chapitre 3 : paysages et patrimoines

CAA - Elaboration du PLU Durable - Diagnostic 255
CHAPITRE 3 : PAYSAGES ET PATRIMOINES

CAA - Elaboration du PLU Durable - Diagnostic 256
I. LES PAYSAGES
Le Lot-et-Garonne est un département aux paysages très variés, fortement marqué par ses différents
terroirs.
Le territoire de la Communauté d’Agglomération d’Agen s’étend largement sur les coteaux du Pays de
Serres au Nord, grignote une petite partie des coteaux de Gascogne au Sud, et s’étale à cheval sur la vallée
de la Garonne, progressant le long de la RN113 et du Canal latéral.
Le territoire se découpe en 3 grandes entités paysagères, représentatives de l’organisation générale de ce
territoire :
La plaine de la Garonne, large espace horizontal est traversé de part en part par le méandre sinueux du
fleuve.
Les coteaux, abrupts au Nord, plus doux au Sud, présentent un relief marqué souvent occupés par une
végétation ligneuse importante.
Les plateaux se présentent sous forme de terrasses sommitales très ouvertes à dominante agricole et
offrant de beaux panoramas.
St Pierre de Clairac /Pays des Serres / vallée de la Séoune
Colayrac /Pays des Serres / plateau vers Baptiste
Bon Encontre /Pays des Serres / lac de Cassou

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CAA - Elaboration du PLU Durable - Diagnostic 258
1. LES PAYSAGES DE GARONNE ET DE LA PLAINE ALLUVIALE
Un cadre ouvert agricole, marqué par la Garonne et support d’une urbanisation galopante
Vaste espace plat, ouvert, la vallée de la Garonne est historiquement un paysage agricole construit en
rapport avec les atouts et contraintes du fleuve. Le limon fertile a encouragé sur l’ensemble de la plaine
alluviale les plantations de vergers, de cultures maraîchères ou céréalières, de peupleraies et des pâtures.
Grâce à sa faible déclivité, la plaine de la Garonne a concentré l’ensemble des infrastructures importantes
(Autoroute des Deux Mers, RN 113, RN 21, RD 931, Canal latéral de la Garonne, voie ferrée Bordeaux-
Toulouse) et malgré les risques d’inondation, une urbanisation dense s’est installée au fil du temps. Elle
s’est d’abord nichée au pied des coteaux nord et s’est progressivement étalée le long des principales
infrastructures dans la deuxième moitié du XX siècle.
Le paysage révèle une ambiance imprégnée de ruralité malgré un mitage urbain important de l’espace. En
effet, depuis les années 1980, la plaine de Garonne a subi de manière significative la pression foncière et le
phénomène de périurbanisation.
Les superficies boisées sont assez ténues, en dehors des peupleraies en bord de fleuve et des vergers
encore présents au nord-ouest du territoire de la Communauté d’Agglomération d’Agen. Quelques
éléments fixes ponctuent le paysage urbain ou agricole de la plaine et orchestrent la composition des
paysages : alignements de platanes ou de cèdres le long des grandes voies structurantes ou des allées de
châteaux, grands cèdres en pointillés au grès des belles propriétés, ripisylves touffues le long de la
Garonne.
Les coteaux nord et sud, en toile de fond, omniprésents dans le paysage, constituent une relation visuelle
permanente.
Saint Hilaire de Lusignan / plaine de la Garonne vers Chadois
Le Passage / plaine de la Garonne vers Cap du Bosc

CAA - Elaboration du PLU Durable - Diagnostic 259
Majoritairement composées d’essences hydrophiles, les ripisylves de la Garonne et de ses principaux
affluents (l’Aurandane, le Bourbon, le Courbarieux, l’Estressol, le Galimas, le Gers, le Labarthe, le
Lautheronne, la Masse, le Moundot, la Petite Séoune, la Ségone, la Séoune, le St Martin, le St-Denis, le
Toulza) déroulent une mosaïque d’associations végétales spécifiques : aulnes, charmes, frênes, alisiers,
saules, peupliers….
Au-delà de son rôle écologique, la ripisylve joue un rôle prépondérant dans la dynamique hydraulique des
cours d’eau (écrêtement des crues, diminution de la vulnérabilité, tenue des terres, refuge faune-flore,...).
Elle tient également un rôle hydrique non négligeable dans l’épuration des eaux de ruissellement (fixation
de l’Azote, dénitrification...)
Enfin, dans la lecture du paysage, la ripisylve constitue une trame végétale structurante et caractéristique
qui permet l’identification d’un cours d’eau. Elle donne une lisibilité à la trame bleue, signalant au loin son
tracé sinueux, rythmant les espaces cultivés de lignes plus ou moins épaisses, créant un lien contigu tout le
long du territoire.
Boé / belvédère vers Garonne
Colayrac St Cirq / la Garonne et son accompagnement végétal
Foulayronnes / ripisylve le long de la Ségone vers Chabritis