Le modèle, à la fin du collège, reste très imprécis, largement qualitatif. En première S, il
convient de préciser les ordres de grandeur des vitesses, leur variation au cours du temps et
selon les endroits. Par ailleurs, les mouvements étudiés en quatrième sont relatifs ; le
positionnement par satellite permet de mettre en relation ces mouvements à long terme avec les
déplacements actuels absolus.
Une carte actuelle des fonds océaniques, du type de celle présentée en bas du document
5, met en outre en évidence une structure qui a été peu étudiée au collège : les failles
transformantes. La recherche de l'origine de ces structures peut constituer un problème à
résoudre, initiant une démarche explicative.
1) LES MOUVEMENTS ACTUELS DES PLAQUES
DOCUMENT 3
Le travail est individuel.
Il s'agit de vérifier et de quantifier, par des mesures précises, le déplacement actuel des
plaques établi en 4ème.
Au préalable, des informations simples doivent être apportées aux élèves sur le repérage
par GPS. Chaque vecteur représente la vitesse de chaque balise.
Consignes :
Repérer sur le document de la NASA des sites géodésiques qui se rapprochent et
d'autres qui s'éloignent, en précisant la vitesse de ces mouvements relatifs.
Objectifs de formation :
Extraire des informations d’une carte et raisonner.
Réponses attendues :
Elles peuvent être formulées sous forme de texte ou de schéma.
Quelques exemples possibles de stations intéressantes :
- PAMA et EISL dans l'océan Pacifique. Les directions des mouvements sont quasiment
opposées, et les déplacements se font à des vitesses de 7,5 cm par an, soit un
éloignement relatif à près de 15 cm par an. Il s'agit d'un mouvement de divergence,
caractéristique du fonctionnement d'une dorsale située entre les deux stations (et
d'ailleurs représentée sur la carte).
- EISL et SANT, situées l'une sur le fond océanique et l'autre sur le continent Sud
Américain. Les mouvements ont des vitesses très différentes (7,5 cm/an et 2,5 cm/an)
et des directions voisines. Deux plaques vont se rencontrer, il s'agit d'un mouvement de
convergence (environ 5 cm/an), à relier avec l'existence d'une zone de subduction (qu'il
conviendrait d'argumenter par des données sismiques).
- MALI ou SEY1 et IISC présentent des mouvements de même direction, mais de vitesses
différentes (2,5 et 5 cm/an). Les deux stations s’éloignent l'une de l'autre (de 2,5
cm/an), il s'agit encore de mouvements de divergence.
Les plaques s’écartent lorsque les mouvements ont des directions opposées, ou lorsque les
directions identiques mais de vitesses variées et que la plus rapide se trouve à l’avant par rapport
au déplacement.
Elles se rapprochent lorsque les mouvements ont des directions opposées ou lorsque les
directions sont identiques mais que la plaque la plus rapide se trouve en arrière du mouvement.
Ces déplacements relatifs ont des vitesses de l'ordre de quelques centimètres par
an. Ces valeurs sont compatibles avec celles qui ont pu être calculées en 4ème.
2) LA VITESSE DE DEPLACEMENT DES PLAQUES AU COURS DU TEMPS
Il s'agit de vérifier que les déplacements actuels témoignent bien d'un phénomène
fondamental inscrit dans l'histoire de la lithosphère.
9 LES INFORMATIONS APPORTEES PAR L'ETUDE DES ANOMALIES MAGNETIQUES
DOCUMENT 4
Travail en binôme, puis mise en commun.
Des précisions sur ce que sont les anomalies magnétiques, sur la façon dont elles sont
mesurées, doivent être préalablement apportées aux élèves.
Consignes :
Reporter sur une droite les intersections avec le profil des anomalies magnétiques (profil
A de la dorsale du Pacifique-Est), puis repérez par une couleur les anomalies positives et par une
autre couleur les anomalies négatives.
Comparer la disposition des anomalies par rapport à l’axe de la dorsale.
Sachant que les anomalies s’expliquent par des inversions du champ magnétique terrestre
qui ont été enregistrées dans certains minéraux ferromagnésiens comme la magnétite, quelle
hypothèse peut-on élaborer pour la formation de la croûte océanique ?
Les différentes anomalies ayant pu être datées, en utilisant les échelles calculer la
vitesse de formation de la croûte océanique.
Objectifs :
S’informer, communiquer et raisonner
Etablir un ordre de grandeur de la vitesse de déplacement sur une échelle de temps de
l'ordre du million d'années.
Aboutir à un modèle de la formation de la lithosphère.
Réponses attendues :
La distribution symétrique des anomalies magnétiques est interprétée comme étant la
signature de l’expansion océanique par création de croûte au niveau des dorsales.
Vitesse : 4,5 cm/an (du même ordre de grandeur que les vitesses mesurées actuellement
par GPS).
9 LES INFORMATIONS APPORTEES PAR L'UTILISATION DES POINTS CHAUDS ET DU VOLCANISME
INTRA-PLAQUE
DOCUMENT 2
Travail en binôme suivi d’une mise en commun.