes, lors de l’éruption de 1998.
ANALAVORY
MADAGASCAR
Lat. 18.35 S – Long. 46.26 E – Altitude : 1 199 m
M
point chaud
adagascar n’est pas spécialement réputé pour
son volcanisme. Pour autant, la région de l’Itasy,
située à quelque 150 kilomètres à l’ouest de la capitale
Antananarivo, recèle quelques vestiges intéressants
d’une activité pas si lointaine à l’échelle géologique,
puisque les dernières éruptions remontent à 8 000 ans.
Sur la rivière Mazy, un ensemble de petits geysers et
d’émergences thermales témoigne de ce passé récent.
On est bien sûr loin de l’extravagance de Yellowstone,
aux États-Unis. Ici, les éruptions liquides sont fort
modestes et irrégulières au gré des saisons.
Les concrétions minérales (aragonite essentiellement)
qui se sont formées autour des bouches thermales
composent toutefois un décor étonnant, aux teintes
ocre, rouges et jaunes, dues aux bactéries thermophiles
vivant dans ces eaux chaudes.
Entre lacs de cratères, cônes stromboliens et champs
basaltiques, cette région des Hautes Terres malgaches
mérite le détour pour goûter à une ambiance inédite.
PITON DE LA FOURNAISE
LA RÉUNION
Lat. 21.23 S – Long. 55.71 E – Altitude : 2 631 m
L
point chaud
volcan-bouclier
e piton de la Fournaise compte son lot
d’inconditionnels. Ceux pour qui les difficultés
du terrain, les aléas climatiques, l’éloignement des
sites éruptifs ou les contraintes administratives ne
présentent jamais de contraintes rédhibitoires. Qu’il
vente, qu’il pleuve ou qu’il gèle, de jour comme de nuit, ils
accourent dès que le volcan entre en éruption.
Dès la pré-alerte, ils fourbissent leurs armes ; entendez
par là qu’ils préparent soigneusement leur équipement
pour vivre au plus près, parfois pendant plusieurs
jours d’affilée, les convulsions de leur volcan préféré.
Quant au grand public, il se heurte depuis quelques
années aux interdictions d’accès à l’enclos signifiées
par la Préfecture à chaque éruption. Le problème n’est
pas simple eu égard à l’engouement grandissant des
touristes et des Réunionnais, qui affluent par dizaines
de milliers quand « volkan i pèt ». Entre une légitime
liberté individuelle et le souci de sécurité qui anime les
autorités, la marge de manœuvre est ténue. Ici un groupe
de « volcanophiles » intrépides au plus près de l’éruption
de mai 2004.
WAI-O-TAPU
NOUVELLE-ZÉLANDE Lat. 38.21 S – Long. 176.22 E – Altitude : 378 m
L
arc insulaire
caldeira
a Nouvelle-Zélande constitue la partie australe de la
ceinture de feu du Pacifique. Située à la verticale de
la zone de subduction des plaques indo-australienne et
pacifique, cet arc insulaire se caractérise par une intense
activité sismique et un volcanisme de type explosif.
Les volcans Ruapehu, Tongariro, Ngauruhoe, EgmontTaranaki, Tarawera et autre White Island en sont les
fleurons.
Cet archipel des antipodes recèle dans son île
septentrionale, la bien nommée Île fumante, un grand
nombre de zones géothermales aux manifestations
spectaculaires. La vallée de Wai-O-Tapu (« Eaux sacrées »
en maori) située à un jet de pierre (volcanique) de
Rotoarua, est le joyau de la région. Couvrant une surface
de 18 kilomètres carrés, ce site est un concentré de
splendeurs naturelles. Les couleurs vives des bassins
d’eau chaude, les concrétions qui ourlent les bords, sont
autant de sujets qui font le bonheur des photographes.
PITON DE LA FOURNAISE
LA RÉUNION
Lat. 21.23 S – Long. 55.71 E – Altitude : 2 631 m
L
point chaud
volcan-bouclier
’éruption volcanique d’avril 2007 a laissé des traces
dans le paysage et dans les mémoires de La Réunion.
Si le record de durée revient à celle de 1998, avec plus
de six mois d’activité ininterrompue, l’éruption du piton
Tremblet aura atteint un niveau exceptionnel tant par
son débit que par le volume total de lave émis. La route
nationale fut recouverte sur 1 700 mètres, parfois sous
soixante mètres de roche ignée. Le front de coulée, au
niveau de la mer, dépassa les 2 kilomètres. Le panache de
vapeur atteignit 3 000 mètres de haut. En trois siècles
et demi d’occupation humaine, jamais un phénomène
volcanique d’une telle ampleur n’avait été observé.
La nature ayant horreur du vide, aidée en cela par le
climat tropical de l’île, la vie reprend ses droits sur le
cratère éruptif. Mousses, lichens, fougères et même des
orchidées sauvages colonisent les nouvelles laves de la
Fournaise ; dans un magnifique mariage du minéral et
du végétal.
DALOL
ÉTHIOPIE
Lat. 14.14 N – Long. 40.17 E – Altitude : - 130 m
L
rift continental
e triangle de l’Afar ou dépression Danakil, à cheval
entre l’Éthiopie et Djibouti, constitue l’extrémité
septentrionale du Grand Rift africain. Cette région
du monde, isolée et inhospitalière, est une fournaise
étouffante aux paysages tout à la fois hostiles et d’une
beauté époustouflante : dépôts salifères, canyons
ruiniformes aux énormes colonnes de sel torsadées, basfonds ferrugineux ourlés de couleurs irréelles. Le site de
Dalol, situé à moins 137 mètres sous le niveau de la mer,
en est le joyau : un véritable jardin à la beauté poétique
où le végétal est minéral. Au milieu de nulle part, dans
un environnement désertique à l’aridité extrême, ce site
peu visité offre une palette de couleurs extraordinaires.
Une eau fortement minéralisée, venant des grandes
profondeurs, traverse une épaisse couche de sel avant de
déposer sur le sol cet arc-en-ciel minéral. Une multitude
de mini geysers et de sources chaudes alimentent de
nombreuses vasques aux teintes irréelles, ourlées de
concrétions tantôt pastel tantôt fluorescentes.
ERTA’ ALE
ÉTHIOPIE
Lat. 13.60 N – Long. 40.67 E – Altitude : 613 m
D
rift continental
volcan-bouclier
écouvrir l’Erta’ Ale, en Éthiopie, est une véritable
expédition. Tout d’abord en raison de l’isolement de
ce volcan découvert par le grand public à la télévision
dans les années soixante-dix, à travers les documentaires
d’Haroun Tazieff. Une longue approche routière, en
véhicule tout-terrain, depuis la capitale Addis-Abeba ou
depuis Djibouti, suivie d’une marche d’une vingtaine
de kilomètres, sont nécessaires pour atteindre la
caldeira. Par ailleurs, l’extrême aridité de la région et
son corollaire, une chaleur accablante, rendent le séjour
éprouvant. Enfin, l’instabilité politique qui prévaut dans
cette région frontalière avec l’Érythrée nécessite une
indispensable escorte militaire.
Mais, si vous survivez à toutes ces épreuves, vous êtes
récompensé au centuple. Le spectacle du lac de lave au
fond du puits d’effondrement est un rare bonheur. Et
que dire de la descente en rappel au fond du puits sur la
terrasse qui jouxte la lave ? Séquence émotion garantie !
GRANDE MITSIO
MADAGASCAR
Lat. 12.54 S – Long. 48.34 E – Altitude : 25 m
L
point chaud
a Grande Mitsio, île principale de l’archipel malgache
posé sur le canal de Mozambique, présente sur sa
côte sud-ouest une remarquable formation d’orgues
basaltiques. Cette curiosité géologique résulte du
refroidissement rapide d’une remontée de lave, qui
se fractura dans le sens vertical en une multitude de
colonnes régulières, à la section carrée ou hexagonale.
L’érosion acheva ensuite de mettre en valeur ces
œuvres de la nature, qui semblent nées sous le ciseau
d’un sculpteur. L’origine volcanique des Mitsio se
devine partout, à chaque affleurement rocheux.
Particulièrement sur l’île de Tsarabanjina où le sable
blanc des plages contraste avec le noir du basalte.
Ce même volcanisme est également présent à Nosy
Be, située quelques kilomètres plus au sud. L’île et ses
satellites (Nosy Komba, Nosy Sakatia, Nosy Tanikely,
Nosy Fanihy) comptent nombre de cratères et de
maars dont les plus connus sont le mont Lokobe, point
culminant de l’île, le mont Passot, les lacs Bemapala et
Amparihibe.
PITON DE LA FOURNAISE
LA RÉUNION
Lat. 21.23 S – Long. 55.71 E – Altitude : 2 631 m
L
point chaud
volcan-bouclier
’essentiel des éruptions du piton de la Fournaise
se déroule dans l’enclos Fouqué, la caldeira en fer à
cheval, ouverte sur la mer, qui ceint le cratère principal.
Les éruptions hors enclos demeurent exceptionnelles.
Seules huit ont été répertoriées depuis que l’île est
habitée : en 1708, 1977 et 1998 à proximité de
Sainte-Rose, en 1774, 1776, 1778, 1800 et 1986 près de
Saint-Philippe. L’épisode de 1977 qui vit la destruction
d’une partie du village de Piton-Sainte-Rose est gravé
dans toutes les mémoires. Il est à l’origine de la création
de l’observatoire volcanologique de la Plaine-des-Cafres,
en 1979. Les missions de cet établissement rattaché à
l’Institut de physique du globe de Paris répondent à
un double objectif : la surveillance et la prévention des
risques ainsi que la recherche scientifique.
Ici les puys Ramond vus du ciel, cônes stromboliens
vieux de 5 000 ans, en bordure sud de l’enclos, au-dessus
de Basse Vallée.
YELLOWSTONE
ÉTATS-UNIS
point chaud
caldeira
Lat. 44.43 N – Long. 110.67 O – Altitude : 2 805 m
La région de Yellowstone, dans le nord-ouest des
États-Unis, se situe à la verticale d’un point chaud.
Une gigantesque poche de magma située à 10 kilomètres
de profondeur est à l’origine de l’intense activité
hydrothermale de la zone. Avec près de 3 000 solfatares,
sources et bassins d’eau chaude, mares de boues
bouillonnantes, ce concentré de merveilles naturelles
fait le bonheur des quelque deux millions de visiteurs
qui fréquentent chaque année le parc national du même
nom, plus ancienne réserve protégée du monde,
créée en 1872.
Yellowstone compte le plus grand nombre de geysers de
la planète : pas moins de 200 ont été recensés.
Un des plus fameux a été baptisé Old Faithfull
(le « Vieux fidèle » en anglais) en raison de la constance
de ses jaillissements. Toutes les 90 minutes en moyenne,
il expulse son eau bouillante à plusieurs dizaines de
mètres de hauteur. Non loin, les éruptions liquides de
Castle Geyser (photo ci-contre) se produisent au sommet
d’un cône minéral, deux fois par jour.
PITON DE LA FOURNAISE
LA RÉUNION
Lat. 21.23 S – Long. 55.71 E – Altitude : 2 631 m
A
point chaud
volcan-bouclier
lors que depuis le début de l’occupation humaine
de l’île, au milieu du XVIIe siècle, les coulées du
volcan atteignaient l’océan deux à trois fois par siècle
seulement, les événements se sont précipités à l’aube du
troisième millénaire : à deux reprises, début et fin 2002,
la lave s’est jetée à la mer ! Pendant plusieurs jours, l’eau
et le feu se sont livrés un combat titanesque, à l’issue
duquel La Réunion s’est agrandie de deux hectares et
demi. Au cours de l’année précédente, les coulées avaient
également coupé à plusieurs reprises la route nationale
qui fait le tour de l’île. Ce fut aussi le cas en 2004 et
2005, puis en avril 2007 lors de l’éruption historique du
piton Tremblet. Aujourd’hui, la région du Grand Brûlé
est devenue un pôle d’attraction unique, où Réunionnais
et touristes viennent humer et toucher une roche sortie
tout droit des entrailles de la Terre.
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