années plus tard, un neurologue et psychiatre polonais, Carl Wernick, remarqua une forme d'aphasie
différente, quasiment l'inverse de celle que trouva Broca, et localisa le siège de la compréhension
des différents signes du langage dans le lobe temporal gauche (aire de Wernick). Ces deux hommes
ont permis de trouver où se situait le langage et comment il fonctionnait. C'est Korbinian
Brodmann, neurologue, qui découvrit, en 1909, que certaines régions du cerveau correspondaient à
des fonctions particulières (visuel, mémoire, olfactif,...), et il était donc le premier à établir une
« carte complète » de ces aires. La technologie a évoluée de manière croissante ces dernières
années, gagnant de plus en plus en précision dans la cartographie cérébrale (IRMf, par exemple).
Même avec ces prouesses technologiques, une question semble persister qu'est-ce qui guide
l'âme ? La neuroscience peut décortiquer dans les moindres détails, quasiment, toutes les actions
cérébrales, situer de manière presque parfaite les sièges de la motricité, de la mémoire, par exemple,
ou décrire les échanges électrochimiques dans l'immense réseau synaptique. Mais, au delà de cette
mécanique, un chef d'orchestre doit bien diriger de quelques part.
Pourtant, cette quête n'est pas quelques chose de très ressent. En 1907, un médecin, Duncan
MacDougall fit une expérience. Il pesa six personnes souffrantes, avant et après leur mort, et fut
surpris d'observer un écart non nul des masses mesurées. Il attribua ces 21 grammes au poids de
l'âme, hypothèse évidement illusoire car il fut démontré que MacDougall n'avait pas pris en compte
certains facteurs importants (l'approximation de ses mesures, le relâchement musculaire,
évaporation de la sueur, etc.) et qu'il avait eu tendance à orienter son raisonnement à une seule
conclusion possible. Toutefois, cette expérience erronée a révélé qu'on ne pouvait peser (en gr) la
conscience, pas plus qu'un bit ou un mot. Probablement immatérielle donc, un peu comme une
forme d'information.
Psyché-Quantique
Théoriquement, on peut imaginer le cerveau humain comme un gigantesque ordinateur.
Mais dans la pratique, ce n'est pas aussi net. Quelques comparatifs :
La vitesse de certains circuits électroniques peut atteindre 10 signaux/secondes, contre 10³ ⁹
signaux/secondes pour les neurones. Mais, pour le câblage, les cellules de Purkinje peuvent
comporter plus de huit milles terminaisons synaptiques, alors que le nombre correspondant pour un
ordinateur est seulement de trois à quatre.
Cette mise en relief fut une des premières pierres d'une œuvre magistrale de Roger Penrose,
son livre Les ombres de l'esprit, où il met en évidence que certains processus de pensée échappent à
toutes réductions purement algorithmiques (théorème Gödel-Turing). Ce constat le poussa à
chercher des éléments de réponses dans les domaines de la neuroscience et de la mécanique
quantique. Grâce au couplage de ces deux disciplines, Penrose put mettre en évidence l'existence
d'une cohérence quantique au sein des microtubules du centriole (cytosquelette neuronal).
Toutefois, cette brillante topique, après avoir dégagé une conscience active/passive, exclut
presque totalement l'incontournable inconscient.
En 2004, deux chercheurs du Laboratoire de Physique Théorique de Paris 6 et 7, Belal E.
Baaquie et François Martin, publièrent une thèse commune, Psyché Quantique, qui donna une
nouvelle perspective à la définition de l’esprit humain (Cs et Ics). Se détachant du modèle neuro-
quantique de Penrose, ils proposèrent une fascinante théorie métaquantique du champs psychique,
avec l'Ics collectif (C.G Jung) comme un Superchamp Universel quantique. Cette vision novatrice
de la psyché, reposant sur des outils mathématiques de pointes (algèbre de Lie, Dirac, …), autorise
de séduisantes pistes et de puissants concepts : Le libre arbitre relié à la décohérence ; La psyché
constituée de superpositions d'états dans un espace de Hilbert ; Le Superchamp Universel englobant
le produit tensoriel de tous les Ics individuels, et sa possible intrication quantique ; L'état éveillé,