de la
LA LETTRE
RECHERCHE
Décembre 2015 // N°8
Numéro spécial
Erwan AMICE©crns
L’exposition
à Paris
“Océan & Climat,
connectés dans
le changement”
Le monde vivant
des Océans
nous alerte
Départ de mission
scientifique
en Antarctique
“La déclaration de
Brest”
de l’Académie
Européenne
des Sciences
Changements
climatiques,
aménagement de
l’espace & transition
urbanistique
Prix Bretagne Jeune
Chercheur : bravo
Katell Hamon !
Les changements climatiques sont aujourd’hui une réalité.
Leur ampleur, leurs conséquences et leurs causes multiples
sont des sujets fondamentaux sur lesquels les scientifiques
débattent et font progresser les connaissances. Les actions
citoyennes et politiques, dont la conférence de Paris de
2015 sur le changement climatique du 30 novembre au 11
décembre 2015, appelée COP21 pour la 21ème “Conference
Of the Parties” de la convention cadre des Nations Unies,
devraient permettre d’atténuer les effets de ce changement,
en limitant ses causes.
Les équipes de recherche de
l’UBO sont partie prenantes des
recherches sur le climat, notam-
ment au travers les équipes de
l’IUEM, illustrées dans ce numé-
ro par un projet de recherche en
Antarctique et toutes les com-
munications présentées à Pa-
ris liant les changements dans
l’océan et le climat.
La chaire internationale de
Linwood Pendleton, dans le
cadre du LabexMER, a été mise en place pour étudier les im-
pacts de l’acidification des océans sur les coraux et la pêche
notamment. Nos équipes s’intéressent aussi aux travaux sur
les adaptations possibles, sur l’aménagement de l’espace
et la transition urbanistique, comme ceux menés au sein de
l’Institut de Géoarchitecture.Au travers de ses recherches,
des colloques mais aussi en étant présent à Paris, aux cotés
de nos partenaires brestois, l’UBO montre combien ces pro-
blématiques sont au cœur de ses préoccupations.
Nous vous présenterons également Katell Hamon, ancienne
doctorante de l’UBO qui dans le cadre d’une co-tutelle avec
l’université de Tasmanie, vient d’être lauréate du Prix Bre-
tagne Jeune Chercheur pour sa thèse concernant une ana-
lyse bio-économique sur des changements de régulation de
l’accès à la ressource : la pêche à la langouste en Tasmanie.
Ses travaux rejoignent les problématiques d’adaptation de
notre mode de vie et de consommation à ces changements
qui nous attendent tous.
Brest a aussi été le lieu de réunion de l’Académie Euro-
péenne des Sciences en octobre dernier, qui a donné lieu
à “la déclaration de Brest”, un appel des scientifiques à la
mobilisation contre le réchauffement climatique.
Je vous laisse découvrir ce numéro spécial “COP21” de
l’UBO, en écho à l’actualité du moment, et qui, j’en suis
certain, vous donnera envie d’en savoir plus.
La Lettre de la Recherche de l’UBO
Décembre 2015 // N°8
Revue éditée par l’UBO
Directeur de la publication
Pascal Olivard
Comité éditorial et de relecture
Pascal Gente, Muriel Rebourg
et Muriel Keromnes
Conception
Corinne Robert/Com’UBO
Photos
Erwan Amice, Sébastien Hervé,
Thomas Jaud, UBO
Impression
Cloitre Imprimeurs
Contact
Com’UBO 02 98 01 79 59
N° ISSN
0753-3454
ÉDITO
2L’UBO et la COP 21
L’université
impliquée dans
les grands enjeux
de la société liés
à la COP 21
Si vous souhaitez contribuer
à la rédaction de cette lettre,
contactez :
redactionrecherche@univ-brest.fr
Pascal Gente
Vice-Président en charge de la Recherche 3
L’UBO et la COP 21
1. Au Bourget, sur le stand “Océan & Climat :
Science et innovation en Bretagne”
Du 2 au 6/12, des chercheurs de l’IUEM/UBO
étaient présents sur le stand
- Yves-Marie Paulet (Océanographe)
- Nathalie Morata (Océanographe Biochimiste)
- Guy Claireaux (Physiologie poissons marins)
- Clément Lambert (Paléoclimatologue)
- Pierre Sans-Jofre (Paléoclimatologue)
- Véronique Cuq (Géographe)
2. Au Bourget - 3/12 : Journée spéciale “Océan”
Table ronde : “De l’observation à la préservation
de l’océan”, organisée par Océanopolis
13h - 14h30 en salle 3 des Espaces “Générations Climat”
- René Garello (Telecom Bretagne)
- Vincent Kerbaol (CLS Brest)
- Philippe Potin (Station Biologique de Roscoff)
- Frédéric Quemmerais-Amice (Aires marines protégées)
- Guy Claireaux (IUEM / UBO)
3. Au Bourget, stand “Ocean under stress: hot,
sour and breathless”
Dans le cadre du LabexMER (IUEM/UBO)
Exposition développée et produite par le Plymouth
Marine Laboratory.
Ce stand a proposé les fiches de sensibilisation de
la Plateforme Océan Climat, présentées par des doc-
torants de l’Ecole Doctorale des Sciences de la Mer,
Ifremer, UPMC, University of San Diego, Université de
Kiel, et le Plymouth Marine Laboratory.
4. Pavillon Tara Océan et Climat :
activités éducatives
Quai Bourbon du 12/11 au 18/12,
sous l’égide d’Océanopolis
Une exposition et des ateliers éducatifs dédiés aux
relations Océan et Climat, notamment la découverte
de la faune marine du littoral breton.
5. L’exposition LabexMER “Océan et Climat :
connectés dans le changement” à la Porte Dorée,
à l’Aquarium Tropical
du 17/11/15 au 31/01/16
L’UBO et ses partenaires à la COP21
Avec Océanopolis, Pôle Mer, Aires Marines Protégées…
© Thomas Jaud / UBO-CNES
5
L’UBO et la COP 21
4L’UBO et la COP 21
Le navire Astrolabe
en train de se frayer
un chemin dans
la banquise vers
la base Dumont
d’Urville, vu
d’hélicoptère
La partie Est du continent Antarctique est caractérisée
par une biodiversité animale marine très élevée, avec
un fort taux d’endémisme, et le changement clima-
tique s’y fait pour l’instant encore assez peu ressentir.
Cette région est donc particulièrement adaptée à la
mise en place d’un observatoire où seront régulière-
ment mesurés (suivi à long terme) un ensemble de
paramètres biotiques et abiotiques permettant d’esti-
mer la variabilité naturelle de cet écosystème et ses
éventuelles modifications futures. Le développement
d’un tel observatoire est un préalable indispensable à
la mise en place ultérieure d’aires marines protégées.
Cette campagne, baptisée “été austral 2015-2016”, se
déroulera du 25/11/2015 au 31/01/2016. Elle aura
pour objectif principal de remonter des collecteurs
de type ARMS (“Autonomous Reef Monitoring Struc-
tures”). Ces collecteurs offrent aux espèces marines
sessiles et mobiles la possibilité de s’y installer (fixa-
tion post-larvaire) et de s’y abriter. Ils sont en place sur
plusieurs sites répartis autour de l’archipel de Pointe-
Géologie et devront être remontés en plongée, puis
prétraités au laboratoire de la base.
Un autre volet de cette mission portera sur l’étude du
réseau trophique de l’écosystème côtier de Dumont
d’Urville, dans le but d’établir les relations prédateur-
proie, à l’aide de la méthode des isotopes stables du
carbone et de l’azote. À cet effet, nous échantillon-
nerons en plongée un large panel d’espèces (tant
animales que végétales), que nous disséquerons au
laboratoire avant de les lyophiliser. Les analyses iso-
topiques seront réalisées à notre retour en métropole.
L’intérêt de cette étude, au delà de l’établissement
des relations trophiques entre ces différentes espèces,
sera de déterminer si la rupture de la langue glaciaire
terminale du glacier Mertz en février 2010, qui a
considérablement modifié la courantologie et la dyna-
mique des glaces à Dumont d’Urville, a eu un impact
sur ce réseau trophique, déjà étudié au cours de mis-
sions précédentes (programme MACARBI, piloté par
L. Chauvaud).
Par ailleurs, cette mission sera l’occasion d’étudier le
comportement de plusieurs mollusques bivalves (e.g.
Adamussium colbecki et Laternula elliptica) par accélé-
rométrie, à l’aide de petits capteurs (format timbre-
poste) qui seront fixés sur la coquille de ces animaux
et qui enregistreront leurs mouvements à une fré-
quence de 25 Hz.
Un autre volet, très exploratoire, consistera à analyser
la croissance d’oursins antarctiques (e.g. Sterechinus
neumayeri), connus pour vivre plusieurs décennies.
À cet effet, nous prélèverons quelques piquants sur
quelques spécimens (prélèvements non létaux) et
procèderons à leur analyse sclérochronologique. De
précédents travaux sur d’autres espèces d’échinides
ont pu mettre en évidence des cernes concentriques
dans les piquants, similaires aux cernes visibles sur
des troncs d’arbres. Si la périodicité de ces cernes est
annuelle comme sur les arbres (à vérifier), ces outils
nous fourniraient de formidables archives environne-
mentales qui nous permettraient d’analyser rétros-
pectivement la croissance annuelle de ces animaux au
cours du siècle passé, et de la mettre en lien avec des
changements environnementaux (notamment la rup-
ture du glacier Mertz).
Finalement, le groupe REVOLTA se propose de déployer
des capteurs mesurant à haute-fréquence la lumière
PAR, la température, la salinité et la concentration en
oxygène dissous dans l’eau.
Au-delà de l’aspect scientifique de cette mission, plu-
sieurs actions pédagogiques ont été mises en place
entre le groupe REVOLTA et différents établissements
scolaires de la région brestoise.
Vue aérienne
de la base française
Dumont d’Urville
L’intégralité de cette aventure pourra
être suivie en ligne à l’adresse :
https://sites.google.com/site/
terreadelie2015/home
Cette mission en Terre-Adélie, sur
la base française Dumont d’Urville
(archipel de Pointe-Géologie),
s’inscrit dans le cadre du programme
de recherche REVOLTA (2013-2017 -
“Ressources Ecologiques et Valorisation
par un Observatoire à Long terme en
Terre Adélie”). Soutenu par l’IPEV,
il est piloté par Marc Eléaume (maître
de conférences au MNHN - UMR 7208
BOREA) et Cyril Gallut (maître de
conférences à l’Université Paris VI - UMR
7205 ISYEB). Cette année, ce sont 3
scientifiques associés à ce programme
et exerçant leur activité à l’IUEM (UMR
6539 LEMAR) qui effectueront les
travaux prévus dans le programme
REVOLTA en Antarctique : Laurent
Chauvaud (directeur de recherches
au CNRS), Julien Thébault (maître de
conférences UBO) et Erwan Amice
(assistant ingénieur au CNRS). Tous trois
sont également plongeurs scientifiques.
Erwan AMICE©crns
ACTUALITÉ
Départ de campagne en Antarctique
En collaboration avec
7
L’UBO et la COP 21
6L’UBO et la COP 21
ACTUALITÉ
Prix Bretagne Jeune Chercheur 2015
Katell Hamon, Lauréate
Katell Hamon a été sélectionnée parmi 66 candidats et a été élue
lauréate du Prix Bretagne Jeune Chercheur 2015 avec 5 autres jeunes
scientifiques prometteurs, le 6/11 dernier à l’UBO. C’est Claude Berrou,
chercheur brestois à l’origine des Turbocodes qui ont révolutionné les
télécommunications, et Bernard Pouliquen, vice-président à la Région en
charge de l’enseignement supérieur et de la recherche, qui leur ont remis
leur prix.
Katell Hamon a reçu un prix de 6000 euros pour sa thèse, dans la
catégorie “grands problèmes sociétaux” : “Analyse bio-économique
de la réponse d’une pêcherie à un changement de régulation de
l’accès : le cas des quotas individuels transférables dans la pêcherie
de langouste en Tasmanie”.
La recherche et l’innovation sont
moteurs de création d’activités
nouvelles et de développement
économique pour le territoire. La
Région l’a bien compris et c’est
en ce sens qu’elle encourage la
dynamique de recherche dans
les laboratoires et épaule, financièrement, les jeunes
chercheurs. De manière plus anecdotique mais ô com-
bien symbolique, elle organise tous les deux ans ce
concours du Prix Bretagne Jeune Chercheur. Cette ré-
compense a vocation à donner un coup de pouce finan-
cier et à apporter une reconnaissance publique à l’élite
de la jeune recherche en Bretagne. Elle permet aussi
de montrer, aux yeux de tous, l’étendue, la richesse et
le potentiel de la recherche en Bretagne et ce, dans de
multiples domaines : près de 10 000 chercheurs exer-
cent leurs talents sur le territoire et couvrent 80% des
champs disciplinaires existants.
Ce prix est une présentation vulgarisée destinée au
grand public. C’est aussi un outil pour faire connaître
à la communauté scientifique, à travers le monde, tout
le potentiel breton et ainsi garder et faire revenir les
jeunes chercheurs en Bretagne. Pour participer à ce
prix, il faut avoir moins de 35 ans, détenir le diplôme
de docteur depuis moins de 5 ans et avoir préparé,
soutenu et obtenu, avec mention, une thèse en Bre-
tagne, dans un laboratoire public ou privé.
La Région Bretagne encourage la recherche,
moteur de son développement économique
Katell Hamon est une experte du monde de la pêche.
À la fois économiste et biologiste, elle s’intéresse à la
gestion des ressources halieutiques. Une gestion com-
plexe qui prend en compte des objectifs écologiques,
économiques et sociaux. Les évaluations les plus ré-
centes de la FAO (organisation des Nations Unies pour
l’alimentation et l’agriculture) font état de 20% des
stocks halieutiques mondiaux en surexploitation ou en
voie d’extinction.
Autrement dit, il y a trop de pêcheurs pour pas assez
de poissons. Un constat résultant de l’accès libre des
ressources halieutiques et d’un système qui incite les
pêcheurs à être les premiers à capturer le poisson.
Évaluation des effets des quotas individuels transfé-
rables (QIT) sur la pêcherie de langoustes
Le système des quotas individuels transférables (QIT)
est de plus en plus utilisé pour gérer ces ressources en
diminution. L’objectif de Katell Hamon était d’évaluer,
dans le cas de la pêche à la langouste, la façon dont
l’introduction des QIT avait affecté le comportement
des pêcheurs, et d’en mesurer les effets économiques
et biologiques. Il s’avère que les QIT génèrent des ef-
fets secondaires : « Les crustacés sont moins nombreux
à être pêchés car il y a moins de pêcheurs. Les langoustes
se vendent plus cher. Mais cette plus-value a attiré la convoi-
tise d’investisseurs qui rachètent les quotas et spéculent. Les
pêcheurs ne peuvent plus acquérir leurs droits de pêche ! »
Elle a développé un nouveau modèle bio-économique
et affirme que :
Pendant sa thèse, Katell Hamon a également évalué les
conséquences du réchauffement climatique sur la pê-
cherie. “À la fin de leur stade larvaire, les langoustes s’ins-
tallent sur une roche pour y grandir et se sédentarisent”,
explique-t-elle. “Par l’effet du changement climatique, on
constate effectivement que certaines zones sont de plus
en plus désertées alors que la croissance s’accélère dans
d’autres zones, y augmentant la biomasse de langouste.
Mais contrairement à ce que l’on aurait pu penser, cela
ne déstabilise pas les pêcheurs”.Tout simplement, ils
s’adaptent et font évoluer leur parcours de pêche.
Originaire de Saint-Brieuc et
diplômée d’Agrocampus Ouest,
Katell Hamon a réalisé sa thèse,
entre 2007 et 2011, sous la
direction d’Olivier Thébaud,
au sein de l’UMR AMURE,
l’unité mixte de recherche qui
lie l’Université de Bretagne
Occidentale et l’Ifremer. Ses
travaux, également co-dirigés
par l’Université de Tasmanie,
ont conduit la jeune chercheuse
à passer deux ans en Tasmanie,
à la pointe de l’Australie où elle
y a testé un modèle économique
de pêche pour la langouste. Elle
est aujourd’hui chercheuse au
LEI Wageningen UR, l’Institut
d’économie agronomique de La
Haye aux Pays-Bas.
Son parcours
“l’une des solutions pour rétablir une
équité serait d’instaurer des restrictions :
le rachat de quotas pourrait être réservé
aux pêcheurs mais limité en nombre,
avec obligation de revendre son QIT
après 5 ans d’inexploitation”.
9
L’UBO et la COP 21
8L’UBO et la COP 21
COP 21
L’avenir de nos villes ? “Changements climatiques, aménagement
de l’espace & transition urbanistique”
Un colloque pour des solutions locales ?
Les 5 et 6 octobre derniers, se tenait à
Brest (Faculté Victor Segalen) un col-
loque dont le thème était d’une brûlante
actualité : “Changements climatiques,
aménagement de l’espace & transition
urbanistique”. Organisé par le labora-
toire Géoarchitecture (EA 2219), ce
rassemblement d’une trentaine de cher-
cheurs entendait présenter les travaux
récents en aménagement de l’espace
sur l’évaluation des changements cli-
matiques, leurs effets prévisibles, mais
surtout sur les propositions d’adapta-
tions pour notre cadre de vie.
Action locale et effet global : ainsi s’exprime la com-
plexité particulière de ce sujet. Si l’effet global du
changement climatique est la résultante d’une mul-
titude d’actions locales (les transports, les activités
économiques, l’habitat), cet effet global a, en retour,
des implications locales qui nécessitent des mesures
d’adaptation et de correction. Le premier problème
posé est donc celui de la mesure tant des effets que
des causes : comment évaluer les changements ? À
quelle échelle de territoire ? Le deuxième problème
relève du changement des pratiques : lesquelles ? À
quel rythme ? À quelle échelle ?
Toutes ces questions ont été posées dans les diffé-
rentes communications qui ont abordé de nombreux
domaines du savoir :
- l’entrée par la climatologie permettait d’aborder la
modélisation et les indicateurs susceptibles d’être
pris en compte dans les documents de planification
et dans les politiques concrètes d’aménagement,
- l’entrée par le cadre de vie insistait davantage sur la
diversité des initiatives pour instaurer des pratiques
économes en énergie comme en foncier.
Les débats se sont trouvés enrichis par une pluridis-
ciplinarité indispensable pour couvrir toutes les di-
mensions : climatologie, écologie, mécanique, socio-
logie, géographie, psychologie, économie, et bien sûr
urbanisme ont été mobilisées au fil des contributions.
Quelques mots clés ont été souvent relevés : transition
énergétique, formes des villes et des bourgs, revitali-
sation des territoires, mobilité durable. Et ils ont été
précisément illustrés : la présentation des différentes
recherches et les témoignages des cadres territoriaux
et des élus présents ont permis de dresser un état des
lieux et de proposer une boîte à outils qu’il faudra dé-
sormais compléter.
Parrainé par Jean Jouzel, membre du GIEC, labellisé
événement COP 21 par le ministère de l’Écologie, du
Développement durable et de l’Énergie, le colloque est
un des exemples de la contribution de l’Université à
la production et à la diffusion de la recherche sur des
thèmes parmi les plus importants, en réunissant les
chercheurs d’autres établissements (INRA, universités
d’Évry, Lille, Marseille, Paris, Poitiers, Rennes). Il porte
aussi la marque d’une conviction : l’université peut et
doit contribuer au débat sur l’avenir de son territoire.
La création, en 1976, de l’Institut de Géoarchitecture
a permis de dispenser à Brest un enseignement, inédit
jusqu’alors, consacré à l’aménagement. Le laboratoire
Géoarchitecture, créé 10 ans plus tard, a prolongé
dans la recherche les deux principes posés dans la for-
mation : 1. les questions relatives à l’aménagement de
l’espace et à l’urbanisme sont, d’entrée de jeu, liées
à la gestion et à la restauration de l’environnement ;
2. les aspects scientifiques fondamentaux doivent
être prolongés par l’expérimentation et les applica-
tions. Dès l’origine, les relations avec des partenaires
extérieurs ont ainsi été nouées pour structurer une
recherche-action, notamment avec les villes de Brest
et de Lorient, ou bien avec la Société pour l’étude et
la protection de la nature en Bretagne. Dans cet épi-
sode pionnier, quelques résultats ont témoigné du rôle
incontournable joué par Géoarchitecture : recherches
sur les villes reconstruites, travaux sur les territoires
ruraux et sur le développement local, interventions
menées sur des sites emblématiques, pointe du Raz,
aber de Crozon, dunes du Conquet, par exemple. De-
puis, l’équipe de recherche a conservé ses objectifs et
voit ses préoccupations et sa pluridisciplinarité confor-
tée dans les principes du développement durable. Elle
s’est renforcée et compte 30 chercheurs et 17 docto-
rants.
Programme et résumés des
communications :
http://climat-urba.sciencesconf.org
40 ans d’enseignement et de recherche
en aménagement
Géoarchitecture
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