L.T. Catalins page 5/7
La mesure de la distance D peut poser problème. En effet, la barrette CCD étant à l’intérieur de la caméra,
il n’est pas simple de repérer sa position par rapport aux graduations du banc d’optique. L’erreur
systématique sur la mesure de D n’est donc pas facile à corriger.
L’incertitude associée à la mesure de la tâche centrale ne pose pas de problème.
Une autre possibilité consiste à réaliser plusieurs mesures de L pour différentes distances D. Dans ce cas
l’erreur systématique n’est pas gênante (il ne faut pas la corriger) puisque que la courbe représentative de
L en fonction de D est une droite (parallèle à celle que l’on aurait sans l’erreur systématique) et la valeur de
a est déterminée par la pente de cette droite. L’estimation de l’incertitude sur la pente est nécessaire pour
évaluer l’incertitude sur a. Dans ce cas on peut utiliser la fonction « Droitereg » du logiciel Excel qui
renvoie, entre autre, l’incertitude-type de la pente. Cette incertitude-type doit être composée (à l’aide du
logiciel GUM_MC de Jean-Marie BIANSAN par exemple).
III. Activité 3 : Comment augmenter le pouvoir de résolution : la méthode interférométrique
Une étude documentaire est proposée aux élèves sur le sujet de l’interférométrie optique utilisée sur le
VLTI (voir : http://amber.obs.ujf-grenoble.fr/IMG/pdf/VLTI_Amber.pdf). La méthode consiste à mélanger la
lumière reçue par deux télescopes distants (une centaine de mètres environ).
Un questionnaire (voir annexe) est distribué aux élèves afin qu’ils s’approprient le phénomène
d’interférences et puissent proposer un protocole expérimental mettant en évidence ce phénomène.
La résolution par la méthode interférométrique est équivalente à celle d’un télescope de 130 mètres de
diamètre. Elle est en fait de l’ordre de λ/B, B étant la ligne de base des deux télescopes (c'est-à-dire la
distance entre les deux télescopes qui peut atteindre une centaine de mètres). Par comparaison, la
résolution maximale avec un seul télescope (limitée par la diffraction) est environ égale à λ/D, D étant le
diamètre d’un télescope (8 mètres environ pour ceux du VLTI).
Les deux télescopes sont alors modélisés par les trous d’Young (ou fentes d’Young pour plus de
luminosité). Les élèves peuvent établir un protocole dont la synthèse est réalisée collectivement avant sa
réalisation. Il est aussi possible d’évaluer certaines capacités au cours de ces activités expérimentales.
Il est préférable d’utiliser une source laser pour s’affranchir des problèmes de cohérence spatiale (hors
programme pour les élèves). En effet l’utilisation d’une fente primaire n’est pas nécessaire avec le laser
(puisque c’est une source très cohérente spatialement) et évite les difficultés d’alignement entre fente et
bifente.
Le protocole proposé peut être le suivant
Matériel : laser, bifente, écran, caméra CCD
L’interférométrie peut être également mise à profit pour réaliser des mesures dimensionnelles (distance
entre les fentes). Le protocole expérimental est équivalent à celui de la diffraction.