63e ANNÉE – No 687 - MENSUEL - OCTOBRE 2015 N° ISSN : 2117-0878 L’Echo de nos Vallées Rédaction - Administration : M. le Curé de la paroisse NOTRE-DAME DES TROIS VALLÉES - 1, rue de la Madeleine - 02400 CHÂTEAU THIERRY 221 Tél : 03 23 82 00 53 Le numéro : 1,50 € Abonnements journal distribué : 9 € - Distribution postale : 14 € – Abonnement de soutien : à partir de 17 € L’ECHO DE NOS VALLÉES, CPPAP n° 0219 L 84306 / Dépôt légal : 08/2015 / LE JOURNAL PAROISSIAL, Directeur de publication : Y. GUIOCHET / Imprimerie LAPREL, BP 1152, 87053 LIMOGES CEDEX « J’étais un étranger et vous m’avez accueilli » (Mt 25, 35) SEMAINE MISSIONNAIRE Journée missionnaire mondiale : 18 octobre 2015 Une affiche significative Comme chaque année, un dimanche est affecté aux missions, suivi d’une semaine de réflexion et de prière. Parler des missions, c’est, bien sûr, évoquer les pays où la Bonne Nouvelle de l’Evangile n’est pas encore connue. C’est aussi évoquer l’Evangélisation dans tous les pays du monde, y compris en France. Ce temps de communion et de partage entre toutes les communautés catholiques du monde peut favoriser l’information mutuelle. Souvent, chaque communauté a des horizons restreints sur sa propre vie et est peu consciente de ce que d’autres sont amenés à vivre. Ainsi, pour ne prendre qu’un seul exemple, on parle du petit nombre de prêtres sans s’apercevoir que ce nombre est relativement important par rapport à d’autres pays (et même entre diocèses français où existent des disparités importantes). La semaine missionnaire est aussi un temps de prière mutuelle entre Eglises du monde pour l’Evangélisation. Ce peut être aussi le moment de prier pour les communautés catholiques toutes petites ou pour celles qui sont en milieu hostile. Enfin, depuis 1926, le dimanche missionnaire est l’occasion d’une quête pour les missions à laquelle participent tous les diocèses du monde, y compris les plus pauvres. Yves Guiochet. 2 L’ECHO DE NOS VALLÉES Les responsables des Œuvres Pontificales Missionnaires ont choisi, pour l’affiche de la Journée missionnaire de cette année, de mettre en avant le Pape François. Photographié devant la basilique Saint-Pierre de Rome, il y apparaît souriant. Annoncer l’Evangile, c’est annoncer une joie, un bonheur. Voilà bien la conviction du pape actuel. On peut y ajouter son souci missionnaire d’aller toujours vers « les périphéries » et d’y entraîner tous ceux qui sont chargés de l’Evangélisation Yves Guiochet. Va, je t’envoie Cette phrase sert de leitmotiv à la Semaine missionnaire 2015. Elle est, bien sûr, profondément liée à l’histoire du salut. On peut évoquer évidemment Moïse envoyé vers Pharaon avec la mission de délivrer les enfants d’Israël. On peut encore évoquer les prophètes envoyés pour ramener le peuple à la fidélité. Plus encore s’impose la figure de Jésus. Dieu envoie son Fils pour proclamer aux captifs la libération, guérir les malades, annoncer la Bonne Nouvelle aux pauvres. A son tour, Jésus envoie ses disciples, en ne leur cachant pas la difficulté de l’Evangélisation. Souvent, ils seront comme des agneaux au milieu des loups. A partir de la Pentecôte, la Bonne Nouvelle va essaimer de Jérusalem à tous les pays voisins, du plus proche au plus lointain, des frères juifs aux païens nouvellement atteints. Ce mouvement ne cessera pas, chaque chrétien étant invité à être missionnaire. Etre chrétien, c’est, en effet, être envoyé par Dieu pour parler de lui et de Jésus-Christ. Chaque baptisé est un messager, un responsable de l’Evangélisation. Yves Guiochet. ÉVANGÉLISATION Prière de la Semaine missionnaire Dieu notre Père pour sauver l’humanité, tu as envoyé ton Fils; il nous a fait connaître ton nom et révélé ton amour et ta miséricorde à l’égard de tous. A sa prière, tu as répandu sur l’Eglise ton Esprit Saint afin de donner à tes fidèles lumière et force pour annoncer cette Bonne Nouvelle partout dans le monde. En cette semaine missionnaire, nous te prions pour tous les baptisés : que chacun ouvre davantage son cœur à l’appel que le Christ lui adresse comme jadis à ses disciples : « Va, je t’envoie ». Nous te prions aussi pour ceux qui ont consacré plus particulièrement leur vie à l’évangélisation de toutes les « périphéries » de notre monde : soutiens leur courage et apporte leur consolation dans toutes les tribulations qu’ils peuvent endurer. Que ton Esprit d’amour nous aide tous à devenir ces vrais « disciples missionnaires » que tu attends, joyeux de proclamer l’Evangile avec assurance et générosité. Amen. Voyage avec les enfants du monde Un film de vingt-neuf minutes présente deux enfants : Elena et Daddy. Ils doivent faire une recherche sur la Tanzanie et, grâce à un ami missionnaire, découvrent d’autres pays (Syrie, Kenya, Nigeria, Salvador, Vénézuela). Le missionnaire leur explique comment ils peuvent devenir enfants missionnaires par leurs actions concrètes et leurs petits engagements. Yves Guiochet. Chaque année, une collecte est organisée dans tous les diocèses du monde pour la vie de l’Eglise et l’annonce de l’Evangile. Plus de 1.080 diocèses sont ainsi aidés par le Fonds missionnaire mondial. Cette aide se traduit concrètement par la construction de chapelles, d’églises, de lieux de catéchèse, par la formation de 33.000 séminaristes et de 220.000 catéchistes. Toutes les paroisses du monde, y compris les plus pauvres, participent à cette collecte. C’est un signe tangible de l’unité de foi, d’amour et de justice qui unit tous les membres de l’Eglise. Prier avec les enfants du monde A l’occasion de la Semaine missionnaire est édité un recueil de prières à destination des enfants de huit à douze ans. Il comporte des prières d’enfants de vingt-trois pays sur les cinq continents. La simplicité de ces prières est touchante : « Jésus, je te prie pour les enfants missionnaires qui ont un cœur pour les enfants pauvres et qui souhaitent les aider dans tant de pays » Ces prières simples favorisent l’ouverture du cœur aux dimensions du monde et mettent en communion les enfants les uns avec les autres. On peut se procurer le recueil à l’adresse : OPM, 5 rue Monsieur, 75007 Paris. (12 e.) Yves Guiochet. Yves Guiochet. "Voyage avec les enfants du monde" DVD. Réf. DVEM Evangéliser les jeunes Il suffit de prendre le métro ou un bus, de circuler en ville pour voir beaucoup de jeunes avec leurs écrans à la main. C’est un vrai changement de culture. Pour annoncer l’Evangile à ces jeunes, il va s’agir de dire la foi dans un langage de musique, d’images, d’internet et de réseaux sociaux, dans un langage symbolique plutôt qu’abstrait. Les responsables de l’Eglise sont bien conscients de ces changements importants, sachant que l’Evangélisation, dans ce nouveau contexte, passe par les jeunes eux-mêmes. Yves Guiochet. L’ECHO DE NOS VALLÉES 3 (© Photos fournies par l'auteur.) On peut demander ce DVD au Service missionnaire de son diocèse(5 e) ou, à défaut, à OPM, 5 rue Monsieur, 75007 Paris. Journée missionnaire mondiale : la collecte Malala SYMBOLE A 17 ans, Malala, jeune Pakistanaise, vient de recevoir le prix Nobel de la paix 2014. Parcours extraordinaire vécu par celle en qui on reconnaît une « icône mondiale », incarnant le courage juvénile et l’espoir des femmes de son pays. Très tôt, elle prend position contre les Talibans en défendant le droit des filles à l’éducation. « L’écolière de la vallée de Swat au Pakistan », soutenue par son père instituteur, encourage des amies à faire des études. Poursuivie par ceux qui veulent la faire disparaître, elle est victime d’une tentative d’assassinat. C’était en octobre 2012. Avec des camarades, elle revenait de passer un examen quand son véhicule est immobilisé par des opposants qui tirent presque à bout portant sur elle. Une balle lui traverse la tête. Soignée d’urgence sur place, elle sera transférée en Angleterre. Elle va subir de multiples opérations, restera six mois dans le coma. Après cette longue hospitalisation, elle retrouve sa famille qui s’installe en Angleterre. Sur son visage, elle garde les traces de cet attentat, masquées par le voile. Mondialement connue, elle rencontre des chefs d’Etat, intervient à la tribune de l’ONU, reçoit le prix Sakharov du Parlement européen pour la liberté de l’esprit. Même s’il lui est impossible de retourner au Pakistan, par son livre et ses interventions, elle soutient tous les mouvements 4 L’ECHO DE NOS VALLÉES Mari Une invitation à repérer le visages de Marie et nourr durant le mois du Rosaire Marie, une femme parmi toutes les femmes Marie, une petite jeune fille parmi toutes celles de Nazareth que rien ne distingue. Fille d’Israël, elle appartient à un peuple, à une époque à une terre, fiancée selon la coutume par ses parents. Et connaît et médite l’Ecriture. Marie, la Femme unique de libération des femmes, non seulement dans son pays mais à travers le monde. Pour elle aussi, tout enfant a droit à l’éducation. Une de ses amies, après avoir appris qu’elle recevait le prix Nobel de la paix, écrivait : « Malala est la lumière de nos yeux et la voix de notre cœur. Ce n’est pas seulement elle qui a gagné, ce sont toutes les filles du Pakistan. Elle a prouvé qu’on ne peut pas arrêter l’éducation en s’en prenant aux écoles. » Elle est le symbole du courage juvénile alors que sa tête est mise à prix par les partis pakistanais qui se réclament de l’islam. A leurs yeux, elle s’est mise au service de l’Occident pour dénigrer son pays. La jeune fille est consciente des menaces qui pèsent sur elle, mais n’a jamais cessé d’affirmer qu’elles sont, à ses yeux, « un encouragement à ne pas se taire ». Michel Amalric. Source : La Croix du 13/10/2014. entre toutes les femmes Dans la vie toute simple de cette jeune fille, Dieu fait irruption. « Sois joyeuse, toi qui as la faveur de Dieu », lui déclare le messager de Dieu. Pour Marie, c’est une salutation surprenante. Ces termes renvoient à des paroles de l’Ecriture qu’elle connaît bien, faisant écho dans les prophéties au salut de Sion comme bonne nouvelle. Marie est « troublée ». Cette salutation laisse entrevoir à Marie une vocation singulière. L’ange poursuit son message : « Voici que tu vas être enceinte, tu enfanteras un fils et tu lui donneras le nom de Jésus. » Elle est fiancée et l’annonce qui lui est faite ne coïncide pas avec sa situation actuelle. Comment cela peut-il se réaliser ? L’ange répond : « L’Esprit saint viendra sur toi, et la Puissance du Très Haut te couvrira de son ombre. C’est pourquoi, celui qui va naître sera saint, appelé Fils de Dieu. » MOIS DU ROSAIRE rie CONSEILS Au jardin érer les différents nourrir notre prière osaire La fréquentation de l’Ecriture permet à Marie de saisir que Dieu interviendra d’une façon efficace, mais qui lui échappe (Gn 2, 21). On adore avoir un joli jardin à la belle saison, mais on aimerait bien qu’il soit beau sans trop de travail. Entre les plantations, le désherbage, la lutte contre les maladies…, les corvées sont nombreuses. Voici des astuces simples pour vous faciliter le travail et profiter pleinement de votre jardin. Comment prévenir le jaunissement de la pelouse, l’arrivée des maladies, l’envahissement des mauvaises herbes, la verse de fleurs à haute tige… Ces conseils résultent le plus souvent du bon sens et l’on respecte le plus possible les équilibres naturels. Marie, la Mère de Dieu Planter sans perdre de temps Sur la Parole de Dieu, dans la foi, Marie engage son avenir, sa vie. « Qu’il me soit fait selon ta parole. » Mesuronsnous à quoi elle s’expose ? La loi juive ne badine pas avec l’infidélité. C’est la dénonciation, la lapidation. Sa vocation, de mère de Jésus, Dieu fait homme, elle l’assume dans la fidélité, l’humilité, la persévérance, le silence… Bethléem, l’exil, trente ans de vie cachée de Jésus, trois ans de vie publique qui aboutit à la croix et à la Résurrection. Marie, Mère de l’Eglise A la Passion, elle était là, fidèle et forte, debout près de la croix. Comme Jésus, elle accomplit sa mission jusqu’à son terme. Dans la personne de Jean. C’est l’Eglise naissante qui lui est confiée, et le monde à venir. Elle est là au cénacle. Elle a pris sa place au sein de cette première communauté priant avec elle pour la venue de l’Esprit. Elle est là, témoin de l’amour de Dieu pour l’humanité, et modèle de fidélité. Confions-nous à elle spécialement en ce mois du Rosaire. Sr Suzanne-Marie Picaud. Même si l’on cède à des coups de cœur à la jardinerie et que l’on ne peut résister à la « fièvre acheteuse », si l’on achète en grande quantité des plantes en petits godets sans avoir réfléchi à leur emplacement dans le jardin. Ne les laissez pas rester à l’étroit dans leurs petits pots, ils ne résisteront pas longtemps. Soignez leur arrosage ou faites vos achats échelonnés. Le potager résistant à la chaleur Les températures en été deviennent de plus en plus élevées et provoquent des phénomènes que l’on n’apprécie pas du tout : les radis se creusent et sont piquants, les laitues montent trop vite… Alors, si l’on veut déguster nos petit radis au beurre et nos salades croquantes (« la Reine de juillet »), choisissons des variétés adaptées aux dates de semis données et résistantes aux conditions estivales. La taille Pour éviter que vos végétaux ne répandent leurs graines aux alentours et deviennent trop envahissants, taillez-les avant leur floraison ou avant leur montée en graines. Vous verrez que les plantes aromatiques conserveront encore plus leur arôme. Eviter que les plantes ne s’effondrent En fin d’été, entraînées par leur opulence, les plantes hautes s’affaissent et n’ont plus fière allure dans nos plates-bandes. Le truc : dès le mois de juin, il faut couper les tiges avec vos doigts ou les pincer très fort de telle façon qu’elles se ramifient et qu’elles deviennent plus trapues; vous verrez, elles seront plus droites, mais il faudra recommencer l’opération plusieurs fois pendant l’été. Tuteur, redresseur de tort Sous l’effet du vent ou des orages violents, nos pauvres plantes aux hautes tiges se brisent et c’est bien dommage, alors que des supports telles de petites barrières en osier, de jolis treillages ou encore des tuteurs en bambous, voire en céramique de couleur, sont l’assurance de garder nos grandes fleurs bien dressées. L’ortie, pas que piquante ! Elle est pleine de ressource, réduit en purin ou en bouillie, le terme est plus joli, elle fortifie les plantes, limite la chlorose (décoloration des feuilles) et accélère le compostage. Macérée douze heures dans de l’eau froide, l’ortie repousse les pucerons et les vers des pommes et limite, en infusion, les attaques des acariens. Fini les mauvaises herbes Le sol nu est à éviter dans nos massifs et le paillage en couche épaisse est la solution idéale. Il existe différents matériaux efficaces (conserve l’humidité au pied des plantes en plus d’éviter les mauvaises herbes) et esthétiques (la variété des paillis et les couleurs différentes) : les cosses de cacao (imaginez une odeur de chocolat dans vos plantes… on aime ou on déteste !), les écorces de pin broyées, le paillis de chénevotte (tiges de chanvre), les écorces de peuplier, la toile tissée, les galets, le sable, la brique pilée, l’ardoise en morceaux, la pouzzolane (pierre de lave)… Ce joli patchwork naîtra de votre imagination et, de surcroît, vous soulagera de pénibles corvées. Alors, plus d’inquiétude, profitez de la joliesse de vos jardins tout en sirotant une petite citronnade assis à l’ombre d’un tilleul (pour de futures tisanes !). (Sources : Rustica.) Dominique Grigny. L’ECHO DE NOS VALLÉES 5 RELIGION Chiisme & sunnisme Les partisans de Mahomet se déchirent sa succession car à sa mort, en 632, le prophète n’avait officiellement pas désigné de successeur. Les califes lui succèdent. Le calife est vicaire de Dieu sur terre, il détient seul le pouvoir politique et, dans la gestion de l’Etat, ses décisions ont le dernier mot. On voit déjà poindre, à la mort de Mohamet, deux pouvoirs éventuellement rivaux. Les premiers califes nomment Mahomet « razul » ou « envoyé d’Allah ». Il faudra attendre le calife Ommeyade Abd el Malik (685-705) pour que Mohamet soit dénommé « nabi » ou prophète ; seul le calife détient le pouvoir politique. Abou Bakr deviendra le premier calife et succédera à Mahomet. Il gouvernera pendant deux ans de l’Arabie à l’Egypte. Après la mort d’Abou Bakr en 634, lui succèdent : Omar, Othman et Ali qui seront assassinés. Assassinats en série Le meurtre d’Omar – accusé d’avoir fait mourir en 632 la fille de Mohamet, Fatima, épouse d’Ali, futur calife – est le fait d’un esclave persan zoroastrien (ancêtre des Zaïdis). Omar aurait commencé à récolter des textes, les disposant en sourates divisées elles-mêmes en versets. Le meutre d’Othman est suscité par la veuve de Mohamet, Aïcha, fille d’Abou Bakr premier calife et deuxième épouse de Mahomet qui avait onze épouses ; Othman est assassiné en 654, exécuté par le frère d’Aïcha. Le meurtre d’Ali (661) est dû au gouverneur arabe de Damas qui ne reconnaissait pas sa qualité de calife à Ali marié à Fatima (fille de Mohamet et de Khadidja), seule habilitée à transmettre la nouvelle religion. Ce meurtre signe la rivalité entre la famille propre de Mohamet et l’élite tribale qoreishite où le clan hachémite était minoritaire. (© De s sin :W iki pé d ia. ) Deux formes d’islam naissent de cet assassinat : le chiisme et le sunnisme Version vectorisée de la calligraphie emblématique du 3e calife rachidun, Uthman ibn Affan 6 L’ECHO DE NOS VALLÉES 1) Plus attachée à la désignation d’un proche de Mahomet comme calife, cette tradition chiite voit en son gendre et fils spirituel, Ali, un candidat tout désigné. S’estimant le successeur le plus digne de Mahomet, et souhaitant depuis toujours réunir tous les musulmans dans un islam rigoureux, Ali défend une application stricte du Coran. Comme règle de succession, Ali souhaite réduire aux seuls descendants de Mahomet la possibilité de devenir califes. 2) La conception d’un retour aux traditions tribales, à la Sunna, est incarnée par Abou Bakr, compagnon de toujours du prophète et soutenue par une majorité des musulmans. Après sa mort en 634, deux autres califes lui succèderont : Omar et Othman, gendre d’Abou Bakr, qui en profitera pour placer ses proches à des postes importants, ce qui ne suffira pas à empêcher un retour en force des chiites mais Hussein, et Hassan, successeurs d’Ali, seront tués le 13 octobre 680 après. J.-C. à Kerbala, en Irak. Deux formes différentes d’islam Entre les chiites (partisans d’Ali) et les sunnites (plus attachés à la Sunna) et majoritaires s’ensuit une guerre qui dura près de deux générations dans laquelle la haine entre Sunnites et Chiites s’enlisera et deviendra durable. Le chiisme ne reconnaît que le seul Coran. Il a un clergé, les ayatollahs qui sont chefs religieux. Ils peuvent émettre des fatwas (Dict Larousse : fatwa n.f. Dans la religion islamique, consultation juridique donnée par une autorité religieuse à propos d’un cas douteux ou d’une question nouvelle ; décision ou décret qui en résulte.) Après la mort d’Ali, le centre politique de l’islam quitte l’Arabie. La Mecque et Médine ne sont plus que des lieux de pèlerinage. Le chiisme, soit un dixième des musulmans du monde, vit son histoire à part du sunnisme : ce sont des hérétiques régulièrement massacrés au Pakistan par les sunnites très majoritaires, Hazeras méprisés en Afghanistan. L’ayatollah Khomeiny en 1979, grâce à Giscard d’Estaing, a pris le pouvoir en Iran et y a instauré une théocratie chiite qui ignore la tolérance, soumet la femme et montre des prétentions hégémoniques grâce à la maîtrise militaire du nucléaire. Le sunnisme n’a pas de clergé. Les imams sont des prédicateurs et des commentateurs. Chez les sunnites, au Coran s’ajoutent la Sunna, soit la Tradition, débouchant sur la Charia, puis les Hadiths au nombre de 1 500 000 qui relatent gestes, faits, paroles du Prophète tels que transmis par ceux qui l’ont connu de près ou de loin. Certains doublent le Coran, d’autres ont été introduits dans le Coran. Ces hadiths sont peu crédibles historiquement, ils relèvent du discours pieux, certes sincère. Le Coran n’a été définitivement fixé qu’au Xe siècle. Les exemplaires alors différents avaient été détruits systématiquement. Les Ommeyades ont fourni les califes de 660 à 750. Ils ont été exterminés par les Abbasides en 750. Un Ommeyade, Abd el Rahman, a réussi à se sauver en Afrique de l’Ouest donnant ainsi à l’Espagne (déjà conquise à partir de 711) un prolongement aux Ommeyades de Damas jusqu’au XIe siècle, ce sera le royaume andalou. Saint Jacques de Compostelle est pris par eux en 987. Isabelle de Castille élimine définitivement l’islam de l’Espagne en 1492 par la prise de Grenade. Jeanne Briand. Rencontre avec Marin Jannot et ses descendants… Le samedi 5 septembre, des descendants de Marin Jannot, originaire de La ChapelleMonthodon, sont venus sur les traces de leur ancêtre et ont choisi de mettre une plaque-souvenir en l’église et souhaité qu’elle soit bénie… … Pour donner sens à cette bénédiction, je veux évoquer des points d’histoire à mettre en lien avec notre fête de ce jour. Le 20 juin 1653, Marin Jannot, recruté comme charpentier, embarquait sur le SaintNicolas de Nantes pour la nouvelle France avec 102 hommes et 14 jeunes femmes. Parmi ces femmes, se trouvait Marguerite Bourgeoys, originaire de Troyes et qui sera canonisée le 31 octobre 1982 pour son œuvre d’éducatrice et de fondatrice d’une congrégation : « Les Sœurs de la Congrégation de Notre-Dame de Montréal.» Ils arrivent à Ville-Marie (future Montréal) le 16 novembre suivant. En arrivant dans leur nouvelle destination, Marin Jannot et ses compagnons ont peutêtre entendu parler de ceux qui les ont précédés. En particulier, Isaac Jogues, Jean de Brébeuf, et leurs compagnons : des prêtres jésuites qui sont morts martyrs entre les années 1645-1649 : peu de temps donc, avant l’arrivée de Marin Jannot. Aujourd’hui ces martyrs sont honorés au Canada le 26 septembre et ce sont les patrons secondaires de votre patrie. Partis pour annoncer l’Evangile aux Hurons, ils ont été victimes des Iroquois. Les uns alliés des Français, les autres des Anglais. Cette célébration d’aujourd’hui est aussi la mémoire d’émigrés et d’immigration, suivant que l’on observe les évènements d’ici ou de là-bas ! Que pensaient les habitants de ce pays installés depuis 15.000 ans avant notre ère et ayant traversé l’Alaska profitant d’un réchauffement climatique de cette époque... déjà ! que pensaient-ils de l’arrivée de ces immigrés ? Ont-ils ouvert leur bras ou dressés des murs ou des barbelés ? Que pensaient-ils de ces pays conquérants leur région ? Si j’évoque ces questionnements, c’est que l’histoire d’hier rejoint l’histoire d’aujourd’hui : émigration et immigration sont toujours d’actualité, dans les larmes, le sang et la guerre. Puis ce fut le verre de l’amitié et un repas convivial où nos cousins québécois ont chanté quelques chansons célèbres de Gilles Vigneault et Félix Leclerc. Abbé Henri Gandon. (Voir reportage sur « axomois », nouveau blog d’informations locales.) L’ECHO DE NOS VALLÉES 7 Aux prêtres, aux diacres, aux LEME Carnet paroissial Aux membres des EPP et des EA Aux responsables des mouvements et des services A tous les diocésains, Je vous invite à diffuser le Communiqué du Conseil Permanent de la Conférence des Evêques de France. En effet les événements de ces derniers jours ont placé sous les feux des médias les réfugiés qui quittent leur pays à cause de la violence, de la persécution ou de la guerre. Depuis déjà plusieurs années, des familles, des paroisses, des mouvements ou des services d’Eglise se sont efforcés d’accueillir et d’accompagner ces personnes en état de détresse. Ce n’est pas une invasion comme certains le disent, comme s’il s’agissait du déferlement d’une armée ennemie. Ce sont des frères et des sœurs en humanité. On ne peut pas trop vite dire qu’il n’y a pas de place pour eux chez nous alors que par ailleurs on nous annonce que nous serions la 5e ou la 6e puissance économique du monde. Comme nous y invite le Pape François, nous sommes tous appelés à agir, ne serait-ce déjà qu’en changeant notre regard ou nos discours sur les étrangers. Aujourd’hui, Jésus nous redit : « J’étais un étranger et vous m’avez accueilli. » Daniel Labille, administrateur apostolique. Prenez note Messes des dimanches à 10 h 30 – 1er dimanche : Condé en Brie. – 2e et 4e dimanches : Crézancy. – 3e dimanche : Jaulgonne. Permanences – 1er et 3e vendredis, de 17 h 30 à 18 h 30 à Condé en Brie, 6 rue du presbytère. – 2e et 4e vendredis, de 17 h 30 à 18 h 30 à l’église de Jaulgonne sauf du 1er novembre au 15 février Le samedi matin de 10 h à 11h 00 à la maison paroissiale de Crézancy, 4 rue du Presbytère. Pour joindre l’abbé Henri Gandon – Tél. 03 23 82 00 53; en appelant le matin de préférence entre 8 h et 8 h 30. – Courriel : [email protected]. Et aussi en prenant rendez-vous. Informations particulières Fêtes de la Toussaint 8 Denier de l’Eglise L’économe diocésain nous informe : Pour notre paroisse, à ce jour, la collecte du Denier de l’Eglise est en baisse de 50 % par rapport à l’an dernier à la même date. Le 6 septembre : Raphaël Deneulin de Mézy-Moulins. Le 13 septembre : Soan Parrault de Crézancy. Le 20 septembre : Louise Pigeon de Chartèves. Le 27 septembre : Jamysson Bocquillon, de Château-Thierry. Pour adresser votre participation : Association diocésaine 9 rue des Déportés et Fusillés CS 60166 02207 Soissons cedex Formation : « J’étais un étranger, vous m’avez accueilli » (Mt 25/35) Le service de la formation du diocèse organise trois rencontres : A travers quelques récits de rencontre dans l’Ancien et le Nouveau Testament, nous découvrirons ce que cela dit de Dieu et de notre manière d’être homme. Lieu : presbytère de Château-Thierry. Dates : 14 octobre, 18 novembre, 9 décembre de 20 h à 22 h. Lundi 2 novembre Messe pour les fidèles défunts A Crézancy à 18 h 30 Un Livret retraçant les 1.700 ans du diocèse vient de paraître. Disponible à la paroisse : 5 E. L’ECHO DE NOS VALLÉES Le 5 septembre : Ciara et Kendra Victoire de Crézancy. – Emma Rogé de Jaulgonne. Dimanche 1 novembre Messe à Condé en Brie à 10 h 30 er Baptêmes Enterrements Dans l’Espérance de la Résurrection ont été accompagnés de la prière de la communauté paroissiale : Le 27 août à Montlevon : Mme Janine Trutet, née Thiercelin, 57 ans. Le 9 septembre à Monthurel : Mme Thérèse Lange, née Dupire, 84 ans. Le 16 septembre à Mont St Père : Mme Andrée Bulckaen, 74 ans. A toutes ces familles, nous renouvelons toute notre sympathie et les assurons de nos prières fraternelles.