Morceau de France égaré dans l’océan Indien, l’île de
La Réunion vit au rythme de son volcan. Autrefois
entouré de multiples croyances, celui-ci a longtemps
inspiré la crainte à ses habitants. Mais sa réputation
a bien changé depuis. Les touristes et les Réunionnais
se déplacent par milliers pour l’admirer au plus près à
chacun de ses réveils ; des équipes scientifiques venues
du monde entier en ont fait un volcan-laboratoire.
Ici, un randonneur traverse une coulée de lave refroidie
en surface, de laquelle s’échappe de la vapeur d’eau
suite à une averse. À la fin de la phase éruptive, une
température de plusieurs centaines de degrés perdurera
pendant plusieurs mois au cœur de la carapace de lave ;
voire plusieurs années si la coulée est particulièrement
épaisse. Comme c’est actuellement le cas dans le Grand
Brûlé, sur celle de l’éruption historique d’avril 2007,
où l’épaisseur atteint par endroits une soixantaine de
mètres.
PITON DE LA FOURNAISE
LA RÉUNION Lat. 21.23 S Long. 55.71 E Altitude : 2 632 m
point chaud
volcan-bouclier
Parallèlement à une intense activité volcanique au
sens strict du terme, la Nouvelle-Zélande renferme
en son sein une multitude de zones géothermales,
essentiellement concentrées dans la région de Rotorua.
Solfatares, mares de boues, mofettes, sources et bassins
d’eau chaude, geysers, lacs d’acide : les manifestations
liées à la géothermie sont multiples et variées, toujours
spectaculaires.
Champagne Pool, dans la vallée thermale de Wai-O-Tapu,
est l’un des fleurons de la région. Ce bassin d’eau pétillante
à 70 degrés est né d’une explosion volcanique, il y a 900
ans. Des graviers contenant des minéraux ourlent ses rives
d’un épais bourrelet blanc. La présence de soufre enrichit
de jaune sa palette de couleurs, des algues et des bactéries
lui donnent ses reflets verts et orange. Or (plus de 6 tonnes
y reposent), argent, arsenic, antimoine, mercure, plomb et
zinc complètent l’inventaire des minéraux présents dans
ce chaudron des merveilles.
WAI-O-TAPU
NOUVELLE-ZÉLANDE
Lat. 38.21 S Long. 176.22 E Altitude : 378 m
arc insulaire
caldeira
La péninsule du Kamtchatka, en Extrême-Orient russe,
regroupe une formidable concentration de volcans
actifs. Partie intégrante de la fameuse ceinture de feu
du Pacifique, érigés à la verticale d’une zone où la plaque
pacifique plonge sous la plaque eurasienne à la vitesse
de 10 centimètres par an, ces volcans du bout du monde
ne présentent quasiment aucun danger tant la région est
peu peuplée. Ils produisent environ 16% du volume annuel
des laves émises par l’ensemble des volcans de la planète.
Le Karymsky fait partie des plus actifs de la péninsule.
Son cône symétrique s’élève au centre d’une immense
caldeira de 65 kilomètres par 35 qui s’est formée il
y a 7 700 ans à la suite d’une gigantesque éruption
explosive. Son activité n’est pas sans rappeler celle
du Stromboli : des explosions de gaz et de cendres
surviennent avec régularité, toutes les 20 à 40 minutes.
Elles projettent des matériaux jusqu’à 400 mètres
au-dessus du cratère, voire 3 à 4 kilomètres lors de
paroxysmes.
KARYMSKY
RUSSIE Lat. 54.05 N – Long. 159.43 E – Altitude : 1 486 m
strato-volcan
arc insulaire
En Islande, île de feu et de glace, la géothermie tient
une place de choix : 85% de la population du pays
bénéficie de cette source d’énergie renouvelable.
La centrale de Svartsengi, située à une quarantaine
de kilomètres de Reykjavik, la capitale, fut construite
en 1977 et agrandie à plusieurs reprises. Elle capte à
2 000 mètres sous terre l’eau portée à 240 degrés par
le magma en fusion. La petite molécule bleue jaillie des
entrailles de la planète est utilisée pour la production
d’électricité et pour chauffer les villes voisines.
La puissance produite est respectivement de 80
et 150 mégawatts.
Après utilisation, l’eau est refroidie à un peu moins de
40 degrés et relâchée dans le Lagon Bleu. Une retenue
artificielle créée au milieu de champs de lave couverts
de lichens, à l’eau laiteuse, riche en sels minéraux,
d’où s’échappent des volutes de vapeur : ambiance
fantasmagorique garantie ! Le Blue Lagoon, mi station
thermale, mi ludoparc, est un lieu particulièrement prisé
des Islandais et des touristes.
SVARTSENGI
ISLANDE Lat. 63.52 N Long. 22.25 O Altitude : 5 m
dorsale océanique
L’Ol Doinyo Lengai, la « Montagne des dieux » du
peuple masaï, est un volcan mythique. En activité plus
ou moins continue depuis le début des années quatre-
vingts, il est le seul volcan de la planète à émettre des
carbonatites, laves noires et très fluides lorsqu’elles
sont en fusion, devenant blanches comme neige en
refroidissant. Un décor surnaturel tapissait le fond du
cratère, hérissé de multiples cheminées éruptives, avant
son effondrement suite à l’éruption cataclysmique
de 2007. Les coulées de carbonatite, caractérisées
par une faible température (de l’ordre de 550 degrés)
et une quasi-absence d’incandescence, produisent
de magnifiques laves pahoehoe, plus communément
appelées laves cordées. Certaines sont si petites que l’on
peu aisément les enjamber. L’activité historique de
l’Ol Doinyo Lengai est rythmée par l’alternance de
longues périodes effusives, de quelques mois à plusieurs
années, et de brèves phases explosives de type vulcanien
qui se prolongent quelques semaines ou quelques mois.
OL DOINYO LENGAI
TANZANIE Lat. 2.75 S Long. 35.90 E Altitude : 2 890 m
rift continental
strato-volcan
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