Prestations offertes par l`Unité Réadaptation et Basse vision

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Prestations offertes par l'Unité Réadaptation et Basse vision
Evaluation de basse-vision
La première demande du patient étant la plupart du temps une aide à la lecture, une première évaluation est faite à ce niveau. En
tenant compte des indications de l'ophtalmologue, nous cherchons, aux moyens de tests, le besoin de grossissement dont le
patient a besoin. Puis, en respectant au mieux ses habitudes (lecture à une table, dans un fauteuil, au lit …) nous cherchons les
moyens les plus appropriés.
Chez la personne malvoyante âgée, la vue est souvent fluctuante, et il est parfois difficile de changer ses
habitudes. Pour ces raisons, les moyens auxiliaires sont prêtés quelques jours.
Pour la vision de près, le choix est varié : lunettes avec suraddition, systèmes téléscopiques, loupes à main, loupes sur statif,
éclairantes ou non, etc, Les moyens électroniques tels que par exemple les écrans de télévision à circuit fermé (caméra
permettant d'agrandir jusqu'à 20x­25x le texte ou les objets) peuvent également être proposés lorsque les moyens optiques ne
sont plus suffisants pour les patients atteints de malvoyance importante.
Le SRIHV (Service Romand d'Informatique pour Handicapés de la Vue) est également à même d'apporter une aide précieuse
pour les patients utilisant des ordinateurs.
Pour la vision de loin, des téléscopes, des jumelles peuvent être proposés. Pour la vision intermédiaire il existe également des
téléscopes, certains types de loupes, des lunettes grossissantes.
Consultations de basse vision
Une consultation de basse vision rassemble un opticien et l'ergothérapeute qui a pris en charge le patient. Dans un premier
temps l'acuité visuelle de loin comme de près est contrôlée en recherchant la meilleure correction possible, se fondant pour cela
sur le rapport établi par l'ophtalmologue ayant référé le patient ; celui­ci exprime les souhaits qu'il a quant à l'amélioration de ses
prestations visuelles (bricolage, couture, lecture, prestations dans le cadre du travail…). Les moyens qui correspondent le mieux
à ses souhaits sont essayés.
Le rôle de l'opticien dans la consultation de basse vision est de déterminer avec le médecin ophtalmologue le moyen optique ou
électronique susceptible d'aider le mal­voyant à accomplir son activité. Le principe général
consiste à augmenter la taille de l'image sur la rétine, donc le grossissement de l'objet ou du texte observé.
De loin les monoculaires ou les jumelles sont utilisés pour lire un numéro de bus, un tableau d'affichage, voir si le feu pour
piétons est rouge ou vert. De près les moyens les plus utilisés sont les lunettes­loupes, les loupes et les systèmes
électroniques.
Souvent très puissants, ces instruments demandent une modification des habitudes, comme par exemple un rapprochement de
l'objet ou du texte à quelques centimètres de l'oeil, et un éclairage adapté. Une fois l'utilisateur accoutumé, les moyens peuvent
redonner une autonomie de lecture de quelques minutes à quelques heures.
Un apprentissage pour l'utilisation de ces moyens d'aide avec l'ergothérapeute est souvent nécessaire.
Lors de déplacements, l'utilisation de verres filtrants contribue à améliorer la fonction visuelle, donc la
sécurité, en augmentant le contraste tout en protégeant de l'éblouissement. Ces verres peuvent être intégrés aux lunettes que le
patient possède déjà ou portées en applique.
Activités de la vie quotidienne
Le but des entraînements aux activités journalières est de permettre à la personne malvoyante ou aveugle de retrouver un
maximum d'indépendance dans son cadre de vie. Les moyens mis en œuvre sont essentiellement d'ordre pratique et visent à
compenser au mieux le déficit visuel : stratégies d'exploration, nouvelles manières de faire, organisation et systématisation des
activités, entraînement à l'utilisation de moyens auxiliaires, etc. Ces entraînements peuvent être réalisés dans le cadre de notre
service ou, au besoin, au domicile de la personne.
Les domaines d'application sont nombreux
communication
orientation dans le temps
maniement de l'argent (monnaie/billets)
soins personnels
repas, tenue à table
cuisine
méange
couture
lessive et repassage
loisirs, etc.
Locomotion
La locomotion (appelée également orientation et mobilité) a pour but de permettre à la personne malvoyante ou aveugle de se
déplacer avec un maximum d'autonomie, de sûreté et de sécurité, dans des lieux connus ou nconnus.
Il s'agit tout d'abord d'évaluer, en collaboration avec cette personne, les déficits visuels et éventuellement d'équilibre, les
difficultés d'orientation, les problèmes et impossibilités rencontrées dans les déplacements, afin d'adapter l'enseignement aux
besoins spécifiques découlant de sa situation.
Des techniques adéquates lui sont ensuite enseignées afin de lui permettre d'informer son entourage, ou les aides
occasionnelles, sur la manière la plus sûre de la guider.
Dans un premier temps, l'enseignement vise à développer et à entraîner des techniques de protection et d'orientation, à identifier
et utiliser des repères auditifs et tactiles dans des situations de cécité, ou visuels en cas de malvoyance, et à mémoriser la
succession de ces repères dans le déroulement d'un trajet. Dans un deuxième temps, d'apprendre à percevoir et mémoriser
l'ordonnance de la circulation dans des carrefours d'abord simples,
puis complexes, à déterminer à quel moment on peut traverser en sécurité les rues et se familiariser avec les aménagements
tels que les signaux sonores des passages de sécurité.
L'apprentissage de l'utilisation des transports publics, bus, métro, trains, ainsi que l'orientation dans les magasins
et supermarchés, joue également un rôle important dans la réinsertion du handicapé de la vue.
L'instructeur peut se déplacer sur le lieu de domicile pour des apprentissages spécifiques tels que le trajet du domicile au lieu
de travail, l'orientation dans un nouvel environnement suite à un déménagement, etc.
Des prestations moins conséquentes peuvent également être proposées par exemple dans les situations de dégénérescence
maculaire liée à l'âge, où la malvoyance est moins invalidante.
Fondation Asile des aveugles ­ Avenue de France 15 ­ Case Postale 133 ­ 1000 Lausanne 7 ­ Tél.: 021 626 81 11 ­ Fax: 021 626 80 15 ­ Dons: CCP 10­2707­0
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