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18 novembre 2016
La société civile demande au gouvernement de s’assurer que les engagements climatiques
ciblent les plus pauvres et les plus vulnérables
Ottawa, 18 novembre 2016. Les organisations de la société civile se sont dites préoccupées aujourd’hui face à la possibilité
que le financement canadien pour la lutte aux changements climatiques ne desserve pas les plus pauvres et les plus
vulnérables.
« Les négociations à Marrakech cette année représentent une opportunité historique pour amorcer la mise en œuvre de
l’Accord de Paris sur les changements climatiques en adoptant des approches équitables qui reflètent les responsabilités
communes, quoique distinctes, des économies industrialisées et en développement », affirme Julia Sanchez, présidente-
directrice générale du Conseil canadien pour la coopération internationale (CCCI). « Toutefois, près d’un an après l’annonce
du financement, certaines nouvelles informations concernant le financement international du Canada pour la lutte aux
changements climatiques laissent sous-entendre une inadéquation avec les besoins réels des populations les plus pauvres
et les plus vulnérables au monde. »
En novembre 2015, la société civile a accueilli favorablement la déclaration du premier ministre Trudeau concernant les
2,65 milliards $ sur une période de cinq ans pour appuyer les pays en développement à s’adapter aux effets des
changements climatiques. Depuis cette déclaration, les organisations de la société civile canadiennes et internationales,
incluant le CCCI et C4D, ont demandé que soit mis sur pied un financement pour la lutte aux changements climatiques pour
les pays en développement qui évite de renforcer les vulnérabilités actuelles, qui favorise l’adaptation, qui soit nouveau et
additionnel, et qui soit octroyé sous forme de subventions, et non de prêts.
« Les accords internationaux reconnaissent que l’empreinte carbone des populations les plus pauvres et les plus
vulnérables au monde est la plus faible, alors qu’elles subissent de manière disproportionnée les effets des changements
climatiques sur l’agriculture et la sécurité alimentaire, l’accès à l’eau et le développement économique. Cela signifie qu’il
faut investir davantage dans l’adaptation », note Pierre Kadet, co-président de la Coalition canadienne sur le climat et le
développement (C4D).
La ministre de l’Environnement et du Changement climatique et la ministre du Développement international ont déclaré
cette semaine que les fonds seront octroyés de manière à encourager les investissements privés dans des domaines tels
que les infrastructures et les technologies propres. Ces types d’investissement aideront le secteur privé à profiter
d’occasions d’affaires pro-environnementales, mais ils tendent à favoriser l’atténuation plutôt que l’adaptation.
L’expérience passée démontre que ce type d’investissement atteint rarement les plus pauvres, notamment les femmes et
autres groupes marginalisés, qui tendent à ne pas bénéficier des investissements en atténuation.
Pour reprendre les termes de la Proclamation de Marrakech pour l’action en faveur du climat et du développement
durable, « nous appelons à une forte solidarité avec ces pays les plus vulnérables aux effets des changements climatiques et
nous soulignons le besoin d’appuyer les efforts visant à accroître leur capacité d’adaptation, à renforcer leur résilience et à
réduire leur vulnérabilité. »
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Contact:
Chantal Havard 819-593-3084
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