En quoi une bactérie œnologique
peut-elle orienter le style d’un vin ?
LES NOTES BOISÉES : plus récemment (Bartowsky
& Hayasaka, 2009), il a été prouvé que l’activité
enzymatique des bactéries œnologiques interagit
avec les composés aromatiques issus des barriques.
De ces interactions naissent de fortes modulations,
selon la bactérie employée, des arômes boisés lors de
fermentations malolactiques réalisées en fûts ou en
présence d’alternatives bois.
L’ASTRINGENCE ET LE VOLUME EN BOUCHE : nos
travaux montrent une contribution de Maxiflore Satine à
la rondeur et à la diminution de l’astringence des vins.
Cette participation pourrait être due à la production de
polysaccharides par cette bactérie.
Loin d’être négligeables ni exhaustifs, ces impacts
sensoriels peuvent être aujourd’hui maîtrisés grâce
à la caractérisation fine de nos bactéries œnologiques.
LES NOTES BEURRÉES : la contribution la plus évidente
des bactéries œnologiques concerne le potentiel de
production de diacétyle, responsable d’arômes beurrés à
haute concentration (Rankine et al, 1969). Autrefois jugée
comme étant un passage obligé de la FML, et souvent
comme un masque du fruité, la production de diacétyle
dépend en réalité de la bactérie œnologique à l’œuvre.
Quelques rares bactéries n’en produisent que faiblement
(Bartowski et al - AWRI, 2010), et très tardivement,
permettant via un bon timing de sulfitage post FML
d’éviter toute présence de diacétyle.
LES NOTES DE FRUITS ROUGES ET FRUITS NOIRS :
selon leurs activités estérases, certaines bactéries
lactiques peuvent dégrader des composés d’arômes
fruités, les esters d’acétate et d’acides gras, tandis que
d’autres peuvent en libérer dans des teneurs significatives
(Bartowski et al, 2009; Knoll et al, 2011).
LES ARÔMES TERPÉNIQUES D’ÉPICES ET DE FLEURS :
quelques bactéries œnologiques possèdent des activités
glycosidasiques spécifiques, permettant la libération
d’arômes comme l’alpha-terpineol, le linalol et leurs
esters dérivés, responsables en vins rouges d’arômes
épicés, résineux, ou encore floraux.
LE CARACTÈRE VÉGÉTAL : Vestner et al (2012) ont montré
que quelques bactéries œnologiques pouvaient dégrader
plus fortement l’hexanal et l’hexanol, responsables
d’arômes herbacés. D’après nos travaux, certaines
pourraient également être capables de transformer les
acides gras (C6 et C8), à odeur végétale, en leurs esters
fruités.
Intensité des notes beurrées/lactées
Analyse sensorielle sur vins d’essais - 22-26 dégustateurs
merlot merlotcabernet franc cabernet franc
Bactérie sélectionnée témoin Maxiflore Satine
Gains en arômes floraux obtenus avec Maxiflore Elite
Grenache 2010 - Châteauneuf-du-Pape
25%
20%
15%
10%
5%
Linalol (fleurs,
bergamole)
2-phényléthanol (rose)
Variations des
concentrations
obtenues avec
Maxilore Elite
par rapport
à Maxiflore
Satine
Gains en esters fruités obtenus avec Maxiflore Satine
(par rapport à Maxiflore Elite) - 2 essais sur grenache
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Essai 1 Essai 2
27%
32%
22% 46%
37%
Intensité de l’astringence
Analyse sensorielle sur vins d’essais - 22-26 dégustateurs
Bactérie sélectionnée témoin Maxiflore Satine
3merlot A
merlot B
cabernet franc B
cabernet
franc A
2
1