Evaluation de la robustesse de circuits intégrés vis-à

*pQpUDOLWpVVXUOHVGpFKDUJHV
pOHFWURVWDWLTXHV
La première partie du document décrit les modèles de tests ESD indispensables en
phase de qualification des structures de protections et des circuits intégrés com-
plexes. Ces tests sont complés par deux autres modèles moins industriels mais
respectivement capables de caractériser le fonctionnement de composants élémen-
taires et de rendre compte de l’effet du boîtier en termes de tenue aux décharges
électrostatiques.
La partie suivante énonce les phénomènes physiques associés à l’écoulement des
charges électriques dans les composants. Elle prend comme exemple le fonction-
nement d’un transistor GGNMOS (Grounded Gate NMOS) soumis à une ESD et
commente sa caractéristique courant-tension I=f(V). Elle donne également les mo-
des de défaillances spécifiques aux ESD et énumère les techniques d’analyses sus-
ceptibles de les révéler.
La synthèse s’achève par l’étude des méthodes de protection « on-chip » des cir-
cuits intégrés contre les ESD. Des règles sont à respecter pour concevoir des
structures de protection adéquates puis pour les insérer sur le circuit intégré à pro-
téger. Une attention particulière sera réservée aux nouvelles technologies et aux
évolutions qu’elles entraînent.
Pour qualifier la tenue d’un composant aux décharges électrostatiques, il est néces-
saire de disposer de modèles représentant cet environnement hostile dans lequel
évoluent les composants [AMER95][VINS98].
Deux familles de tests sont distinguées dans ce chapitre :
les tests en qualification ou méthodes de caractérisations normées et couram-
ment utilisées chez tous les fabricants de composants et chez certains équipe-
mentiers,
les tests d’aide à la conception ou méthodes de caractérisations plus ou moins
bien normées et non encore utilisées de manière systématique par tous les fa-
bricants de composants.
Le modèle du corps humain, HBM (Human Body Model), est le test le plus large-
ment utilisé pour qualifier la tenue des composants aux ESD. Depuis son introduc-
tion dans les années 1980, il a permis de réduire consirablement le taux de dé-
fauts survenus lors de la fabrication puis de l’utilisation des composants.
Le test simule la décharge d’une personne chargée sur un composant électronique.
Le corps de l’opérateur est modélisé par une capacité placée en série avec la résis-
tance de contact de la peau (fonction de la surface de contact de l’opérateur et de
sa résistivité). La sensibilité d’un composant au test HBM est définie par la tension
de charge maximum que le circuit intégré peut supporter sans présenter de dé-
faillance notoire.
La norme HBM, remise à jour en 1998, décrit [AEC98-a][EIAJ97-a][ESD98] :
les valeurs de la capacité CHBM (100 pF), de la résistance de contact RHBM
(1,5 k) et de l’inductance LHBM (7,5 µH) (cf. Figure 1. 1),
la forme de l’onde HBM aux bornes d’un court-circuit ou d’une résistance de
500 (cf. Figure 1. 2 et Tableau 1. 1),
les valeurs maximales de distorsions en courant autorisées1 [LEE99],
la classification des composants selon leur niveau de tenue aux impulsions
HBM2.
Pour limiter la durée et les coûts des tests HBM industriels, proportionnels au
nombre de broches des circuits, tout en garantissant une certaine reproductibilité
des mesures, il est conseillé de tester sur un échantillon représentatif :
chaque broche une par une par rapport aux broches d’alimentation,
chaque broche d’entrée/sortie une par une par rapport aux autres broches
d’entrée/sortie,
1 Les distorsions de courant sont liées aux capacités et inductances parasites présentes dans les testeurs commerciaux.
2 Classe 1 : composant endommagé par une impulsion HBM inférieure ou égale à 2000 V ; classe 2 : composant qui
fonctionne après un test HBM de 2000 V mais qui ne résiste pas à une impulsion de 4000 V ; classe 3 : composant qui
fonctionne après un test HBM de 4000 V.
toutes les broches du circuit intégré avec un niveau de tension HBM avant de
passer au niveau de tension supérieur.
La broche la plus fragile détermine le seuil de défaillance du composant.
Les spécifications HBM, données dans les « datasheets » des fabricants, sont mal
détaillées car la procédure de test HBM est mal standardisée. Elle impose que les
circuits intégrés soient de classe 1, 2 ou 3 mais le pas en tension des tests HBM
n’est pas fixé par la norme HBM (il peut être égal ou inférieur à 500 V). Les spéci-
fications ne précisent pas non plus le signe de la tension HBM qui conduit à la dé-
faillance du composant.
3
3 CHBM est la capacité de décharge initialement chargée à la tension HVHBM. Le composant, DUT (Device Under Test), est
testé sur un support adapté aux différents boîtiers électroniques.
0,0
0,5
1,0
1,5
0 50 100 150 200
Temps (ns)
Courant (A)
4
Les tests HBM, décrits précédemment, permettent de qualifier les composants en
ESD avant de les monter sur cartes. Lors de leur utilisation, les risques de surchar-
ges électriques EOS doivent aussi être pris en compte. Ils sont générés par des
phénomènes transitoires : surtensions d’alimentation, montages sur cartes électro-
niques, stockage...
Pour modéliser ces surcharges électriques, des tests sont réalisés sur équipements
au moyen de pistolets de décharges conformément à la norme IEC 6100-4-2 ou à
d’autres normes (en fonction du domaine d’application des cartes électroniques).
Ces mesures sont également appelées tests HBM. Il reste pourtant à harmoniser les
méthodologies de test du composant jusqu’au système sur carte car les niveaux de
sévérité des impulsions HBM appliquées sur les circuits intégrés (inférieures ou
égales à 8 kV) n’ont rien avoir avec ceux des décharges appliquées sur les systè-
mes (de 20 à 25 kV par exemple pour les équipements militaires) [AECT91].
La nature des dégradations EOS (seuil de défaillance, localisation) et de leur forme
d’onde (durée, amplitude) est en effet très différente de celles de tests HBM car de
multiples composants parasites de type RLC se trouvent sur le chemin de la dé-
charge [STAN89]. Avec le pistolet, l’amplitude de la décharge HBM que voit le
composant est probablement très inférieure aux 8 kV directement appliqués sur le
circuit intégré.
4 La signification du sigle N/A est Non Applicable. Le courant de pic (en A) à travers 1500 est approximativement
HVHBM(V)/1500 .
1 / 26 100%

Evaluation de la robustesse de circuits intégrés vis-à

La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !