Octobre - Diocèse de Soissons

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63e ANNÉE – No 687 - MENSUEL - OCTOBRE 2015
N° ISSN : 2117-0878
L’Echo
de nos Vallées
Rédaction - Administration : M. le Curé de la paroisse NOTRE-DAME DES TROIS VALLÉES - 1, rue de la Madeleine - 02400 CHÂTEAU THIERRY
221
Tél : 03 23 82 00 53
Le numéro : 1,50 € Abonnements journal distribué : 9 € - Distribution postale : 14 € – Abonnement de soutien : à partir de 17 €
L’ECHO DE NOS VALLÉES, CPPAP n° 0219 L 84306 / Dépôt légal : 08/2015 / LE JOURNAL PAROISSIAL, Directeur de publication : Y. GUIOCHET / Imprimerie LAPREL, BP 1152, 87053 LIMOGES CEDEX
« J’étais un étranger
et vous m’avez accueilli »
(Mt 25, 35)
SEMAINE MISSIONNAIRE
Journée
missionnaire
mondiale :
18 octobre 2015
Une
affiche
significative
Comme chaque année, un dimanche est affecté aux missions,
suivi d’une semaine de réflexion
et de prière. Parler des missions,
c’est, bien sûr, évoquer les pays
où la Bonne Nouvelle de l’Evangile n’est pas encore connue. C’est
aussi évoquer l’Evangélisation dans
tous les pays du monde, y compris
en France.
Ce temps de communion et de
partage entre toutes les communautés catholiques du monde peut
favoriser l’information mutuelle.
Souvent, chaque communauté
a des horizons restreints sur sa
propre vie et est peu consciente
de ce que d’autres sont amenés à
vivre. Ainsi, pour ne prendre qu’un
seul exemple, on parle du petit
nombre de prêtres sans s’apercevoir que ce nombre est relativement important par rapport
à d’autres pays (et même entre
diocèses français où existent des
disparités importantes).
La semaine missionnaire est
aussi un temps de prière mutuelle
entre Eglises du monde pour
l’Evangélisation. Ce peut être
aussi le moment de prier pour les
communautés catholiques toutes
petites ou pour celles qui sont en
milieu hostile.
Enfin, depuis 1926, le dimanche
missionnaire est l’occasion d’une
quête pour les missions à laquelle
participent tous les diocèses du
monde, y compris les plus pauvres.
Yves Guiochet.
2
L’ECHO DE NOS VALLÉES
Les responsables des Œuvres
Pontificales Missionnaires ont
choisi, pour l’affiche de la Journée
missionnaire de cette année, de
mettre en avant le Pape François.
Photographié devant la basilique
Saint-Pierre de Rome, il y apparaît souriant. Annoncer l’Evangile,
c’est annoncer une joie, un bonheur. Voilà bien la conviction du
pape actuel. On peut y ajouter
son souci missionnaire d’aller
toujours vers « les périphéries »
et d’y entraîner tous ceux qui
sont chargés de l’Evangélisation
Yves Guiochet.
Va,
je t’envoie
Cette phrase sert de leitmotiv à la Semaine missionnaire
2015. Elle est, bien sûr, profondément liée à l’histoire du salut.
On peut évoquer évidemment
Moïse envoyé vers Pharaon avec
la mission de délivrer les enfants
d’Israël. On peut encore évoquer les prophètes envoyés pour
ramener le peuple à la fidélité.
Plus encore s’impose la figure de
Jésus. Dieu envoie son Fils pour
proclamer aux captifs la libération, guérir les malades, annoncer
la Bonne Nouvelle aux pauvres.
A son tour, Jésus envoie ses
disciples, en ne leur cachant pas
la difficulté de l’Evangélisation.
Souvent, ils seront comme des
agneaux au milieu des loups.
A partir de la Pentecôte, la
Bonne Nouvelle va essaimer de
Jérusalem à tous les pays voisins,
du plus proche au plus lointain,
des frères juifs aux païens nouvellement atteints. Ce mouvement
ne cessera pas, chaque chrétien
étant invité à être missionnaire.
Etre chrétien, c’est, en effet,
être envoyé par Dieu pour parler
de lui et de Jésus-Christ. Chaque
baptisé est un messager, un responsable de l’Evangélisation.
Yves Guiochet.
ÉVANGÉLISATION
Prière de
la Semaine
missionnaire
Dieu notre Père pour sauver l’humanité, tu as envoyé ton Fils; il nous a fait
connaître ton nom et révélé ton amour
et ta miséricorde à l’égard de tous. A sa
prière, tu as répandu sur l’Eglise ton Esprit
Saint afin de donner à tes fidèles lumière
et force pour annoncer cette Bonne
Nouvelle partout dans le monde.
En cette semaine missionnaire, nous te
prions pour tous les baptisés : que chacun
ouvre davantage son cœur à l’appel que
le Christ lui adresse comme jadis à ses
disciples : « Va, je t’envoie ».
Nous te prions aussi pour ceux qui
ont consacré plus particulièrement leur
vie à l’évangélisation de toutes les « périphéries » de notre monde : soutiens
leur courage et apporte leur consolation
dans toutes les tribulations qu’ils peuvent
endurer.
Que ton Esprit d’amour nous aide
tous à devenir ces vrais « disciples missionnaires » que tu attends, joyeux de
proclamer l’Evangile avec assurance et
générosité.
Amen.
Voyage avec
les enfants
du monde
Un film de vingt-neuf minutes présente deux enfants : Elena et Daddy.
Ils doivent faire une recherche sur
la Tanzanie et, grâce à un ami missionnaire, découvrent d’autres pays
(Syrie, Kenya, Nigeria, Salvador,
Vénézuela). Le missionnaire leur
explique comment ils peuvent devenir enfants missionnaires par leurs
actions concrètes et leurs petits
engagements.
Yves Guiochet.
Chaque année, une collecte est
organisée dans tous les diocèses
du monde pour la vie de l’Eglise
et l’annonce de l’Evangile. Plus de
1.080 diocèses sont ainsi aidés
par le Fonds missionnaire mondial.
Cette aide se traduit concrètement
par la construction de chapelles,
d’églises, de lieux de catéchèse, par
la formation de 33.000 séminaristes
et de 220.000 catéchistes. Toutes
les paroisses du monde, y compris
les plus pauvres, participent à cette
collecte. C’est un signe tangible de
l’unité de foi, d’amour et de justice qui unit tous les membres de
l’Eglise.
Prier avec les
enfants du monde
A l’occasion de la Semaine missionnaire est édité un recueil de prières à
destination des enfants de huit à douze
ans. Il comporte des prières d’enfants de
vingt-trois pays sur les cinq continents.
La simplicité de ces prières est touchante :
« Jésus, je te prie pour les enfants
missionnaires qui ont un cœur pour les
enfants pauvres et qui souhaitent les
aider dans tant de pays »
Ces prières simples favorisent l’ouverture du cœur aux dimensions du
monde et mettent en communion les
enfants les uns avec les autres. On peut
se procurer le recueil à l’adresse : OPM,
5 rue Monsieur, 75007 Paris. (12 e.)
Yves Guiochet.
Yves Guiochet.
"Voyage
avec les enfants
du monde"
DVD. Réf. DVEM
Evangéliser
les jeunes
Il suffit de prendre le métro ou
un bus, de circuler en ville pour
voir beaucoup de jeunes avec
leurs écrans à la main. C’est un
vrai changement de culture. Pour
annoncer l’Evangile à ces jeunes,
il va s’agir de dire la foi dans un
langage de musique, d’images,
d’internet et de réseaux sociaux,
dans un langage symbolique plutôt qu’abstrait. Les responsables
de l’Eglise sont bien conscients
de ces changements importants,
sachant que l’Evangélisation, dans
ce nouveau contexte, passe par
les jeunes eux-mêmes.
Yves Guiochet.
L’ECHO DE NOS VALLÉES
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(© Photos fournies par l'auteur.)
On peut demander ce DVD
au Service missionnaire
de son diocèse(5 e) ou, à défaut,
à OPM, 5 rue Monsieur,
75007 Paris.
Journée
missionnaire
mondiale :
la collecte
Malala
SYMBOLE
A 17 ans, Malala, jeune
Pakistanaise, vient de recevoir le prix Nobel de la paix
2014. Parcours extraordinaire vécu par celle en qui
on reconnaît une « icône
mondiale », incarnant le
courage juvénile et l’espoir
des femmes de son pays.
Très tôt, elle prend position contre
les Talibans en défendant le droit des
filles à l’éducation. « L’écolière de la
vallée de Swat au Pakistan », soutenue
par son père instituteur, encourage
des amies à faire des études. Poursuivie par ceux qui veulent la faire disparaître, elle est victime d’une tentative
d’assassinat. C’était en octobre 2012.
Avec des camarades, elle revenait de
passer un examen quand son véhicule
est immobilisé par des opposants qui
tirent presque à bout portant sur elle.
Une balle lui traverse la tête. Soignée
d’urgence sur place, elle sera transférée en Angleterre. Elle va subir de
multiples opérations, restera six mois
dans le coma. Après cette longue hospitalisation, elle retrouve sa famille qui
s’installe en Angleterre. Sur son visage,
elle garde les traces de cet attentat,
masquées par le voile.
Mondialement connue, elle rencontre des chefs d’Etat, intervient à
la tribune de l’ONU, reçoit le prix
Sakharov du Parlement européen
pour la liberté de l’esprit. Même s’il lui
est impossible de retourner au Pakistan, par son livre et ses interventions,
elle soutient tous les mouvements
4
L’ECHO DE NOS VALLÉES
Mari
Une invitation à repérer le
visages de Marie et nourr
durant le mois du Rosaire
Marie, une femme
parmi toutes les femmes
Marie, une petite jeune fille parmi
toutes celles de Nazareth que rien ne
distingue. Fille d’Israël, elle appartient à
un peuple, à une époque à une terre,
fiancée selon la coutume par ses parents. Et connaît et médite l’Ecriture.
Marie, la Femme unique
de libération des femmes, non seulement dans son pays mais à travers le
monde. Pour elle aussi, tout enfant a
droit à l’éducation.
Une de ses amies, après avoir appris
qu’elle recevait le prix Nobel de la
paix, écrivait : « Malala est la lumière
de nos yeux et la voix de notre cœur. Ce
n’est pas seulement elle qui a gagné, ce
sont toutes les filles du Pakistan. Elle a
prouvé qu’on ne peut pas arrêter l’éducation en s’en prenant aux écoles. » Elle
est le symbole du courage juvénile
alors que sa tête est mise à prix par
les partis pakistanais qui se réclament
de l’islam. A leurs yeux, elle s’est mise
au service de l’Occident pour dénigrer son pays.
La jeune fille est consciente des
menaces qui pèsent sur elle, mais n’a
jamais cessé d’affirmer qu’elles sont, à
ses yeux, « un encouragement à ne
pas se taire ».
Michel Amalric.
Source : La Croix du 13/10/2014.
entre toutes les femmes
Dans la vie toute simple de cette
jeune fille, Dieu fait irruption.
« Sois joyeuse, toi qui as la faveur de
Dieu », lui déclare le messager de Dieu.
Pour Marie, c’est une salutation surprenante.
Ces termes renvoient à des paroles
de l’Ecriture qu’elle connaît bien, faisant
écho dans les prophéties au salut de
Sion comme bonne nouvelle.
Marie est « troublée ». Cette salutation laisse entrevoir à Marie une vocation singulière.
L’ange poursuit son message : « Voici
que tu vas être enceinte, tu enfanteras un
fils et tu lui donneras le nom de Jésus. »
Elle est fiancée et l’annonce qui lui
est faite ne coïncide pas avec sa situation actuelle. Comment cela peut-il se
réaliser ?
L’ange répond : « L’Esprit saint viendra
sur toi, et la Puissance du Très Haut te
couvrira de son ombre. C’est pourquoi,
celui qui va naître sera saint, appelé Fils
de Dieu. »
MOIS DU ROSAIRE
rie
CONSEILS
Au jardin
érer les différents
nourrir notre prière
osaire
La fréquentation de l’Ecriture permet à Marie de saisir que Dieu interviendra d’une façon efficace, mais qui
lui échappe (Gn 2, 21).
On adore avoir un joli jardin à la belle
saison, mais on aimerait bien qu’il soit beau
sans trop de travail. Entre les plantations, le
désherbage, la lutte contre les maladies…, les
corvées sont nombreuses. Voici des astuces
simples pour vous faciliter le travail et profiter pleinement de votre jardin. Comment
prévenir le jaunissement de la pelouse,
l’arrivée des maladies, l’envahissement des
mauvaises herbes, la verse de fleurs à haute
tige… Ces conseils résultent le plus souvent
du bon sens et l’on respecte le plus possible
les équilibres naturels.
Marie, la Mère de Dieu
Planter sans perdre
de temps
Sur la Parole de Dieu, dans la foi,
Marie engage son avenir, sa vie. « Qu’il
me soit fait selon ta parole. » Mesuronsnous à quoi elle s’expose ? La loi juive
ne badine pas avec l’infidélité. C’est la
dénonciation, la lapidation.
Sa vocation, de mère de Jésus, Dieu
fait homme, elle l’assume dans la fidélité, l’humilité, la persévérance, le silence… Bethléem, l’exil, trente ans de
vie cachée de Jésus, trois ans de vie
publique qui aboutit à la croix et à la
Résurrection.
Marie, Mère de l’Eglise
A la Passion, elle était là, fidèle et
forte, debout près de la croix. Comme
Jésus, elle accomplit sa mission jusqu’à
son terme. Dans la personne de
Jean. C’est l’Eglise naissante qui lui est
confiée, et le monde à venir. Elle est là
au cénacle.
Elle a pris sa place au sein de cette
première communauté priant avec elle
pour la venue de l’Esprit. Elle est là, témoin de l’amour de Dieu pour l’humanité, et modèle de fidélité.
Confions-nous à elle spécialement
en ce mois du Rosaire.
Sr Suzanne-Marie Picaud.
Même si l’on cède à des coups de cœur
à la jardinerie et que l’on ne peut résister
à la « fièvre acheteuse », si l’on achète en
grande quantité des plantes en petits godets
sans avoir réfléchi à leur emplacement dans
le jardin. Ne les laissez pas rester à l’étroit
dans leurs petits pots, ils ne résisteront pas
longtemps. Soignez leur arrosage ou faites
vos achats échelonnés.
Le potager résistant
à la chaleur
Les températures en été deviennent de
plus en plus élevées et provoquent des phénomènes que l’on n’apprécie pas du tout : les
radis se creusent et sont piquants, les laitues
montent trop vite… Alors, si l’on veut déguster nos petit radis au beurre et nos salades
croquantes (« la Reine de juillet »), choisissons des variétés adaptées aux dates de
semis données et résistantes aux conditions
estivales.
La taille
Pour éviter que vos végétaux ne répandent
leurs graines aux alentours et deviennent
trop envahissants, taillez-les avant leur floraison ou avant leur montée en graines. Vous
verrez que les plantes aromatiques conserveront encore plus leur arôme.
Eviter que les plantes
ne s’effondrent
En fin d’été, entraînées par leur opulence,
les plantes hautes s’affaissent et n’ont plus
fière allure dans nos plates-bandes. Le truc :
dès le mois de juin, il faut couper les tiges
avec vos doigts ou les pincer très fort de
telle façon qu’elles se ramifient et qu’elles
deviennent plus trapues; vous verrez, elles seront plus droites, mais il faudra recommencer
l’opération plusieurs fois pendant l’été.
Tuteur, redresseur de tort
Sous l’effet du vent ou des orages violents, nos pauvres plantes aux hautes tiges
se brisent et c’est bien dommage, alors que
des supports telles de petites barrières en
osier, de jolis treillages ou encore des tuteurs
en bambous, voire en céramique de couleur,
sont l’assurance de garder nos grandes fleurs
bien dressées.
L’ortie,
pas que piquante !
Elle est pleine de ressource, réduit en purin
ou en bouillie, le terme est plus joli, elle fortifie les plantes, limite la chlorose (décoloration des feuilles) et accélère le compostage.
Macérée douze heures dans de l’eau froide,
l’ortie repousse les pucerons et les vers des
pommes et limite, en infusion, les attaques
des acariens.
Fini les mauvaises
herbes
Le sol nu est à éviter dans nos massifs et
le paillage en couche épaisse est la solution
idéale. Il existe différents matériaux efficaces
(conserve l’humidité au pied des plantes en
plus d’éviter les mauvaises herbes) et esthétiques (la variété des paillis et les couleurs
différentes) : les cosses de cacao (imaginez
une odeur de chocolat dans vos plantes…
on aime ou on déteste !), les écorces de
pin broyées, le paillis de chénevotte (tiges
de chanvre), les écorces de peuplier, la toile
tissée, les galets, le sable, la brique pilée, l’ardoise en morceaux, la pouzzolane (pierre de
lave)… Ce joli patchwork naîtra de votre
imagination et, de surcroît, vous soulagera de
pénibles corvées.
Alors, plus d’inquiétude, profitez de la
joliesse de vos jardins tout en sirotant une
petite citronnade assis à l’ombre d’un tilleul
(pour de futures tisanes !).
(Sources : Rustica.)
Dominique Grigny.
L’ECHO DE NOS VALLÉES
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RELIGION
Chiisme
&
sunnisme
Les partisans de Mahomet se déchirent sa succession car à sa mort, en 632, le prophète n’avait
officiellement pas désigné de successeur.
Les califes lui succèdent.
Le calife est vicaire de Dieu sur terre, il détient
seul le pouvoir politique et, dans la gestion de
l’Etat, ses décisions ont le dernier mot. On voit déjà
poindre, à la mort de Mohamet, deux pouvoirs
éventuellement rivaux.
Les premiers califes nomment Mahomet « razul »
ou « envoyé d’Allah ».
Il faudra attendre le calife Ommeyade Abd el
Malik (685-705) pour que Mohamet soit dénommé
« nabi » ou prophète ; seul le calife détient le pouvoir politique.
Abou Bakr deviendra le premier calife et succédera à Mahomet. Il gouvernera pendant deux ans
de l’Arabie à l’Egypte.
Après la mort d’Abou Bakr en 634, lui succèdent :
Omar, Othman et Ali qui seront assassinés.
Assassinats en série
Le meurtre d’Omar – accusé d’avoir fait mourir en
632 la fille de Mohamet, Fatima, épouse d’Ali, futur
calife – est le fait d’un esclave persan zoroastrien
(ancêtre des Zaïdis). Omar aurait commencé à récolter des textes, les disposant en sourates divisées
elles-mêmes en versets.
Le meutre d’Othman est suscité par la veuve de
Mohamet, Aïcha, fille d’Abou Bakr premier calife
et deuxième épouse de Mahomet qui avait onze
épouses ; Othman est assassiné en 654, exécuté par
le frère d’Aïcha.
Le meurtre d’Ali (661) est dû au gouverneur
arabe de Damas qui ne reconnaissait pas sa qualité
de calife à Ali marié à Fatima (fille de Mohamet et
de Khadidja), seule habilitée à transmettre la nouvelle religion. Ce meurtre signe la rivalité entre la famille propre de Mohamet et l’élite tribale qoreishite
où le clan hachémite était minoritaire.
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De
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Deux formes d’islam naissent de
cet assassinat : le chiisme et le sunnisme
Version vectorisée de la calligraphie emblématique du 3e calife rachidun, Uthman ibn Affan
6
L’ECHO DE NOS VALLÉES
1) Plus attachée à la désignation d’un proche de
Mahomet comme calife, cette tradition chiite voit
en son gendre et fils spirituel, Ali, un candidat tout
désigné. S’estimant le successeur le plus digne de
Mahomet, et souhaitant depuis toujours réunir tous
les musulmans dans un islam rigoureux, Ali défend
une application stricte du Coran. Comme règle de succession, Ali souhaite réduire aux seuls descendants de
Mahomet la possibilité de devenir califes.
2) La conception d’un retour aux traditions tribales,
à la Sunna, est incarnée par Abou Bakr, compagnon
de toujours du prophète et soutenue par une majorité
des musulmans. Après sa mort en 634, deux autres
califes lui succèderont : Omar et Othman, gendre
d’Abou Bakr, qui en profitera pour placer ses
proches à des postes importants, ce qui ne suffira
pas à empêcher un retour en force des chiites mais
Hussein, et Hassan, successeurs d’Ali, seront tués
le 13 octobre 680 après. J.-C. à Kerbala, en Irak.
Deux formes
différentes d’islam
Entre les chiites (partisans d’Ali) et les
sunnites (plus attachés à la Sunna) et majoritaires s’ensuit une guerre qui dura près
de deux générations dans laquelle la haine
entre Sunnites et Chiites s’enlisera et deviendra durable.
Le chiisme ne reconnaît que le seul
Coran. Il a un clergé, les ayatollahs qui sont
chefs religieux. Ils peuvent émettre des
fatwas (Dict Larousse : fatwa n.f. Dans la
religion islamique, consultation juridique
donnée par une autorité religieuse à propos
d’un cas douteux ou d’une question nouvelle ; décision ou décret qui en résulte.)
Après la mort d’Ali, le centre politique de
l’islam quitte l’Arabie. La Mecque et Médine
ne sont plus que des lieux de pèlerinage.
Le chiisme, soit un dixième des musulmans du monde, vit son histoire à part du
sunnisme : ce sont des hérétiques régulièrement massacrés au Pakistan par les sunnites très majoritaires, Hazeras méprisés en
Afghanistan.
L’ayatollah Khomeiny en 1979, grâce à
Giscard d’Estaing, a pris le pouvoir en Iran et
y a instauré une théocratie chiite qui ignore
la tolérance, soumet la femme et montre
des prétentions hégémoniques grâce à la
maîtrise militaire du nucléaire.
Le sunnisme n’a pas de clergé. Les imams
sont des prédicateurs et des commentateurs.
Chez les sunnites, au Coran s’ajoutent
la Sunna, soit la Tradition, débouchant sur la
Charia, puis les Hadiths au nombre de 1 500
000 qui relatent gestes, faits, paroles du Prophète tels que transmis par ceux qui l’ont
connu de près ou de loin. Certains doublent
le Coran, d’autres ont été introduits dans le
Coran. Ces hadiths sont peu crédibles historiquement, ils relèvent du discours pieux,
certes sincère.
Le Coran n’a été définitivement fixé
qu’au Xe siècle. Les exemplaires alors différents avaient été détruits systématiquement.
Les Ommeyades ont fourni les califes de
660 à 750.
Ils ont été exterminés par les Abbasides
en 750.
Un Ommeyade, Abd el Rahman, a réussi
à se sauver en Afrique de l’Ouest donnant
ainsi à l’Espagne (déjà conquise à partir de
711) un prolongement aux Ommeyades
de Damas jusqu’au XIe siècle, ce sera le
royaume andalou. Saint Jacques de Compostelle est pris par eux en 987.
Isabelle de Castille élimine définitivement l’islam de l’Espagne en 1492 par la
prise de Grenade.
Jeanne Briand.
Rencontre avec Marin Jannot
et ses descendants…
Le samedi 5 septembre, des descendants
de Marin Jannot, originaire de La ChapelleMonthodon, sont venus sur les traces de
leur ancêtre et ont choisi de mettre une
plaque-souvenir en l’église et souhaité
qu’elle soit bénie…
… Pour donner sens à cette bénédiction,
je veux évoquer des points d’histoire à
mettre en lien avec notre fête de ce jour.
Le 20 juin 1653, Marin Jannot, recruté
comme charpentier, embarquait sur le SaintNicolas de Nantes pour la nouvelle France
avec 102 hommes et 14 jeunes femmes.
Parmi ces femmes, se trouvait Marguerite
Bourgeoys, originaire de Troyes et qui
sera canonisée le 31 octobre 1982 pour
son œuvre d’éducatrice et de fondatrice
d’une congrégation : « Les Sœurs de la
Congrégation de Notre-Dame de Montréal.»
Ils arrivent à Ville-Marie (future Montréal) le
16 novembre suivant.
En arrivant dans leur nouvelle destination,
Marin Jannot et ses compagnons ont peutêtre entendu parler de ceux qui les ont
précédés. En particulier, Isaac Jogues, Jean de
Brébeuf, et leurs compagnons : des prêtres
jésuites qui sont morts martyrs entre les
années 1645-1649 : peu de temps donc,
avant l’arrivée de Marin Jannot.
Aujourd’hui ces martyrs sont honorés
au Canada le 26 septembre et ce sont les
patrons secondaires de votre patrie. Partis
pour annoncer l’Evangile aux Hurons, ils ont
été victimes des Iroquois. Les uns alliés des
Français, les autres des Anglais.
Cette célébration d’aujourd’hui est aussi
la mémoire d’émigrés et d’immigration,
suivant que l’on observe les évènements
d’ici ou de là-bas !
Que pensaient les habitants de ce pays
installés depuis 15.000 ans avant notre ère
et ayant traversé l’Alaska profitant d’un
réchauffement climatique de cette époque...
déjà ! que pensaient-ils de l’arrivée de ces
immigrés ? Ont-ils ouvert leur bras ou
dressés des murs ou des barbelés ?
Que pensaient-ils de ces pays conquérants
leur région ?
Si j’évoque ces questionnements, c’est
que l’histoire d’hier rejoint l’histoire
d’aujourd’hui : émigration et immigration
sont toujours d’actualité, dans les larmes, le
sang et la guerre.
Puis ce fut le verre de l’amitié et un
repas convivial où nos cousins québécois
ont chanté quelques chansons célèbres de
Gilles Vigneault et Félix Leclerc.
Abbé Henri Gandon.
(Voir reportage sur « axomois », nouveau
blog d’informations locales.)
L’ECHO DE NOS VALLÉES
7
Aux prêtres, aux diacres, aux LEME
Carnet paroissial
Aux membres des EPP et des EA
Aux responsables des mouvements
et des services
A tous les diocésains,
Je vous invite à diffuser le Communiqué du Conseil Permanent de la Conférence des Evêques
de France. En effet les événements de ces derniers jours ont placé sous les feux des médias
les réfugiés qui quittent leur pays à cause de la violence, de la persécution ou de la guerre.
Depuis déjà plusieurs années, des familles, des paroisses, des mouvements ou des services
d’Eglise se sont efforcés d’accueillir et d’accompagner ces personnes en état de détresse. Ce
n’est pas une invasion comme certains le disent, comme s’il s’agissait du déferlement d’une
armée ennemie. Ce sont des frères et des sœurs en humanité.
On ne peut pas trop vite dire qu’il n’y a pas de place pour eux chez nous alors que par
ailleurs on nous annonce que nous serions la 5e ou la 6e puissance économique du monde.
Comme nous y invite le Pape François, nous sommes tous appelés à agir, ne serait-ce déjà
qu’en changeant notre regard ou nos discours sur les étrangers.
Aujourd’hui, Jésus nous redit : « J’étais un étranger et vous m’avez accueilli. »
Daniel Labille, administrateur apostolique.
Prenez note
Messes des dimanches à 10 h 30
– 1er dimanche : Condé en Brie.
– 2e et 4e dimanches : Crézancy.
– 3e dimanche : Jaulgonne.
Permanences
– 1er et 3e vendredis, de 17 h 30 à 18 h 30
à Condé en Brie, 6 rue du presbytère.
– 2e et 4e vendredis, de 17 h 30 à 18 h 30
à l’église de Jaulgonne
sauf du 1er novembre au 15 février
Le samedi matin de 10 h à 11h 00 à la
maison paroissiale de Crézancy, 4 rue du
Presbytère.
Pour joindre l’abbé Henri Gandon
– Tél. 03 23 82 00 53; en appelant le matin
de préférence entre 8 h et 8 h 30.
– Courriel : [email protected]. Et aussi
en prenant rendez-vous.
Informations particulières
Fêtes de la Toussaint
8
Denier de l’Eglise
L’économe diocésain nous informe :
Pour notre paroisse, à ce jour, la collecte
du Denier de l’Eglise est en baisse de 50 %
par rapport à l’an dernier à la même date.
Le 6 septembre :
Raphaël Deneulin de Mézy-Moulins.
Le 13 septembre :
Soan Parrault de Crézancy.
Le 20 septembre :
Louise Pigeon de Chartèves.
Le 27 septembre :
Jamysson Bocquillon, de Château-Thierry.
Pour adresser votre participation :
Association diocésaine
9 rue des Déportés et Fusillés
CS 60166 02207 Soissons cedex
Formation :
« J’étais un étranger,
vous m’avez accueilli »
(Mt 25/35)
Le service de la formation du diocèse
organise trois rencontres :
A travers quelques récits de rencontre
dans l’Ancien et le Nouveau Testament,
nous découvrirons ce que cela dit de
Dieu et de notre manière d’être homme.
Lieu : presbytère de Château-Thierry.
Dates : 14 octobre, 18 novembre,
9 décembre de 20 h à 22 h.
Lundi 2 novembre
Messe pour les fidèles défunts
A Crézancy à 18 h 30
Un Livret retraçant les 1.700 ans du
diocèse vient de paraître. Disponible à la
paroisse : 5 E.
L’ECHO DE NOS VALLÉES
Le 5 septembre :
Ciara et Kendra Victoire de Crézancy.
– Emma Rogé de Jaulgonne.
Dimanche 1 novembre
Messe à Condé en Brie à 10 h 30
er
Baptêmes
Enterrements
Dans l’Espérance de la Résurrection ont été
accompagnés de la prière de la communauté
paroissiale :
Le 27 août à Montlevon :
Mme Janine Trutet, née Thiercelin, 57 ans.
Le 9 septembre à Monthurel :
Mme Thérèse Lange, née Dupire, 84 ans.
Le 16 septembre à Mont St Père :
Mme Andrée Bulckaen, 74 ans.
A toutes ces familles, nous renouvelons toute
notre sympathie et les assurons de nos
prières fraternelles.
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