présent en très grande quantité, la relation peut s'inverser. Au lieu que le GSH s'oxyde
en GSSG pour réduire le dehydroascorbate en acide ascorbique, c'est l'acide ascorbique
qui s'oxyde en dehydroascorbate pour réduire le GSSG en GSH. Ces réactions sont
évidemment liées aux deux ratios GSH/GSSG et acide ascorbique/dehydroascorbate. Si
l'organisme est suffisamment saturé en vitamine C réduite, celle-ci est relativement peu
oxydée lors de sa circulation dans l'organisme et elle peu atteindre sous sa forme réduite
la zone d'oxydation massive du foyer infectieux où elle va rencontrer un milieu riche en
GSSG. Elle va alors réduire en masse le GSSG en GSH. Elle abolit alors le phénomène
limitatif que constitue la fabrication trop lente de l'ATP dans les mitochondries. Les
cellules vont être protégées de l'oxydation et les globules blancs vont avoir une durée de
vie spectaculairement accrue. En effet, en temps ordinaire, les globules blancs sont
immergés, au niveau de la zone infectieuse, dans un milieu extrêmement agressif et ils
manquent rapidement de glutathion (qu'ils sont obligés de recycler comme les autres cellules),
ce qui aboutit à leur destruction, ce qui accroît l'inflammation du milieu, etc. La vitamine C va
protéger à la fois le plasma, les cellules de l'organisme et celles du système immunitaire
mettant un terme à la spirale destructrice et autorenforçante de l'oxydation de l'organisme. La
vitamine C apportées en masse réduit donc les antioxydants oxydés, en premier lieu le
glutathion, mais aussi la totalité des autres antioxydants, soit directement, soit indirectement
par l'intermédiaire du glutathion, compte tenu de leurs fortes affinités.
Ainsi, la vitamine C, du fait de sa très faible toxicité, même à très forte dose, de sa
capacité à réduire de nombreux antioxydants, et de par ses affinités avec le glutathion,
l'antioxydant cellulaire le plus répandu, constitue un outil tout à fait unique qui permet
à l'homme de s'affranchir du principal facteur limitatif du métabolisme de l'oxygène et
de la fabrication de l'ATP lorsqu'il s'agit de soutenir l'organisme dans sa lutte contre la
maladie et l'oxydation. Il est à cet égard regrettable de constater que les mécanismes
d'oxydoréduction sont finalement pas ou mal compris (il s'agit pourtant de notions de chimie
plus que basiques !) ou qu'on les cantonne dans des limites beaucoup trop étroites. Comme le
dit Cathcart qui compare l'oxydation par les radicaux libres à un incendie, on confond trop
souvent le sceau (l'antioxydant) et l'eau que l'on met dedans (la capacité réductice de
l'antioxydant). Il faut aussi comprendre que si certains antioxydants ont une localisation
physique préférentielle, par exemple le coQ10 sur la membrane interne des mitochondries, il
faut prendre garde de ne pas confondre structure et fonction. La localisation du coQ10 lui
confère, par exemple, un rôle de tout premier plan dans la protection et la longévité des
mitochondries en protégeant leur membrane et en optimisant les transferts d'électrons et de
protons lors du cycle de l'ATP. La vitamine C, beaucoup moins spécialisée et beaucoup plus
polyvalente à un rôle tout à fait particulier que ne pourrait remplir le coQ10 et réciproquement
d'ailleurs. A ce jour, la vitamine C est le seul produit connu que l'on puisse utiliser pour
fournir en masse et sans danger une capacité réductrice pratiquement illimitée à l'organisme.
De façon plus générale, le lecteur est invité à lire le topic consacré à la vitamine C, et entre autres ce
post-ci reprenant des liens vers des articles expliquant les incroyables propriétés thérapeutiques de
la vitamine C, confirmées scientifiquement (au grand dam des entreprises pharmaceutiques, et on
devine aisément pourquoi).
Indépendamment de la NAC et de la vitamine C, d'autres compléments alimentaires peuvent
fortement aider à l'augmentation du niveau de glutathion.
5) L'acide alpha-lipoïque
Cet acide aminé est considéré comme étant l'antioxydant universel, et d'ailleurs comme