Synode sur la Nouvelle évangélisation :

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OCTOBRE – NOVEMBRE – DÉCEMbre 2012
NUMÉRO 4 – Canada 15 $ (prix de souitien 18 $ – Étranger 20 $
ŒUVRE PONTIFICALE DE LA PROPAGATION DE LA FOI
Synode sur
la Nouvelle
évangélisation :
l’espérance de Mgr Lacroix
Année de la Foi
en Terre sainte:
pourquoi pas ?
OCTOBRE – NOVEMBRE – DÉCEMbre 2012
1
SOMMAIRE
Octobre – Novembre – Décembre 2012 N° 4, 88e année
Revue d’information et d’animation missionnaire
au service de l’Église canadienne, publiée par
l’Œuvre pontificale de la propagation de la foi.
Coût de l’abonnement :
CANADA
15 $ pour un an (4 numéros)
18 $ (abonnement de soutien pour un an)
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À l’étranger
20 $ pour un an (4 numéros) TPS et TVQ incluses
Pour s’abonner :
Téléphone : 514 844-1929
Sans frais : 1 866 844-1929
Télécopieur : 514 844-0382
Par courriel : [email protected]
Conception et infographie : Charles Lessard
Prépresse et impression :
Accent Impression Inc.
Page couverture :
Mgr Gérald C. Lacroix, archevêque de Québec
(Église catholique de Québec)
Œuvre pontificale de la propagation de la foi
175, rue Sherbrooke Est
Montréal (Québec) Canada H2X 1C7
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Conseil d’administration :
P. André Gagnon, s.j. (président),
Benoît Cardin,
P. Nicolas Favart, f.m.j.,
Jean-Claude Bergeron, m.s.a.,
Diane Daneau,
Michelle Payette, m.i.c., et
Solange Blaquière-Beauregard
La revue UNIVERS est répertoriée dans l’Argus
des communications et est membre de
l’Association canadienne des périodiques catholiques
ISSN 0381-9876
Dépôt légal : Bibliothèque Nationale du Québec
Envoi de poste – publications - enregistrement n° 09585
Numéro de convention : 40007626
Nous remercions le gouvernement du Canada
de l’aide financière qu’il nous apporte
pour nos dépenses d’envoi postal,
par l’entremise du programme d’aide
aux publications (PAP), N° d’enregistrement 09585.
José I. Sierra
Rédacteur en chef
3 Billet du Directeur national
Par P. André Gagnon, s.j.
4 La Parole de Dieu qui nourrit
Par Danièle Rasoloarivony, m.i.c.
6 Année de la Foi en Terre sainte : pourquoi pas ?
Par Théa Van de Kraats
10 Synode sur la Nouvelle Évangélisation :
l’espérance de Mgr Lacroix
Par P. Stéphane Lemessin
16 « Une lumière du ciel a brillé sur nous »
Par S.S. le pape Benoît XVI
19 Univers reçoit un prix
pour la meilleure mise en pages
Par Univers
20 Mission monde
22 Abonnement /
Intentions missionnaires
23Aidons l’Église missionnaire…
Le lac de Tibériade.
Théa Van de Kraats
Conférence des évêques catholiques du Canada :
Mgr Eugène Tremblay (évêque ponens)
Directeur national des Œuvres pontificales
missionnaires : P. André Gagnon, s.j.
Directeur des publications : P. André Gagnon, s.j.
[email protected]
Rédacteur en chef : José I. Sierra
[email protected]
Ont collaboré à ce numéro :
P. André Gagnon, s.j., Danièle Rasoloarivony, m.i.c.,
Théa Van de Kraats, P. Stéphane Lemessin,
S.S. le pape Benoît XVI, Univers
BILLET
DU DIRECTEUR
NATIONAL
P. André Gagnon, s.j.
Directeur national des Œuvres pontificales missionnaires
[email protected]
La Nouvelle Évangélisation :
l’art et la beauté de vivre !
E
n Jésus, nous voyons le visage de Dieu,
venu planter sa tente dans notre humanité pour instruire les Hommes à l’art et à
la beauté de vivre et leur indiquer la voie du
bonheur. Notre mission de parler de Dieu,
avec des mots compréhensibles pour les gens,
signifie avant tout être convaincus de porter à
nos contemporains et à nos contemporaines un
Dieu qui nous a parlé : non pas un Dieu abstrait,
une hypothèse de Dieu, mais un Dieu concret,
un Dieu vivant et présent dans notre Histoire.
Nous devons donc proposer le Dieu de JésusChrist comme réponse à la question fondamentale de la vie, et aussi à la mondialisation
et au néolibéralisme : pourquoi et comment
vivre aujourd’hui les défis de l’Humanité en
continuelle transformation ? Ceci réclame de
grandir dans la foi et la familiarité de Jésus et
de la Parole de Dieu. Sans craindre l’humilité
des petits pas, nous devons avoir confiance
dans le levain qui pénètre lentement la pâte
pour la faire lever. La mission de la Nouvelle
Évangélisation, sous le guide de l’Esprit Saint,
nécessite de la simplicité et un retour à l’essentiel dans l’annonce de la Bonne Nouvelle.
Avec la promulgation de l’Année de la Foi
par le pape Benoît XVI, ce nouvel essor missionnaire s’inscrit dans le cœur du mystère
de l’Église. Ce déplacement qui s’opère et se
déploie dans la vie ecclésiale contribue à
changer la visée de la Mission dans la manière
de l’entreprendre et de la vivre aujourd’hui.
Le flux missionnaire des XIXe et XXe siècles,
parti du Canada, semble aujourd’hui s’inver­
ser : cette transformation bouleverse aussi
en profondeur le sens même de la Mission.
Pendant deux siècles, partir en mission, c’était
quitter le Canada pour aller en direction de
l’Amérique du Sud, de l’Asie, de l’Afrique ou
de l’Océanie. Des liens complexes se créaient
entre les peuples, les missionnaires et la
­ ynamique de la Mission. Là où il y avait
d
colonisation, il y a maintenant, en toile de
fond, sécularisation et mondialisation, des
mouvements colorés par le néolibéralisme
rampant.
La vie ecclésiale et l’activité missionnaire
du troisième millénaire ne peuvent échapper
aux divers aspects de cette nouvelle organisation du monde selon un ordre économique
mondial souvent sauvage à l’intérieur duquel
s’opère une interdépendance des personnes
et des biens, des religions et des philosophies,
par les diverses expressions culturelles et les
déplacements des personnes et des peuples.
C’est dans ces nouvelles conditions sociales,
religieuses et économiques que se déploie
l’activité de la mission de l’Église. On peut
prophétiser que l’accueil de l’Évangile, dans
les années et les décennies à venir, ne sera
pas sans liens avec la manière dont seront
vécues les relations entre la Mission, d’une
part, et la mondialisation, la sécularisation
et le néolibéralisme, d’autre part. De plus, la
Mission devra aussi tenir compte du monde
des médias sociaux qui font que tout est
proche et loin à la fois.
L’enjeu fondamental de la Nouvelle Évangélisation étant la transformation du monde,
il nous appartient de vivre au rythme des
épreuves et des espérances vécues par les
uns et les autres; d’entrer dans une dynamique de compassion mutuelle, de formation à la confiance, de recherche commune
des dons que l’Esprit Saint fait à chacun et à
chacune. En fin de compte, nous sommes
appelés à nous renouveler dans la manière
d’accueillir la Parole de Dieu et d’instruire
les hommes et les femmes à l’art et à la
beauté de vivre ensemble cette parole.
Heureuse et sainte année 2013 !
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Par | Danièle Rasoloarivony, m.i.c.
La Parole de Dieu
qui
A
ujourd’hui, nous avons plusieurs
raisons de rendre grâce à Dieu.
Nous nous unissons à toute
l’Église universelle pour célébrer
la joie d’accueillir une nouvelle
sainte : Kateri Tekakwitha, qui
devient un modèle de courage pour notre foi.
C’est grâce au zèle des missionnaires venus de
France, grâce à leur souci de faire connaître la
Bonne Nouvelle de Jésus Sauveur, celle du
Père qui aime tous ses enfants, que ce message
de salut est parvenu jusqu’en Amérique.
De même, à titre de sœur originaire de
Madagascar, je peux dire que je suis partiellement redevable, en ce qui concerne ma foi,
aux missionnaires français pour qui une
autre figure importante a été canonisée en
ce Dimanche missionnaire mondial, le père
Jacques Berthieu, jésuite, qui est venu à
Madagascar partager le trésor inestimable
­
de sa foi en Jésus, vécue au jour le jour, en
se faisant tout à tous. Donc, nous constatons
comme il est important de partager notre
héritage pour que d’autres aussi, où la Parole de Dieu n’a pas encore été prononcée,
aient accès à cette parole de réconfort, de
joie et d’espérance.
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OCTOBRE – NOVEMBRE – DÉCEMbre 2012
Appelés à annoncer le Christ partout
Oui, nous sommes souvent sollicités pour
différentes causes très justifiées. Aujour­
d’hui, avec toute l’Église universelle, nous
ne pouvons pas avoir l’esprit tranquille en
pensant aux millions de nos frères et sœurs,
rachetés eux aussi par le sang du Christ, qui
vivent dans l’ignorance de l’amour de Dieu
et qui n’ont pas encore fait l’expérience de
la paternité de Dieu. Nous devons tous nous
sentir fortement interpellés par cet appel
afin que le Christ soit annoncé partout.
Donner ce que nous avons reçu
Cela exige en chacun de nous une adhésion renouvelée, personnelle et communautaire, à l’Évangile de Jésus-Christ qui nous
fait vivre une rencontre avec lui en tant que
Personne vivante qui étanche la soif du
cœur : soif d’amour, de justice, de fraternité,
de solidarité, de beauté… soif de Dieu.
L’Évangile de Jésus-Christ qui nous fait
vivre et donne encore du sens à notre existence. Nous sommes les héritiers et les héritières de cette parole, mais, en même temps,
nous en sommes les missionnaires.
Le 21 octobre dernier, au cœur du mois missionnaire, les catholiques de par
le monde entier ont célébré le Dimanche missionnaire mondial. Au Canada,
cette célébration a pris un sens tout particulier puisque, ce même jour, l’Église
a canonisé Kateri Tekakwitha, figure missionnaire et première sainte autochtone
d’Amérique du Nord. Comme sainte Kateri, sœur Danièle, d’origine malgache,
a découvert Jésus grâce aux missionnaires qui sont venus apporter
la Bonne Nouvelle dans son pays. C’est pourquoi, le 21 octobre dernier
depuis sa paroisse à Montréal, cette missionnaire nous a invités à donner
nourrit
ce que nous avons hérité de la part de Dieu. (N.D.L.R.)
Comme la Samaritaine, après avoir reçu
dans son cœur le Christ, qui a laissé sa cru­
che et a couru annoncer la Bonne Nouvelle,
nous aussi nous sommes invités à nous
­dépêcher de sortir de chez nous afin de susciter la soif de nos familles, de nos enfants,
de nos amis, de ceux qui sont différents de
nous.
De nombreux prêtres, religieux et religieuses de tous les coins du monde, de nombreux laïcs et même des familles entières
quittent leur pays et leur communauté locale
et se rendent auprès d’autres Églises pour
annoncer le nom du Christ, grâce à qui
l’Humanité trouve le salut, et témoigner de
lui. Il s’agit d’une expression de profonde
communion, de partage et de charité entre
les Églises afin que tous les humains puis­
sent écouter ou réécouter l’annonce qui
­guérit, et s’approcher des sacrements, source
de la vraie vie.
Partons avec la Parole qui nourrit
La Parole dont nous sommes les héritiers et
les héritières, prend chair en nous et nous pou­
vons à notre tour « engendrer » des hommes et
des femmes d’espérance ! La Parole faite chair,
venue dans le monde, nous donne le pouvoir de devenir enfants du Père. Laissons-la
envahir tout notre être : c’est ainsi que nous
devenons la mère, les frères et les sœurs
de Jésus-Christ. Redécouvrons-y la joie de
croire.
Tous les dimanches, on conclut la messe
avec l’« ite, missa est » (allez, la messe est
dite). Allons donc dans la paix du Christ,
partons avec sa parole qui nous a nourris
et qui va nourrir aussi nos contemporains et
contemporaines.
Héritiers et héritières de la Parole de Dieu,
annonçons-la avec enthousiasme. Une annonce qui se fait aide au prochain, justice
envers les plus pauvres, possibilité d’instruction jusque dans les villages les plus
­perdus, assistance médicale dans des lieux
reculés, éradication de la misère, réhabili­
tation de ceux qui sont marginalisés, soutien
au développement des peuples, dépassement
des divisions ethniques, respect de la vie en
chacune de ses étapes.
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Année de la Foi
en Terre sainte :
pourquoi pas ?
Marche dans le désert
de Néguev, au canyon
d’Ein Avdat.
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par | Théa Van de Kraats
L’Année de la Foi qui vient d’être décrétée par l’Église est une occasion pour nous de
redéfinir le sens de la vie dans une époque où se jouent tant d’enjeux humains
et spirituels. C’est d’ailleurs une des raisons qui amène des gens à faire un pèlerinage.
Théa Van de Kraats en sait quelque chose. Cette femme laïque dans la cinquantaine,
originaire des Pays-Bas, est guide accréditée en Israël, et coordonnatrice et accompagnatrice de groupes à l’agence Spiritours – volet « Voyages bibliques ». Elle nous raconte
en quoi il est encore important pour nous de découvrir le « pays de Jésus ». (N.D.L.R.)
A
u cours du Synode sur la Nouvelle évangélisation tenu à
Rome en octobre dernier, le patriarche de Jérusalem,
Mgr Fouad Twal, a dit : « Le pèlerinage dans les lieux
saints est un excellent moyen de raviver sa foi. Il permet de
mieux connaître le cadre historique, culturel et géographique où
sont nés les Mystères auxquels nous croyons. »
Cela fait 27 ans que j’accompagne et guide des pèlerins en
Terre sainte (Israël, Palestine et Jordanie) et j’abonde exactement dans le même sens : la visite des lieux saints confirme
et renforce la foi de ceux et celles qui viennent les découvrir !
Quand la Bible prend vie
À l’agence de voyages avec laquelle je travaille, il nous
importe, après une solide préparation et un intense pèlerinage, de faire un retour en groupe sur ce que les gens ont
vécu. Et ce qui me frappe, c’est que beaucoup de personnes
affirment découvrir, approfondir et même retrouver le goût
de lire la Bible. Ils n’entendent plus les lectures qu’ils lisent
personnellement ou écoutent pendant les célébrations de
la même façon. Et ce, autant pour les lectures de l’Ancien
que pour celles du Nouveau Testament. Comme dorénavant
ils associent des images, des émotions, un vécu aux lieux
visités, ils peuvent voir de l’intérieur plusieurs des textes.
Les messes, par exemple, prennent un tout autre sens, un
sens plus profond, plus proche de l’expérience.
Pour la plupart des pèlerins, ce voyage marque le début ou
provoque le réel approfondissement d’un parcours spirituel,
et ils deviennent des « porteurs » d’une Bonne Nouvelle qu’ils
ont reçue et partagée pendant quelques jours auprès d’un
guide, d’un accompagnateur spirituel et d’autres pèlerins.
Jérusalem : le lieu de la Rencontre
Jérusalem, la Ville sainte, est probablement le lieu de
­pèlerinage le plus important du monde ! Il y a dans cette ville
le Saint Sépulcre où se trouvent le Calvaire et le tombeau de
Jésus; c’est de ce tombeau que, pour les chrétiens, le Christ est
sorti vivant, ressuscité. On y trouve aussi le mur occidental
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Vue sur la Vieille ville
de Jérusalem.
On peut apercevoir
le dôme du Rocher
(dôme doré) ainsi que
le Saint Sépulcre
(dôme gris).
Théa Van de Kraats
devant un des oliviers
au jardin de Gethsémani.
ou des Lamentations; il provient de l’ancien
Temple et est le lieu le plus saint pour les
juifs. On peut y voir enfin l’esplanade du
Temple avec le dôme du Rocher et la mosquée
Al-Aqsa, troisième lieu le plus important
des musulmans après La Mecque et Médine.
Maintenant, sept milliards d’habitants vivent
sur Terre; 2 milliards sont chrétiens, 2,1 milliards sont musulmans et 13 millions sont
juifs. C’est donc plus de la moitié de la population du monde qui est attachée, d’une
façon ou d’une autre, à Jérusalem. Et, évidemment, on est toujours intéressés à savoir
ce qui s’y passe… Malheureusement, le plus
souvent, les médias ne nous en rapportent
que les nouvelles sensationnelles qui ne
sont pas toujours bonnes. Mais pour ceux
qui y viennent, ces lieux leur font voir autre
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OCTOBRE – NOVEMBRE – DÉCEMbre 2012
chose : ils sentent d’abord une grande paix
et une tranquillité dans ces endroits foulés
par Jésus et préservés pour cette raison. Ils
découvrent aussi qu’ils ne sont pas seuls à
être attirés par ces lieux : des gens de partout
viennent ici, des gens de toutes couleurs, de
toutes langues… Et ils sont bien accueillis
par la population locale. Mais ils y font surtout une Rencontre, dans les lieux mêmes où
autrefois d’autres disciples ont été surpris.
C’est un peu comme si le monde s’arrêtait.
« Allons, venons en Terre sainte ! »
Forts du témoignage de tous ces gens, il
nous faut arrêter d’avoir peur et aller et
­venir en Terre sainte pour y vivre une expérience hors du commun qui marquera à
jamais nos âmes et nos cœurs, et même
­
­arfois nos corps. Oui, allons, venons en
p
Terre sainte parcourir le pays de Jésus pour
y rencontrer les Pierres vivantes d’aujour­
d’hui, ceux et celles qui sont les descendants
des premiers chrétiens, ceux et celles qui
ont gardé, protégé, souvent au risque de
leur vie et le plus souvent dans un grand
dénuement, ces lieux extraordinaires pour
que nous puissions, encore aujourd’hui, les
fréquenter et y prier.
Ces hauts lieux auraient maintes fois pu
être détruits ou même devenir, comme dans
d’autres pays, de simples musées d’histoire
et de culture. Mais ces chrétiens locaux, ces
familles, se sont sacrifiés et, aujourd’hui
encore, pour que le sacrifice de leur foi
continue à porter des fruits, ils ont besoin de
nous sur tous les plans : sur le plan spirituel
de la foi vécue, sur le plan moral par le
s­ outien devant l’adversité, sur le plan financier pour faire vivre leurs enfants et les
garder sur place encore longtemps. Oui,
­
­allons, venons en Terre sainte !
L’agence avec laquelle je travaille a toujours à cœur de travailler avec des compagnies chrétiennes locales et nous faisons
tous les efforts possibles afin d’aider et
­d’encourager nos sœurs et frères chrétiens
sur place. En les visitant, nous leur faisons
du bien à eux… mais aussi à nous, en retrouvant et en approfondissant les racines
de notre foi, en faisant produire à notre vie
des fruits spirituels.
Que l’Esprit du Seigneur guide vos pas
vers la paix de la Terre sainte et que nous
puissions nous y rencontrer pour y vivre
une expérience sans pareille !
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Synode sur
la Nouvelle évangélisation :
l’espérance
de Mgr Lacroix
Père Stéphane Lemessin | collaboration spéciale¹
Quoique déjà employé par Jean-Paul II dans les années 1980,
l’expression « Nouvelle Évangélisation » a commencé à gagner davantage
en intérêt depuis que le pape Benoît XVI a annoncé
la tenue d’un Synode sur ce thème il y a deux ans.
C’est donc du 7 au 28 octobre dernier qu’a eu lieu la XIIIe Assemblée générale ordinaire
du Synode des évêques, mieux connue sous le nom de
« Synode sur la Nouvelle évangélisation pour la transmission de la foi chrétienne ».
Beaucoup étaient impatients de connaître le sort de cette Assemblée synodale
tellement attendue, même si certains autres étaient réticents.
Parmi les participants canadiens, quatre délégués
de la Conférence des évêques catholiques du Canada étaient présents au Vatican
dont Mgr Gérald C. Lacroix, archevêque de Québec.
C’est à lui que nous avons choisi de « donner la parole » pour nous témoigner,
depuis Rome, de ce qu’il a pu vivre pendant ce Synode qui, sans aucun doute,
est un tournant décisif dans l’histoire de l’Église. (N.D.L.R.)
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OCTOBRE – NOVEMBRE – DÉCEMbre 2012
Église catholique de Québec
Mgr Gérald C. Lacroix, archevêque de Québec (au centre) prenant la parole lors du synode
sur la Nouvelle évangélisation.
A
ux dires de beaucoup de participants, ce
fut un Synode intense. L’Église, dans
toute sa catholicité, avait comme défi de
se mettre à l’écoute pour discerner l’avenir
de sa mission qui, à tout point de vue, appelle
aujourd’hui son renouvellement. Pendant
trois semaines, l’Assemblée synodale s’est
donc livrée à l’analyse d’une diversité de
­sujets, s’interrogeant et se prononçant sur des
points spécifiques. D’ailleurs, devant l’ampleur d’une telle entreprise, Mgr Lacroix se
montre réaliste, tout en saisissant le sens que
cela prend pour lui :
« Vivre le Synode ici à Rome, en présence
du Saint-Père, c’est très, très signifiant : c’est
le pasteur de l’Église qui nous a conviés sur
place; qui nous a invités à nous préparer et,
en sa présence, à partager nos expériences;
à réfléchir avec lui à cette mission, aux défis
qui sont devant nous. Et il attend de nous
un regard juste, éclairé; il attend que nous
soyons aussi rassemblés ici, nous qui venons
de partout dans le monde, pour prier et
­demander les lumières de l’Esprit. »
Au terme de ce travail, les évêques ont
fait part de leur Message au Peuple de Dieu
– un message pastoral exprimant les interventions des participants, destiné à tous les
croyants répandus dans le monde. Suivront
58 propositions synodales soumises au Pape,
lesquelles seront élaborées de nouveau pour
en faire son exhortation postsynodale.
Maintenant que cette étape importante
a été franchie, il est naturel d’en faire le
bilan. On est en droit de se demander si la
fin de cette Assemblée annonce le début de
quel­que chose sans précédent. Mgr Lacroix
fait déjà un constat positif : ce Synode
aura été une expérience fructueuse, même
s’il est conscient qu’il reste encore beaucoup
à faire.
« Une des plus belles choses que nous
avons vécues ici, pendant ce Synode, c’est
l’universalité de l’Église, où nous avons
pu nous écouter, nous accueillir les uns les
autres, autant les frères évêques que les
­experts – laïcs, prêtres, personnes consacrées,
auditeurs et auditrices –, et partager notre
OCTOBRE – NOVEMBRE – DÉCEMbre 2012
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passion pour cette mission d’annonce de
l’Évangile dans le monde de notre temps.
C’est un exercice de communion et d’unité
qui renouvelle le tissu de l’Église. Alors, pour
moi, c’est d’abord un grand, grand fruit de
ce Synode.
« Mais aussi, nous avons pu écouter et par­
tager les expériences : les réussites, les échecs,
les défis, les difficultés que vivent les Églises
particulières à travers le monde. Et ça, c’est
très enrichissant. »
Revenir à la source
Un élément central de la Nouvelle Évangélisation que partage Mgr Lacroix avec
beaucoup des participants au Synode est
l’importance pour l’Église de retrouver son
identité, de se reconnaître dans ce pour quoi
elle a été fondée.
« L’Église a besoin de revenir à la source,
lance-t-il avec conviction. Il faut revenir au
Christ, à l’Évangile et au mandat missionnaire que nous avons reçu de Jésus lui-même
avant son retour auprès du Père : « Allez ! De
toutes les nations, faites des disciples ! »
(cf. Mt 28, 19) Baptisez-les, enseignez-les,
réunissez-les en communautés, rassemblez
­
l’Humanité dans ce chemin de vie, d’amour
aussi convaincu qu’il existe des solutions
pour y parvenir. À cet égard, l’Assemblée
synodale n’était pas à court de suggestions :
« J’évoquerais le premier moyen pratique
qui nous a été suggéré – et c’est venu de
la part des pères synodaux ainsi que des
auditeurs et auditrices qui ont pris la parole
au cours du Synode –, la première chose
que nous avons à faire, c’est d’accepter l’invitation – pressante – de continuer de nous
laisser convertir au Christ et à l’Évangile
pour qu’il y ait dans notre vie un témoignage
plus cohérent.
« Nous sommes peut-être, ajoute-t-il, les
plus grands obstacles à l’évangélisation du
monde de notre temps… Lorsque notre vie
n’est pas en harmonie avec le message de
l’Évangile; lorsque nous prêchons blanc et
que nous vivons noir; lorsque nous annonçons un Évangile de libération et que
nous continuons à vivre dans la dépendance
et l’esclavage; lorsque nous présentons la
­Lumière, mais qu’elle n’a pas encore trouvé
sa place complètement dans notre vie. Alors,
il y a là un appel à la conversion.
Appel qui est intimement lié à un geste
fondamental pour tout chrétien, évoqué par
l’Assemblée synodale :
« Nous sommes peut-être
les plus grands obstacles à l’évangélisation
du monde de notre temps. »
et de vérité. Il me semble que c’est ce que
nous avons reçu. Et la Nouvelle Évangéli­
sation, c’est redire, aujourd’hui, que l’Évangile est encore un chemin de bonheur, un
chemin qui conduit à la vie en abondance;
un chemin qui nous permet de nous réaliser
comme personne, comme famille, comme
communauté… comme Humanité ! C’est la
grande nouvelle de toujours, et le défi est
de trouver des moyens de la dire, de la proclamer et de la vivre aujourd’hui.
Appel à une conversion pastorale
en profondeur
Si Mgr Lacroix juge qu’il est nécessaire de
trouver de nouveaux moyens de communiquer et de vivre l’Évangile aujourd’hui, il est
12
OCTOBRE – NOVEMBRE – DÉCEMbre 2012
« On nous a rappelé l’importance de
­ roclamer le cœur de l’Évangile – la mort et
p
la résurrection du Christ –, de partir du
­Kérygme. De proposer l’Évangile, de ne
pas avoir peur, et avec courage, d’annoncer
le Christ mort et ressuscité… C’est par lui
qu’on entre en communion avec le Père et
l’Esprit Saint ! »
Une chose est indéniable pour l’archevêque québécois : si nous acceptons de
­laisser l’Esprit Saint agir dans notre vie,
et de nous laisser sans cesse convertir à
nouveau, cela va se refléter dans la vie de
nos communautés, et dans les structures et
notre façon de vivre la pastorale. D’où le
besoin de passer par un processus de con­
version pastorale.
Univers
Selon Mgr Lacroix, notre témoignage chrétien sera plus cohérent dans la mesure où nous nous laisserons convertir
davantage au Christ et à l’Évangile.
« Nous ne pouvons plus continuer à faire
comme nous faisions avant, s’exclame-t-il,
car nous allons avoir les résultats d’avant, et
ils ne sont pas satisfaisants. Nous voyons
qu’il y a des choses à changer à l’intérieur de
notre Église et nous devons nous ajuster au
souffle de l’Esprit aujourd’hui. C’est indis­
cutable : il y a une conversion à faire dans
notre façon d’être des pasteurs, d’entrer en
dialogue avec ce monde et de présenter
l’Évangile ! Et ce sera très difficile à faire
parce que nous résistons aux changements,
prévient l’archevêque. L’être humain est
comme ça… Nous sommes comme ça.
« Ça va prendre une grande dose d’Esprit
Saint. Et heureusement, tout au long du
S­
ynode, nous avons souvent entendu cet
­appel pour une nouvelle Pentecôte. Seuls –
nous les hommes et les femmes de l’Église
d’aujourd’hui –, nous n’arriverons pas à
vivre cette grande mission, comme les apôtres
au début de l’Église : sans l’Esprit Saint,
­impossible d’aller plus loin. »
Nouvelle Évangélisation :
une chance pour l’Église au Québec
Le Québec – comme beaucoup de pays et
de régions issus d’une riche tradition chrétienne – a été atteint par la sécularisation.
Cependant, Mgr Lacroix est d’avis que la
Nouvelle Évangélisation est, du moins pour
le Québec, une chance, voire une bénédiction de Dieu.
« La Nouvelle Évangélisation est l’occasion
pour revenir à l’essentiel. Nous donnons
l’impression d’être appauvris de bien des
­façons, et c’est vrai, concède-t-il. Nous avons
moins de gens qui réagissent dans nos
communautés chrétiennes; nous avons dû
­
fermer des églises, regrouper des paroisses.
Mais cette pauvreté est aussi une chance, car
elle nous invite à nous poser la question :
qu’avons-nous à faire pour interpeller l’hom­
me et la femme de notre temps ? Comment
est la qualité de notre témoignage, personnel
et communautaire ? Nous avons là une belle
invitation.
OCTOBRE – NOVEMBRE – DÉCEMbre 2012
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Outre le Pape étaient présents 262 évêques (le nombre le plus élevé dans
l’histoire des Synodes); 45 experts et 49 auditeurs, hommes et femmes,
choisis parmi de nombreux spécialistes et nombre de personnes engagées
dans l’évangélisation de partout dans
le monde; des représentants
de 15 Églises et communautés ecclésiales
qui ne sont pas encore en pleine
communion avec l’Église catholique.
Église catholique de Québec
En tout, quelque 400 participants.
« J’ai vécu 9 ans en Colombie où j’étais
curé d’une petite paroisse dans une région
montagneuse². La paroisse comprenait
73 petits villages et 13 villages de taille
moyenne. Les seuls moyens de communiquer
entre les localités, c’était de s’y rendre à pied
ou à dos d’âne, ou à cheval. Et pourtant, fait
remarquer Mgr Lacroix, chacune de ces petites communautés était une véritable communauté chrétienne : il y avait des délégués
de la Parole, des laïcs engagés qui rassemblaient la communauté où on célébrait la
Parole de Dieu. On avait une vie fraternelle,
on s’occupait des plus pauvres, on avait le souci
de l’éducation de la foi… N’est-ce pas ce que
les Actes des Apôtres nous décrivent (Ac 2, 42) ?
« Cette expérience en Amérique latine m’a
permis d’avoir un autre regard sur notre
­réalité au Québec. Je pense qu’au lieu d’en
demeurer à pleurer sur ce que nous perdons :
un certain prestige, de grands édifices patrimoniaux, etc., nous devons regarder ce que
nous sommes en train de gagner, c’est-à-dire
des petits groupes, des hommes et des femmes,
des couples, des familles, des jeunes, des
moins jeunes qui acceptent de s’identifier au
14
OCTOBRE – NOVEMBRE – DÉCEMbre 2012
Christ et à l’Évangile. Si nous nous rassemblons autour du Christ avec la Parole de
Dieu, et si nous acceptons de vivre dans
de petites communautés chrétiennes, nous
allons – comme en Amérique latine –
connaître la croissance, nous allons rayonner
et nous allons vivre l’Évangile. »
Aller jusqu’au bout de notre mission
Visiblement, ce Synode sur la Nouvelle
Évangélisation ne fait qu’accroître, en
Mgr Lacroix, l’espérance qui le nourrit déjà,
en vue d’un renouveau missionnaire pour
l’Église d’aujourd’hui et celle qui est à venir.
« Moi, je suis plein d’espérance parce que
je sais qu’en 2000 ans, il y en a eu des crises,
des tempêtes et des bouleversements… Et des
passages ! Nous sommes dans une éternelle
Pâque, si on pouvait parler ainsi.
Unenouvelle
évangélisation
« Je souhaite qu’on puisse accueillir le
souffle divin, le souffle de l’Esprit actuel sur
notre Église afin qu’on puisse s’enraciner
encore davantage dans le Christ, dans
l’Évangile et dans ce mandat missionnaire
qui nous envoie dans le monde de notre
temps. Je suis plein d’espérance, car je
­regarde ce que le Seigneur fait au milieu de
nous. Et, conclut-il, j’espère qu’à Québec,
comme ailleurs, on sera assez disponibles et
dociles, et courageux, pour aller jusqu’au
bout de cette mission. »
1.Ce texte est une transcription faite par Univers d’une
entrevue audio réalisée par le père Stéphane Lemessin.
Propos de Mgr Lacroix recueillis par le père Lemessin.
2.De 1990 à l’an 2000, Mgr Lacroix était curé d’une
paroisse appartenant à l’archidiocèse de Popayán,
dans le département du Cauca, en Colombie.
Conduire les hommes et les femmes de
notre temps à Jésus, à la rencontre avec
lui, est une urgence qui touche toutes
les régions du monde, celles qui sont
d’évangélisation récente tout autant
que celles qui sont d’ancienne évangélisation. Partout, en effet, se ressent le
besoin de raviver une foi qui risque de
s’obscurcir en des contextes culturels qui
en entravent l’enracinement personnel,
le rayonnement social, la clarté de
contenu et les fruits cohérents.
Il ne s’agit pas de tout recommencer à
zéro, mais de s’insérer dans le long
chemin de la proclamation de l’Évangile,
avec le zèle apostolique de Paul, qui
en vient à dire : « Malheur à moi si
je n’annonce pas l’Évangile ! » (1 Co 9, 16)
Depuis les premiers siècles de l’ère
chrétienne jusqu’à aujourd’hui, cette
population de l’Évangile a parcouru
l’histoire et a édifié des communautés
de croyants dans toutes les parties
du monde. Qu’elles soient petites
ou grandes, elles sont le fruit du dévouement de missionnaires et de nombreux
martyrs, de générations de témoins de
Jésus, vers qui se tourne notre mémoire
reconnaissante.
Message au Peuple de Dieu, no 2
OCTOBRE – NOVEMBRE – DÉCEMbre 2012
15
Homélie du pape Benoît XVI
pour la messe de conclusion
du Synode des évêques
sur la Nouvelle évangélisation
pour la transmission de
la foi chrétienne — 28 octobre 2012
« Une lumière du ciel
a brillé sur nous »
Vénérés Frères,
Messieurs et Mesdames,
chers frères et sœurs !
Le miracle de la guérison de l’aveugle
Bartimée a une position remarquable dans
la structure de l’évangile de Marc. En effet, il
est placé à la fin de la section qui est appelée
« voyage à Jérusalem », c’est-à-dire le dernier
pèlerinage de Jésus à la Ville sainte, pour
la Pâque au cours de laquelle il sait que
­l’attendent la passion, la mort et la résurrection. Pour monter à Jérusalem de la vallée
du Jourdain, Jésus passe par Jéricho, et la
rencontre avec Bartimée a lieu à la sortie de
la ville, « tandis que – remarque l’évangéliste
– Jésus sortait de Jéricho avec ses disciples
et une foule nombreuse » (10, 46), cette foule
qui, d’ici peu, acclamera Jésus comme
­Messie à son entrée à Jérusalem. Et le long de
16
OCTOBRE – NOVEMBRE – DÉCEMbre 2012
la route était assis pour mendier Bartimée,
dont le nom signifie « fils de Timée », comme
dit l’évangéliste lui-même. Tout l’évangile de
Marc est un itinéraire de foi qui se développe
graduellement à l’école de Jésus. Les disci­
ples sont les premiers acteurs de ce parcours
de découverte, mais il y a aussi d’autres
personnages qui occupent un rôle impor­
tant, et Bartimée est l’un d’eux. Sa guérison
est la dernière guérison miraculeuse que
­Jésus accomplit avant sa passion, et ce n’est
pas par hasard que ce soit celle d’un aveugle,
c’est-à-dire d’une personne dont les yeux
ont perdu la lumière. Nous savons aussi par
d’autres textes que la cécité a une signifi­
cation chargée de sens dans les évangiles.
Elle représente l’Homme qui a besoin de la
lumière de Dieu, la lumière de la foi, pour
connaître vraiment la réalité et marcher sur
le chemin de la vie. Il est essentiel de se
r­econnaître aveugles, de reconnaître qu’on
a besoin de cette lumière, sans quoi on reste
aveugles pour toujours (cf. Jn 9, 39-41).
Le disciple : celui qui suit Jésus sur la route,
avec la lumière de la foi
À ce point stratégique du récit de Marc,
Bartimée est donc présenté comme un modèle. Il n’est pas aveugle de naissance, mais
il a perdu la vue : il est l’homme qui a perdu
la lumière et en est conscient, mais il n’a
pas perdu l’espérance, il sait accueillir la
possibilité de la rencontre avec Jésus et se
confie à lui pour être guéri. En effet, quand
il entend que le Maître passe sur la route, il
crie : « Jésus, Fils de David, aie pitié de moi ! »
(Mc 10, 47), et il le répète avec force (v. 48). Et
quand Jésus l’appelle et lui demande ce
qu’il veut de lui, il répond, « Rabbouni, que
je voie ! » (v. 51). Bartimée représente l’Hom­
me qui reconnaît son mal et implore le
­Seigneur, confiant d’être guéri. Son invocation, simple et sincère, est exemplaire, et en
effet – comme celle du publicain au temple :
« Mon Dieu, prends pitié du pécheur que je
suis » (Lc 18, 13) – elle est entrée dans la tradition de la prière chrétienne. Dans la ren­con­
tre avec le Christ, vécue avec foi, Bartimée
retrouve la lumière qu’il avait perdue et avec
elle la plénitude de sa dignité : il se remet
debout et reprend sa marche qui, à partir de
ce moment, a un guide, Jésus, et une route,
la même que Jésus parcourt. L’évangéliste
ne nous dira plus rien de Bartimée, mais en
lui il nous présente qui est le disciple : celui
qui, avec la lumière de la foi, suit Jésus
« sur la route » (v. 52).
Le besoin de faire une nouvelle rencontre
avec Jésus
Dans un de ses écrits, saint Augustin fait
sur la figure de Bartimée une observation
très particulière, qui peut être intéressante et
significative aussi aujourd’hui pour nous.
Le saint évêque d’Hippone réfléchit sur le
fait que, dans ce cas, Marc rapporte non
seulement le nom de la personne qui est
­
guérie mais aussi celui du père, et il aboutit
à la conclusion que « Bartimée, fils de Timée,
avait été autrefois dans une grande prospérité, et la misère dans laquelle il était tombé
avait eu un grand retentissement, non seulement parce qu’il était devenu aveugle mais
parce qu’il était assis demandant l’aumône.
Tel est le motif pour lequel saint Marc n’a
désigné que lui par son nom. Le miracle qui
lui rendait la vue dut avoir d’autant plus
d’éclat que son malheur était partout connu »
(L’accord entre les Évangiles, 2, 65, 125 : PL 34, 1138).
Ainsi parle saint Augustin.
Cette interprétation, que Bartimée soit
une personne déchue d’une condition de
« grande prospérité », nous fait penser; elle
nous invite à réfléchir sur le fait qu’il y a
des richesses précieuses pour notre vie que
nous pouvons perdre, et qui ne sont pas matérielles. Dans cette perspective, Bartimée
pourrait représenter tous ceux qui vivent
dans des régions d’ancienne évangélisation,
où la lumière de la foi s’est affaiblie, et qui
se sont éloignés de Dieu, ne le retenant
plus comme important pour la vie : des
personnes qui, par conséquent, ont perdu
une grande richesse, sont « déchues » d’une
haute dignité – non pas celle qui est économique ni issue d’un pouvoir terrestre mais
celle qui est chrétienne. Elles ont perdu
l’orientation sûre et solide de la vie et sont
devenues, souvent inconsciemment, men­
diantes du sens de l’existence. Ce sont les
nombreuses personnes qui ont besoin d’une
nouvelle évangélisation, c’est-à-dire d’une
nouvelle rencontre avec Jésus, le Christ, le
Fils de Dieu (cf. Mc 1, 1), qui peuvent ouvrir
de nouveau leurs yeux et leur enseigner la
route. Il est significatif que, tandis que
nous concluons l’Assemblée ­synodale sur la
Nouvelle Évangélisation, la Liturgie nous
propose l’évangile de Bartimée. Cette parole
de Dieu a quelque chose à nous dire de
­façon particulière à nous qui, en ces jours,
avons échangé sur l’urgence d’annoncer de
façon nouvelle le Christ là où la lumière de
la foi s’est affaiblie, là où le feu de Dieu est
comme un feu de braises qui demande à être
ravivé, pour qu’il soit la flamme vive qui
donne lumière et chaleur à toute la maison.
Les trois lignes pastorales du Synode
La Nouvelle Évangélisation concerne
toute la vie de l’Église. Elle se réfère, en premier
lieu, à la pastorale ordinaire qui doit être
toujours plus animée par le feu de l’Esprit,
pour embraser le cœur des fidèles qui fréquentent régulièrement la Communauté et
qui se rassemblent le jour du Seigneur pour
se nourrir de sa parole et du Pain de la vie
éternelle. Je voudrais ici souligner trois
OCTOBRE – NOVEMBRE – DÉCEMbre 2012
17
lignes pastorales qui ont émergé du Synode.
La première porte sur les sacrements de
l’initiation chrétienne. L’exigence d’accompagner la préparation au Baptême, à la
Confirmation et à l’Eucharistie avec une
­catéchèse appropriée a été réaffirmée. L’importance de la Pénitence, sacrement de la
miséricorde de Dieu a été aussi rappelée.
Par cet itinéraire sacramentel passe l’appel
du Seigneur à la sainteté, adressé à tous les
chrétiens. En effet, il a été répété plusieurs
fois que les vrais protagonistes de la Nou­
velle Évangélisation sont les saints : par
l’exemple de leur vie et leurs œuvres de
charité, ils parlent un langage compréhen­
sible par tous.
En second lieu, la Nouvelle Évangélisa­
tion est essentiellement liée à la mission ad
gentes. L’Église a le devoir d’évangéliser,
d’annoncer le message de salut aux Hommes
qui ne connaissent pas encore Jésus-Christ.
Au cours des réflexions synodales, il a été
aussi souligné qu’il existe beaucoup de milieux en Afrique, en Asie et en Océanie où
des habitants attendent ardemment, parfois
sans en être pleinement conscients, la première annonce de l’Évangile. Il convient
par conséquent de prier l’Esprit Saint afin
qu’il suscite dans l’Église un dynamisme
missionnaire renouvelé dont les protagonistes sont, de manière spéciale, les agents
pastoraux et les fidèles laïcs. La mondiali­
sation a causé un important déplacement de
population; par conséquent, la première
­annonce s’impose aussi dans les pays d’ancienne évangélisation. Tous les Hommes ont
le droit de connaître Jésus-Christ et son
Évangile; et à cela correspond le devoir des
chrétiens, de tous les chrétiens – prêtres,
religieux et laïcs –, d’annoncer la Bonne
Nouvelle.
Un troisième aspect concerne les per­
sonnes baptisées qui cependant ne vivent
pas les exigences du Baptême. Au cours des
travaux synodaux, il a été mis en lumière
que ces personnes se trouvent sur tous les
continents, spécialement dans les pays plus
sécularisés. L’Église leur porte une attention
particulière, afin qu’elles rencontrent de
nouveau Jésus-Christ, redécouvrent la joie
de la foi et retournent à la pratique religieuse
dans la communauté des fidèles. Au-delà
des méthodes pastorales traditionnelles,
toujours valables, l’Église cherche à utiliser
18
OCTOBRE – NOVEMBRE – DÉCEMbre 2012
de nouvelles méthodes, avec aussi le souci
de nouveaux langages adaptés aux diffé­
rentes cultures du monde, proposant la
­vérité du Christ par une attitude de dialogue
et d’amitié qui a son fondement en Dieu
qui est Amour. En différentes parties du
monde, l’Église a déjà entrepris ce chemin
de créativité pastorale, pour se rendre proche
des personnes éloignées ou en recherche du
sens de la vie, du bonheur et, en définitive,
de Dieu. Rappelons certaines missions citadines importantes, le « Parvis des gentils », la
Mission continentale, etc. Il n’y a pas de
doute que le Seigneur, Bon Pasteur, bénira
abondamment de tels efforts qui proviennent
du zèle pour sa Personne et son Évangile.
Les nouveaux évangélisateurs
Chers frères et sœurs, Bartimée, ayant retrouvé la vue par Jésus, se joignit au groupe
des disciples, parmi lesquels s’en trouvaient
certainement d’autres qui, comme lui, avaient
été guéris par le Maître. Ainsi sont les nou­
veaux évangélisateurs : des personnes qui
ont fait l’expérience d’être guéries par Dieu,
par l’intermédiaire de Jésus-Christ. Et leur
caractéristique est la joie du cœur, qui dit
avec le psalmiste : « Merveilles que fit pour
nous le Seigneur, nous étions dans la joie ! »
(Ps 125, 3) Nous aussi, aujourd’hui, nous nous
tournons vers le Seigneur Jésus, Redemptor
hominis et Lumen gentium, avec une joyeuse
reconnaissance, faisant nôtre une prière de
saint Clément d’Alexandrie : « Jusqu’à maintenant, j’ai erré dans l’espérance de trouver
Dieu, mais puisque tu m’illumines, ô Seigneur, je trouve Dieu par toi, et je reçois le
Père de toi, je deviens ton cohéritier, puisque
tu n’as pas eu honte de m’avoir comme
frère. Effaçons donc, effaçons l’oubli de la
vérité, l’ignorance : et enlevant les ténèbres
qui, comme un brouillard pour les yeux,
nous empêchent de voir, contemplons le
vrai Dieu […]; car une lumière du ciel a
­brillé sur nous qui étions plongés dans les
ténèbres et prisonniers de l’ombre de la
mort, plus pure que le soleil, plus douce que
la vie d’ici-bas. » (Protreptique, 113, 2-114, 1)
Amen.
© Copyright 2012 – Libreria Editrice Vaticana
Pour une deuxième année consécutive,
l’Association canadienne des périodiques
catholiques (ACPC) décerne un prix
à la revue Univers dans le cadre
de son Congrès annuel qui a eu lieu
le 1er novembre 2012, à Québec.
Numéro de janvier-février-mars 2012
nUMérO 1
Janvier – Février – Mars 2012
Convention de la poste-publications n0 40007626 – n0 d’enregistrement 09585
retourner toute correspondance ne pouvant être livrée au Canada
à l’Œuvre pontificale de la propagation de la foi
175, rue sherbrooke est, Montréal (Québec) Canada H2X 1C7
Univers reçoit un prix pour
la meilleure mise en pages
ŒUVRE PONTIFICALE DE LA PROPAGATION DE LA FOI
Comment propager
la foi aujourd’hui,
du Canada
jusqu’en
Argentine ?
UNV_No1_2012.indd 1
12-03-06 15:14
Par | Univers
C
M. Charles Lessard, à gauche, recevant le prix ACPC-Inter
de la part de Mme Gaëtane Larose, présidente de l’ACPC,
en présence du père André Gagnon, directeur national des
Œuvres pontificales missionnaires.
autant du point de vue visuel que rédactionnel. Il y a des sujets qui nécessitent une
bonne mise en pages pour que leur contenu
soit clair et accessible au lecteur. Aborder un
sujet comme celui du Symposium de missiologie, et sur lequel nous avons décidé de faire
un dossier spécial, n’est pas chose facile, fait
remarquer M. Sierra. L’information est riche
et peut donc paraître trop dense. D’où l’importance de savoir bien agencer les textes
avec les images, les formes et les couleurs.
Charles réussit cela à merveille ! Il sait comment manœuvrer sa mise en pages de façon
à “donner vie” au contenu présenté.
« Et c’est, au bout du compte, ce que
nous cherchons à faire avec chaque numéro
de cette revue missionnaire », de conclure
M. Sierra.
OCTOBRE – NOVEMBRE – DÉCEMbre 2012
19
ACPC
ette année, dix prix ACPC-Inter ont été
remis lors du Congrès de l’ACPC, en recon­
naissance du travail accompli par les
p ersonnes œuvrant pour les périodiques
­
membres. La revue Univers – publication
missionnaire de l’Œuvre pontificale de la
­
­propagation de la foi depuis 1924 – a été récompensée encore une fois par l’association
catholique.
C’est à M. Charles Lessard, graphiste
pour Univers, qu’on a décerné le prix ACPCInter 2012 dans la catégorie « Mise en pages
d’une publication imprimée ou électronique », pour le numéro spécial de janvierfévrier-mars 2012 sur le IIe Symposium
­international de missiologie qui a eu lieu
au Panama. Composé de quatre personnes,
le jury s’est dit « impressionné par plusieurs
éléments : une bonne utilisation de la typographie; une mise en pages recherchée et
épurée; une remarquable recherche graphi­
que; une table des matières moderne et
invitante, dans un fondu de couleur; un
­
traitement soigné de plusieurs photos; la
­­
­variété et l’originalité dans la présentation
des articles ».
Selon M. José I. Sierra, rédacteur en chef
de la revue Univers et lauréat d’un prix
ACPC-Inter 2011, cette récompense de la
part de l’ACPC en dit beaucoup sur le pro­
fessionnalisme de M. Lessard :
« Charles est une personne qui va faire
tout pour que la revue Univers soit non
­seulement attrayante mais aussi compréhensible dans ce qu’elle a à transmettre, et ce,
Nouveau site Web
pour les OPM
au Canada francophone
www.opmcanada.ca
Par | Univers
Les Œuvres pontificales missionnaires au Canada francophone (OPM)
annoncent la mise en ligne de leur nouveau site Web, affirmant ainsi
leur présence missionnaire dans le « continent numérique ».
L
e but premier des OPM est de promouvoir
l’esprit missionnaire et universel au sein
du Peuple de Dieu. Ce nouveau site Web
constitue un outil aussi efficace que complémentaire qui permettra aux Œuvres d’accomplir leurs objectifs respectifs. Plus encore, il est
aussi un pas en avant dans le but de relancer
la mission universelle de l’Église par les nouvelles technologies, afin de communiquer la
Mission aux nouvelles générations.
Créativité et interactivité
Les OPM sont les œuvres du Pape, de
l’épiscopat et de tout le Peuple de Dieu.
Dans ce même esprit universel, ce nouveau
site Web a été conçu avec l’intention d’offrir
une expérience interactive que les internautes
seront invités à enrichir, en particulier par
le moyen des réseaux sociaux. Ainsi, toute
personne pourra nous faire part de témoignages, d’initiatives missionnaires et de ses
opinions et suggestions. De cette manière,
20
OCTOBRE – NOVEMBRE – DÉCEMbre 2012
les gens pourront avoir une « voix » au cœur
de l’engagement missionnaire personnel et
collectif. Pour les OPM, toute personne a un
rôle à jouer dans la coopération missionnaire envers ceux et celles qui ont besoin de
notre soutien humain et spirituel.
Une occasion unique
La notion de la Mission a grandement
évolué depuis la fondation de l’Œuvre de la
propagation de la foi en 1822 – première de
quatre œuvres missionnaires qui deviendront
pontificales à partir de 1922. Cependant, son
but premier n’a pas changé : faire connaître
la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ de par le
monde, soutenir l’activité missionnaire là où
elle a été mise en œuvre et s’engager à servir
et à édifier l’Humanité. Pour les OPM, ce
nouveau portail numérique sera un moyen
privilégié pour accomplir cette mission.
Nous vous donnons donc rendez-vous au
www.opmcanada.ca.
OCTOBRE – NOVEMBRE – DÉCEMbre 2012
21
Un regard sur le monde
avec les yeux de l’Évangile !
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2012
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JANVIER 2013
Pour que les communautés chrétiennes du
Moyen‐Orient reçoivent du Saint‐Esprit la
force de la fidélité et de la persévérance,
particulièrement lorsqu’elles sont discri­
minées.
Prénom
ADRESSE
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Nous te demandons, Esprit de Dieu,
de consoler et de fortifier les cœurs de
ceux et celles qui espèrent toujours en
toi, même dans l’incompréhension
du mépris et de l’injustice.
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22
Ô Christ, toi qui as voulu prendre
chair pour aller à notre rencontre, permets que naisse en nous ton amour,
celui qui éclaire le chemin de l’Humanité afin que le monde puisse aller à
ta rencontre.
J’abonne une personne
NOM
TÉLÉPHONE (
I
DÉCEMBRE 2012
Pour que le Christ se révèle à toute l’Huma­
nité avec la lumière qui émane de Bethléem
et se reflète sur le visage de son Église.
PRIÈRE
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pondance ns n 0 40007
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ABONNEMENT
INTENTIONS
MISSIONNAIRES
OCTOBRE – NOVEMBRE – DÉCEMbre 2012
FÉVRIER 2013
Pour que ceux et celles qui souffrent des
guerres et des conflits soient les protago­
nistes d’un futur de paix.
PRIÈRE
Seigneur, même dans la souffrance
que cause la guerre, bénis les efforts
des artisanes et artisans de paix afin
qu’ils laissent aux futures générations
un héritage digne d’un monde plus
humain, à l’exemple du Christ.
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car je sais que c’est là l’unique salaire des prêtres des diocèses les plus pauvres du monde .
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s’agir d’obligations, d’actions, de terrains,
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OCTOBRE – NOVEMBRE – DÉCEMbre 2012
23
« Un vieillard s’approcha de moi
et me dit :
“répète-le de nouveau !
Cela m’a fait tant de bien !
J’ai toujours pensé
que personne ne nous aimait,
c’est vraiment merveilleux de savoir
que Dieu nous aime !
Dis-le, dis encore !” »
24
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Bienheureuse Teresa de Calcutta
OCTOBRE – NOVEMBRE – DÉCEMbre 2012
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