Céline GROSSI
Le volcanisme dans le monde
UNIVERSITE PARIS VII DENIS DIDEROT - U.F.R. G.H.S.S.
GO 241 : Compléments en Géographie Physique – Mme Brigitte COQUE
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SOMMAIRE
Introduction 3
I. Processus de formation et localisation sur la planète
1. La tectonique : origine de la formation… 4
2. …Et de la répartition des volcans sur Terre 7
II. Les différents types d’éruption volcanique
1. Un élément déterminant : le magma 8
2. Les quatre types classiques d’activité volcanique selon Lacroix 10
3. Les autres types d’éruption 14
4. Après l’éruption 16
III. Les formes de relief liées au volcanisme
1. Les reliefs volcaniques élémentaires 17
2. Les reliefs volcaniques complexes 22
IV. Sociétés humaines et volcans
1. Pourquoi vit-on près d’un volcan ? 30
2. Les risques liés à l’activité volcanique 30
3. Prévision et prévention 32
Conclusion 35
Glossaire 36
Bibliographie 39
Couverture : Le mont Batur, vu du lac de caldera, sur l’île de Bali, en Indonésie (photographie d’Alain Catté).
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Introduction
Le volcanisme fait partie intégrante de tous les grands phénomènes géologiques.
Il est à la fois un symptôme de mouvements profonds, un mécanisme géologique fondamental
et, localement, une source de catastrophes et un atout touristique.
Dans le système solaire, ils ne sont pas une exclusivité terrestre et sont aussi abondants sur
Mars et Venus.
Sur notre planète, peu de pays n'ont aucun volcan et pas un seul n'a échappé au volcanisme
au cours de son histoire.
Justement, où se situe ce volcanisme ? Comment naît-il ? Comment fonctionne-t-il ? Quels
sont les reliefs qu’il engendre suite aux éruptions ? Et enfin, comment les Hommes et le volcanisme
interagissent-ils ensembles ? Quels sont les moyens de prévention des éruptions ?
Nous tenterons de répondre à ces différentes questions tout au long de ce dossier, qui
comprend quatre parties.
Tout d’abord nous analyserons les processus de formation des volcans, comme les
mouvements tectoniques de la croûte terrestre, le mécanisme des points chauds ; ainsi que leur
localisation à la surface de la Terre.
Dans une seconde partie nous aborderons les différents types d’éruption volcanique que l’on
peut trouver sur notre planète, en commençant par détailler le rôle que joue le magma dans le
conditionnement de ces types d’éruption, puis en poursuivant avec la classification de Lacroix, enfin
en terminant avec un passage en revue des autres types.
Dans une troisième partie nous verrons les formes de relief, élémentaires et complexes, sous-
marines et continentales, de construction et de destruction, engendrées par les éruptions volcaniques.
Enfin dans une quatrième et dernière partie, nous étudierons les interactions entre les
sociétés humaines et le volcanisme, en voyant, entre autres, quels sont les risques encourus par les
populations, ainsi que les moyens de prévision et de prévention.
Avant ceci, il nous faut d’abord répondre à la question fondamentale de la géographie :
« Pourquoi ici et pas ailleurs ? ».
Première partie :
Processus de formation et localisation sur la planète
1. La tectonique : origine de la formation…
a. Rapport avec les plaques lithosphériques
La Terre est essentiellement solide et les magmas qu’elle renferme proviennent de ses
mouvements : elle n’aurait aucun volcan si elle était immobile.
Elle se compose, du centre à la périphérie, du noyau, du manteau et de l'écorce. Les magmas
sont des morceaux de manteau qui remontent en surface et les volcans sont provoqués par la mise
sous pression de ces magmas, qui brisent alors la croûte terrestre pour se relâcher.
On remarque deux types de mouvements terrestres à l'origine de la formation des édifices
volcaniques.
Le premier s'inscrit dans la circulation générale de l'asthénosphère*, qui détermine le
mouvement des plaques* lithosphériques de l'écorce terrestre. La lithosphère* se divise en six
grandes plaques et quelques petites (figure 1).
Figure 1 - Les plaques lithosphériques (Derruau, 2002).
Figure 2 - Le rift de l'Atlantique (Derruau, 2002).
Elles se déplacent de
quelques centimètres par an, deux
sortes de mouvements sont possibles.
Elles s'écartent et forment un fossé de
rupture ou rift*, qui se situe souvent
dans l'axe d'un soulèvement du
plancher sous-marin ou dorsale
océanique (figure 2), ou elles se
télescopent sous diverses formes.
Dans le deuxième cas, on
rencontre plusieurs types
d’affrontements.
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Tout d’abord, on observe la collision entre deux plaques continentales, comme la plaque Inde-
Australie et la plaque Eurasie, la première représentée par le Dekkan, la seconde par le Tibet. Le
Dekkan, sans plonger, est passé sous le Tibet, d’où la forte altitude de l’Himalaya, chaîne résultant de
cette rencontre.
Les cas de subduction sont les plus fréquents : la croûte océanique, au contact de la croûte
continentale, tend à passer sous cette dernière, qui est moins dense et donc plus légère (figure 3). La
croûte océanique descend alors dans l’asthénosphère suivant un plan oblique (plan de Benioff). Ce
glissement, jusqu’à 700 kilomètres de profondeur, est un lieu de séismes ; une chaîne de montagnes
du côté continental, avec un volcanisme surtout andésitique*, et une fosse marine longitudinale, du
côté océanique, accompagnent le phénomène. L’exemple typique est celui du contact de la plaque
Amérique avec les plaques du Pacifique de l’Est, contact suivi par les chaînes de l’Ouest de
l’Amérique du Nord et par les Andes.
Figure 3 - Coupe d'un contact de plaques avec subduction
(type Andes-Pacifique) (Derruau, 2002).
Un autre exemple de subduction est celui que l’on trouve de l’autre côté du Pacifique, où se
disposent les Philippines et le Japon. Il se constitue une fosse océanique profonde du côté où arrive la
plaque Pacifique qui s’enfonce sous la plaque Asie, puis, parallèlement, en arrière, un arc insulaire
volcanique, puis encore en arrière, une mer peu profonde (mer du Japon) (figure 4).
Figure 4 - Coupe d'un contact de plaques avec subduction et arcs insulaires
(type Ouest-Pacifique, Indonésie) (Derruau, 2002).
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