Revue Campus N°5 70
11- Les sciences religieuses ne sont pas en reste car pratiquement toutes les religions du monde
permettent des interprétations imposant le devoir de sauvegarder l’environnement13.
Ainsi, en matière d’environnement, comme le dit l’adage, « il faut saisir mille tiges d’ortie à
la fois ».
Par conséquent, la protection et la préservation de l’environnement exigent, pour être
efficaces, une approche pluridisciplinaire vu l’interdépendance de ses multiples éléments14. Un pôle
de l’environnement dans chaque université qui regrouperait l’ensemble de ces spécialités, viendrait
donc à point nommé pour répondre à ces différentes préoccupations et coordonner les efforts
fournis çà et là par les nombreuses disciplines scientifiques. Cela conduirait dans un premier temps,
à promouvoir la recherche scientifique dans ce domaine par l’encouragement des étudiants et
enseignants chercheurs à travailler sur des thèmes y afférant et par l’ouverture d’axes de recherche
pluridisciplinaires, qui pourraient aboutir à l’initiation d’actions à mettre en œuvre sur le terrain.
Dans un deuxième temps, il s’agit pour l’université de s’impliquer davantage dans la formation des
métiers et professions liées à l’environnement en diversifiant les spécialités et en fournissant les
ressources humaines nécessaires à la gestion et la préservation de ce dernier.
C’est le défi que doit se lancer l’université algérienne en assumant ainsi le rôle qui est le
sien, à savoir être l’initiatrice d’une dynamique de réflexion autour des nombreuses ramifications
qu’impliquent les questions environnementales et sur les meilleures voies à emprunter pour apporter
une contribution efficace à la lutte contre les pollutions et la protection des milieux naturels. Ainsi,
elle assumerait sa part de responsabilité en apportant son éclairage scientifique en sa qualité
d’institution du savoir. Elle pourrait de ce fait, se faire une place parmi les autres universités et être,
au diapason des nouvelles donnes internationales.
Notes et références :
(1)- Il est souhaitable dans un premier temps, que nos chercheurs s’impliquent dans le débat actuel
relatif aux changements climatiques que certains imputent aux activités humaines alors que d’autres
estiment liés à des phénomènes naturels non imputables à l’homme.
(2) LAVIEILLE, Jean Marc, « Le droit international de l’environnement », édition ellipses, Paris
1978
(3) DE LA PERRIERE, Robert Ali Brac ; PRAT, Frédéric, « Risques de contamination dans les
campagnes » in Le Monde diplomatique, avril 2006
(4) RAMADE, François, « éléments d’écologie : écologie appliquée » 5ème édition, Editiscience
International, 1995
(5) Voir site Internet du Programme des Nations Unies pour l’Environnement : PNUE :
http://www.unep.org
(6) Article 4 de la déclaration de Rio adopté en 1992 : « Pour parvenir à un développement durable,
la protection de l’environnement doit faire partie intégrante du processus de développement et ne
peut être considérée isolément »
(7) Rapport BRUNTLAND, « Notre avenir à tous », édition du fleuve, Montréal, 1998
(8) OMS, « Santé Environnement, problèmes et méthodes » 1993
(9) BENAMARA, Salem, « le jeûne et le concept de la naturopathie » in le quotidien El Watan du
17 octobre 2006
(10) Magny, J.C, « la naturopathie apprivoisée », édition Mortagne Canada 1996)
(11) APOTEKER, Arnaud, « De l’utopie scientifique au risque sanitaire » in Le Monde
Diplomatique, avril 2006
(12) HANS, Jonas, « Le principe de responsabilité », 2ème édition Le Cerf, 1993
(13) KISS, Alexandre, « Emergence des principes généraux du droit de l’environnement et d’une
politique de l’environnement », in SEBBES 1996.
(14) NAÏM-GESBERT, Eric, « les dimensions scientifiques du droit de l’environnement,
contribution à l’étude des rapports de la science et du droit » Bruylant, VUP Press, 1999