Actualités
& Pratiques
Neurologie
Activa® : progrès majeur dans les formes invalidantes
de Parkinson et progrès important
dans les tremblements invalidants sévères
Activa® est un système de stimulation cérébrale profonde compode stimulateurs
neurologiques implantables, d’une gamme délectrodes et d’extensions implantables,
d’un programmateur patient et d’une console de programmation médecin.
Le système Activa® est indiqué dans le traitement symptomatique :
de la maladie de Parkinson idiopathique, lors de l’apparition d’une gêne fonctionnelle
malgré un traitement médicamenteux optimisé ;
– des tremblements invalidants sévères, rebelles au traitement médical, en particulier
dans le cadre du tremblement essentiel ;
de la dystonie primaire chronique généralisée pharmaco-résistante, chez les patients
de 7 ans ou plus.
Les données cliniques montrent chez les patients atteints de la maladie de Parkinson, à
un stade avancé comme dans certaines formes précoces, une amélioration des activités
motrices et de la vie quotidienne dans les groupes traités par le système Activa®.
Une réduction postopératoire des scores symptomatiques, des doses médicamenteuses,
des dyskinésies et de la due des riodes off quotidiennes est constatée ainsi
qu’une amélioration de la qualité de vie.
Activa® apporte une amélioration du service rendu (ASR) majeure dans les
formes invalidantes de la maladie de Parkinson et de la dystonie primaire
ralie pharmaco-résistante et une ASR importante dans les tremblements
invalidants sévères.
Pour en savoir plus, voir les avis et synthèse d’avis sur Activa®.
Ophtalmologie
Renouvellement des verres correcteurs par les opticiens
Les opticiens ont, depuis 2007, la possibilité d’adapter, dans le cadre d’un
renouvellement, les prescriptions médicales initiales de verres correcteurs datant
de moins de 3 ans chez les personnes d’au moins 16 ans à la condition que
l’ophtalmologiste n’ait pas notifié son opposition sur l’ordonnance.
De nouvelles recommandations rappellent que ce renouvellement peut être limité
par l’ophtalmologiste dans certaines situations : en cas de troubles sévères ou
évolutifs de la réfraction (par exemple myopie ≥ - 6 dioptries, changement d’axe
de plus de 20° pour un astigmatisme de plus de 0,75 dioptrie, modification
de la réfraction 1 dioptrie sur un an) et lorsque les troubles de la réfraction
s’associent à une maladie chronique (diabète, par exemple), à une pathologie
ophtalmologique (glaucome, DMLA, rétinopathie…) ou à la prise de
médicaments au long cours, en particulier de corticoïdes. Ce renouvellement
devra également être limité si le patient a des antécédents de chirurgie
réfractive ou de traumatismes de l’œil sévères.
L’opticien doit orienter vers l’ophtalmologiste avant la délivrance de lunettes
toute personne présentant une modification importante de la réfraction
(par exemple, modification de la réfraction ≥ 1 dioptrie sur un an…) ou
>> Chaque 1er jeudi du mois
RECEVEZ LA VERSION
ÉLECTRONIQUE
DE VOTRE MENSUEL
en vous abonnant sur l’Espace
Actualités & Pratiques du site
www.has-sante.fr
SOMMAIRE
INFORMATIONS MÉDICALES
• Neurologie
• Ophtalmologie
• Psychiatrie
Rhumatologie
Système de santé
FOCUS
Fibromyalgie de l’adulte: favoriser
une prise en charge précoce et graduée
Haute Autorité de santé
Mensuel d’information aux professionnels de santé
Numéro 30 – Juin 2011
Focus
page 3
Thinkstock
INFORMATIONS MÉDICALES
une baisse de la meilleure acuité visuelle corrigée. Dans le cas
l’acuité visuelle antérieure nest pas connue de lopticien, toute valeur
de meilleure acuité visuelle corrigée < 10/10 doit conduire à orienter
vers lophtalmologiste.
Pour en savoir plus, voir les recommandations de bonne pratique
« Troubles de la réfraction : délivrance de verres correcteurs par les
opticiens dans le cadre d’un renouvellement ». Voir aussi le document
d’information destiné aux usagers « Renouveler ses lunettes de vue :
mode d’emploi ».
Psychiatrie
Comment écrire au psychiatre
pour adresser en consultation un patient
présentant un trouble mental
Comment rédiger les courriers destinés au médecin
psychiatre lors d’une demande de première consultation pour
un patient adulte souffrant de trouble mental ? Tel est l’objet
de recommandations du Collège national pour la qualité des
soins en psychiatrie (CNQSP), qui viennent de bénéficier du
label de la HAS. Ce label atteste que ces recommandations
ont été élaborées selon les règles méthodologiques
préconisées par la HAS.
Parmi les conseils donnés au médecin généraliste, celui
de formuler le motif de la consultation psychiatrique sous
la forme d’une question adrese au psychiatre. Il est
aussi conseillé de tailler les principaux symptômes
développés par le malade et de présenter ses hypothèses
diagnostiques aps en avoir discuté avec le patient.
Le médecin rappellera aussi dans son courrier les
principaux problèmes de santé somatiques du malade et
les traitements psychotropes en cours. Il fournira brièvement,
si le malade en est d’accord, quelques éléments d’information
sur l’évolution des troubles psychiatriques ainsi que sur les
antécédents familiaux et le contexte de vie. Il informera le
psychiatre sur la façon dont le malade a réagi sur le plan de
l’efficacité et de la tolérance aux traitements prescrits pour
le trouble psychique. Quant au psychiatre, il expliquera au
médecin dans ses courriers les hypothèses diagnostiques
retenues, détaillera le projet de soins et les traitements
médicamenteux ou psychothérapeutiques proposés,
précisera leurs éventuelles modalités de surveillance, ainsi
que l’existence ou non d’un risque évolutif immédiat.
Pour en savoir plus, voir les recommandations de bonne pratique
«Les courriers échangés entre médecins généralistes et psychiatres
lors d’une demande de première consultation par le médecin
généraliste pour un patient adulte présentant un trouble mental
avéré ou une souffrance psychique ».
Rhumatologie
Celebre: pas davantage clinique démontré
par rapport aux autres anti-inammatoires non
stéroïdiens (AINS)
Celebrex® (célécoxib) est indiqué dans le traitement de l’arthrose,
de la polyarthrite rhumatoïde et de la spondylarthrite ankylosante.
Une nouvelle étude de tolérance a évalué l’incidence des événements
gastro-intestinaux chez 4 460 patients atteints d’arthrose et/ou de
polyarthrite rhumatoïde et traités par célécoxib ou par l’association
diclofénac LP + oméprazole.
Les sultats de cette étude ne permettent pas de conclure à un
avantage clinique du célécoxib par rapport aux autres AINS du point
de vue des effets indésirables.
Pour en savoir plus, voir les avis et synthèse d’avis sur Celebrex®.
Bonviva® et Didronel® : intérêt clinique
insufsant dans l’ostéoporose
Bonviva® (acide ibandronique, compri et solution
injectable) est indiqué dans le traitement de l’ostéoporose
postménopausique chez la femme à risque augmenté de
fractures. Une duction du risque de fractures verbrales
a été démontrée, mais l’efficacité sur les fractures du col du
fémur n’a pas éétablie. Une meilleure observance avec la
prise mensuelle du compri ou trimestrielle de la solution
injectable de Bonviva® n’a pas été démontrée par rapport aux
bisphosphonates en prise hebdomadaire.
• Didronel® 400 mg (acide étidronique) est lui aussi indiqué dans
le traitement de l’ostéoporose postménopausique avec au moins
un tassement vertébral et dans la prévention de la perte osseuse
chez les patients sous corticothérapie prolongée. Son efcacité
n’a pas été établie dans la prévention des fractures périphériques,
dont celles du col du fémur.
D’autres bisphosphonates (acide alendronique, acide risédronique et
acide zolédronique) ont démontré leur effet préventif sur la survenue
de fractures vertébrales et périphériques. L’utilisation de Bonviva®
ou de Didronel® 400 mg constitue donc une perte de chance, en
particulier pour les patients à risque élevé de fracture périphérique.
Ces spécialités n’ont plus de place dans la prise en charge actuelle
de l’ostéoporose.
Pour en savoir plus, voir les avis et synthèses d’avis sur Bonviva® et sur Didronel®.
Système de san
Cer les conditions propices à la prescription
des thérapeutiques non-médicamenteuses
À partir de deux exemples, prise en charge des risques cardio-
vasculaires et insomnie, un rapport de la HAS identifie les principaux
freins à la prescription des trapeutiques non-médicamenteuses
faisant l’objet de recommandations de bonne pratique afin de dégager
des pistes d’amélioration. Ces obstacles sont principalement liés à
la façon dont patients et professionnels de santé se représentent la
notion de traitement, la prescription médicamenteuse conservant un
important rôle symbolique dans la relation médecin-malade.
D’autres difcultés sont identifiées :
il est difcile de convaincre un patient de s’engager dans un
processus thérapeutique qui met en jeu son mode de vie, or
le système de paiement à l’acte prend peu en compte le temps
consacré à la consultation ;
• il existerait un manque d’adhésion des médecins, dû à un déficit
d’information et à des interrogations sur les données d’efficacité
de ces thérapeutiques, parfois moins robustes que pour les
médicaments ;
on observe des inégalités d’accès aux professionnels spécialisés
dans le suivi de ces thérapeutiques, en raison d’une offre de
soins mal répartie sur le territoire national et d’un reste à charge
financier important pour les patients.
Pour en savoir plus, voir le rapport d’orientation sur le « Développement
de la prescription de thérapeutiques non-médicamenteuses ».
>> INFORMATIONS MÉDICALES
Consultez l’intégralité des recommandations,
des guides, des avis et des ches
de bon usage de la HAS sur :
www.has-sante.fr
FOCUS
En moyenne, les médecins généralistes voient moins
de trois patients atteints de ce syndrome par an, les
rhumatologues davantage.
Comment diagnostiquer un syndrome
fibromyalgique ?
Il n’existe pas de lésion anatomique, ni d’anomalie biologique
ou anatomo-pathologique identiables actuellement. Face
à un faisceau de symptômes, le diagnostic est clinique.
La fibromyalgie se présente comme un ensemble de symptômes
dont le principal est une douleur chronique, persistant plus de
trois mois.
La douleur est diffuse, permanente, fluctuante et majorée
notamment par les efforts. Elle peut s’accompagner de fatigue,
de perturbations du sommeil, de troubles pressifs et anxieux,
de troubles cognitifs.
Fibromyalgie de ladulte :
favoriser une prise en charge
précoce et graduée
Anne-Françoise Pauchet-Traversat
Chef de projet du service des maladies chroniques
et des dispositifs d’accompagnement des malades – HAS
Un rapport d’orientation de la HAS dresse
un état des connaissances sur la fibromyalgie.
Que sait-on aujourd’hui de ce syndrome ?
La fibromyalgie est de description relativement récente.
Elle touche une femme dans 8 à 9 cas sur 10. Près de 90 %
des patients ont moins de 60 ans. Sa prévalence serait de
1,4 à 2,2 % dans la population générale.
Infographie : Pascal Marseaud
1
La prise en charge de la fibromyalgie
réduire les symptômes
exclure les autres affections avec douleur chronique
favoriser la continuité ou la reprise d’activité
réévaluer régulièrement la situation avec le patient.
Il combine plusieurs options de traitement, en ambulatoire
ou lors d’un séjour en établissement de santé :
des exercices physiques et une réadaptation
à l’effort
une éducation thérapeutique du patient concernant
la gestion de la douleur et de la fatigue, l’écono-
mie physique, le fractionnement des activités,
l’utilisation appropriée des médicaments…
un soutien à la poursuite ou à la reprise
de l’activité professionnelle en lien avec
le médecin du travail
des interventions pour maintenir l’activité
physique hors contexte de soins
des thérapies cognitives et
comportementales, au cas par cas.
Objectifs de la prise en charge
Le 2e niveau de prise en charge est pluriprofessionnel
L’avis d’un spécialiste
ou d’un médecin d’une
structure de prise en charge
de la douleur sera nécessaire
pour proposer des mesures
plus adaptées :
si les effets du 1er niveau
de prise en charge sont
insuffisamment bénéfiques
en cas d’échec des
options de traitement,
médicamenteux ou non,
à 4 ou 6 mois
ou pour les patients ayant
de sévères limitations dans
les activités quotidiennes.
Le niveau de prise en charge est choisi après autoévaluation
par le patient de ses capacités fonctionnelles :
qualité du sommeil
douleur
fatigue
degré d’anxiété
et de mal-être
capacité
à travailler…
Le principe : graduer le traitement
en fonction de l’impact des symptômes
sur les activités quotidiennes
Le 1er niveau de prise en charge est conduit par le médecin traitant
Il repose sur une ou plusieurs des options suivantes :
des exercices pour diminuer la douleur et améliorer le bien-être à court terme
des conseils au patient pour un meilleur équilibre entre les périodes d’activité
et de repos et restaurer l’hygiène de vie (sommeil, activité physique quotidienne)
une prise en charge psychologique, au cas par cas
des médicaments symptomatiques.
Éditeur : Haute Autorité de santé — 2, avenue du Stade-de-France — 93218 SAINT-DENIS LA PLAINE CEDEX — Tél. : 01 55 93 70 00 — Fax : 01 55 93 74 00 —
www.has-sante.fr — Directeur de la publication : PrJean-Luc Harousseau — Comité éditorial : PrJean-Michel Chabot, DrPatrice Dosquet, Arielle Fontaine,
DrCédric Grouchka, DrMichèle Hébert-Demay, DrMichel Laurence, DrFrançois Meyer, François Romaneix, Christiane Rossatto, DrBrigitte Roy-Geffroy, DrFrank Stora,
DrJean-François Thébaut — Rédaction et réalisation : — Tél. : 01 77 45 86 86 — ISSN : 1968-9268
À lexamen, il existe des points douloureux à la pression. La
fibromyalgie demeure un diagnostic d’exclusion. Il est posé devant la
persistance des symptômes et l’absence d’autre maladie identifiée,
notamment rhumatologique ou canreuse, ainsi que d’anomalie
biologique ou radiologique.
Si le médecin généraliste a un doute sur le diagnostic, il peut
adresser son patient à un rhumatologue ou à un centre de lutte
contre la douleur.
Que peut proposer le decin traitant
à ses patients atteints d’un probable
syndrome fibromyalgique ?
Il n’existe pas, à ce jour, de traitement spécique, ni de
prise en charge bien établie. Le rapport d’orientation de la
HAS propose des pistes de prise en charge, à partir des
recommandations internationales existantes, d’enquêtes
et de l’expérience de professionnels impliqs.
Le médecin sattache tout dabord à reconnaître et à évaluer
la souffrance, physique comme morale, du patient. Il peut
aussi rechercher une dépression associée, préexistante
ou secondaire. Elle doit être traie.
Il peut apprécier le retentissement des symptômes sur la vie
quotidienne du patient et lui proposer une prise en charge
graduée (voir infographie), en fonction des symptômes les
plus gênants pour le patient : douleur, troubles du sommeil
ou de l’humeur, etc.
>> FOCUS
Il peut enn informer le patient sur les incertitudes qui
entourent l’origine du syndrome bromyalgique. Dans la
plupart des cas, il est impossible de faire disparaître les
symptômes, mais ceux-ci ne conduiront pas à l’invalidi
s’ils sont pris en charge de façon précoce et si des solutions
sont proposées et évaluées avec le patient.
Quelles solutions le decin peut-il proposer
à son patient ?
Le maître mot de la prise en charge, c’est l’activité. Il faut
promouvoir la reprise progressive ou la poursuite de l’activité
physique chez ces patients, au plus près des recommandations
pour la population française : au moins une demi-heure d’activité
physique, adape, chaque jour.
Le patient doit faire selon ses moyens, mais faire quand même. En
effet, le déconditionnement à l’effort peut générer encore davantage
de douleur.
Si le patient estime qu’il est trop difcile de se reconditionner seul
à l’effort, on peut lui proposer des ances de balnéothérapie.
Par ailleurs, les antalgiques peuvent être utiles. Lanalyse des
prescriptions montre cependant que les médicaments qui sont
utilisés dans la bromyalgie ont souvent des effets secondaires
assez importants. Il faut sefforcer de bien peser la balance bénéfice/
risque avec le patient.
Le médicament n’est pas forcément la première réponse à apporter.
C’est au médecinnéraliste d’en décider, selon les symptômes et
leur retentissement sur la vie quotidienne.
Dernier point, quelle que soit la prise en charge proposée, il est
nécessaire d’évaluer de façon régulière l’utilité de chaque traitement
livré, au regard de ses néces, de ses effets insirables et
de son ct.
L’absence de prise en charge
scientifiquement validée et consensuelle
du syndrome fibromyalgique ne doit pas
conduire à laisser les patients
sans réponse, et les professionnels
sans solutions à proposer.
La HAS, autorité publique indépendante à caractère scientique,
a été créée pour renforcer la qualité de notre système de santé
et assurer à tous un accès durable et équitable aux meilleurs soins.
Domaines d’intervention de la HAS
• Évaluation du service médical et de l’amélioration du service médical
rendu par les médicaments, les dispositifs médicaux et les actes
professionnels pris en charge par l’Assurance maladie.
• Évaluation économique et de santé publique.
• Élaboration de recommandations de bonne pratique et de guides
de prise en charge des affections de longue durée.
• Certication des établissements de santé.
• Développement professionnel continu et accréditation des médecins
et des équipes médicales des disciplines porteuses de risques.
• Amélioration de la qualité de l’information médicale : certication de
la visite médicale, des sites e-santé et des logiciels d’aide à la prescription.
Les missions de la HAS
ABONNEZ-VOUS ET
RECEVEZ GRATUITEMENT
la version électronique
de cette lettre chaque premier jeudi
du mois dans votre messagerie en vous
inscrivant sur www.has-sante.fr
Espace Actualités & Pratiques
la version imprie
à votre cabinet, en envoyant un courrier à :
Haute Autorité de santé
Service communication institutionnelle
2, avenue du Stade-de-France
93218 SAINT-DENIS LA PLAINE CEDEX
Actualités
& Pratiques
Pour en savoir plus
Syndrome bromyalgique de l’adulte, rapport d’orientation
1 / 4 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !