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1 Indicateurs sectoriels principaux
1.1 Eau
Le taux d’accès à l’eau potable à la date du décembre 2013 est de 64% au niveau national (Rapports
DNH
1
). Selon la cible OMD, le taux d’accès à l’eau potable a été fixé par le Mali à 82% pour l’horizon
2015. L’atteinte de cet objectif demande un rythme annuel de réalisation de plus de 1100
équivalents points d’eau modernes représentant un investissement annuel d'environ 40 milliards de
FCFA. Avec un rythme actuel d'investissement de l'ordre de 18 milliards de FCFA par an, des efforts
importants doivent être fournis par le Gouvernement du Mali et les partenaires techniques et
financiers (PTF) pour l’atteinte des OMD.
En ce qui concerne les disparités, le taux d’accès en milieu urbain est de l’ordre 69,2% contre 61,3%
en milieu rural (DNH 2013). S’agissant des couches sociales, 95% des plus riches ont accès à une eau
salubre contre seulement 30% des plus pauvres (MICS
2
2010).
1.2 Assainissement
Au Mali, 22 % de la population dispose d’un assainissement amélioré, et la défécation à l’air libre est
pratiquée par 14% de la population rurale (JMP
3
2013 pour l’année 2011). L’atteinte des objectifs
OMD pour la cible assainissement signifie que 59% de la population malienne devrait avoir accès à
un assainissement amélioré en 2015.
En ce qui concerne les disparités, 14% des ménages en milieu rural et 35% des ménages en milieu
urbain ont accès à un assainissement amélioré (JMP 2013). S’agissant des couches sociales, 90% du
quintile le plus riche ont accès à un assainissement amélioré contre seulement 1% du quintile le plus
pauvre (MICS 2010).
2 Vision à long terme et priorités pour 2016
Le Mali s’est engagé à « l’accès universel à l’eau potable et à l’assainissement » d’ici 2025,
conformément à la vision Africaine de l’eau et à la déclaration d’E-thikwini en 2008. A cet effet, le
Mali a adopté le cadre stratégique de croissance et de réduction de la pauvreté (CSCRP 2012-2017)
qui fait du secteur eau et assainissement une priorité.
Les priorités d’ici 2016 du secteur Assainissement et Eau sont les suivantes :
- Accélérer le passage à l'échelle de l’ATPC
4
par l’éradication de la défécation à l’air libre pour
2 millions de personnes;
- Accélérer le taux d’accès à l’eau potable des populations de 2 points en pourcentage par an,
soit approximativement 800 000 personnes par an.
Pour ce faire, les actions porteront sur le renforcement des capacités des acteurs pour accompagner
le processus de décentralisation, l’augmentation et la mobilisation du financement de la part de
l’Etat pour les deux sous-secteurs, ainsi que l’amélioration de la coordination du secteur et du
système de suivi évaluation.
3 Goulots d’étranglement principaux
Suite à l’analyse par les acteurs (Gouvernement, Société civile, PTF) des documents ci-après :
Matrice des goulots d’étranglement du secteur WASH, revue PROSEA
5
2012, le rapport GLASS 2013,
les rapports annuels de la DNH et de la DNACPN
6
2013, les principaux goulots d’étranglement
identifiés dans le secteur eau et assainissement sont les suivants :
Financement : Les fonds alloués à l’amélioration de l’accès à l’eau, de l’assainissement et de
l’hygiène ne sont pas suffisants pour atteindre les cibles des OMD : moins de 50 % des besoins en
1
DNH: Direction Nationale de l’Hydraulique
2
MICS: Enquête par Grappe à Indicateurs Multiples
3
JMP: Joint Monitoring Programme [OMS/UNICEF]
4
ATPC : Assainissement total piloté par les Communautés
5
PROSEA: Programme Sectoriel Eau et Assainissement
6
DNACPN: Direction Nationale de l’Assainissement et du Contrôle des Pollutions et des Nuisances
assainissement, entre 50 et 75% des besoins en eau potable (GLAAS 2013). En 2013, les inscriptions
budgétaires de l’Etat en faveur du secteur sont comprises entre 8 et 11% (Rapports annuels DNH et
DNACPN 2013). Il est à noter la faible capacité d’absorption des financements extérieurs liés à la
lourdeur des procédures d’approbation des dossiers et de passation des marchés au niveau national
et au niveau des PTF.
Faible capacité des acteurs (Etat, Collectivités Territoriales, secteur privé, usagers): l’insuffisance de
ressources humaines adaptées limite l’intervention des différents acteurs aux niveaux décentralisé
et déconcentrés pour assurer leurs rôles.
Politiques et programmes : Les documents de politique concernent toutes les couches sociales.
Cependant, ces documents n’intègrent pas de façon explicite les nouvelles approches comme l’ATPC,
l’équité-inclusion et le WASH-marketing.
Suivi évaluation : Le dispositif de suivi-évaluation, essentiel dans le cadre du PROSEA, souffre du fait
que certains indicateurs sont toujours manquants pour l’hygiène et l’assainissement et peu
renseignés pour l’eau.
Coordination du secteur : Les cadres de concertation et de coordination ne sont pas opérationnels
aux niveaux national et déconcentré.
4 Engagements 2014 de type ‘SMART’
1. Financement : Le Ministère de l’Economie et des Finances s’engage à partir de 2015, inspiré
par la déclaration d’E-thikwini-2008, à allouer au moins:
0,2 % du PIB à l'Hygiène et l’Assainissement
5% du budget national à l’Assainissement et l'Eau
2. Capacités : Les Ministères en charge de l’Assainissement et de l’Eau s’engagent à élaborer et
mettre en œuvre une stratégie de ressources humaines du secteur eau et assainissement
d’ici fin 2015.
3. Politiques et Programmes : Le Ministère de l’Environnement et de l’Assainissement
s’engage à relire la Politique Nationale d’Assainissement et ses stratégies sous-sectorielles
pour prendre en compte l'ATPC et l’équité-inclusion d’ici fin 2015.
4. Dispositifs de suivi : Les Ministères en charge de l’Assainissement et de l’Eau s’engagent à
renforcer le système du suivi (en intégrant les indicateurs complémentaires pour l’hygiène et
l’assainissement et en renseignant les indicateurs) à travers l’amélioration de la
performance des outils existants (interconnections des bases de données, mise en ligne
internet des bases de données aux niveaux national et régional) d’ici fin 2015.
5. Politiques et Programmes : Les Ministères en charge de l’Assainissement et de l’Eau
s’engagent à étendre le pacte de durabilité
7
de 3 régions de 2014 à 5 régions en 2016.
Le respect de ces engagements permettra de réduire les inégalités par un meilleur ciblage des
couches défavorisées et de rendre plus durable les réalisations à travers un dispositif de suivi-
évaluation efficace et des ressources humaines compétentes.
5 Validation
Les ministères de l’Energie et de l’Hydraulique, de L'Environnement et de L'Assainissement, de
l'Economie et des Finances ont validé ces engagements. Les Directions du Budget, de l’Hydraulique,
de l’Assainissement, de l’Education, et de la Santé, la Société civile (CN-CIEPA/WASH et WaterAid
Mali) et les PTF ont participé au processus de validation.
M. Mamadou Frankaly KEITA
Mme Bouaré Fily SISSOKO
M. Ousmane AG RHISSA
Ministre de L’Energie et de
l’Hydraulique
Ministre de l’Economie et
des Finances
Ministre de l’Environnement
et de l’Assainissement
7
Pacte de durabilité: Un pacte signé entre le gouvernement et l’UNICEF afin d’assurer la durabilité des résultats eau,
assainissement et hygiène du programme WASH du Gouvernement/Pays-Bas/UNICEF
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