La L-DOPA reste le traitement de référence de la MPI et elle permet
d’améliorer globalement toutes les composantes de la triade. Cependant, avec
le temps, son efficacité diminue. Les doses doivent être augmentées avec leur
accompagnement d’effets secondaires pénibles.
La stimulation du noyau subthalamique (NST) donne un grand espoir
thérapeutique, en entraînant une forte atténuation des troubles moteurs. Mais,
contrairement à la L-DOPA, elle n’améliore pas franchement les signes axiaux
dont la dysarthrie et peut même, dans de nombreux cas, les aggraver.
L’objectif de ce travail est donc de contribuer à l’évaluation des effets,
sur les troubles de la parole, de la technique relativement récente qu’est la
neuro stimulation du noyau sous thalamique (NST) et d’étudier son impact réel
sur la dysarthrie parkinsonienne. Pour cela, nous avons utilisé une méthode
axée sur l’étude des coordinations pneumo-phoniques. Notre hypothèse de
départ est que la pression sous glottique est mal maintenue au cours de la
production du discours chez le patient parkinsonien. Sa diminution entre deux
prises de souffle doit être un indice robuste pour évaluer le niveau de
dysarthrie.