Profession Assistante Dentaire
I
mai - juin 2016 21
Cone beam CT
De nouveau, il s’agit d’un examen radiologique utilisant des
rayons X, mais ici nous parlons de doses de rayons X les plus
élevées de l’imagerie maxillo-faciale.
Compte tenu du fort potentiel diagnostic de ces examens 3D,
le « cone beam » est de plus en plus pratiqué (fig. 3) en France.
Bien que de nombreux chirurgiens-dentistes s’équipent de tels
appareils permettant d’obtenir des images radiologiques tridi-
mensionnelles, il est nécessaire quelquefois d’adresser le patient
au cabinet de radiologie générale ; soit que le cabinet dentaire
n’est pas équipé de ces coûteuses machines, soit que l’examen
requière un appareil et un logiciel particuliers.
En effet, le radiologue dispose souvent d’appareils et de proto-
coles divers qui répondront au mieux à la demande du chirur-
gien-dentiste (appareil grand champ permettant une large
exploration sinusienne, appareils petits champs de très haute
résolution...).
Depuis quelques années, de nombreuses indications de la radio-
logie dentaire se déploient au profit du « cone beam ».
Ainsi, en endodontie le praticien pourra explorer une anatomie
radiculaire complexe ou objectiver une pathologie d’origine
endodontique. Dans ce cas, après avoir précisé le contexte
clinique, on demandera au radiologue une image 3D de petit
champ, haute résolution avec rétro reconstruction.
En parodontologie, l’imagerie 3D sera aussi d’un grand secours
pour documenter le volume d’une lésion et, bien souvent, les
stratégies chirurgicales du praticien en seront plus argumentées.
D’autres disciplines de l’odontologie : la chirurgie et l’implan-
tologie présentent des indications encore plus évidentes. Pour
toutes ces indications, le « cone beam » demeure un examen
de seconde intention. Cela signifie que le praticien a
d’abord réalisé un cliché simple, faible dose de première
intention (intra-oral ou panoramique) qui ne lui a pas
apporté suffisamment d’information en complément de
son examen clinique.
Le rôle de l’assistante est ici particulièrement impor-
tant, car en plus du traditionnel courrier détaillé, elle doit
veiller à ce que le patient présente ce cliché de première
intention au radiologue ou bien, elle doit s’assurer qu’une
télétransmission vers le cabinet de radiologie du dossier
radiologique sera possible.
De nouveau dans ce cas, l’assistante doit conseiller au
patient de ne pas porter de bijoux métalliques le jour de
l’examen. Enfin pour ces examens radiologiques 3D, il
sera important de demander au patient de bien apporter
les planches d’images, le compte rendu du radiologue et
le CD d’images DICOM lors du prochain rendez-vous car le
chirurgien-dentiste pourra alors examiner lui-même l’in-
tégralité de l’image volumique réalisée par le radiologue.
Conclusion
Par son action quotidienne l’assistante dentaire conseille,
informe le patient et lui prodigue toutes les recomman-
dations utiles à la réalisation d’examens radiologiques
pertinents.
Par sa connaissance des principes généraux de l’imagerie
médicale, actrice du dialogue avec le cabinet de radiolo-
gie général, elle favorise une collaboration efficace entre
le chirurgien-dentiste et le radiologue.
3. Image « cone beam » montrant une
résorption externe au niveau de cette
première molaire maxillaire. Au centre
le cliché intra-oral de première intention
montre une radioclarté interadiculaire
peu informative (avec l’aimable autorisa-
tion du Pr Jacobs).
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