Université Pierre et Marie Curie - Licence de Physique L3- Parcours PF III-5
Module LP315 Electromagnétisme II et Optique Pierre Boissel Année 2006/2007
En utilisant la fonction S(M), le chemin optique entre M1 et M2 selon le rayon lumineux
s'écrit simplement :
1221 MSMSMM −= .
A partir de la définition donnée, on peut aussi calculer le chemin optique entre M1 et
M2 sur un trajet passant par un point P qui n'est pas sur le rayon lumineux. Sur une partie du
trajet au moins, l'élément de parcours rd
ne sera pas parallèle à loc
k
ce qui entraîne
dskndskrdk locloc 0
=<⋅
.
Sur l'ensemble du parcours on aura donc
[ ] [ ]
21012210
2
1
2
1
MMkrdkdskPMMk M
Mloc
M
Mloc =−=⋅>= ∫∫
ϕϕ
.
Le chemin optique est donc plus long que celui calculé sur le trajet du rayon lumineux.
Ce résultat constitue le théorème de Fermat.
La trajectoire du rayon lumineux est celle qui correspond au chemin optique minimum.
Dans quelques cas, notamment pour des trajets comportant des réflexions sur des miroirs
courbes, le rayon optique est au contraire celui qui donne le chemin optique maximum. En
toute rigueur, on doit donc généraliser le théorème en remplaçant minimum par extremum.
1.5 Limites de l'optique géométrique
Les résultats précédents ont été obtenus dans le cadre d'une approximation. On peut se
demander ce qui se passe lorsque cette approximation cesse d'être valable. Nous examinerons
deux cas:
♦ Onde plane sur le bord d'un obstacle
Dans un modèle de propagation rectiligne, l'ombre portée de l'obstacle sur l'écran devrait
avoir un bord net. On constate qu'il n'en est pas ainsi, ce qui est normal car, au niveau du bord
de l'obstacle, l'amplitude
rA
de l'onde passe brutalement de zéro à une valeur finie.
L'hypothèse d'une variation lente n'est donc pas réalisée dans cette région. Les "rayons"
passant à moins de quelques longueurs d'onde de l'obstacle ne vont plus tout droit. Le résultat
doit être traité en tenant compte du caractère ondulatoire de l'onde électromagnétique, dans le
cadre de la théorie de la diffraction.
Optique géométrique Diffraction
♦ Onde sphérique au voisinage du centre
Considérons une onde sphérique limitée transversalement, convergeant vers un point M, par
exemple l'onde obtenue en faisant l'image d'un point lumineux par une lentille.. Si l'amplitude
varie lentement lorsqu'on s'éloigne de l'axe, les conditions de l'optique géométrique sont
réalisées. Cependant, en s'approchant du point M, la dimension transverse de l'onde tend vers
zéro. Il y a donc là aussi toute une zone autour de M dans laquelle les variations d'amplitude