Béhaviorisme logique

Plan du cours
PHI-4214, cours 9
Béhaviorisme logique
Pierre Poirier
Département de philosophie
Université du Québec à Montréal
[email protected]
1. Introduction
2. La psychologie è l’époque du Cercle
de Vienne
3. La psychologie dans le contexte du
positivisme logique
4. Le béhaviorisme logique
5. Problèmes avec cette conception de
la psychologie (et de toute science
en général)
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La philosophie analytique
Cours 8, page 2
Différentes formes de
béhaviorisme
• Béhaviorisme psychologique
Introduction
– variante méthodologique
– Variante ontologique
• Béhaviorisme analytique/logique
• «Béhaviorisme du langage ordinaire»
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Cours 8, page 4
1
Différentes formes de
béhaviorisme
• La relation corps
-
esprit
• Le corrélat corporel de l’esprit
– Réductivisme
• L’esprit (le langage mental) se réduit au
corps (le langage physique)
– Non-réductivisme
• L’esprit (le langage mental) ne se réduit pas
au corps (le langage physique) mais possède
une certaine valeur scientifique.
– Éliminativisme
• L’esprit (le langage mental) ne se réduit pas
au corps (le langage physique) et ne possède
aucune valeur scientifique (mais peut
néanmoins posséder une valeur quotidienne)
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Cours 8, page 5
Différentes formes de
béhaviorisme
Cerveau
Fonction
Comportement
Réduction
Neurologisme
réducteur
Fonctionnalisme
réducteur
Béhaviorisme
réducteur
Nonréduction
Neurologisme
non réducteur
Fonctionnalisme
non réducteur
Béhaviorisme
non
réducteur
Élimination
Neurologisme
éliminatif
Fonctionnalisme
éliminatif
Béhaviorisme
éliminatif
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Différentes formes de
béhaviorisme
Cours 8, page 7
– Le cerveau
• Description neurologique
– Les fonctions
• Description fonctionnelle abstraite du
cerveau ou d’un autre système
– Le comportement
• Description comportementale
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Cours 8, page 6
Le béhaviorisme au Cercle de
Vienne
• Béhaviorisme réducteur
– Hempel, Carnap, Cercle de Vienne
• Béhaviorisme non
-
réducteur
– Ryle, Wittgenstein, Dennett
• Béhaviorisme éliminatif
– Watson, Skinner, Quine
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Cours 8, page 8
2
Le retour du béhaviorisme?
• Les mécanismes physiologiques du
conditionnement classique
• Le conditionnement opérant dans les
réseaux de neurones
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La psychologie à l’époque du
Cercle de vienne
Cours 8, page 9
Psychologie vs psychiatrie
La psychologie scientifique
au tournant du 20e siècle
• Psychologie
Méthode douce
(Analyse
conceptuelle,
réflexive)
Méthode dure
(expérimentation)
Méthode
synthétique
(structuralistes)
Associationnistes,
Sensationnalistes
Wundt
Méthode analytique
(fonctionnalistes)
William James
Fonctionnalistes
de Chicago (Dewey,
Thorndike)
– Science qui s'intéresse aux phénomènes
psychiques et aux processus mentaux ainsi qu'à
leurs lois et à leurs manifestations, notamment
en fonction des conditions de l'environnement.
• Psychiatrie
– Branche de la médecine consacrée à l'étude et
au traitement, par une approche médicale, de
maladies mentales, de troubles psychiques et de
désordres émotionnels d'origine organique,
affective ou situationnelle.
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Cours 8, page 11
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Cours 8, page 12
3
L’appareil conceptuel
béhavioriste
Le manifeste béhavioriste
• Watson (1913):
Psychology as the
behaviorist sees it
S → R
– Rejet des contenus
conscients comme objets
d’étude de la psychologie
– Rejet corollaire de
l’introspection comme
méthode de la psychologie
– Identification du
comportement comme objet
premier de la psychologie
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• Conditionnement classique:
– SI → RI
– SN + SI → RI
– SC → RC
• Conditionnement opérant:
– R → S; contrôle de la réponse
Cours 8, page 13
L’exemplaire paradigmatique
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Cours 8, page 14
L’exemplaire paradigmatique
• Le conditionnement d’un réflexe (Pavlov,
prix Nobel de médecine 1904)
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Cours 8, page 15
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Cours 8, page 16
4
Anomalies
• Traitement adéquat de la cognition humaine
supérieure (langage, raisonnement,
développement, perception)
• La critique par Chomsky (1959) du Verbal
Behavior de Skinner (1957).
La psychologie dans le contexte
du positivisme logique
– Ou bien Skinner utilise son appareil conceptuel
de manière métaphorique, auquel cas il
dissimule un vocabulaire pleinement mentaliste
– Ou bien Skinner utilise son appareil conceptuel
tel que les termes sont techniquement définis,
auquel cas il n’explique pas du tout la
capacité langagière.
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Cours 8, page 17
Rappel:
Positivisme/empirisme logique
• Positivisme logique
• Empirisme logique
– (1) L’ensemble des
énoncés scientifiques
forme un système unifié
– (2) Le système unifié de
la science se fonde dans
des énoncés empiriques
– (3) Les énoncés
métaphysiques et
pseudoscientifiques ne
font pas partie du
système unifié de la
science.
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– (2) Le système unifié de
la science se fonde dans
des énoncés empiriques de
la manière suivante:
L’ensemble des énoncés de
la science peut être
partitionné en deux sous
ensembles distincts :
• (a) l’ensemble des
énoncés observationnels,
qui acquièrent leur
signification directement
par leur mode de
confirmation :
l’observation.
• (b) l’ensemble des
énoncés théoriques, qui
dérivent leur
signification de celle
des énoncés
observationnels et des
liens analytiques qu’ils
entretiennent avec eux.
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Cours 8, page 19
Une épée de Damoclès
• Dans un contexte où le positivisme
est en vigueur:
– Ou bien la psychologie est unifiée au
reste de la science unifiée,
– ou bien
• Elle doit être considérée comme une
pseudoscience
• Elle doit être considérée comme une
métaphysique
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Cours 8, page 20
5
La psychologie comme
métaphysique
• Métaphysique générale (= ontologie)
• Métaphysiques particulières
– Théologie
– Cosmologie
– Psychologie
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Cours 8, page 21
La psychologie comme
pseudoscience
• La théorie de la possession démoniaque:
– 1) Un humain c’est l’association d’un corps étendu
(observable) et d’un esprit non étendu (non observable)
– 2) L’humain possède une personnalité faible qui lui vient
de son esprit faible
– 3) L’esprit humain peut entrer et sortir du corps humain (à
preuve : les rêves!)
– 4) A l’occasion, l’esprit fort d’un autre être (un démon,
un dieu) peut entrer dans le corps humain. On dit alors que
le corps de cet humain est possédé par le dieu ou le démon.
– 5) A ces moments, la personnalité faible de l’humain en
question est submergée par celle de l’esprit fort ;
conséquence observable : cet humain change de personnalité
momentanément;
– 6) Après une période de temps, l’esprit fort quitte le
corps humain, et l’humain retrouve sa personnalité faible.
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La psychologie comme
pseudoscience
Cours 8, page 22
La psychologie comme
pseudoscience
• La malmesure de
l’homme
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Cours 8, page 23
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Cours 8, page 24
6
Et aujourd’hui?
• Les sciences cognitives ne sont
elles qu’une formalisation de notre
conception judéo
- chrétienne de
l’homme?
Bref:
• 1) Il est possible que la psychologie
contemporaine soit aussi erronée que la
psychologie des dieux et des démons;
– C’est-à-dire, il se peut fort bien que ce soit
une pseudoscience au même titre que la théorie
de la possession démoniaque.
• 2) Si c’est une pseudoscience, alors, par
la troisième thèse du positivisme, elle
doit être éliminée.
• 3) Si on veut conserver cette psychologie,
il faut alors l’intégrer au reste du
système unifié de la science.
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Cours 8, page 25
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Cours 8, page 26
Comment intégrer la psychologie
au reste de la science
• Méthodologiquement:
Le béhaviorisme logique
– Si on met en question le caractère
scientifique de la science [ce que nous
venons de faire], il importe avant tout
d’être au clair sur le caractère logique
des concepts psychologiques » (Carnap
1935, p. 43)
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Cours 8, page 28
7
Comment intégrer la psychologie
au reste de la science
• Conceptuellement:
Les énoncés théoriques de la
psychologie
• Énoncés psychologiques:
– Empirisme logique
– Paul a mal aux dents
– Marie espère que le cours va se
terminer bientôt
– Pierre croit que la neige est blanche
– etc.,
– etc.
• (2) L’ensemble des énoncés de la psychologie
peut être séparé en deux sous ensembles
distincts :
– (a) l’ensemble des énoncés
observationnels, qui acquièrent leur
signification directement par leur mode de
confirmation : l’observation.
– (b) l’ensemble des énoncés théoriques, qui
dérivent leur signification de celle des
énoncés observationnels et des liens
analytiques qu’ils entretiennent avec eux.
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Cours 8, page 29
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Les énoncés observationnels de
la psychologie
• Le comportement ou la physiologie?
– Carnap (1935, p. 45):
• Tant qu’on ne connaîtra pas exactement les
conditions du système nerveux, on
déterminera les dispositions du sujet à
réagir à certaines stimulations, par exemple
les actes qu’il accomplit dans certaines
situations.
•
Énoncés comportementaux
–
–
–
–
–
–
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Cours 8, page 31
Cours 8, page 30
Les énoncés observationnels de
la psychologie
–
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Paul se plaint,
Paul prend des aspirines,
Marie regarde sa montre à toutes les trente
secondes,
Marie se lève et quitte le local de classe.
Pierre ne mange pas la tire sur la neige
grise,
Pierre répète ad nauseam des exemples éculés
comme « ‘la neige est blanche’ si et seulement
si la neige est blanche ».
Etc.
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Cours 8, page 32
8
Les énoncés observationnels de
la psychologie
• Énoncés comportementaux
• Énoncés comportementaux
– Dans telle et telle situation,
plaint,
– Dans telle et telle situation,
prend des aspirines,
– Dans telle et telle situation,
regarde sa montre à toutes les
secondes,
– - etc.
– etc.
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La philosophie analytique
Mais ceci n’est pas suffisant:
– Paul se plaint,
– Paul prend des
aspirines,
– Marie regarde sa
montre à toutes les
trente secondes,
– Marie se lève et
quitte le local de
classe.
– Pierre ne mange pas la
tire sur la neige
grise,
– Etc.
Paul se
Paul
Marie
trente
Cours 8, page 33
DIC-4214, Automne 2003
L’antisymétrie nécessaire
1. La confirmation (donc, étant donné le
vérificationnisme, le sens) des énoncés
comportementaux ne dépend que de
l’observation (implicitement, et ne
dépend de la confirmation et du sens
d’aucun énoncé psychologique)
2. La confirmation (donc, étant donné le
vérificationnisme, le sens) des énoncés
psychologiques n’est dérivé que de celui
des énoncés observationnels (et
implicitement, d’aucune observation et
d’aucun autre énoncé psychologique).
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Cours 8, page 35
•
Énoncés
psychologiques:
–
–
–
–
–
Paul a mal aux dents
Marie espère que le
cours va se terminer
bientôt
Pierre croit que la
neige est blanche
etc.,
etc.
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Cours 8, page 34
Étude d’un cas
•
Examinons donc maintenant un énoncé contenant une notion
psychologique, par exemple « Paul a mal aux dents ». Quel est
le contenu propre de cet énoncé, c’est-à-dire quelles sont
les conditions de sa vérification ? Il suffira d’exprimer ici
quelques formules qui expriment ces conditions.
a.
b.
c.
d.
e.
•
Paul pleure et fait des gestes de telle et telle espèce.
A la question « Qu’est-ce que tu as ? » Paul articule mots « j’ai mal aux
dents ».
Un examen plus poussé fait découvrir une molaire cariée avec pulpe mise a
nu.
La pression sanguine de Paul, les processus de sa digestion, la rapidité
de ses réactions présentent telles et telles altérations.
Dans le système nerveux central de Paul ont lieu tels et tels processus.
Cette liste peut être allongée condidérablement, mais elle
montre déjà le point essentiel et fondamental, à savoir, que
toutes les conditions de vérification de cet énoncé
psychologique se présentent sous la forme de formules de
contrôle physique. (Hempel 1935, p. 33)
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La philosophie analytique
Cours 8, page 36
9
Étude d’un cas
•
Examinons donc maintenant un énoncé contenant une notion
psychologique, par exemple « Paul a mal aux dents ». Quel est
le contenu propre de cet énoncé, c’est-à-dire quelles sont
les conditions de sa vérification ? Il suffira d’exprimer ici
quelques formules qui expriment ces conditions.
a.
b.
c.
d.
e.
•
Paul pleure et fait des gestes de telle et telle espèce.
A la question « Qu’est-ce que tu as ? » Paul articule mots « j’ai mal aux
dents ».
Un examen plus poussé fait découvrir une molaire cariée avec pulpe mise a
nu.
La pression sanguine de Paul, les processus de sa digestion, la rapidité
de ses réactions présentent telles et telles altérations.
Dans le système nerveux central de Paul ont lieu tels et tels processus.
Cette liste peut être allongée condidérablement, mais elle
montre déjà le point essentiel et fondamental, à savoir, que
toutes les conditions de vérification de cet énoncé
psychologique se présentent sous la forme de formules de
contrôle physique. (Hempel 1935, p. 33)
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Cours 8, page 37
Vers une psychologie unie au
reste de la science
Paul a mal aux
dents
Justification et
signification
compilation
Paul pleure et fait des gestes de telle et telle espèce
A la question « Qu’est-ce que tu as ? » Paul articule mots « j’ai mal aux dents »
Un examen plus poussé fait découvrir une molaire cariée avec pulpe mise a nu
La pression sanguine de Paul, etc., présentent telles et telles altérations
Dans le système nerveux central de Paul ont lieu tels et tels processus, etc., etc.
Justification et
signification
observation
COMPORTEMENTS
OBSERVABLES DE
PAUL
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Cours 8, page 38
Remarque
1. Carnap et Hempel sont avant tout
physicalistes et la question de
savoir si un membre du cercle de
Vienne a défendu le béhaviorisme
logique.
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Problèmes avec cette conception
de la psychologie
Cours 8, page 39
10
Premier problème:
Prolégomènes
• À noter:
• Pourquoi:
– Les empiristes et positivistes logiques
cherchent à établir l’unité de la science. Cet
objectif impose des contraintes aux définitions
des énoncés psychologiques;
– Et notamment, la contrainte suivante : la
traduction qui vaut pour Paul doit aussi valoir
pour Marie et pour Stéphane et ainsi de suite,
pour tous les humains sur Terre.
• C’est-à-dire, il ne faut pas qu’il y ait une
traduction de « Paul a mal aux dents », puis une
autre de « Marie a mal aux dents », puis une autre
encore de « Stéphane a mal aux dents », et ainsi
de suite pour tous les humains sur Terre.
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Premier problème:
Prolégomènes
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Cours 8, page 41
Vers une psychologie unie au
reste de la science
(x) x a mal aux
dents
Justification et
signification
compilation
x pleure et fait des gestes de telle et telle espèce
A la question « Qu’est-ce que tu as ? » x articule mots « j’ai mal aux dents »
Un examen plus poussé fait découvrir une molaire cariée avec pulpe mise a nu
La pression sanguine de x, etc., présentent telles et telles altérations
Dans le système nerveux central de x ont lieu tels et tels processus, etc., etc.
Justification et
signification
– S’il y a un concept de mal de dents pour
chaque individu (voire pour chaque
individu à un moment de sa vie) alors
les énoncés psychologiques sont
essentiellement des énoncés d’occurrence
– Puisque ceci se généralise à tous les
psychologie, alors la psychologie serait
une science anomale, ce qui va contre la
thèse de l’unité nomologique de la
science.
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Cours 8, page 42
Premier problème:
douleur de fous et Super
- Spartiates
• La définition pose qu’il y a un
ensemble de gestes (tels et tels
gestes) qui sont nécessaires pour
vérifier si un individu quelconque a
mal aux dents. Rien n’est moins
évident.
observation
COMPORTEMENTS
OBSERVABLES DE x
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Cours 8, page 43
DIC-4214, Automne 2003
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Cours 8, page 44
11
Second problème:
le contenu des clauses indéfinies
• Posons qu’on peut identifier un ensemble
de gestes nécessaires pour vérifier, pour
toute personne, si elle a mal aux dents.
• Comment alors faire pour identifier quels
sont ces gestes?
– Pour que la phrase ait un contenu déterminé,
c’est-à-dire pour qu’elle soit vraie ou fausse,
il faudra éventuellement déterminer l’extension
de la clause « des gestes de telle et telle
espèce ».
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Cours 8, page 45
Second problème:
le contenu des clauses indéfinies
• Il faut, pour déterminer l’extension
de l’expression, utiliser notre
compréhension du sens du prédicat
analysé.
– Mais alors on n’a pas analysé le
concept, on l’a simplement exprimé en
utilisant d’autres mots qui, en
contexte, exprimaient ce sens.
• La même chose vaut pur le « etc.,
etc. »
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Cours 8, page 47
Second problème:
le contenu des clauses indéfinies
• Le béhaviorisme logique (en tant
qu’empirisme fondationnaliste) pose une
asymétrie dans notre appareil conceptuel:
– le sens des énoncés comportementaux comme « X
pleure et fait des gestes de telle et telle
espèce » ne doit pas dépendre du sens du
concept d’avoir mal aux dents.
• Or le sens de l’énoncé paraît dépendre du
sens de l’énoncé « X a mal aux dents ». Il
n’y a pas, contrairement à ce qui est
cherché, une réduction du sens d’un énoncé
psychologique.
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Cours 8, page 46
Second problème:
le contenu des clauses indéfinies
• On retrouve la même chose chez
Carnap:
– « Tant qu’on ne connaîtra pas exactement les
conditions du système nerveux, on déterminera
les dispositions du sujet à réagir à certaines
stimulations, par exemple les actes qu’il
accomplit dans certaines situations »
• Le c’est-à-dire pose des identités:
– Stimulation = être dans une situation
– Réagir = faire un acte
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La philosophie analytique
Cours 8, page 48
12
Le lien entre ces trois
problèmes
• Le caractère théoriquement chargé
(theory
- laden) des énoncés
observationnels
– Et donc, le caractère psychologiquement
chargé des énoncés comportementaux.
Quatrième problème:
les énoncés analytiques
• La définition précédente suppose que l’énoncé
– « ‘Paul a mal aux dents’ est synonyme aux énoncés
‘Paul pleure et fait des gestes de telle et telle
espèce, A la question « Qu’est-ce que tu as ? » Paul
articule mots « j’ai mal aux dents », Un examen plus
poussé fait découvrir une molaire cariée avec pulpe
mise a nu, La pression sanguine de Paul, les
processus de sa digestion, etc., présentent telles et
telles altérations, Dans le système nerveux central
de Paul ont lieu tels et tels processus, etc., etc. »
• est un analytique ; un énoncé vrai ou faux
uniquement en vertu des relations entre les
concepts qu’il contient. Or nous verrons le sort
réservé aux énoncés analytiques en philosophie
analytique dans un prochain cours.
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Cours 8, page 49
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La philosophie analytique
Cours 8, page 50
Le projet
Empirisme logique
• Exactement comme les mathématiques sont
réductibles à la logique, ou à la logique
et la théorie des ensembles, le savoir de
la nature doit reposer de quelque manière
sur l’expérience des sens. Cela signifiera
que l’on expliquera la notion de corps en
termes sensoriels (ceci pour le côté
conceptuel de l’embranchement), que l’on
justifiera notre connaissance des vérités
de la nature en termes sensoriels (ceci
pour le côté doctrinal de
l’embranchement).
• (Quine, L’épistémologie devenue naturelle)
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Cours 8, page 52
13
La compilation
• Définition informatique:
– Compilation
• Action de traduire automatiquement, à l'aide
d'un compilateur, un programme écrit en
langage de haut niveau en un programme
équivalent en langage machine.
– Compilateur
• Programme qui convertit le code source d'une
application écrite dans un langage de haut
niveau en code objet formé d'instructions du
langage machine, ou d'instructions très
voisines, en vue de son exécution.
DIC-4214, Automne 2003
La philosophie analytique
Cours 8, page 53
La compilation
• Tous les énoncés théoriques sont
compilés (traduits) l’un dans
l’autre jusqu’à, éventuellement, le
« langage machine » de la science
qui est le langage observationnel.
– Le langage observationnel c’est le
« langage machine » de la science parce
qu’il possède, au plan de la
justification, des caractéristiques
spéciales qui le rendent apte à fonder
la science.
DIC-4214, Automne 2003
La compilation
• Présupposé:
– Les langages de la sciences sont des
langages formels (formalisés)
La philosophie analytique
Cours 8, page 54
L’empirisme logique
• Il y a donc deux choses
fondamentales dont il faut parler :
– les relations de traduction entre les
langages
– la nature du langage observationnel
• Note: origine du qualificatif « logique »
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Cours 8, page 55
DIC-4214, Automne 2003
La philosophie analytique
Cours 8, page 56
14
Digression:
logique, formel, sémantique
P
P → Q
--Q
(A & B) v (C & D)
[(A & B) v (C & D)] → (E → F)
--(E → F)
DIC-4214, Automne 2003
La philosophie analytique
Cours 8, page 57
Digression:
logique, formel, sémantique
• La distinction claire apparaît seulement
dans les années 30, 40 même 50 et avec la
formulation,
– du coté formel, de la théorie de la preuve
(proof theory), de la théorie des langages
formels (qui va donner naissance aux langages
de programmation et aux automates formels comme
les machines de Turing et bien d’autres) et
– du coté sémantique, de la théorie de le vérité
dans les langages formels (Tarski) et de la
théorie des modèles.
– et du coté de la relation entre les deux (parce
qu’il y en a évidemment une) avec les travaux
sur la complétude systèmes logiques.
DIC-4214, Automne 2003
La philosophie analytique
Cours 8, page 59
Digression:
logique, formel, sémantique
• Ces deux dimensions de la logique ne
sont pas clairement distingués à
l’époque de Frege, Russell, et donc
de l’empirisme logique (qui commence
dans les années 10 pour atteindre sa
forme la plus achevée en 28).
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Cours 8, page 58
Nature du langage observationnel
• Énoncé observationnel
– Objet linguistique (logico-sémnantique)
– Objet épistémique
• Pour les empiristes logiques, il y
une connexion entre les propriétés
sémantiques et épistémiques des
énoncés
– Conception vérificationniste de la
signification
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La philosophie analytique
Cours 8, page 60
15
Vérificationnisme, première
partie
• Par définition un énoncé observationnel est un
énoncé qui n’acquiert sa signification que par
l’observation et rien d’autre.
Énoncé
observationnel
Observation
Acquisition de
signifiance et de
signification
La philosophie analytique
– Si le fait en question est observé, alors l’énoncé
est vrai,
– Si on observe son contraire, alors l’énoncé est faux,
– Si le fait ne peut être observé mais est en principe
observable, alors l’énoncé est signifiant et on
connaît ses conditions de vérité (les conditions sous
lesquelles on pourrait déterminer sa vérité ou
fausseté.
– Si le fait ne peut être observé et n’est pas en
principe observable, alors
• ou bien l’énoncé est théorique (sa signification lui
viendra comme on expliquera dans un instant)
• ou bien il est sans signification et donc à rejeter de
la science.
Fait observable
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Vérificationnisme, première
partie
Cours 8, page 61
Vérificationnisme, première
partie
• Empirisme logique:
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La philosophie analytique
Cours 8, page 62
Nature du langage théorique
• Énoncé théorique: énoncé qui
– Il existe une relation entre les
caractères sémantique et épistémique
d’un énoncé
• Reste à expliquer comment:
– vérificationnisme
– ne peut pas être directement confirmé
par l’observation d’un fait, et donc qui
n’acquiert pas directement sa
signification, mais qui
– peut être traduit en un ou un ensemble
d’énoncés observationnels.
• Énoncé théorique
– Objet linguistique (logico-sémnantique)
– Objet épistémique
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La philosophie analytique
Cours 8, page 63
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Cours 8, page 64
16
Nature du langage théorique
Vérificationnisme, seconde
partie
• X est soluble =trad
Énoncé
théorique
– Si X est placé dans de l’eau alors X se
dissoudra
épistémiquement
équivalent
(confirmation)
Compilation
(traduction?)
Énoncés
observationnels
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Cours 8, page 65
Qu’est-ce que la traduction?
• Est
- ce que la traduction est
identique à la compilation?
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Cours 8, page 67
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Cours 8, page 66
Qu’est-ce que la traduction?
• La compilation,
– relation d’identité sémantique : même sens
(exactement)
– la compilation d’un langage à un autre est
médiatisé par un ensemble spécial d’énoncé (un
compilateur - Quine parlera de « manuel de
traduction ») qui permettent l’appariement un à
un des énoncés des deux langages en regard
purement à leur propriétés formelles ou
syntaxiques. Ces énoncés, qui ne disent rien
sur le monde mais établissent simplement les
relations logico-sémantiques entre les
langages, sont analytiques (donc connaissables
a priori)
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Cours 8, page 68
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Qu’est-ce que la traduction?
• Traduction (de tous les jours)
• Dans la compilation,
– «2+2» a le même sens que «1+1+1+1»
• parce que «1+1» a le même sens que «2»
– Ces énoncés, qui ne disent rien sur le
monde mais établissent simplement les
relations logico-sémantiques entre les
langages, sont analytiques (donc
connaissables a priori)
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Qu’est-ce que la traduction?
Cours 8, page 69
Qu’est-ce que la traduction?
• Est
- ce que la traduction de tous
les jours ne pourrait pas être
formalisée, et ainsi devenir de la
compilation?
– NON! (preuve)
– pas une relation d’identité mais une
relation d’équivalence (équivalence
signifie « égale valeur ») : cette
relation plus souple permet la
contextualisation, l’approximation,
etc. (si on admet que la valeur
sémantique d’un énoncé est une affaire
approximative et contextuelle)
– la traduction d’une langue est
médiatisée par une connaissance
générale des deux langues.
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Cours 8, page 70
Qu’est-ce que la traduction?
• la traduction dont parlent les
empiristes logiques est un concept
technique qui n’a qu’une relation
de ressemblance familiale avec
notre concept ordinaire de
traduction.
– Le concept technique c’est (1)
l’identité de sens, (2) l’identité
spécifiable purement en terme des
caractéristiques formelles des énoncés.
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Cours 8, page 71
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Cours 8, page 72
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Qu’est-ce que la traduction?
Traduction mécanique?
• Problème du cadre de référence en IA
• Et ils ont besoin de cette
relation…
– Plusieurs opérations mentales de haut-niveau
(prise de décision, planification, etc.)
exigent la présence d’un cadre de référence.
• Tout ce qui demande de processus non purement
déductifs.
– Or il est impossible de spécifier à l’avance
quel cadre de référence sera pertinent pour un
application donnée d’une opération mentale.
• explosion combinatorielle
• Micro-mondes
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Cours 8, page 73
Qu’est-ce que la traduction?
• Pour transformer la traduction en
compilation, il faut d’abord
transformer la langue de la science
en un langage formel (une
caracteristica universalis).
– Mais ce projet n’aboutira jamais
– Le pourrait-il?
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Cours 8, page 74
Affaiblir le vérificationnisme?
Énoncé
théorique
Confirmation
Implication logique
Énoncés
observationnels
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Cours 8, page 75
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Cours 8, page 76
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Mais
Affaiblir le vérificationnisme?
Ce qui précède implique:
Énoncé
théorique
Confirmation
Implication logique
Autres énoncés
observationnels
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Cours 8, page 77
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Cours 8, page 78
Conséquence
• et ainsi de suite, un nombre
indéfini de fois. Il est donc
impossible d’éliminer le vocabulaire
théorique T à la faveur du
vocabulaire plus fondamental XYZ car
l’emploi de T peut toujours
impliquer et se réduire
sémantiquement à des faits
obserbvables distincts.
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Conclusion
Cours 8, page 79
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La conception vérificationniste
de la signification
• Pour un énoncé E quelconque
– Si E peut être directement confirmé ou
infirmé par l’observation d’un fait,
alors
1. E est cognitivement signifiant et
2. ses conditions de vérité sont données par le
fait qui le confirme ;
– Par définition c’est un énoncé
observationnel.
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Cours 8, page 81
La conception vérificationniste
de la signification
– Si E ne peut pas être directement
confirmé par observation mais peut être
traduit en terme d’un ensemble
d’énoncés observationnels, alors
1. E est cognitivement signifiant et
2. ses conditions de vérité sont données par
les faits qui confirment les énoncés
observationnels en terme desquels il est
traductible ;
– Par définition c’est un énoncé
théorique.
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Cours 8, page 82
La conception vérificationniste
de la signification
La conception vérificationniste
de la signification
– Si E ne peut pas être directement
confirmé par observation mais peut être
traduit en terme d’un ensemble
d’énoncés théoriques qui, chacuns,
peuvent être traduit en terme d’un
ensemble d’énoncés observationnels,
alors
– Tout autre E est sans signifiance.
1. E est cognitivement signifiant et
2. ses conditions de vérité sont données par les
faits qui confirment les énoncés observationnels
en terme desquels sont traductibles les énoncés
théoriques en terme desquels il est traductible ;
– Par définition c’est un énoncé
théorique.
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Cours 8, page 83
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Cours 8, page 84
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Quelques présupposés de l’empirisme
et du positivisme logique
• Empirisme
• Vérificationnisme
– La seule justification possible de la
science repose sur les évidences
empiriques (empirisme épistémique)
– la connaissance doit être justifiée en
la fondant sur un ensemble d’énoncés
possédant un caractère épistémique
particulier (fondationnalisme)
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Présupposés de l’empirisme et du
positivisme logique
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Cours 8, page 85
– L’unique manière de déterminer le sens
des énoncés en science repose sur les
données empiriques (conception
vérificationniste de la signification)
– (Certains énoncés ne dérivent leur sens
que de la relation entre les concepts
qui les composent (conception
sémantique de l’analyticité))
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Cours 8, page 86
Présupposés de l’empirisme et du
positivisme logique
• Vérificationnisme
– Au moyen de la conception vérificationniste de
la vérification, il est possible d’établir une
distinction de principe entre les énoncés
observationnels et les énoncés théoriques. Pour
cette raison, le langage de la science peut
être partitionné en deux sous-ensembles
disjoints : l’ensembles des énoncés
observationnels et l’ensemble des énoncés
théorique, de sorte que
• aucun énoncé observationnel ne dérive son sens et
sa confirmation de celui d’un ou d’un ensemble
d’énoncés théorique.
• tous les énoncés théoriques dérivent leur sens et
leur confirmation de celui d’un ou d’un ensemble
d’énoncés observationnels. (distinction langage
observationnel vs langage théorique).
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