Laboratoire d’Arithmétique, de Calcul formel et d’Optimisation ESA - CNRS 6090 ESQUISSES ET SPECIFICATIONS MANUEL DE REFERENCE Première partie : Graphes à composition Dominique Duval & Christian Lair Rapport de recherche n° 1999-01-Ref1 Université de Limoges, 123 avenue Albert Thomas, 87060 Limoges Cedex Tél. 05 55 45 73 23 - Fax. 05 55 45 73 22 - [email protected] http://www.unilim.fr/laco/ ESQUISSES ET SPECIFICATIONS MANUEL DE REFERENCE Première Partie : Graphes à Composition D. Duval Université de Limoges Laboratoire d'Arithmétique, Calcul formel et Optimisation 123, avenue Albert Thomas, 87060 Limoges Cedex, France [email protected] et C. Lair Université Denis Diderot-Paris 7, U.F.R. de Mathématiques Equipe Catégories et Structures 2, place Jussieu, 75251 Paris Cedex 05, France [email protected] version du 27 Septembre 1999 Sous le titre ESQUISSES ET SPÉCIFICATIONS sont regroupés plusieurs textes dont le but est d’étudier certaines applications à l’informatique de la théorie des esquisses de C. Ehresmann. Ces textes peuvent être vus comme les premiers pas vers une théorie pour le génie logiciel ; leur but n’est pas de prôner une unification des langages informatiques, mais plutôt d’offrir un cadre dans lequel il soit possible de faire coopérer de façon rigoureuse des notions variées provenant de divers horizons informatiques. Ces textes forment deux familles complémentaires, intitulées respectivement : MANUEL DE RÉFÉRENCE et GUIDE DE L’UTILISATEUR. La première famille fournit les définitions et résultats dans un cadre général, avec des preuves complètes, alors que la seconde insiste sur les motivations et détaille plusieurs exemples. Même si ces deux familles de textes sont complémentaires, elles peuvent être lues indépendamment l’une de l’autre. Aucun prérequis n’est supposé, sinon une certaine familiarité avec la problématique ou les outils, c’est-à-dire avec les questions de spécification en informatique ou avec la théorie des catégories. Ces textes sont en cours d’élaboration ; pour l’instant, quatre d’entre eux sont disponibles en tant que rapports de recherche du LACO à l’adresse “http ://www.unilim.fr/laco/rapports” : MANUEL DE RÉFÉRENCE : Première partie : Graphes à composition Deuxième partie : Esquisses projectives GUIDE DE L’UTILISATEUR : Première partie : Mosaïques Deuxième partie : Spécifications implicites Par ailleurs, plusieurs textes concernant des applications sont en préparation avec divers co-auteurs ; ils concernent, entre autres : la notion d’état en informatique ; la surcharge, les coercions et les soussortes ; les systèmes de navigation. La mise en place de ces idées doit beaucoup au groupe de travail esquisses et calcul formel ; nous tenons à en remercier tous les participants, en particulier Catherine Oriat et Jean-Claude Reynaud, ainsi que le CNRS. 1. Introduction. Dans une série de travaux (voir [Util-I], [Util-II] ... ), nous proposons le formalisme des mosaïques, des produits en couronne et des produits en ruban pour décrire, étudier, manipuler et construire des spécifications. En effet, nous montrons que les termes de produits en couronne et, plus finement encore, de produits en ruban de telles mosaïques représentent convenablement les programmes et leurs processus d'évaluation aussi bien (et c'est là tout l'intérêt de ce nouvau formalisme) dans le cadre de la programmation fonctionnelle que dans celui de la programmation impérative, dont les aspects implicites (effets de bord, traitement des erreurs, gestion des états ... ) s'intégraient mal, jusqu'alors, aux formalisations antérieures. Bien qu'une certaine familiarité avec les spécifications algébriques (voir par exemple [Goguen et al.78] et/ou [Wirsing90]) et les catégories (voir par exemple [Mac Lane71]) ne puisse qu'aider à la compréhension de cette série de textes, aucun prérequis n'y est absolument indispensable. En effet, nous y procédons progressivement, du particulier au général, en détaillant un certain nombre d’exemples de spécifications de plus en plus complexes, pour suggérer finalement la généralité optimum qui nous paraît judicieuse. A l'inverse, il nous a semblé indispensable d'accompagner cette série de travaux (qui constituent, en quelque sorte, un "Guide de l'Utilisateur" des mosaïques, du produit en couronne et du produit en ruban en spécification) d'une suite d'autres (constituant un "Manuel de Référence"), présentant purement formellement, avec cette généralité optimum, "toutes" les définitions, "toutes" les méthodes et "tous" les résultats sur lesquels ce Guide de l'Utilisateur se trouverait ainsi rigoureusement fondé : le présent texte est le premier de cette suite d'autres qui composent ce Manuel de Référence (voir [Ref-II] ... ). Dans cette Première Partie sont exposés les rudiments de la théorie des graphes à composition. Introduits initialement en [Ehresmann65] (sous le nom de "graphes multiplicatifs", dans une version un peu plus particulière que celle considérée ici), nous les regardons avant tout, pour ce qui nous concerne, comme les supports des esquisses projectives (i.e. de ces "graphes à composition munis de cônes distingués") dont les (ou certains de leurs) modèles sont tant, à leur tour, les supports des mosaïques que les facteurs des produits en couronne et des produits en ruban que nous avons en vue. Formellement (§2), les graphes à composition sont des structures plus faibles que celles de catégories. Tout comme elles, ils sont constitués d'objets (que nous préfèrons appeler points) et de flèches, mais deux flèches consécutives n'y sont pas nécessairement composables. Ainsi, en particulier, les graphes orientés sont des graphes à composition où rien (de ce qui est consécutif) n'est composable, tandis que les catégories sont des graphes à composition où (notamment) tout (ce qui est consécutif) est composable. Comme dans le cas plus particulier des catégories, les foncteurs entre graphes à composition ne sont pas autre chose que des homomorphismes entre ces structures, tandis que les transformations naturelles entre foncteurs (d'un graphe à composition vers un autre) sont des comparaisons entre ces foncteurs, établies à l'aide de familles de carrés évidemment commutatifs ... mais dont il convient de stipuler, au préalable, qu'ils sont à côtés (consécutifs) composables. En s'autorisant à n’utiliser que des graphes à composition d'une certaine taille (conditionnée par un univers, i.e. un ensemble d'ensembles stable pour les opérations ensemblistes "usuelles" - à défaut de pouvoir considérer, sans paradoxe, "l'ensemble de tous les ensembles"), on dispose alors (§§ 3 et 4) du système tensoriel et du système enrichi des graphes à composition de cette taille, à savoir : • de la catégorie dont les points sont les graphes à composition de cette taille et dont les flèches sont les foncteurs entre ces graphes à composition, • d'un système de trois produits tensoriels de graphes à composition (le premier dit creux, le deuxième dit plein, le trosième étant le produit cartésien), • d'un système d'enrichissements de cette catégorie, i.e. d'une structuration supplémentaire de ses "Hom", puisque l'ensemble des foncteurs d'un premier graphe à composition vers un deuxième (tous deux de la taille considérée) est l’ensemble des points d’un troisième graphe à composition (de même taille), exponentiation du deuxième par le premier, dont les flèches sont les transformations naturelles entre ces foncteurs, • de compositions enrichies, opérant sur différents produits tensoriels de ces "Hom enrichis". De la sorte, sont complètement précisés et structurés les différents modes concrets de composition, non seulement des foncteurs entre eux, mais aussi des foncteurs et des transformations naturelles entre eux, ainsi que des transformations naturelles entre elles, selon qu'ils et elles sont ou non à valeurs dans des graphes à composition généraux, des catégories ou des graphes orientés. De même, ces "systèmes" étant explicités, les constructions (de "lax-limites inductives") qui interviendront dans la suite sont d'ores et déjà pleinement légitimées. Un foncteur d'une catégorie vers une autre a tout naturellement pour image un graphe à composition qui n'est pas, en général, une catégorie mais qui engendre, lorsqu'on le "sature par composition", une sous-catégorie de la catégorie co-domaine de ce 2 foncteur. Plus structurellement encore, en considérant (§5) les classes d'équivalence (modulo les égalités éventuelles de composés) de chemins (i.e. de familles) de flèches consécutives d'un quelconque graphe à composition, on voit qu'il engendre toujours "librement" une catégorie. Ainsi, les graphes à composition apparaissent comme autant de présentations de catégories par générateurs (leurs flèches) et relations (les équations résultant de la composition - partielle - des flèches). C'est évidemment la nature même d'un Manuel de Référence que de ne pas toujours être d'une lecture lénifiante. Nous n'avons guère pu échapper à cette règle, mais le lecteur trouvera dans la série de textes constituant le Guide de l'Utilisateur, évoqué plus haut, de nombreuses motivations et de nombreux exemples. C'est également la nature même d'un Manuel de Référence que d'être aussi auto-contenu que possible, en permettant ainsi la reconstitution de "tout" ce qui est techniquement nécessaire sans devoir recourir à de trop diverses sources d'informations, souvent implicites ou ambigües. C'est ce à quoi nous nous sommes astreints : on peut donc lire ce travail sans autre pré-requis qu'un minimum de familiarisation avec les usages les plus courants en théorie des catégories. 2. Graphes à composition, foncteurs et transformations naturelles. 2.1. Graphes à composition. 2.1.a. Un graphe à composition G est constitué par : • la donnée d'un ensemble de points Pt (G ) , • la donnée d'un ensemble de flèches Fl (G ) , • la donnée d'un ensemble de flèches identités FlId (G ) ⊆ Fl (G ) , • la donnée d'un ensemble CComp (G ) ⊆ Fl (G ) × Fl (G ) , de couples (de flèches) composables • la donnée d'une application sélection des domaines seldom (G ) : Fl (G ) → Pt (G ) (s'il n'y a pas risque d'ambiguïté, pour toute flèche g de G , on note plus simplement seldom (G ) (g ) = dom (g ) ), 3 • la donnée d'une application sélection des co-domaines G G G selcodom ( ) : Fl ( ) → Pt ( ) (s'il n'y a pas risque d'ambiguïté, pour toute flèche g de G , on note plus simplement selcodom (G ) (g ) = codom (g ) ), • la donnée d'une application composition comp (G ) : CComp (G ) → Fl (G ) (s'il n'y a pas risque d'ambiguïté, pour tout couple composable (g1 ,g2 ) de G , on note plus simplement comp (G ) (g1 ,g2 ) = g2 • g1 , à moins qu'un symbole de composition autre que le " • " , mais plus usuel dans certains cas particuliers, ne soit utilisé), et, ce, de sorte que : • pour toute flèche identité g de G , on a : dom (g ) = codom (g ) , si bien qu'on dispose d'une application sélection des points (pour les flèches identités) : selpt (G ) : FlId (G ) → Pt (G ) = seldom(G ) ⊆ FlId (G ) → Fl (G ) → Pt (G ) = selcodom(G ) ⊆ FlId (G ) → Fl (G ) → Pt (G ) (s'il n'y a pas risque d'ambiguïté, pour toute flèche identité g de G , on note plus simplement selpt (G ) (g ) = pt (g ) ), • pour tout couple composable (g1 ,g2 ) de G on a : codom (g1 ) = dom (g2 ) , dom (g2 • g1 ) = dom (g1 ) , codom (g2 • g1 ) = codom (g2 ) . Alors, si G1 et G2 sont deux points de G et si g est une flèche de G telle que dom (g ) = G1 et codom (g ) = G2 , on écrit g : G1 →G G2 (et même, le plus souvent, s'il n'y a pas risque d'ambiguïté, g : G1 → G2 ). Plus précisément encore, si G est un point de G et si g est une flèche identité de G telle que pt (g ) = G , on écrit g : G =→G G (et même, le plus souvent, s'il n'y a pas risque d'ambiguïté, g : G =→ G ). De même, si G1 et G2 sont deux points de G , on note, indifféremment : Hom G (G1 ,G2 ) = G (G1 ,G2 ) = { g ∈ Fl (G ) | g : G1 → G2 } . Enfin, on désigne par : CCons (G ) = { (g1 ,g2 ) ∈ Fl (G ) × Fl (G ) | codom (g1 ) = dom (g2 ) } 4 l'ensemble des couples de flèches consécutives de G (de sorte que, nécessairement, on a CComp (G ) ⊆ CCons (G ) ). 2.1.b. Si G est un graphe à composition, on désigne (comme pour une catégorie) par G op le graphe à composition dual de G , i.e. le graphe à composition évidemment obtenu lorsqu'on impose que : • Pt (G op ) = Pt (G ) , • Fl (G op ) = Fl (G ) , • FlId (G op) = FlId (G ) , • CComp (G op ) = { (g2 ,g1 ) / (g1 ,g2 ) ∈ CComp (G ) } , • seldom (G op ) = selcodom (G ) , • selcodom (G op ) = seldom (G ) , • pour tout couple composable (g2 ,g1 ) de G op , on a : comp (G op) (g2 ,g1 ) = comp (G ) (g1 ,g2 ) . 2.1.c. Une catégorie A est (i.e. s'identifie à) un graphe à composition tel que : • l'application selpt (A ) : FlId (A ) → Pt (A ) est une bijection, de sorte qu'on dispose d'une application sélection des identités (en les points) : selid (A ) : Pt (A ) → Fl (A ) = ⊆ selpt( A ) −1 Pt (A ) → FlId (A ) → Fl (A ) , (alors, s'il n'y a pas risque d'ambiguïté, pour tout point A de A , on note plus simplement selid (A ) (A ) = id (A ) ), • tous les couples consécutifs CComp (A ) = CCons (A ) , sont des couples composables, i.e. on • les identités sont des éléments neutres (locaux) pour la composition des flèches, • la composition des flèches est associative. 5 a 2.1.d. pour lequel : Un graphe orienté R est (i.e. s'identifie à) un graphe à composition • il n'y a pas de flèches identités, i.e. FlId (R ) = ∅ , • il n'y a pas de couples composables, i.e. CComp (R ) = ∅ . Alors, à tout graphe à composition G est associé son graphe orienté sous-jacent ssj (G ) , ayant mêmes points et mêmes flèches que G i.e. le graphe orienté tel que : • Pt ( ssj (G ) ) = Pt (G ) , • Fl ( ssj (G ) ) = Fl (G ) , • seldom ( ssj (G ) ) = seldom (G ) , • selcodom ( ssj (G ) ) = selcodom (G ) . 2.2. Foncteurs. 2.2.a. Si G et G ' sont deux graphes à composition, un foncteur φ : G → G ' de G vers G ' est constitué par : • la donnée d'une application Pt (φ) : Pt (G ) → Pt (G ') (s'il n'y a pas risque d'ambiguïté, pour tout point G de G , on note plus simplement Pt (φ) (G ) = φ (G ) ), • la donnée d'une application Fl (φ) : Fl (G ) → Fl (G ') (s'il n'y a pas risque G , on note plus simplement d'ambiguïté, pour toute flèche g de Fl (φ) (g ) = φ (g ) ), et, ce, de sorte que : • pour toute flèche g de G , on a : φ ( dom (g ) ) = dom ( φ (g ) ) et : φ ( codom (g ) ) = codom ( φ (g ) ) , autrement dit les diagrammes (d'applications) ci-dessous commutent : 6 Fl (G ) seldom (G ) Pt (φ) Fl (φ) Fl (G ' ) Fl (G ) seldom (G ' ) selcodom (G ) Pt (G ' ) Pt (G ) Pt (φ) Fl (φ) Fl (G ' ) Pt (G ) selcodom (G ' ) Pt (G ' ) d'où il résulte que l'application : Fl (φ) × Fl (φ) : Fl (G ) × Fl (G ) → Fl (G ') × Fl (G ') admet une restriction : CCons (φ) : CCons (G ) → CCons (G ') , et donc le diagramme (d'applications) ci-dessous commute : ⊆ Fl (G ) × Fl (G ) CCons (G ) CCons (φ) CCons (G ' ) Fl (φ) x Fl( φ) Fl ( G ' ) × Fl (G ' ) ⊆ 7 • pour toute flèche identité g de G , la flèche φ (g ) est une flèche identité de G ' , autrement dit l'application : Fl (φ) : Fl (G ) → Fl (G ') admet une restriction : FlId (φ) : FlId (G ) → FlId (G ') et donc le diagramme (d'applications) ci-dessous commute : FlId (G ) ⊆ Fl (G ) Fl (φ) FlId (φ) FlId (G ' ) ⊆ Fl (G ' ) • pour tout couple composable (g1 ,g2 ) de G , le couple (φ (g1 ),φ (g2 )) est un couple composable de G ' et on a : φ (g2 • g1 ) = φ (g2 ) • φ (g1 ) , autrement dit l'application : CCons (φ) : CCons (G ) → CCons (G ') admet une restriction : CComp (φ) : CComp (G ) → CComp (G ') et les diagrammes (d'applications) ci-dessous commutent : ⊆ CComp (G ) CCons (G ) CComp (φ ) CComp (G ' ) CCons (φ ) ⊆ 8 CCons (G ' ) CComp (G ) comp( G ) CComp (φ ) CComp (G ' ) Fl (G ) Fl (φ ) comp(G ' ) Fl (G ' ) 2.2.b. Si G et G ' sont deux graphes à composition et si φ : G → G ' est un foncteur, on désigne par φ op : G op → G ' op le foncteur dual de φ , i.e. le foncteur évidemment obtenu lorsqu'on impose que : • Pt (φ op ) = Pt (φ ) , • Fl (φ op ) = Fl (φ ) . 2.2.c. Si G , G ' et G '' sont trois graphes à composition et si φ : G → G ' et φ ' : G ' → G " sont deux foncteurs, on désigne par φ ' o φ : G → G '' le composé de φ ' avec φ , i.e. le foncteur évidemment obtenu lorsqu'on impose que : • Pt (φ ' o φ) = Pt (φ ') o Pt (φ) , • Fl (φ ' o φ) = Fl (φ ') o Fl (φ) . De même, si le foncteur identité en G est un graphe à composition, on désigne par id (G ) : G → G G , i.e. le foncteur évidemment obtenu lorsqu'on impose que : • Pt ( id (G ) ) = id ( Pt (G ) ) , • Fl ( id (G ) ) = id ( Fl (G ) ) . 9 2.3. Transformations naturelles. 2.3.a. Si G et G ' sont deux graphes à composition et si φ1 , φ2 : G → G ' sont deux foncteurs, une transformation naturelle t : φ1 ⇒ φ2 : G → G ' (ou encore t : φ1 ⇒ φ2 ) de φ1 vers φ2 est constituée par : • la donnée d'une famille de flèches de G ' : fam (t ) = ( fam (t ) (G ) : φ1 (G ) → φ2 (G ) ) G ∈ Pt ( G ) (pour tout point G de G , on note plus simplement fam (t ) (G ) = t (G ) ) et, ce, de sorte que : • pour toute flèche g : G1 → G2 de G , les couples (t (G1 ),φ2 (g )) et (φ1 (g ),t (G2 )) sont des couples composables de G ' et on a : t (G2 ) • φ1 (g ) = φ2 (g ) • t (G1 ) , autrement dit, le diagramme (de G ' ) ci-dessous commute : φ 1 (G1 ) φ1 (g ) t (G1 ) φ2 (G1 ) φ 1 (G2 ) t (G2 ) φ 2 (g ) φ 2 (G2 ) 2.3.b. Si G et G ' sont deux graphes à composition, si φ1 , φ2 : G → G ' sont deux foncteurs et si t : φ1 ⇒ φ2 : G → G ' est une transformation naturelle, on désigne par t op : φ2op ⇒ φ1op : G op → G ' op la transformation naturelle duale de t , i.e. la transformation naturelle évidemment obtenue lorsqu'on impose que : • pour tout point G de G , on a t op (G ) = t (G ) . 2.3.c. Si G et G' sont deux graphes à composition, si φ1 , φ2 , φ3 : G → G ' sont trois foncteurs et si t1 : φ1 ⇒ φ2 et t2 : φ2 ⇒ φ3 sont deux 10 transformations naturelles, on dit que (t1 ,t2 ) naturelles) naturellement composable si : est un couple (de transformations • pour tout point G de G , le couple (t1 (G ),t2 (G )) est un couple composable de G', • pour toute flèche g : G1 → G2 de G , les couples (φ1 (g ),t2 (G2 ) • t1 (G2 )) et (t2 (G1 ) • t1 (G1 ),φ3 (g )) sont des couples composables de G ' et de composés égaux, i.e. tels que : [ t2 (G2 ) • t1 (G2 ) ] • φ1 (g ) = φ3 (g ) • [ t2 (G1 ) • t1 (G1 ) ] , de sorte qu'on dispose, alors, de la transformation naturelle composée naturelle de t2 avec t1 : t2 • t1 : φ1 ⇒ φ3 : G → G ' , i.e. de la transformation naturelle évidemment obtenue lorsqu'on impose que : • pour tout point G de G , on a (t2 • t1 ) (G ) = t2 (G ) • t1 (G ) . En particulier, si G ' = A ' est une catégorie, tout couple (t1 ,t2 ) de transformations naturelles consécutives est naturellement composable (puisque, pour tout point G de G , le couple (t1 (G ),t2 (G )) est un couple composable de A ' et puisque la composition des flèches de A ' est associative). De même, si G et G ' sont deux graphes à composition et si φ : G → G ' est un foncteur, on dit qu'une transformation naturelle t : φ ⇒ φ est identitaire si : • pour tout point G de G , la flèche t (G ) : φ (G ) → φ (G ) est une flèche identité de G'. En particulier, si G ' = A ' est une catégorie, on dispose de la transformation naturelle identité en φ : id (φ) : φ ⇒ φ : G → A ' , i.e. de l'unique transformation naturelle identitaire de φ vers φ évidemment obtenue lorsqu'on impose que : • pour tout point G de G , on a id (φ) (G ) = id (φ (G )) . 2.3.d. Si G , G ' et G '' sont trois graphes à composition, si φ1 , φ2 : G → G ' et φ ' : G ' → G '' sont trois foncteurs et si t : φ1 ⇒ φ2 est une transformation naturelle, on désigne par : φ ' o t : φ ' o φ1 ⇒ φ ' o φ2 : G → G '' la transformation naturelle composée de φ ' avec t , i.e. la transformation naturelle évidemment obtenue lorsqu'on impose que : 11 • pour tout point G de G , on a (φ ' o t ) (G ) = φ ' (t (G )) ; De même, si G , G ' et G '' sont trois graphes à composition, si φ : G → G ' et φ '1 , φ '2 : G ' → G '' sont trois foncteurs et si t ' : φ '1 ⇒ φ '2 est une transformation naturelle, on désigne par : t ' o φ : φ '1 o φ ⇒ φ '2 o φ : G → G '' la transformation naturelle composée de t ' avec φ , i.e. la transformation naturelle évidemment obtenue lorsqu'on impose que : • pour tout point G de G , on a (t ' o φ) (G ) = t ' (φ (G )) . Dans ces conditions, si G et G ' sont deux graphes à composition, si A '' est une catégorie, si φ1 , φ2 : G → G ' et φ '1 , φ '2 : G ' ⇒ A '' sont quatre foncteurs et si t : φ1 ⇒ φ2 et t ' : φ '1 ⇒ φ '2 sont deux transformations naturelles, il est facile de vérifier (puisque A '' est une catégorie) que le diagramme (de transformations naturelles) ci-dessous commute : φ '1 o φ1 φ' 1o t φ '1 o φ2 t ' o φ1 t ' o φ2 φ' 2o φ 1 φ' 2o t φ' 2o φ 2 où sa diagonale définit donc la transformation naturelle composée de t ' avec t : t ' o t : φ '1 o φ1 ⇒ φ '2 o φ2 : G → A '' . 12 3. Exponentiation composition. 3.1. et tensorisations de graphes à Exponentiation. 3.1.a. Si G et G ' sont deux graphes à composition, on désigne par Fonc (G ,G ') l'ensemble des foncteurs allant de G vers G ' . Si G , G ' et G '' sont trois graphes à composition et si φ ' : G ' → G '' est un foncteur, on désigne par : Fonc (G ,φ ') : Fonc (G ,G ') → Fonc (G ,G '') l'application composition avec φ ' à gauche, i.e. l'application telle que : • pour tout foncteur φ : G → G ' , on a Fonc (G ,φ ') (φ) = φ ' o φ . De même, si G , G ' et G '' sont trois graphes à composition et si φ : G → G ' est un foncteur, on désigne par : Fonc (φ,G '') : Fonc (G ',G '') → Fonc (G ,G '') l'application composition avec φ à droite, i.e. l'application telle que : • pour tout foncteur φ ' : G ' → G '' , on a Fonc (φ,G '') (φ ') = φ' o φ . Si G , G ' , G '' et G ''' sont quatre graphes à composition et si φ : G → G ' et φ '' : G '' → G ''' sont deux foncteurs, il est facile de vérifier que le carré (d'applications) ci-dessous commute : Fonc (G ',G '') Fonc (G ',φ '') Fonc (G ',G ''') Fonc (φ ,G '') Fonc (φ,G ''') Fonc (G ,G '') Fonc (G ,G ''') Fonc (G ,φ '') où sa diagonale définit donc l'application : Fonc (φ,φ '') : Fonc (G ',G '') → Fonc (G ,G ''') . 13 3.1.b. Si G et G ' sont deux graphes à composition, on désigne par Fon c (G ,G ') le graphe à composition des foncteurs de G vers G ' (ou exponentiation de G ' par G ), i.e. le graphe à composition canoniquement obtenu lorsqu'on impose que : • ses points sont les foncteurs de G vers G ' , • ses flèches sont les transformations naturelles entre ces foncteurs, • ses flèches identités sont les transformations naturelles identitaires entre ces foncteurs, • sa loi de composition est la composition naturelle (des couples - de transformations naturelles entre ces foncteurs - naturellement composables). En particulier, si G ' = A ' est une catégorie, le graphe à composition F o n c (G ,A ') est évidemment une catégorie. De même, si G ' = R ' est un graphe orienté, le graphe à composition F o n c (G ,R ') est évidemment un graphe orienté. Si G , G ' et G '' sont trois graphes à composition et si φ ' : G ' → G '' est un foncteur, on désigne par : Fonc (G ,φ ') : Fonc (G ,G ') → Fonc (G ,G '') le foncteur composition avec φ ' à gauche, i.e. le foncteur évidemment obtenu lorsqu'on impose que : • pour tout foncteur φ : G → G ' , on a : Fonc (G ,φ ') (φ) = φ ' o φ , • pour toute transformation naturelle t : φ1 ⇒ φ2 : G → G ' , on a : F o n c (G ,φ ') (t ) = φ ' o t . De même, si G , G ' et G '' sont trois graphes à composition et si φ : G → G ' est un foncteur, on désigne par : F o n c (φ,G '') : F o n c (G ',G '') → F o n c (G ,G '') le foncteur composition avec φ à droite, i.e. le foncteur évidemment obtenu lorsqu'on impose que : • pour tout foncteur φ ' : G ' → G '' , on a : F o n c (φ,G '') (φ ') = φ' o φ , • pour toute transformation naturelle t ' : φ '1 ⇒ φ '2 : G ' → G '' , on a : F o n c (φ,G '') (t ') = t ' o φ . 14 Si G , G ' , G '' et G ''' sont quatre graphes à composition et si φ : G → G ' et φ '' : G '' → G ''' sont deux foncteurs, il est facile de vérifier que le carré (de foncteurs) ci-dessous commute : Fonc (G ',G '') Fonc (G ',φ '') Fonc (φ ,G '') Fonc (G ',G ''') Fonc (φ,G ''') Fonc (G ,G '') Fonc (G , G ''') Fonc (G ,φ '') où sa diagonale définit donc le foncteur : F o n c (φ,φ '') : F o n c (G ',G '') → F o n c (G ,G ''') . 3.2. Tensorisation creuse. 3.2.a. Si G et G ' sont deux graphes à composition, on désigne par G G ' le graphe à composition produit tensoriel creux de G avec G ' , i.e. le graphe à composition évidemment obtenu lorsqu'on impose, comme schématiquement représenté ci-dessous, que : 15 G1 [G1 ,g '] [G1 ,G '2 ] g [g ,G '2 ] [g ,G '1 ] [G2 ,G '2 ] G2 [G2 ,g '] G G' G G' [G1 ,G '1 ] G '2 [G2 ,G '1 ] G '1 g' • ses points sont les [G,G '] , où G est un point de G et G ' est un point de G ' , • ses flèches sont : ! les [g,G '] : [G1 ,G '] → [G2 ,G '] , où g : G1 → G2 est une flèche de G et G ' est un point de G ' , ! les [G,g '] : [G,G '1 ] → [G,G '2 ] , où g ' : G '1 → G '2 est une flèche de G ' , G est un point de G et • ses flèches identités sont : ! les [g,G '] : [G,G '] =→ [G,G '] , où g : G =→ G est une flèche identité de G et G ' est un point de G ' , ! les [G,g '] : [G,G '] =→ [G,G '] , où G est un point de g ' : G ' =→ G ' est une flèche identité de G ' , G et • ses couples composables sont : ! les ([g1 ,G '],[g2 ,G ']) , où (g1 ,g2 ) est un couple composable de G et G ' est un point de G ' , auquel cas on a [g2 ,G '] • [g1 ,G '] = [g2 • g1 ,G '] , ! les ([G,g '1 ],[G,g '2 ]) , où G est un point de G et (g '1 ,g '2 ) est un G', couple composable de auquel cas on a [G,g '2 ] • [G,g '1 ] = [G,g '2 • g '1 ] . En particulier, si G = R et évidemment un graphe orienté. G ' = R ' sont deux graphes orientés, R R ' 16 est 3.2.b. Si G 1 , G '1 , G 2 et G '2 sont quatre graphes à composition et si φ : G 1 → G 2 et φ ' : G '1 → G '2 sont deux foncteurs, on désigne par : φ φ' : G 1 G '1 → G 2 G ' 2 le foncteur produit tensoriel creux de φ avec φ ' , i.e. le foncteur évidemment obtenu lorsqu'on impose que : • pour tout point G1 de G 1 et pour tout point G '1 de G '1 , on a : (φ φ ') ( [G1 ,G '1 ] ) = [φ (G1 ),φ ' (G '1 )] , • pour toute flèche g1 de G 1 et pour tout point G '1 de G '1 , on a : (φ φ ') ( [g1 ,G '1 ] ) = [φ (g1 ),φ ' (G '1 )] , • pour tout point G1 de G 1 et pour toute flèche g '1 de G '1 , on a : (φ φ ') ( [G1 ,g '1 ] ) = [φ (G1 ),φ ' (g '1 )] . Tensorisation pleine. 3.3. 3.3.a. Si G et G ' sont deux graphes à composition, on désigne par G ⌧ G ' le graphe à composition produit tensoriel plein de G avec G ' , i.e. le graphe à composition évidemment obtenu lorsqu'on impose, comme schématiquement représenté ci-dessous que : G1 g [g ,g '] [g ,G '2 ] [G2 ,G '2 ] G2 G [G1 ,g '] [G1 ,G '2 ] G' [g ,G '1 ] [G2 ,g '] G⌧G' G '2 g' 17 [G1 ,G '1 ] [G2 ,G '1 ] G '1 • ses points sont les [G,G '] , où G est un point de G et G ' est un point de G ' , • ses flèches sont : ! les [g,G '] : [G1 ,G '] → [G2 ,G '] , où g : G1 → G2 est une flèche de G et G ' est un point de G ' , ! les [G,g '] : [G,G '1 ] → [G,G '2 ] , où g ' : G '1 → G '2 est une flèche de G ' , G est un point de G et ! les [g,g '] : [G1 ,G '1 ] → [G2 ,G '2 ] , où g : G1 → G2 est une flèche de G et g ' : G '1 → G '2 est une flèche de G ' , • ses flèches identités sont : ! les [g,G '] : [G,G '] =→ [G,G '] , où g : G =→ G est une flèche identité de G et G ' est un point de G ' , ! les [G,g '] : [G,G '] =→ [G,G '] , où G est un point de g ' : G ' =→ G ' est une flèche identité de G ' , G et ! les [g,g '] : [G,G '] → [G,G '] , où g : G =→ G est une flèche identité de G et g ' : G ' =→ G ' est une flèche identité de G ' , • ses couples composables sont : ! les ([g1 ,G '],[g2 ,G ']) , où (g1 ,g2 ) est un couple composable de G et G ' est un point de G ' , auquel cas on a [g2 ,G '] • [g1 ,G '] = [g2 • g1 ,G '] , ! les ([G,g '1 ],[G,g '2 ]) , où G est un point de G et (g '1 ,g '2 ) est un G', couple composable de auquel cas on a [G,g '2 ] • [G,g '1 ] = [G,g '2 • g '1 ] , ! les ([g,G '1 ],[G2 ,g ']) , où g : G1 → G2 g ' :G '1 → G '2 est une flèche de [G2 ,g '] • [g,G '1 ] = [g,g '] , est une flèche de G et G ' , auquel cas on a ! les ([G1 ,g '],[g,G '2 ]) , où g : G1 → G2 g ' :G '1 → G '2 est une flèche de [g,G '2 ] • [G1 ,g '] = [g,g '] , est une flèche de G et G ' , auquel cas on a ! les ([g1 ,g '1 ],[g2 ,g '2 ]) , où (g1 ,g2 ) est un couple composable de G et (g '1 ,g '2 ) est un couple composable de G ' , auquel cas on a [g2 ,g '2 ] • [g1 ,g '1 ] = [g2 • g1 ,g '2 • g '1 ] . 3.3.b. Si G 1 , G 2 , G '1 et G '2 sont quatre graphes à composition et si φ : G 1 → G 2 et φ ' : G '1 → G '2 sont deux foncteurs, on désigne par : φ ⌧ φ ' : G 1 ⌧ G '1 → G 2 ⌧ G '2 18 le foncteur produit tensoriel plein de φ avec φ ' , i.e. le foncteur évidemment obtenu lorsqu'on impose que : • pour tout point G1 de G 1 et pour tout point G '1 de G '1 , on a : (φ ⌧ φ ') ( [G1 ,G '1 ] ) = [φ (G1 ),φ ' (G '1 )] , • pour toute flèche g1 de G 1 et pour tout point G '1 de G '1 , on a : (φ ⌧ φ ') ( [g1 ,G '1 ] ) = [φ (g1 ),φ ' (G '1 )] , • pour tout point G1 de G 1 et pour toute flèche g '1 de G '1 , on a : (φ ⌧ φ ') ( [G1 ,g '1 ] ) = [φ (G1 ),φ ' (g '1 )] , • pour toute flèche g1 de G 1 et pour toute flèche g '1 de G '1 , on a : (φ ⌧ φ ') ( [g1 ,g '1 ] ) = [φ (g1 ),φ ' (g '1 )] . Tensorisation cartésienne. 3.4. 3.4.a. Si G et G ' sont deux graphes à composition, on désigne indifféremment par G ⊗ G ' = G × G ' le graphe à composition produit tensoriel cartésien, ou encore produit cartésien, de G avec G ' , i.e. le graphe à composition évidemment obtenu lorsqu'on impose, comme représenté schématiquement ci-dessous, que : G1 [G1 ,G '1 ] [g ,g '] g [G2 ,G '2 ] G2 G G⊗G' G' G '2 g' 19 G '1 • ses points sont les [G,G '] , où G est un point de G et G ' est un point de G ' , • ses flèches sont les [g,g '] : [G1 ,G '1 ] → [G2 ,G '2 ] , où g : G1 → G2 est une flèche de G et g ' : G '1 → G '2 est une flèche de G ' , • ses flèches identités sont les [g,g '] : [G,G '] → [G,G '] , où g : G =→ G est une flèche identité de G et g ' : G ' =→ G ' est une flèche identité de G ' , • ses couples composables sont les ([g1 ,g '1],[g2 ,g '2 ]) , où (g1 ,g2 ) est un couple composable de G et (g '1 ,g '2 ) est un couple composable de G ' , auquel cas on a [g2 ,g '2 ] • [g1 ,g '1 ] = [g2 • g1 ,g '2 • g '1 ] . En particulier si G = A et G ' = A ' sont des catégories, il est facile de vérifier que A ⊗ A ' = A × A ' est une catégorie (dans la suite, nous utilisons nombre de fois des produits cartésiens de graphes à composition et/ou de catégories, mais nous n'utiliserons leur "statut" de produit tensoriel - qui sera précisé plus loin - que lorsqu'il s'agira de catégories). 3.4.b. Si G 1 , G 2 , G '1 et G '2 sont quatre graphes à composition et si φ : G 1 → G 2 et φ ' : G '1 → G '2 sont deux foncteurs, on désigne indifféremment par : φ ⊗ φ ' : G 1 ⊗ G '1 → G 2 ⊗ G '2 = φ × φ ' : G 1 × G '1 → G 2 × G '2 le foncteur produit tensoriel cartésien, ou produit cartésien, de φ avec foncteur évidemment obtenu lorsqu'on impose que : • pour tout point G1 de G 1 et pour tout point G '1 de G '1 , on a : (φ ⊗ φ ') ( [G1 ,G '1 ] ) = (φ × φ ') ( [G1 ,G '1 ] ) = [φ (G1 ),φ ' (G '1 )] , • pour toute flèche g1 de G 1 et pour toute flèche g '1 de G '1 , on a : (φ ⊗ φ ') ( [g1 ,g '1 ] ) = (φ × φ ') ( [g1 ,g '1 ] ) = [φ (g1 ),φ ' (g '1 )] . 20 φ ' , i.e. le La catégorie des graphes à composition. 4. 4.1. Univers. 4.1.a. Un univers • l'ensemble N U est un ensemble (d'ensembles) tel que : des entiers naturels appartient à • si U, X1 et X2 sont deux ensembles appartenant X1 × X2 appartient à U , • si Y d'ensembles qui appartiennent à • si X X U, U. et si (X y ) y ∈ Y y∈ U est un ensemble appartenant à appartient à U , alors leur produit U , alors la réunion UY X est un ensemble appartenant à appartient à • si U est un ensemble appartenant à à et si X' y est une famille appartient à est une partie de U , alors l'ensemble P (X) cartésien U, X , alors X ' de ses parties Dans toute la suite, on raisonne dans un modèle de la théorie des ensembles de Zermelo-Fraenkel avec axiome du choix et axiome des univers ("il existe au moins un univers"). 4.1.b. • X Si appartient à U est un univers, on dit qu'un ensemble X est U-petit si : U. Dans ces conditions, on désigne par Ens U la catégorie des ensembles petits, i.e. la catégorie canoniquement obtenue lorsqu'on impose que : • ses points sont les ensembles U-petits, • ses flèches sont les applications entre ces ensembles U-petits. 21 U- 4.2. La catégorie des graphes à composition U-petits. 4.2.a. Si U est un univers, on dit qu'un graphe à composition est localement U-petit si : • pour tous points G1 et G2 de G , l'ensemble Hom G (G1 ,G2 ) est un ensemble petit, (dans la suite, nous n'aurons à considérer que des catégories localement U- U-petites - "en tant que graphes à composition" - mais; si tel n'était pas le cas, il faudrait prendre garde au fait que la catégorie engendrée - comme précisé au §5 - par un graphe à composition localement U-petit n'est pas nécessairement localement U-petite). 4.2.b. Si U est un univers, on dit qu'un graphe à composition G est U- petit si : • Pt (G ) est un ensemble U-petit, • Fl (G ) est un ensemble U-petit, (de sorte que, nécessairement, les ensembles FlId (G ) et CComp (G ) sont aussi petits). U- Dans ces conditions, on note C o m p U la catégorie des graphes à composition U-petits, i.e. la catégorie (évidemment localement U-petite) canoniquement obtenue lorsqu'on impose que : • ses points sont les graphes à composition U-petits, • ses flèches sont les foncteurs entre ces graphes à composition. De même, on désigne par Cat U la sous-catégorie pleine de Comp U dont les points sont les catégories U-petites ("en tant que graphes à composition") et on note : Cat U ⊆ Comp U : Cat U → Comp U le foncteur injection canonique. Enfin, on désigne par Or U la sous-catégorie pleine de C o m p U dont les points sont les graphes orientés U -petits ("en tant que graphes à composition") et on note : Or U ⊆ Comp U : Or U → Comp U 22 le foncteur injection canonique. 4.3. V est constitué par : la donnée, pour toute flèche j de J , d'une catégorie Cpste (V , j ) composante de V en j (on note plus simplement V j = Cpste (V , j ) et, si j = id (J ) : J =→ J est une identité, V J = V id ( J ) ), 4.3.a. • Systèmes tensoriels. Si J est une catégorie, un J -système tensoriel • la donnée, pour tout couple (j : J → J ', j ' : J ' → J '') de flèches consécutives (donc composables) de J , d'un foncteur produit tensoriel en (j , j ') : ptens (V , (j , j ') ) : V j × V j ' → V j ' • j (s'il n'y a pas risque d'ambiguïté, on note plus simplement : - ⊗ j , j ' - = ptens (V , (j , j ') ) : V j × V j ' → V j ' • j et même, bien souvent - à charge au lecteur de compléter : - ⊗ ... - = - ⊗ j , j ' - : V j × V j ' → V j ' • j ). Dans ces conditions, si ( j : J → J ', j ' : J ' → J '', j '' : J '' → J ''') est un triplet de flèches consécutives (donc composables) de J , on dit que : • V est quasi-associatif (avec déplacement des parenthèses) de gauche à droite en ( j , j ', j '') si on dispose d'une réécriture de quasi-associativité de gauche à droite, i.e. d'une transformation naturelle : qass j , j ', j '' : (- ⊗j , j ' -) ⊗j ' • j , j '' - ⇒ - ⊗j , j '' • j ' (- ⊗j ' , j '' -) : V j × V j ' × V j '' → V j '' • j ' • j , • V est associatif en ( j , j ', j '') si on dispose d'une réécriture d'associativité, i.e. d'une équivalence naturelle : ass j , j ', j '' : (- ⊗j , j ' -) ⊗j ' • j , j '' - ⇒ - ⊗j , j '' • j ' (- ⊗j ' , j '' -) : V j × V j ' × V j '' → V j '' • j ' • j , (on laisse au lecteur le soin de définir la quasi-associativité de droite à gauche, que nous n'utiliserons pas dans la suite). De même, si j : J → J ' est une flèche de J , on dit que : • V admet le point V de V J pour quasi-unité au domaine de j si on dispose d'une réécriture de quasi-unitarité au domaine, i.e. d'une transformation naturelle : 23 qunit V , j : id (V j ) ⇒ (V ⊗ id ( J ) , j -) : V j → V j , • V admet le point V de V J pour unité au domaine de j si on dispose d'une réécriture d'unitarité au domaine, i.e. d'une équivalence naturelle : unit V , j : id (V j ) ⇒ (V ⊗ id ( J ) , j -) : V j → V j , • V admet le point V ' de V J ' pour quasi-unité au codomaine de j si on dispose d'une réécriture de quasi-unitarité au codomaine, i.e. d'une transformation naturelle : qunit j , V ' : id (V j ) ⇒ (- ⊗ j , id (J ' ) V ') : V j → V j , • V admet le point V ' de V J ' pour unité au codomaine de j si on dispose d'une réécriture d'unitarité au codomaine, i.e. d'une équivalence naturelle : unit j , V ' : id (V j ) ⇒ (- ⊗ j , id (J ' ) V ') : V j → V j . Plus globalement, on dit que : • V est quasi-associatif de gauche à droite si : ! V est quasi-associatif de gauche à droite en tout triplet flèches consécutives de J , ( j , j ', j '') de ! tous les diagrammes de réécritures de quasi-associativité de gauche à droite commutent (on dit, alors, qu'il y a cohérence de ces diverses réécritures), • V est associatif si : ! V est associatif en tout triplet ( j , j ', j '') de flèches consécutives de J , ! tous les diagrammes de réécritures d'associativité commutent. De même, on dit que : • V est quasi-unitaire et de famille d'unités ( U J (V ) ) J ∈ Pt ( J ) si : ! pour tout point J de J , l'élément U J (V ) est un point de ! V ! V VJ , admet U J (V ) pour quasi-unité au domaine de toute flèche de J de domaine J , admet U J (V ) pour quasi-unité au codomaine de toute flèche de J de codomaine J , ! tous les diagrammes de réécritures de quasi-unitarité commutent (on dit, alors, qu'il y a cohérence de ces diverses réécritures), • V est unitaire et de famille d'unités ( U J (V ) ) J ∈ Pt ( J ) si : ! pour tout point J de J , l'élément U J (V ) est un point de 24 VJ , ! V admet U J (V ) pour unité au domaine de toute flèche de J domaine J , de ! V de admet U J (V ) pour unité au codomaine de toute flèche de J codomaine J , ! tous les diagrammes de réécritures d'unitarité commutent. Enfin, on dit que : • V est quasi-catégorique (de gauche à droite) si : ! ! V V est quasi-associatif de gauche à droite, est quasi-unitaire, ! tous les diagrammes de réécritures de quasi-associativité de gauche à droite et de quasi-unitarité (éventuellement mélangées) commutent (on dit, alors, qu'il y a cohérence de ces diverses réécritures), • V est catégorique si : ! ! V V est associatif, est unitaire, ! tous les diagrammes de réécritures (éventuellement mélangées) commutent. 4.3.b. Si J d'associativité et d'unitarité V et W sont deux systèmes Ω : V → W de V vers W est constitué est une catégorie et si tensoriels, un J -morphisme tensoriel par : • la donnée, pour toute flèche j de J , d'un foncteur composante de Ω en j (on note plus simplement : Cpste (Ω, j ) : V j → W j Ω j (-) = Ω j = Cpste (Ω, j ) : V j → W j et, si j : J =→ J est une identité : Ω J (-) = Ω J = Ω id ( J ) ), • la donnée, pour tout couple (j : J → J ', j ' : J ' → J '') de flèches consécutives (donc composables) de J , d'une réécriture tensorielle en (j , j ') , i.e.. d'une transformation naturelle : tens j , j ' : Ω j (-) ⊗ j , j ' Ω j ' (-) ⇒ Ω j ' • j (- ⊗ j , j ' -) : V j × V j ' → W j ' • j . 25 Dans ces conditions, si V et W sont quasi-associatifs de gauche à droite, on dit que : • Ω : V → W est quasi-associatif de gauche à droite si : ! tous les diagrammes de réécritures tensorielles et de quasi-associativité de gauche à droite (éventuellement mélangées) commutent (on dit, alors, qu'il y a cohérence de ces diverses réécritures) ; en particulier, si V et W sont associatifs, on dira qu'un J -morphisme tensoriel quasi-associatif de gauche à droite de V Ω:V→W W V vers W est associatif. De même, si et • est quasi-unitaire et de famille de réécritures tensorielles d'unitarité la sont quasi-unitaires, on dit que : famille : ( tensqunit J : U J (W ) → Ω J ( U J (V ) ) J ∈ Pt ( J ) si : ! pour tout point J de J , la flèche : tensqunit J : U J (W ) → Ω J ( U J (V ) ) est une flèche de WJ , ! tous les diagrammes de réécritures tensorielles, de réécritures tensorielles de quasi-unitarité et de réécritures de quasi-unitarité (éventuellement mélangées) commutent (on dit, alors, qu'il y a cohérence de ces diverses réécritures); en particulier, si unitaire de V V W sont unitaires, on dira qu'un J-morphisme tensoriel quasiW est unitaire, on dira que sa réécriture tensorielle de quasi- et vers unitarité en tout point J de J est une réécriture tensorielle d'unitarité et on notera : tensunit J = tensqunit J : U J (W ) → Ω J ( U J (V ) ) . Enfin, si V et W sont quasi-catégoriques, on dit que : • Ω : V → W est quasi-catégorique si : ! Ω : V → W est quasi-associatif de gauche à droite, ! Ω : V → W est quasi-unitaire, ! tous les diagrammes de réécritures tensorielles, de réécritures tensorielles de quasi-unitarité, de réécritures de quasi-associativité de gauche à droite et de réécritures de quasi-unitarité (éventuellement mélangées) commutent (on dit, alors, qu'il y a cohérence de ces diverses réécritures) ; 26 en particulier, si V quasi-catégorique de W W et V W vers sont catégoriques, on dira qu'un J -morphisme tensoriel W est catégorique. 4.3.c. Si J et K sont deux catégories, si θ : J → K est un foncteur et si est un K -système tensoriel, on désigne par W θ le système tensoriel déduit de par changement d'indexation, i.e. le J -système tensoriel évidemment obtenu lorsqu'on impose que : • pour toute flèche j de J , on a : (W θ)j = W θ(j) , • pour tout couple (j : J → J ', j ' : J ' → J '') de flèches consécutives de J , on a : ptens (W θ , (j , j ') ) : ( W θ ) j × ( W θ ) j ' → ( W θ ) j ' • j = ptens (W , (θ ( j ), θ ( j ') ) ) : W θ ( j ) × W θ ( j ' ) → W θ ( j ' ) • θ ( j ) . Dans ces conditions, il est clair que si W associatif de gauche à droite (resp. associatif), alors est un K -système tensoriel quasi- W θ est un J -système tensoriel quasi-associatif de gauche à droite (resp. associatif). De même, si W est un K -système tensoriel quasi-unitaire (resp. unitaire), alors est un J -système tensoriel quasi-unitaire (resp. unitaire). W W On en déduit que, si catégorique), alors θ W θ est un K -système tensoriel quasi-catégorique (resp. est un J -système tensoriel quasi-catégorique (resp. catégorique). 4.4. 4.4.a. aucune flèche. Le système tensoriel des graphes à composition petits. U- On désigne par 1 ∅ le graphe orienté n'ayant qu'un seul point 0 et De même, on désigne par 1 la catégorie n'ayant qu'un seul point 0 et une seule flèche id (0 ). 27 Pareillement, on désigne par 2 la catégorie ayant exactement deux points 0 et 1 et une seule flèche non identité (0 ,1 ) : 0 → 1 . Enfin, on note : • 1 ⊆ 2 le foncteur injection canonique (envoyant 0 sur 0 ) • 1 " ⊆ " 2 le foncteur injection ("quasi-canonique") envoyant 0 sur 1 , • 2 |1 : 2 → 1 l'unique foncteur possible de 2 vers 1 . 4.4.b. Si U est un univers, on désigne par : - U - : Comp U × Comp U → Comp U le foncteur produit tensoriel creux des graphes à composition évidemment obtenu lorsqu'on impose que : U-petits, i.e. le foncteur • pour tous graphes à composition U-petits G et G ' , on a : (- U -) (G ,G ') = G G', • pour tous graphes à composition U -petits G 1 , G 2 , G '1 et G '2 et pour tous foncteurs φ : G 1 → G 2 et φ ' : G '1 → G '2 , on a : (- U -) (φ,φ ') = φ φ' . Alors, on note : - | U - : Comp U × Or U → Comp U le foncteur produit tensoriel creux des graphes à composition orientés U-petits et : U-petits avec les graphes - | | U - : Or U × Or U → Or U le foncteur produit tensoriel creux des graphes orientés appropriées du foncteur précédent. U-petits, i.e. les restrictions De même, on désigne par : - ⌧ U - : Comp U × Comp U → Comp U le foncteur produit tensoriel plein des graphes à composition évidemment obtenu lorsqu'on impose que : U-petits, i.e. le foncteur • pour tous graphes à composition U-petits G et G ' , on a : (- ⌧ U -) (G ,G ') = G ⌧ G ' , 28 • pour tous graphes à composition U -petits G 1 , G 2 , G '1 et G '2 et pour tous foncteurs φ : G 1 → G 2 et φ ' : G '1 → G '2 , on a : (- ⌧ U -) (φ,φ ') = φ ⌧ φ ' . Alors, on note : - ⌧| U - : C o m p U × C a t U → C o m p U le foncteur produit tensoriel plein des graphes à composition catégories U-petites, i.e. le foncteur restriction du précédent. U-petits aves les Enfin, on désigne par : - ⊗ U - : Cat U × Cat U → Cat U le foncteur produit tensoriel cartésien des catégories évidemment obtenu lorsqu'on impose que : U-petites, i.e. le foncteur • pour toutes catégories U-petites A A ' , on a : (- ⊗ U -) (A ,A ') = A ⊗ A ' , • pour toutes catégories U-petites A 1 et A 2 , A '1 et A '2 et pour tous foncteurs Φ : A 1 → A 2 et Φ ' : A '1 → A '2 , on a : (- ⊗ U -) (Φ,Φ ') = Φ ⊗ Φ ' . 4.4.c. Si U est un univers, on désigne par tensoriel des graphes à composition U-petits, i.e. Comp U le système le 1 -système tensoriel catégorique évidemment obtenu lorsqu'on impose que : • (C o m p U ) 0 = C o m p U , • - ⊗ id ( 0 ) , id ( 0 ) - = - U - : C o m p U × C o m p U → C o m p U , Précisément, il est facile de vérifier que : • • • Comp U Comp U Comp U est associatif en (id (0 ),id (0 ),id (0 )) , admet 1 ∅ pour unité au domaine de id (0 ) , admet 1 ∅ pour unité au codomaine de id (0 ) . Cat U le système tensoriel des catégories Upetites, i.e. le 1-système tensoriel catégorique évidemment obtenu lorsqu'on impose que : De même, on désigne par 29 • (C a t U ) 0 = C a t U , • - ⊗ id ( 0 ) , id ( 0 ) - = - ⊗ U - : C a t U × C a t U → C a t U . Précisément, il est facile de vérifier que : • • • Cat U Cat U Cat U est associatif en (id (0 ),id (0 ),id (0 )) , admet 1 pour unité au domaine de id (0 ) , admet 1 pour unité au codomaine de id (0 ) . Et on dispose évidemment d'un 1-morphisme tensoriel catégorique injection canonique : Cat U ⊆ Comp U : Cat U → Comp U . Enfin, on désigne par O r U le système tensoriel des graphes orientés U- petits, i.e. le 1-système tensoriel catégorique évidemment obtenu lorsqu'on impose que : • (O r U ) 0 = O r U , • - ⊗ id ( 0 ) , id ( 0 ) - = - | | U - : O r U × O r U → O r U . Précisément, il est facile de vérifier que : • • • Or U Or U Or U est associatif en (id (0 ),id (0 ),id (0 )) , admet 1 ∅ pour unité au domaine de id (0 ) , admet 1 ∅ pour unité au codomaine de id (0 ) . Et on dispose évidemment d'un 1-morphisme tensoriel catégorique injection canonique : Or U ⊆ Comp U : Or U → Comp U . CompCat U tensoriel des graphes à composition U-petits et des catégories U-petites, 4.4.d. Si U est un univers, on désigne par le système i.e. le 2système tensoriel quasi-catégorique évidemment obtenu lorsqu'on impose que : • (C o m p C a t U ) 0 = C o m p U , • (C o m p C a t U ) 1 = C a t U , • (C o m p C a t U ) ( 0 , 1 ) = C o m p U , • - ⊗ id ( 0 ) , id ( 0 ) - = - U - : C o m p U × C o m p U → C o m p U , • - ⊗ id ( 0 ) , ( 0 , 1 ) = - ⌧ U - : C o m p U × C o m p U → C o m p U , 30 • - ⊗ ( 0 , 1 ) , id ( 1 ) = - ⌧| U - : C o m p U × C a t U → C o m p U , • - ⊗ id ( 1 ) , id ( 1 ) = - ⊗ U - : C a t U × C a t U → C a t U . Précisément, il est facile de vérifier que : • • • CompCat U CompCat U CompCat U CompCat U est associatif en (id (0 ),id (0 ),id (0 )) , est quasi-associatif de gauche à droite en (id (0 ),id (0 ),(0,1 )) , est associatif en (id (0 ),(0,1 ),id (1 )) , • est quasi-associatif de gauche à droite en ((0,1 ),id (1 ),id (1 )) (en utilisant "suffisamment des flèches identités" des catégories facteurs des produits tensoriels concernés) , • CompCat U CompCat U CompCat U CompCat U CompCat U CompCat U CompCat U • • • • • • est associatif en (id (1 ),id (1 ),id (1 )) , admet 1 ∅ pour unité au domaine de id (0 ) , admet 1 ∅ pour unité au codomaine de id (0 ) , admet 1 ∅ pour unité au domaine de (0 , 1 ) , admet 1 pour quasi-unité au codomaine de (0 , 1 ) , admet 1 pour unité au domaine de id (1 ) , admet 1 pour unité au codomaine de id (1 ) . Alors, on dispose évidemment (moyennant un changement d'indexation) d'un 2morphisme tensoriel quasi-catégorique injection canonique : CompCat U ⊆ Comp U : CompCat U → ( C o m p U ) 2 |1 et on voit, bien entendu (moyennant d'autres changements d'indexations), que : ( CompCat U ) 1 ⊆ 2 = Comp U et que : ( CompCat U ) 1 " ⊆ " 2 = Cat U . C o m p O r U le système tensoriel des graphes à graphes orientés U-petits, i.e. le 2 -système tensoriel De même, on désigne par composition U-petits et des catégorique évidemment obtenu lorsqu'on impose que : • (C o m p O r U ) 0 = C o m p U , • (C o m p O r U ) 1 = O r U , • (C o m p O r U ) ( 0 , 1 ) = C o m p U , 31 • - ⊗ id ( 0 ) , id ( 0 ) - = - U - : C o m p U × C o m p U → C o m p U , • - ⊗ id ( 0 ) , ( 0 , 1 ) = - U - : C o m p U × C o m p U → C o m p U , • - ⊗ ( 0 , 1 ) , id ( 1 ) = - | U - : C o m p U × O r U → C o m p U , • - ⊗ id ( 1 ) , id ( 1 ) = - | | U - : O r U × O r U → O r U . Précisément, il est facile de vérifier que : • CompOr U est associatif en (id (0 ),id (0 ),id (0 )) , • CompOr U est associatif en (id (0 ),id (0 ),(0,1 )) , • CompOr U est associatif en (id (0 ),(0,1 ),id (1 )) , • CompOr U est associatif en ((0,1 ),id (1 ),id (1 )) , • CompOr U est associatif en (id (1 ),id (1 ),id (1 )) , • CompOr U admet 1 ∅ pour unité au domaine de id (0 ) , • CompOr U admet 1 ∅ pour unité au codomaine de id (0 ) , • CompOr U admet 1 ∅ pour unité au domaine de (0 , 1 ) , • CompOr U admet 1 ∅ pour unité au codomaine de (0 , 1 ) , • CompOr U admet 1 ∅ pour unité au domaine de id (1 ) , • CompOr U admet 1 ∅ pour unité au codomaine de id (1 ) . Alors, on dispose évidemment (moyennant un changement d'indexation) d'un 2morphisme tensoriel catégorique injection canonique : C o m p O r U ⊆ C o m p U : C o m p O r U → ( C o m p U ) 2 |1 et on voit, bien entendu (moyennant d'autres changements d'indexations), que : ( CompOr U ) 1 ⊆ 2 = Comp U et que : ( CompOr U ) 1 " ⊆ " 2 = Or U . 32 4.5. Systèmes enrichis. 4.5.a. Si J est une catégorie et si système V -enrichi A V est un J -système tensoriel, un J - est constitué par : • la donnée, pour tout point J de J , d'un ensemble Cpste (A , J ) composante de A en j (on note plus simplement A J = supp (A , J ) ), • la donnée, pour toute flèche j : J → J ' de J , d'une application exponentiation en j : exp (A , j ) : A J × A J ' → Pt (V j ) , (on note aussi : A j (-,-) = exp (A , j ) : A J × A J ' → Pt (V j ) mais, si J = J ' et si j = id (J ) : J =→ J est une flèche identité, on prendra garde, ici, de ne pas confondre l'application : A id ( J ) (-,-) : A J × A J → Pt (V J ) avec l'ensemble A J ), • la donnée, pour tout couple de flèches consécutives (donc composables) ( j : J → J ', j ' : J ' → J '') de J , pour tout élément A de A J , pour tout élément A ' de A J' et pour tout élément A '' de i.e. d'une flèche de Vj' • j A J '' , d'une composition en (A, j ,A ', j ',A '') , : comp ( A , (A, j ,A ', j ',A '') ) : A j (A,A ') ⊗ j , j ' A j ' (A ',A '') → A j ' • j (A,A '') (s'il n'y a pas risque d'ambiguïté, on note plus simplement : comp A , j , A ' , j ' , A '' : A j (A,A ') ⊗ j , j ' A j ' (A ',A '') → A j ' • j (A,A '') = comp ( A , (A, j ,A ', j ',A '') ) : A j (A,A ') ⊗ j , j ' Dans ces conditions, si • V A j ' (A ',A '') → A j ' • j (A,A '') ). est quasi-associatif de gauche à droite, on dit que : est (strictement) associatif (parallèlement à V ) si, pour tout triplet ( j : J → J '', j ' : J ' → J '', j '' : J '' → J ''') de flèches consécutives de J , pour tout élément A de A J , pour tout élément A ' de A J ' , pour tout élément A '' de A A J '' et pour tout élément A ''' de commute : A J ''' , le diagramme (de V j '' 33 • j'•j ) ci-dessous ( A j (A,A ') ⊗ ... A j ' (A ',A '') ) ⊗ ... A j '' (A '',A ''') qass ... comp ... ⊗ ... A j '' (A '',A '''') A j (A,A ') ⊗ ... ( A j ' (A ',A '') ⊗ ... A j '' (A '',A ''') ) A j (A,A ') ⊗ ... comp ... Aj' A j (A,A ') ⊗ ... A j '' • j ' (A • j (A,A '') ⊗ ... A j '' (A '',A ''') ',A ''') comp ... comp ... A j '' De même, si • A V • j ' • j (A,A ''') est quasi-unitaire, on dit que : est (strictement) unitaire (parallèlement à V ) et de famille d'unités la famille : ( u J , A (A ) : U J (V ) → A id ( J ) (A,A) ) J ∈ Pt (JJ ) , A ∈ A J si : ! pour tout point J de J et pour tout élément A de AJ , la flèche : u J , A (A ) : U J (V ) → A id ( J ) (A,A) est une flèche de VJ , ! pour toute flèche j : J → J ' (de domaine J ) de J et pour tout élément A ' de A J ' , le diagramme (de V j ) ci-dessous commute : 34 A j (A,A ') qunit ... U J (V ) ⊗ ... A j (A,A ') u J , A (A ) ⊗ ... A j (A,A ') id ( A j (A,A ') ) A j (A,A ') comp ... A id (J ) (A,A ) ⊗ ... A j (A,A ') ! pour toute flèche j : J ' → J (de codomaine J ) de J et pour tout élément A ' de A J ' , le diagramme (de V j ) ci-dessous commute : A j (A ',A ) qunit ... A j (A ',A ) ⊗ ... U J (V ) A j (A ',A ) ⊗ ... u J , A (A ) id ( A j (A ',A ) ) A j (A ',A ) Enfin, si • A V comp ... est quasi-catégorique (en particulier, catégorique), on dit que : est (strictement) catégorique (parallèlement à ! ! A A 4.5.b. B A j (A ',A ) ⊗ ... A id (J ) (A,A ) V ) si : est (strictement) associatif, est (strictement) unitaire. Si J est une catégorie, si sont deux J -systèmes constitué par : V A Γ:A→B est un J -système tensoriel et si V-enrichis, un J-morphisme V-enrichi • la donnée, pour tout point J de J , d'une application Γ J : A J → B J , 35 et est • la donnée, pour toute flèche j : J → J ' de J , pour tout élément A de tout élément A ' de A J ' , d'une flèche de V j : AJ et pour Γ j ( A,A ') : A j (A,A ') → B j ( Γ J (A ) , Γ J ' (A ') (et, si J = J ' et si j = id (J ) : J =→ J est une flèche identité, on prendra garde de ne pas confondre, ici, la flèche de V J : Γ id ( J ) ( A,A ') : A id ( J ) (A,A ') → B id ( J ) ( Γ J (A ) , Γ J (A ') ) avec l'application : Γ J : A J → B J ), et, ce, de sorte que : • pour tout couple ( j : J → J ', j ' : J ' → J '') de flèches consécutives de J , pour tout élément A de A J , pour tout élément A ' de A J ' et pour tout élément A '' de A J '' , le diagramme (de V j ' • j ) ci-dessous commute : A j (A,A ') ⊗ ... A j ' (A ',A '') comp ... A j' Γ j (A,A ') ⊗ Γ j (A ',A '') ... ' • j Γj B j ( Γ J (A ), Γ J ' (A ') ) ⊗ ... B j ' ( Γ J ' (A '), Γ J '' (A '') ) comp ... Dans ces conditions, si A et B (A ,A '') Bj' • j ' • j (A ,A '') ( Γ J (A ) , Γ J '' (A '') ) sont unitaires, on dit que : • Γ : A → B est unitaire si : ! pour tout point J de J et pour tout élément A de V J ) ci-dessous commute : 36 A J , le diagramme (de uJ , A ( A ) A id ( J ) (A,A ) Γ id ( J ) ( A , A ) U J (V ) u Enfin, si A et B J , Γ J (A ) (B ) B J ( Γ J ( A ), Γ J ( A ) ) sont catégoriques, on dit que : • Γ : A → B est catégorique si : ! Γ : A → B est unitaire, (on constatera qu'il est légitime de considérer qu'un morphisme de systèmes enrichis associatifs est "nécessairement associatif"). 4.5.c. Si J est une catégorie, si V et W tensoriels, si Ω : V → W est J -morphisme tensoriel et si enrichi, on désigne par Ω A d'enrichissement le long de sont deux J -systèmes A le système enrichi déduit de Ω , i.e. le J -système est un J -sytème A W-enrichi V- par changement évidemment obtenu lorsqu'on impose que : • pour tout point J de J , on a ( Ω A ) J = A J , • pour toute flèche j : J → J ' de J , pour tout élément A de ( Ω A ) J (i.e. de et pour tout élément A ' de ( Ω A ) J ' (i.e. de (Ω A J ' ), on a : A ) j ( A , A ' ) = Ω j ( A j ( A , A ' ) ) ), AJ ) • pour tout couple ( j : J → J ', j ' : J ' → J '') de flèches consécutives de J , pour tout élément A de ( Ω A ) J (i.e. de A J ), pour tout élément A ' de ( Ω A ) J ' (i.e. de A J ' ) et pour tout élément A '' de ( Ω A ) J '' (i.e. de A J '' ), la flèche de W j ' • j : comp ( Ω A , (A, j ,A ', j ',A '') ) : ( Ω A ) j (A,A ') ⊗ j , j ' ( Ω A ) j ' (A ',A '') → ( Ω A ) j ' • j (A,A '') = comp (Ω A , (A, j ,A', j ',A '')) : Ω j (A j (A,A')) ⊗ j , j ' Ω j ' (A j ' (A',A'')) → Ω j ' j (A j ' • j (A,A'') • 37 est la composée des flèches consécutives suivantes de Wj' • j : tens ... : Ω j (A j (A,A ') ) ⊗ ... Ω j ' (A j ' (A ',A '') ) ↓ Ω j ' • j (A j (A,A ') ⊗ ... A j ' (A ',A '') ) Ω j ' • j (comp ... ) : Ω j ' • j (A j (A,A ') ⊗ ... A j ' (A ',A '') ) ↓ Ω j ' • j (A j ' • j (A,A '') ) W sont des J -systèmes tensoriels quasi-associatifs de gauche à droite, si Ω : V → W est un J -morphisme tensoriel quasi-associatif de gauche à droite et si A est un J -système V -enrichi associatif, alors A est un J -système W -enrichi associatif. De même, on voit que, si V et W sont des J -systèmes tensoriels quasi-unitaires, si Ω : V → W est un J -morphisme tensoriel quasi-unitaire et si A est un J -système V-enrichi unitaire, de famille d'unités : ( u J , A (A ) : U J (V ) → A id ( J ) (A,A) ) J ∈ Pt (JJ ) , A ∈ A , alors A est un J -système W -enrichi unitaire, de famille d'unités : ( u J , A ( A ) : U J (W ) → ( A ) id ( J ) (A,A) ) J ∈ Pt (JJ ) , A ∈ ( A ) , Dans ces conditions, il est clair que, si V et Ω J Ω Ω Ω Ω J où : • pour tout point J de J et pour tout élément A de ( Ω A ) J (i.e. de flèche de WJ : 38 A J ), la u J , A ( Ω A ) : U J (W ) → ( Ω A ) id ( J ) (A,A) = u J , A ( Ω A ) : U J (W ) → Ω J (A id ( J ) (A,A) ) est la composée des flèches consécutives de WJ suivantes : tensqunit ... : U J (W ) → Ω J ( U J (V ) ) Ω J ( u J , A (A ) ) : Ω J ( U J (V ) ) → Ω J ( A . W sont des J -systèmes tensoriels quasi-catégoriques (a fortiori, catégoriques), si Ω : V → W est un J -morphisme tensoriel quasi-catégorique et si A est un J -système V -enrichi catégorique, alors A est un J -système W On en déduit que, si V id ( J ) (A,A) ) et Ω enrichi catégorique. W B W 4.5.d. Si J et K sont deux catégories, si θ : J → K est un foncteur, si est un K -système tensoriel et si B est un K -système W-enrichi, on désigne par le système enrichi déduit de θ θ B par changement d'indexation, i.e. le J -système -enrichi évidemment obtenu lorsqu'on impose que : • pour tout point J de J , on a : (B θ)J = B θ(J) , • pour toute flèche j : J → J ' de J , on a : ( B θ ) j (-,-) : ( B θ ) J × ( B θ ) J ' → Pt ( ( W θ ) j ) = B θ(j) (-,-) : B θ(J) × B θ ( J ' ) → Pt ( W θ ( j ) ) , • pour tout couple ( j : J → J ' , j : J → J ' ) de flèches consécutives de J , pour tout élément B de ( B θ ) J (i.e. de B θ ( J ) ), pour tout élément B ' de ( B θ ) J ' (i.e. de B θ(J') ) et pour tout élément B '' de ( B θ ) J '' (i.e. de 39 B θ ( J '' ) ), on a : comp ( B θ , ( B , j , B ' , j ' , B '' ) ) : ( B θ ) j ( B , B ' ) ⊗ ... ( B θ ) j ' ( B ' , B '' ) = comp B , θ ( j ) , B ' , θ ( j ' ) , B '' : B θ ( j ) ( B , B ' ) ⊗ ... B θ ( j ' ) ( B ' , B '' ) . Dans ces conditions, il est clair que, si B associatif de gauche à droite et si A θ W est un K -système tensoriel quasi- est un K -système est un J -système W θ -enrichi associatif. De même, on voit que, si W W-enrichi associatif, alors est un K -système tensoriel quasi-unitaire et si K-système W-enrichi unitaire, de famille d'unités : B est un ( u K , B (B ) : U K (W ) → B id ( K ) (B,B) ) K ∈ Pt (KK ) , B ∈ B K , alors B θ est un J -système W θ -enrichi unitaire, de famille d'unités : ( u θ ( J ) , B (B ) : U θ ( J ) (W ) → B θ ( id ( J ) ) (B,B) = ( B θ ) J ( B , B ) ) J ∈ Pt (JJ ) , B ∈ ( B θ ) J . Finalement, on en déduit que, si fortiori, catégorique) et si B W est un K -système tensoriel quasi-catégorique (a est un K -système un J -système W θ -enrichi catégorique. 4.5.e. Si J est une catégorie, si J est un point de J , si système tensoriel quasi-catégorique et si on note W-enrichi catégorique, alors B A *J A la catégorie composante de obtenue lorsqu'on impose que : est un J -système A V θ est est un J - V-enrichi catégorique, en J , i.e. la catégorie évidemment • Pt (A *J ) = A J , • pour tous points A1 et A2 de A J ), on a : A *J (donc, pour tous éléments A1 et A2 de A *J (A1 ,A2 ) = V J ( U J (V ) , A id ( J ) (A1 ,A2 ) ) (autrement dit, on a : Hom A *J (A1 ,A2 ) = Hom V J ( U J (V ) , A id ( J ) (A1 ,A2 ) ) ), • pour tout point A de A *J (donc, pour tout élément A de A J ), on a : id (A ) : A =→ A*J A = → u J , A (A ) : U J ( V ) 40 VJ A id ( J ) (A,A ) , • pour tous points A1 , A2 et A3 de A *J (donc, pour tous éléments A1 , A2 et A3 A J ) et pour toutes flèches a1 : A1 → A2 et toutes flèches a1 : U J (V ) → A id ( J ) (A1 ,A2 ) de V J ), la flèche : de A *J (donc, pour a2 : U J (V ) → A id ( J ) (A2 ,A3 ) a2 : A2 → A3 de et a2 • a1 : A1 → A *J A3 = → a 2 • a 1 : U J (V ) VJ A id ( J ) (A1 ,A3 ) est la flèche obtenue par composition des flèches consécutives de VJ suivantes : qunit ... : UJ (V ) → UJ (V ) ⊗ ... UJ (V ) a1 ⊗ ... a2 : UJ (V ) ⊗ UJ (V ) → A id ( J ) (A1,A2) ⊗ ... comp ... : A id ( J ) (A1,A2) ⊗ ... A id ( J ) (A2,A3) A id ( J ) (A2,A3) → A id ( J ) (A1,A3) . Dans ces conditions, si j : J → J ' est une flèche de J , on note : A *j (-,-) : ( A *J ) op × A *J ' → V j le foncteur exponentiation en j , i.e. le foncteur évidemment obtenu lorsqu'on impose que : • pour tout point A de • (i.e. pour tout élément A de A J ) et pour tout point A J ' ), on a : A* j (A, A ') = A j (A,A ') , A *J (i.e. pour toute flèche pour toute flèche a : A1 → A2 de a : U J (V ) → A id ( J ) (A1 ,A2 ) de V J ) et pour toute flèche a ' : A '1 → A '2 de A *J ' (i.e. pour toute flèche a ' : U J ' (V ) → A J ' (A '1 ,A ' 2 ) de V J ' ), la flèche de Vj : A*j (a,a ') : A*j (A2 ,A '1 ) = A j (A2 ,A '1 ) → A j (A1 ,A '2 ) = A*j (A1 ,A '2 ) est la flèche obtenue par composition des flèches consécutives de V j suivantes A ' de A *J ' A *J (i.e. pour tout élément A ' de (par exemple) : 41 qunit ... : A j (A2 ,A '1 ) ↓ A j (A2 ,A '1 ) ⊗ ... U J ' (V ) qunit ... ⊗ ... U J ' (V ) : A j (A2 ,A '1 ) ⊗ ... U J ' (V ) ↓ ( U J (V ) ⊗ ... ( a ⊗ ... A j (A2 ,A '1 ) ) ⊗ ... U J ' (V ) A j (A2 ,A '1 ) ) ⊗ ... a ' : ( U J (V ) ⊗ ... A j (A2 ,A '1 ) ) ⊗ ... U J ' (V ) ↓ ( A id (J ) (A1 ,A2 ) ⊗ ... A j (A2 ,A '1 ) ) ⊗ ... A id ( J ' ) (A '1 ,A ' 2 ) comp ... ⊗ ... A id ( J ' ) (A '1 ,A '2 ) : ( A id ( J ) (A1 ,A2 ) ⊗ ... A j (A2 ,A '1 ) ) ⊗ ... A id ( J ' ) (A '1 ,A ' 2 ) ↓ A j (A1 ,A '1 ) ⊗ ... A id ( J ' ) (A '1 ,A '2 ) comp ... : A j (A1 ,A '1 ) ⊗ ... A id ( J ' ) (A '1 ,A '2 ) ↓ A j (A1 ,A '2 ) 42 (mais, par associativité, quasi-associativité de gauche à droite, quasi-unitarité et cohérence, on peut l'obtenir d'au moins une autre manière - que nous laissons au lecteur le soin d'expliciter) 4.5.f. Si J est une catégorie, si J est un point de J , si système tensoriel quasi-catégorique, si A et B V sont deux J -systèmes est un J - V-enrichis catégoriques et si Γ : A → B est un J -morphisme V-enrichi catégorique, on note : Γ*J : A *J → B *J le foncteur composante de Γ en J , i.e. le foncteur évidemment obtenu lorsqu'on impose que : • pour tout point A de A *J (i.e. pour tout élément de A J ) on a : Γ*J (A ) = Γ J (A ) , • pour tous points A1 et A2 de et pour toute flèche A *J (donc, pour tous éléments A1 et A2 de a : A1 → A2 a : U J (V ) → A id ( J ) (A1 ,A2 ) de de A *J AJ ) (donc, pour toute flèche V J ), la flèche : Γ*J (a ) : Γ*J ( A1 ) → B*J Γ*J ( A2 ) = → Γ*J (a ) : U J (V ) VJ B id ( J ) ( Γ*J ( A1 ) , Γ*J ( A2 ) ) = → Γ*J (a ) : U J (V ) VJ B id ( J ) ( Γ J ( A1 ) , Γ J ( A2 ) ) est la flèche obtenue par composition des flèches consécutives de VJ suivantes : a : U J (V ) → A id ( J ) (A1 ,A2 ) Γ id ( J ) ( A1 , A2 ) : A id ( J ) (A1 ,A2 ) → B id ( J ) ( Γ J ( A1 ) , Γ J ( A2 ) ) . Dans ces conditions, si j : J → J ' est une flèche de J , on note : 43 Γ* j (-,-) : A *j (-,-) ⇒ B *j (-,-) o ( ( Γ*J ) op × Γ*J ' ) : ( A * J ) op × A *J ' → V j la transformation naturelle composante de Γ en j , i.e. la transformation naturelle évidemment obtenue lorsqu'on impose que : • pour tout point A de point A ' de A *J ' A *J (donc, pour tout élément A de (donc, pour tout élément A ' de A J ) et pour tout A J ' ), on a : Γ*j ( A , A ' ) : A *j ( A , A ' ) → B *j ( Γ*J ( A ) , Γ*J ' ( A ' ) ) = Γj(A,A ') : Aj(A,A ') → Bj(ΓJ(A),ΓJ'(A ')) . 4.6. Le système enrichi des graphes à composition U-petits. 4.6.a. Si G , G ' et G " sont trois graphes à composition, on note : o G , G ' , G '' : F o n c (G ,G ') F o n c (G ',G '') → F o n c (G ,G '') le foncteur évidemment obtenu lorsqu'on impose que : • pour tous foncteurs φ : G → G ' et φ ' : G ' → G '' , on a : ( o G , G ' , G '' ) ( [φ,φ '] ) = φ ' o φ , • pour tous foncteurs φ1 , φ2 : G → G ' transformation naturelle t : φ1 ⇒ φ2 , on a : ( o G , G ' , G '' et φ ' : G ' → G '' ) ( [t,φ '] ) = φ ' o t , • pour tous foncteurs φ : G → G ' et φ '1 , φ '2 : G ' → G '' transformation naturelle t ' : φ '1 ⇒ φ '2 , on a : ( o G , G ' , G '' et pour toute et pour toute ) ( [φ,t '] ) = t ' o φ . De même, si G et G ' sont deux graphes à composition (en particulier, si G ' est une catégorie) et si A " est une catégorie, on note : o⌧ G , G ' , A '' : F o n c (G ,G ') ⌧ F o n c (G ',A '') → F o n c (G ,A '') le foncteur évidemment obtenu lorsqu'on impose que : • pour tous foncteurs φ : G → G ' et φ ' : G ' → A '' , on a : ( o⌧ G , G ' , A '' ) ( [φ,φ '] ) = φ ' o φ , 44 • pour tous foncteurs φ1 , φ2 : G → G ' transformation naturelle t : φ1 ⇒ φ2 , on a : et φ ' : G ' → A '' et pour toute ( o⌧ G , G ' , A '' ) ( [t,φ '] ) = φ ' o t , • pour tous foncteurs φ : G → G ' et φ '1 , φ '2 : G ' → A '' transformation naturelle t ' : φ '1 ⇒ φ '2 , on a : et pour toute ( o⌧ G , G ' , A '' ) ( [φ,t '] ) = t ' o φ , • pour tous foncteurs φ1 , φ2 : G → G ' et φ '1 , φ '2 : G ' → A '' transformations naturelles t : φ1 ⇒ φ2 et t ' : φ '1 ⇒ φ '2 , on a : et pour toutes ( o⌧ G , G ' , A '' ) ( [t,t '] ) = t ' o t . Enfin, si A , A ' et A " sont trois catégories, on note : o⊗ A , A ' , A '' : F o n c (A ,A ') ⊗ F o n c (A ',A '') → F o n c (A ,A '') le foncteur évidemment obtenu lorsqu'on impose que : • pour tous foncteurs Φ : A → A ' et Φ ' : A ' → A '' , on a : ( o⊗ A , A ' , A '' ) ( [Φ,Φ '] ) = Φ ' o Φ , • pour tous foncteurs Φ1 , Φ2 : A → A ' et Φ '1 , Φ '2 : A ' → A '' et pour toutes transformations naturelles t : Φ1 ⇒ Φ2 et t ' : Φ '1 ⇒ Φ '2 , on a : ( o⊗ A , A ' , A '' ) ( [t,t '] ) = t ' o t . 4.6.b. Si G est un graphe à composition, on désigne par : uid (G )∅ : 1 ∅ → F o n c (G ,G ) le foncteur qui envoie le point 0 sur le foncteur id (G ) : G → G point de F o n c (G ,G ) ). (qui est bien un Si A est une catégorie, on désigne par : uid (A ) : 1 → F o n c (A ,A ) le foncteur (de la catégorie 1 vers F o n c (A ,A ) - qui est aussi une catégorie) qui envoie le point 0 sur le foncteur id (A ) : A → A (et qui envoie donc la flèche id (0 ) sur la transformation naturelle id (id (A )) : id (A ) ⇒ id (A ) : A → A - qui est bien une flèche de F o n c (A ,A ) ). 45 4.6.c. Si U est un univers, on désigne par des graphes à composition U-petits, i.e. le 1-système évidemment obtenu lorsqu'on impose que : C o m p U le système enrichi C o m p U -enrichi catégorique • ( C o m p U ) 0 = Pt (C o m p U ) est l'ensemble des graphes à composition U-petits, • pour tous graphes à composition U-petits G et G ' , on a : ( C o m p U ) id ( 0 ) (G ,G ') = F o n c (G ,G ') , • pour tous graphes à composition U-petits G , G ' et G '' , on a : comp G , id ( 0 ) , G ' , id ( 0 ) , G '' = o G , G ' , G '' : ( C o m p U ) id ( 0 ) (G ,G ') ⊗ id ( 0 ) , id ( 0 ) ( C o m p U ) id ( 0 ) (G ',G '') = F o n c (G ,G ') F o n c (G ',G '') ↓ F o n c (G ,G '') = ( C o m p U ) id ( 0 ) (G ,G '') et pour lequel : • la famille : ( uid (G )∅ : 1 ∅ → F o n c (G ,G ) ) G ∈ Pt (C o m p U ) est la famille des unités, • la catégorie ( C o m p U )* 0 (composante du système enrichi est canoniquement isomorphe à la catégorie C o m p U Comp U en 0 ) (des graphes à composition U -petits). De même, on désigne par Cat U le système enrichi des catégories U-petites, i.e. le 1 -système C a t U -enrichi catégorique évidemment obtenu lorsqu'on impose que : • ( C a t U ) 0 = Pt (C a t U ) est l'ensemble des catégories U-petites, 46 • pour toutes catégories U-petites A et A ' , on a : ( C a t U ) id ( 0 ) (A ,A ') = F o n c (A ,A ') , • pour toutes catégories U-petites A , A ' et A '' , on a : comp A , id ( 0 ) , A ' , id ( 0 ) , A '' = o⊗ A , A ' , A '' : ( C o m p U ) id ( 0 ) (A ,A ') ⊗ id ( 0 ) , id ( 0 ) ( C a t U ) id ( 0 ) (A ',A '') = F o n c (A ,A ') ⊗ F o n c (A ',A '') ↓ F o n c (A ,A '') = ( C a t U ) id ( 0 ) (A ,A '') et pour lequel : • la famille : ( uid (A ) : 1 → F o n c (A ,A ) ) A ∈ Pt (C a t U ) est la famille des unités, • la catégorie ( C a t U )* 0 (composante du système enrichi canoniquement isomorphe à la catégorie C a t U C a t U en (des catégories U-petites). 0 ) est Alors (moyennant un changement d'enrichissement), on dispose évidemment d'un 1morphisme C o m p U -enrichi catégorique injection canonique : C a t U ⊆ C o m p U : (C a t ⊆ C o m p ) C a t U → C o m p U . Enfin, on désigne par O r U le système enrichi des graphes orientés U-petits, i.e. le 1-système O r U -enrichi catégorique évidemment obtenu lorsqu'on impose que : • ( O r U ) 0 = Pt (O r U ) est l'ensemble des graphes orientés U-petits, • pour tous graphes orientés U-petits R et R ' , on a : U U 47 ( O r U ) id ( 0 ) (R ,R ') = F o n c (R ,R ') , • pour tous graphes orientés U-petits R , R ' et R '' , on a : comp R , id ( 0 ) , R ' , id ( 0 ) , R '' = o R , R ' , R '' : ( O r U ) id ( 0 ) (R ,R ') ⊗ id ( 0 ) , id ( 0 ) ( O r U ) id ( 0 ) (R ',R '') = F o n c (R ,R ') F o n c (R ',R '') ↓ F o n c (R ,R '') = ( O r U ) id ( 0 ) (R ,R '') et pour lequel : • la famille : ( uid (R )∅ : 1 ∅ → F o n c (R ,R ) ) R ∈ Pt (O r U ) est la famille des unités, • la catégorie ( O r U )* 0 O r U en 0 ) (des graphes orientés U-petits). (composante du système enrichi canoniquement isomorphe à la catégorie O r U est Alors (moyennant un changement d'enrichissement), on dispose évidemment d'un 1morphisme C o m p U -enrichi catégorique injection canonique : Or U ⊆ Comp U : (O r U ⊆ C o m p U ) O r U → C o m p U . C o m p C a t U le système enrichi des graphes à composition U-petits et des catégories U-petites, i.e. le 2 -système CompCat U -enrichi catégorique évidemment obtenu lorsqu'on impose que : 4.6.d. Si U est un univers, on désigne par 48 • ( C o m p C a t U ) 0 = Pt (C o m p U ) est l'ensemble des graphes à composition petits, U- • ( C o m p C a t U ) 1 = Pt (C a t U ) est l'ensemble des catégories U-petites, • pour tous graphes à composition U-petits G et G ' , on a : ( C o m p C a t U ) id ( 0 ) (G ,G ') = F o n c (G ,G ') , • pour tout graphe à composition U-petit G et pour toute catégorie on a : U-petite A', ( C o m p C a t U ) ( 0 , 1 ) (G ,A ') = F o n c (G ,A ') , • pour toutes catégories U-petites A et A ' , on a : ( C o m p C a t U ) id ( 1 ) (A ,A ') = F o n c (A ,A ') , • pour tous graphes à composition U-petits G , G ' et G '' , on a : comp G , id ( 0 ) , G ' , id ( 0 ) , G '' = o G , G ' , G '' : ( C o m p C a t U ) id ( 0 ) (G ,G ') ⊗ id ( 0 ) , id ( 0 ) ( C o m p C a t U ) id ( 0 ) (G ',G '') = F o n c (G ,G ') F o n c (G ',G '') ↓ F o n c (G ,G '') = ( C o m p C a t U ) id ( 0 ) (G ,G '') , • pour tous graphes à composition petite A '' , on a : U -petits 49 G et G ' et pour toute catégorie U- comp G , id ( 0 ) , G ' , ( 0 , 1 ) , A '' = o⌧ G , G ' , A '' : ( C o m p C a t U ) id ( 0 ) (G ,G ') ⊗ id ( 0 ) , ( 0 , 1 ) ( C o m p C a t U ) ( 0 , 1 ) (G ',A '') = F o n c (G ,G ') ⌧ F o n c (G ',A '') ↓ F o n c (G ,A '') = ( C o m p C a t U ) ( 0 , 1 ) (G ,A '') , • pour tout graphe à composition A ' et A '' , on a : U -petit G et pour toutes catégories U-petites comp G , ( 0 , 1 ) , A ' , id ( 1 ) , A '' = o⌧ G , A ' , A '' : ( C o m p C a t U ) ( 0 , 1 ) (G ,A ') ⊗ ( 0 , 1 ) , id ( 1 ) ( C o m p C a t U ) id ( 1 ) (A ',A '') = F o n c (G ,A ') ⌧ F o n c (A ',A '') ↓ F o n c (G ,A '') = ( C o m p C a t U ) ( 0 , 1 ) (G ,A '') , • pour toutes catégories U-petites A , A ' et A '' , on a : 50 comp A , id ( 1 ) , A ' , id ( 1 ) , A '' = o⊗ A , A ' , A '' : ( C o m p C a t U ) id ( 1 ) (A ,A ') ⊗ id ( 1 ) , id ( 1 ) ( C o m p C a t U ) id ( 1 ) (A ',A '') = F o n c (A ,A ') ⊗ F o n c (A ',A '') ↓ F o n c (A ,A '') = ( C o m p C a t U ) id ( 1 ) (A ,A '') , et pour lequel : • la famille : ( uid (G )∅ : 1 ∅ → F o n c (G ,G ) ) G ∈ Pt (C o m p U ) est la famille des unités d'indice le point 0 , tandis que la famille : ( uid (A ) : 1 → F o n c (A ,A ) ) A ∈ Pt (C a t U ) est la famille des unités d'indice le point 1 , • la catégorie CompCat U ( C o m p C a t U )* 0 (composante du système enrichi en 0 ) est canoniquement isomorphe à la catégorie C o m p U (des graphes à composition U-petits) tandis que la catégorie ( C o m p C a t U )* 1 C o m p C a t U en (des catégories U-petites). (composante du système enrichi isomorphe à la catégorie C a t U 1) est canoniquement Alors (moyennant un changement d'indexation), on dispose évidemment d'un 2morphisme ( C o m p U ) 2 | 1 -enrichi catégorique injection canonique : CompCat U ⊆ Comp U : CompCat U → ( Comp U ) 2 | 1 . et on voit, bien entendu (moyennant d'autres changements d'indexations), que : ( CompCat U ) 1 ⊆ 2 = Comp U et que : ( CompCat U ) 1 " ⊆ " 2 = Cat U . 51 CompOr U De même, on désigne par U-petits composition et des graphes le système enrichi des graphes à orientés U-petits, i.e. le 2 -système CompOr U -enrichi catégorique évidemment obtenu lorsqu'on impose que : • ( C o m p O r U ) 0 = Pt (C o m p U ) est l'ensemble des graphes à composition Upetits, • ( C o m p O r U ) 1 = Pt (O r U ) est l'ensemble des graphes orientés U-petits, • pour tous graphes à composition U-petits G et G ' , on a : ( C o m p O r U ) id ( 0 ) (G ,G ') = F o n c (G ,G ') , • pour tout graphe à composition U -petit G et pour tout graphe orienté U -petit R ' , on a : ( C o m p O r U ) ( 0 , 1 ) (G ,R ') = F o n c (G ,R ') , • pour tous graphes orienté U-petits R et R ' , on a : ( C o m p O r U ) id ( 1 ) (R ,R ') = F o n c (R ,R ') , • pour tous graphes à composition U-petits G , G ' et G '' , on a : comp G , id ( 0 ) , G ' , id ( 0 ) , G '' = o G , G ' , G '' : ( C o m p O r U ) id ( 0 ) (G ,G ') ⊗ id ( 0 ) , id ( 0 ) ( C o m p O r U ) id ( 0 ) (G ',G '') = F o n c (G ,G ') F o n c (G ',G '') ↓ F o n c (G ,G '') = ( C o m p O r U ) id ( 0 ) (G ,G '') , • pour tous graphes à composition U-petit U -petits R '' , on a : 52 G et G ' et pour tout graphe orienté comp G , id ( 0 ) , G ' , ( 0 , 1 ) , R '' = o G , G ' , R '' : ( C o m p O r U ) id ( 0 ) (G ,G ') ⊗ id ( 0 ) , ( 0 , 1 ) ( C o m p O r U ) ( 0 , 1 ) (G ',R '') = F o n c (G ,G ') F o n c (G ',R '') ↓ F o n c (G ,R '') = ( C o m p O r U ) ( 0 , 1 ) (G ,R '') , • pour tout graphe à composition U-petit G et pour tous graphes orientés R ' et R '' , on a : U -petits comp G , ( 0 , 1 ) , R ' , id ( 1 ) , R '' = o G , R ' , R '' : ( C o m p O r U ) ( 0 , 1 ) (G ,R ') ⊗ ( 0 , 1 ) , id ( 1 ) ( C o m p O r U ) id ( 1 ) (R ',R '') = F o n c (G ,R ') F o n c (R ',R '') ↓ F o n c (G ,R '') = ( C o m p O r U ) ( 0 , 1 ) (G ,R '') , • pour tous graphes orientés U-petits R , R ' et R '' , on a : 53 comp R , id ( 1 ) , R ' , id ( 1 ) , R '' = o R , R ' , R '' : ( C o m p O r U ) id ( 1 ) (R ,R ') ⊗ id ( 1 ) , id ( 1 ) ( C o m p O r U ) id ( 1 ) (R ',R '') = F o n c (R ,R ') F o n c (R ',R '') ↓ F o n c (R ,R '') = ( C o m p O r U ) id ( 1 ) (R ,R '') , et pour lequel : • la famille : ( uid (G )∅ : 1 ∅ → F o n c (G ,G ) ) G ∈ Pt (C o m p U ) est la famille des unités d'indice le point 0 , tandis que la famille : ( uid (R )∅ : 1 ∅ → F o n c (R ,R ) ) R ∈ Pt (O r U ) est la famille des unités d'indice le point 1 , • la catégorie CompOr U ( C o m p O r U )* 0 (composante du système enrichi en 0 ) est canoniquement isomorphe à la catégorie C o m p U (des graphes à composition U -petits) (composante du système enrichi tandis que la catégorie CompOr U ( C o m p O r U )* 1 en 1 ) est canoniquement isomorphe à la catégorie O r U (des graphes orientés U-petits). Alors (moyennant un changement d'indexation), on dispose évidemment d'un 2morphisme ( C o m p U ) 2 | 1 - enrichi catégorique injection canonique : CompOr U ⊆ Comp U : CompOr U → ( Comp U ) 2 | 1 et on voit, bien entendu (moyennant d'autres changements d'indexations), que : ( CompOr U ) 1 ⊆ 2 = Comp U et que : ( CompOr U ) 1 " ⊆ " 2 = Or U . 54 Catégories engendrées. 5. 5.1. Catégories de chemins. 5.1.a. Si R est un graphe orienté, on désigne par Ch (R ) la catégorie des chemins de R , i.e. la catégorie évidemment obtenue lorsqu'on impose que : • ses points sont les points de R , • ses flèches sont : ! les chemins de longueur nulle en les points de R , i.e. les [R,R ] : R → R où R est un point de R , ! pour tout entier m ≥ 1 , les chemins de longueur m entre points de R , i.e. les [R1 ,r1 ,...,rj,...rm ,Rm+1 ] : R1 → Rm+1 , où R1 et Rm+1 sont deux points de R et r1 : R1 → R2 , ... , rj : Rj → Rj+1 , ... , rm : Rm → Rm+1 sont des flèches (consécutives) de R , • pour tout point R de Ch (R ) (i.e. de R ) , on a : selid (Ch (R )) (R ) = [R,R ] , • pour tous points R1 , R2 et R3 de R , pour tous entiers m ≥ 1 et n ≥ 1 , pour tout chemin [R1 = R1,1 ,r1,1 ,...,r1,m ,R1,m+1 = R2 ] : R1 → R2 , de longueur m , et pour tout chemin [R2 = R2,1 ,r2,1 ,...,r2,n ,R2,n+1 = R3 ] : R2 → R3 , de longueur n , on a : comp (Ch (R )) ( [R1 ,r1,1 ,...,r1,m ,R2 ] , [R2 ,r2,1 ,...,r2,n ,R3 ] ) = [R1 ,r1,1 ,...,r1,m ,r2,1 ,...,r2,n ,R3 ] : R1 → R3 . Alors, on note (un peu - mais seulement un peu - abusivement) : R ⊆ Ch (R ) : R → Ch (R ) le foncteur ("inclusion canonique") identifiant les flèches de R longueur 1 , i.e. le foncteur tel que : à des chemins de • (R ⊆ Ch (R )) (R ) = R , pour tout point R de R , • (R ⊆ Ch (R )) (r ) = [R1 ,r ,R2 ] , pour toute flèche r : R1 → R2 de R . En particulier, il est clair que : • si U est un univers et si R est un graphe orienté catégorie U-petite. 55 U -petit, alors Ch (R ) est une 5.1.b. Prouvons que : PROPOSITION 1. Si R est un graphe orienté et si A foncteur : est une catégorie, alors le Fonc (R ⊆ Ch (R ) , A ) : Fonc (Ch (R ) , A ) → Fonc (R , A ) est un isomorphisme. PREUVE. Si φ : R → A est un foncteur, il est clair que son prolongement à Ch (R ) : prol (φ) = (Fo n c (R ⊆ Ch (R ) , A ))-1 (φ) : Ch (R ) → A est le foncteur évidemment obtenu lorsqu'on impose que : • pour tout point R de R , on a : prol (φ) (R ) = φ (R ) , • pour tout point R de R , on a : prol (φ) ( [R,R ] ) = id ( φ (R ) ) , • pour tout entier m ≥ 1 , pour tous points R1 et Rm et pour tout chemin [R1 ,r1 ,...,rj,...rm ,Rm+1 ] : R1 → Rm+1 , de longueur m , de R , on a : prol (φ) ( [R1 ,r1 ,...,rj,...rm ,Rm+1 ] ) = φ (rm ) • ... • φ (rj ) • ... • φ (r1 ) . De même, si φ1 , φ2 : R → A sont deux foncteurs et si transformation naturelle, il est clair que son prolongement : t : φ1 ⇒ φ2 est une prol (t ) = (F o n c (R ⊆ Ch (R ) , A ))-1 (t ) : prol (φ1 ) ⇒ prol (φ2 ) : Ch (R ) → A est la transformation naturelle évidemment obtenue lorsqu'on impose que : • pour tout point R de R , on a : prol (t ) (R ) = t (R ) . FIN DE LA PREUVE. Ainsi, de la PROPOSITION 1 résulte que, si R et R ' sont deux graphes orientés et si φ : R → R ' est un foncteur, on dispose alors d'un unique foncteur (prolongeant φ tant à Ch (R ) qu'à Ch (R ') ) : Ch (φ) = prol ( (R ' ⊆ Ch (R ')) o φ ) : Ch (R ) → Ch (R ') rendant commutatif le diagramme (de foncteurs) ci-dessous : 56 R R ⊆ Ch (R ) Ch ( R ) φ Ch (φ) R' R ' ⊆ Ch (R ') Ch ( R ') De même, si R et R ' sont deux graphes orientés, si φ1 , φ2 : R → R ' sont deux foncteurs et si t : φ1 ⇒ φ2 est une transformation naturelle, on dispose alors d'une unique transformation naturelle (prolongeant t tant à Ch (R ) qu'à Ch (R ') ) : Ch (t ) = prol ( (R ' ⊆ Ch (R ')) o t ) : Ch (φ1 ) ⇒ Ch (φ2 ) : Ch (R ) → Ch (R ') rendant commutatif le diagramme (de foncteurs et transformations naturelles) cidessous : R φ1 t R' 5.1.c. Si U R ⊆ Ch (R ) φ2 Ch (φ1) R ' ⊆ Ch (R ') Ch (R ) Ch (t ) Ch (φ2 ) Ch (R ') est un univers, on désigne par : Ch U (-) : Or U → Cat U le foncteur catégorie des chemins, i.e. le foncteur évidemment obtenu lorsqu'on impose que : • pour tout graphe orienté U-petit R , on a : 57 Ch U (-) (R ) = Ch (R ) , • pour tous graphes orientés U-petits R et R ' et pour tout foncteur φ : R → R ' , on a : Ch U (-) (φ) = Ch (φ) . Clairement, de la PROPOSITION 1 résulte que, dans le diagramme (de foncteurs) cidessous : Cat U Cat U ⊆ Comp U Ch U (-) Or U le foncteur Or U ⊆ Comp Ch U (-) : Or U → Cat U Comp U U est un (Or U ⊆ Comp U )-adjoint à gauche du foncteur Cat U ⊆ Comp U : Cat U → Comp U ("compatible avec les enrichissements"). 5.2. Catégories de classes de chemins. 5.2.a. Si G est un graphe à composition, on note (encore) Ch (G ) = Ch ( ssj (G ) ) la catégorie des chemins de G , i.e. la catégorie des chemins du graphe orienté sous-jacent à G et : • on désigne par Cong (G ) la congruence (i.e la relation d'équivalence compatible avec la structure de catégorie) sur Ch (G ) engendrée par la relation Rel (G ) telle que : ! pour tout point G de G et pour toute flèche identité g : G =→ G de G , on a : [G,g,G ] Rel (G ) [G,G ] , ! pour tous points G1 , G2 et G3 de G (g1 : G1 → G2 ,g2 : G2 → G3 ) de G , on a : 58 et tout couple composable [G1 , g2 • g1 ,G3 ] Rel (G ) [G1 ,g1 ,g2 G3 ] , • on note ClCh (G ) = Ch (G ) / Cong (G ) la catégorie des classes de chemins de G , i.e. la catégorie quotient de la catégorie Ch (G ) des chemins de G par la congruence Cong (G ) . Alors, on dispose du foncteur passage aux classes (des chemins de longueur 1 ) : G | ClCh (G ) : G → ClCh (G ) . et il est clair que : • G | ClCh (G ) est "l'identité sur les points", • G | ClCh (G ) est "surjectif sur les flèches", autrement dit : ! pour tout point G de G (i.e. de ClCh (G ) ), on a : selid ( ClCh (G ) ) (G ) = id (G ) = ( G | ClCh (G ) ) ( [G,G ] ) =[G, G] , ! pour tous points G et H de G (i.e. de ClCh (G ) ) et pour toute flèche c : G → H de ClCh (G ) et qui n'est pas une flèche identité de ClCh (G ) , il existe un entier m≥1 et un chemin [G = G1 ,g1 ,...,gm ,Gm+1 = H ] : G → H , de longueur m , de G tels que : c = ( G | ClCh (G ) ) ( [G,g1 ,...,gm ,H ] ) =[G, g1 ,..., g m , H ] (en particulier, si G est une catégorie, G | ClCh (G ) : G → ClCh (G ) évidemment un isomorphisme, qui permet d'identifier ClCh (G ) à G ). En particulier, il est clair que, si U est est un univers et si G est un graphe à composition U-petit, alors ClCh (U ) est une catégorie U-petite. 5.2.b. Prouvons que : PROPOSITION 2. Si G est un graphe à composition et si A est une catégorie, alors le foncteur : Fonc (G | ClCh (G ) , A ) : Fonc (ClCh (G ) , A ) → Fonc (G ,A ) est un isomorphisme. PREUVE. Si φ : G → A est un foncteur, il est clair que son extension : ext (φ) = (F o n c (G | ClCh (G ) , A ))-1 (φ) : ClCh (G ) → A est le foncteur évidemment obtenu lorsqu'on impose que : • pour tout point G de G , on a : 59 ext (φ) (G ) = φ (G ) , • pour tout point G de G , on a : ext (φ) ([G, G] ) = id ( φ (G ) ) , • pour tout entier m ≥ 1 , pour tous points G1 et Gm et pour tout chemin [G1 ,g1 ,...,gj,...gm ,Gm+1 ] : G1 → Gm+1 , de longueur m , de G , on a : ext (φ) ([G1 , g1 ,..., g m , Gm+1 ] ) = φ (gm ) • ... • φ (gj ) • ... • φ (g1 ) . De même, si φ1 , φ2 : G → A sont deux foncteurs et si transformation naturelle, il est clair que son extension : t : φ1 ⇒ φ2 est une ext (t ) = (F o n c (G | ClCh (G ) , A ))-1 (t ) : ext (φ1 ) ⇒ ext (φ2 ) : ClCh (G ) → A est la transformation naturelle évidemment obtenue lorsqu'on impose que : • pour tout point G de G , on a : ext (t ) (G ) = t (G ) . FIN DE LA PREUVE. Ainsi, de la PROPOSITION 2 résulte que, si G et G ' sont deux graphes à composition et si φ : G → G ' est un foncteur, on dispose alors d'un unique foncteur (extension de φ tant à ClCh (G ) qu'à ClCh (G ') ) : ClCh (φ) = ext ( (G ' | ClCh (G ')) o φ ) : ClCh (G ) → ClCh (G ') rendant commutatif le diagramme (de foncteurs) ci-dessous : G G | ClCh (G ) φ G' ClCh (G ) ClCh (φ) G ' | ClCh (G ') ClCh (G ') De même, si G et G ' sont deux graphes à composition, si φ1 , φ2 : G → G ' sont deux foncteurs et si t : φ1 ⇒ φ2 est une transformation naturelle, on dispose alors d'une unique transformation naturelle (extension de t tant à ClCh (G ) qu'à ClCh (G ') ) : ClCh (t ) = ext ( (G ' | ClCh (G ')) o t ) : ClCh (φ1 ) ⇒ ClCh (φ2 ) : ClCh (G ) → ClCh (G ') 60 rendant commutatif le diagramme (de foncteurs et transformations naturelles) cidessous : G φ1 t G' 5.2.c. Si U G | ClCh (G ) φ2 ClCh (φ1) G ' | ClCh (G ') ClCh (G ) ClCh(t ) ClCh (φ2 ) ClCh ( G ') est un univers, on désigne par : ClCh U (-) : Comp U → Cat U le foncteur catégorie des classes de chemins, i.e. le foncteur évidemment obtenu lorsqu'on impose que : • pour tout graphe à composition U-petit G , on a : ClCh U (-) (G ) = ClCh (G ) , • pour tous graphes à composition φ : G → G ' , on a : U -petits G et G ' et pour tout foncteur ClCh U (-) (φ) = ClCh (φ) . Clairement, de la PROPOSITION 2 résulte que, dans le diagramme (de foncteurs) ci-dessous : 61 Cat U Cat U ⊆ Comp U ClCh U (-) Comp U le foncteur ClCh U (-) : Comp U → Cat U est un adjoint à gauche du foncteur Cat U ⊆ Comp U : Cat U → Comp U ("compatible avec les enrichissements"). 6. Bibliographie. [Ref-II] D. DUVAL et C. LAIR, Esquisses et Spécifications, Manuel de Référence, II : Esquisses Projectives, Rapport de Recherche, L.A.C.O.,1999. [Util-I] D. DUVAL et C. LAIR, Esquisses et Spécifications, Guide de l'Utilisateur, I : Mosaïques, Rapport de Recherche, L.A.C.O., 1999. [Util-II] D. DUVAL et C. LAIR, Esquisses et Spécifications, Guide de l'Utilisateur, II : Spécifications Implicites, Rapport de Recherche, L.A.C.O., 1999. [Ehresmann65] C. EHRESMANN, Catégories et Structures, Dunod, Paris, 1965. [Goguen et al.78] J. A. GOGUEN, J. W. THATCHER, E. G. WAGNER, An initial algebra approach to the specification, correctness and implementation of abstract data types, Current Trends in Programming Methodology, vol. IV : Data Structuring, R. T Yeh ed., Prentice-Hall, 1978, 80-149. [Mac Lane71] S. MAC LANE, Categories for the working mathematician, Springer, 1971. [Wirsing90] M. WIRSING, Algebraic specifications, Handbook of Theoretical Computer Science, vol. B : Formal Models and Semantics, J. van Leeuwen ed., Elsevier and M.I.T. Press, 1990, 675-788. 7. Table. 62 1. Introduction. _____________________________________________________________________ 1 2. Graphes à composition, foncteurs et transformations naturelles. __________________________ 3 2.1. Graphes à composition. ________________________________________________________ 3 2.2. Foncteurs.___________________________________________________________________ 6 2.3. Transformations naturelles. ____________________________________________________ 10 3. Exponentiation et tensorisations de graphes à composition. _____________________________ 13 3.1. Exponentiation. _____________________________________________________________ 13 3.2. Tensorisation creuse. _________________________________________________________ 15 3.3. Tensorisation pleine. _________________________________________________________ 17 3.4. Tensorisation cartésienne.______________________________________________________ 19 4. La catégorie des graphes à composition.______________________________________________ 21 4.1. Univers. ___________________________________________________________________ 21 4.2. La catégorie des graphes à composition U-petits. ___________________________________ 22 4.3. Systèmes tensoriels. __________________________________________________________ 23 4.4. Le système tensoriel des graphes à composition U-petits. ____________________________ 27 4.5. Systèmes enrichis. ___________________________________________________________ 33 4.6. Le système enrichi des graphes à composition U-petits.______________________________ 44 5. Catégories engendrées._____________________________________________________________ 55 5.1. Catégories de chemins.________________________________________________________ 55 5.2. Catégories de classes de chemins. _______________________________________________ 58 6. Bibliographie. ___________________________________________________________________ 62 7. Table. __________________________________________________________________________ 62 63 64