Résumé de la communication
Les personnes atteintes de maladies chroniques doivent apprendre à vivre avec les impacts biopsychosociaux
engendrés par leurs problèmes de santé. Malheureusement, les services offerts par le système de santé ne
répondent pas toujours de façon optimale à leurs besoins. Afin de mieux cerner l’expérience de soins vécue
par les patients, nous avons adapté des ateliers initialement offerts aux professionnels afin de les offrir à des
personnes diabétiques de la région. Les objectifs ciblés étaient de permettre aux patients de : 1) mieux
connaître les services de leur région, 2) exprimer leurs besoins et 3) formuler des recommandations qui
pourront permettre l’amélioration de la qualité des services. Dans le cadre de cette recherche-action
participative, six ateliers ont été réalisés en collaboration avec les associations locales de personnes
diabétiques. Lors des ateliers, des groupes de discussion focalisée, de 5 à 12 participants ont été enregistrés et
leur contenu transcrit et analyse par analyse thématique. Soixante-dix-neuf personnes ont participé aux
ateliers. Les résultats ont permis d’identifier sept catégories de besoins exprimés par les patients :
1) l’accessibilité et la continuité des services; 2) la motivation à maintenir des comportements de santé; 3) le
maintien continu des connaissances sur la maladie; 4) les problèmes de santé physique liés au diabète; 5) les
enjeux économiques; 6) les enjeux psychologiques et 7) l’arrimage avec les services de deuxième ligne.
Plusieurs solutions ont été proposées par les patients afin de mieux répondre à leurs besoins. Les résultats
ont été présentés et diffusés à de multiples gestionnaires et professionnels de la région avec la collaboration
des présidents d’associations locales de personnes diabétiques. Un suivi sera effectué à l’automne afin de
documenter si une meilleure connaissance de l’expérience des patients et leur participation favorisent
l’amélioration des services.
Permettre la personnalisation des soins en suivi à domicile : un en-
jeu majeur de la formation des résidents en médecine de famille
Par Serge Dumont, omnipraticien à l’UMF-
Centre de santé et de services sociaux Bordeaux–Cartierville Saint-Laurent
Biographie
Serge Dumont est médecin à l’Unité de médecine familiale au Centre local de services communautaires
(CLSC) Bordeaux-
Cartierville, Centre de santé et de services sociaux (CSSS) de
Bordeaux-Cartierville Saint-Laurent. Il cumule plus d’une dizaine d’années d’expérience. Sa pratique est
axée sur les soins à domicile et l’enseignement. Il a fondé un groupe de recherche avec Yves Couturier et
François Aubry. Ils s’intéressent aux déterminants qui influencent la perception des médecins résidents à
introduire dans leur pratique le suivi à domicile.
Résumé de la communication
L'objectif de notre communication est de montrer en quoi le suivi à domicile est une voie favorable à la
personnalisation des soins, du fait que premièrement la prise en compte des besoins des patients dans leur
environnement, et deuxièmement de la présence des proches aidants. Néanmoins, il a été démontré que les
médecins en formation, dans le cadre de leur résidence, apprécient peu le suivi à domicile. Une étude récente
que nous avons menée dans une Unité de médecine familiale (UMF) de la région de Montréal prouve toute
l'importance d'un encadrement des résidents par un personnel de soutien psychosocial (infirmières,
gestionnaires de cas) pour une focalisation de leur pratique sur le médical et une réponse plus adaptée aux
besoins des personnes. De fait, la personnalisation des soins à domicile passe inévitablement par une
meilleure structuration des offres de soins et psychosociales, et un processus de formation des résidents
valorisant le suivi.