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La JICA a fait valoir son introduction aux Philippines du système japonais d’évaluation de la
résilience des entreprises aux tremblements de terre, aux ouragans et autres catastrophes
naturelles. Ce système, dit « BCM » (Business Continuity Management), s’intéresse donc aux
entreprises locales, actuellement dans un PRI (Philippines).
Secteur financier et bancaire. Au-delà de ces différents outils, certains intervenants ont évoqué la
difficulté pour les entrepreneurs d’accéder aux financements, d’autant que leurs coûts – le taux
d'intérêt notamment - sont souvent élevés. On pourrait s’interroger, à l’issue de l’atelier, sur le
système financier et bancaire national le plus à même de fournir l’encouragement optimum à
l’investissement privé. L’atteinte des ambitieux Objectifs du développement durable suppose une
croissance économique rapide et donc un investissement dynamique, soutenu et représentant une
part significative du PIB. En ce sens, le délégué d’Ethiopie a évoqué une politique économique et
règlementaire favorable. La question a également été traitée par l’économiste togolais Kako Nubukpo,
associé à l’atelier.
Il serait intéressant d’analyser la politique d’ensemble du secteur financier et bancaire dans
les PMA les plus dynamiques, notamment les « lions d’Afrique » comme l'Ethiopie et Rwanda.
Par ailleurs, les expériences de monnaies locales dans les PMA pourraient mériter une étude
plus générale, à la suite de l’étude de cas réalisée par l’AFD au Kenya.
Conjoncture mondiale, perspective d’endettement et perception du risque. L’analyse de
Development Finance International (DFI) sur la contrainte de l’endettement montre à quel point les
PMA sont sensibles au ralentissement de la conjoncture économique mondiale, sans même parler de
chocs. La performance des PMA et leurs perspectives d’endettements se sont retournées avec le
ralentissement de l’économie chinoise.
Les études de DFI rappellent le besoin singulièrement urgent pour les pays économiquement les plus
vulnérables, aux bases économiques les moins diversifiées, d’une gestion économique mondiale
coordonnée. Si la demande mondiale était réellement coordonnée pour soutenir l’activité à de
« hauts niveaux » d’emploi,
il est probable qu’il n’y aurait pas besoin du critère 0,15-0,20% du RNI ;
la croissance induite dans les PMA suffirait à diminuer la pauvreté. C'est à peu près ce qu’observe DFI
dans les années 2000 et jusqu’en 2013. Après 2008, la Chine a cherché, par une politique contra-
cyclique, à compenser l’effet de la crise mondiale. Elle n’a pas manqué d’évoquer le sujet de la
coordination des politiques macro-économiques à la dernière réunion du pilier G20 Développement.
Catherine Mann, économiste en chef de l’OCDE, insiste elle aussi sur le besoin de politiques macro-
économiques contra-cycliques dans les pays de l’OCDE, désignant la zone euro et le Japon.
Kako Nubukpo, « Quel futur pour l'Afrique ? Evolution des paradigmes du développement, débats
méthodologiques et perspectives », L'économie politique, 2013/3 (n°59) p. 76-90
Un des auteurs de l’étude du Club du Sahel sur les perspectives à long terme de l’Afrique de l'ouest (1983), qui
n’a pas pu assister à l’atelier, émet l’idée que les monnaies locales pourraient aider les collectivités locales à
mobiliser le secteur informel dans l’aménagement des quartiers périphériques urbains. La croissance rapide de
ces quartiers caractérise les pays à forte croissance démographique.
comme le veulent les statuts du FMI