une baisse de la meilleure acuité visuelle corrigée. Dans le cas où
l’acuité visuelle antérieure n’est pas connue de l’opticien, toute valeur
de meilleure acuité visuelle corrigée < 10/10 doit conduire à orienter
vers l’ophtalmologiste.
Pour en savoir plus, voir les recommandations de bonne pratique
« Troubles de la réfraction : délivrance de verres correcteurs par les
opticiens dans le cadre d’un renouvellement ». Voir aussi le document
d’information destiné aux usagers « Renouveler ses lunettes de vue :
mode d’emploi ».
Psychiatrie
Comment écrire au psychiatre
pour adresser en consultation un patient
présentant un trouble mental
Comment rédiger les courriers destinés au médecin
psychiatre lors d’une demande de première consultation pour
un patient adulte souffrant de trouble mental ? Tel est l’objet
de recommandations du Collège national pour la qualité des
soins en psychiatrie (CNQSP), qui viennent de bénéficier du
label de la HAS. Ce label atteste que ces recommandations
ont été élaborées selon les règles méthodologiques
préconisées par la HAS.
Parmi les conseils donnés au médecin généraliste, celui
de formuler le motif de la consultation psychiatrique sous
la forme d’une question adressée au psychiatre. Il est
aussi conseillé de détailler les principaux symptômes
développés par le malade et de présenter ses hypothèses
diagnostiques après en avoir discuté avec le patient.
Le médecin rappellera aussi dans son courrier les
principaux problèmes de santé somatiques du malade et
les traitements psychotropes en cours. Il fournira brièvement,
si le malade en est d’accord, quelques éléments d’information
sur l’évolution des troubles psychiatriques ainsi que sur les
antécédents familiaux et le contexte de vie. Il informera le
psychiatre sur la façon dont le malade a réagi sur le plan de
l’efficacité et de la tolérance aux traitements prescrits pour
le trouble psychique. Quant au psychiatre, il expliquera au
médecin dans ses courriers les hypothèses diagnostiques
retenues, détaillera le projet de soins et les traitements
médicamenteux ou psychothérapeutiques proposés,
précisera leurs éventuelles modalités de surveillance, ainsi
que l’existence ou non d’un risque évolutif immédiat.
Pour en savoir plus, voir les recommandations de bonne pratique
«Les courriers échangés entre médecins généralistes et psychiatres
lors d’une demande de première consultation par le médecin
généraliste pour un patient adulte présentant un trouble mental
avéré ou une souffrance psychique ».
Rhumatologie
Celebrex® : pas d’avantage clinique démontré
par rapport aux autres anti-inammatoires non
stéroïdiens (AINS)
Celebrex® (célécoxib) est indiqué dans le traitement de l’arthrose,
de la polyarthrite rhumatoïde et de la spondylarthrite ankylosante.
Une nouvelle étude de tolérance a évalué l’incidence des événements
gastro-intestinaux chez 4 460 patients atteints d’arthrose et/ou de
polyarthrite rhumatoïde et traités par célécoxib ou par l’association
diclofénac LP + oméprazole.
Les résultats de cette étude ne permettent pas de conclure à un
avantage clinique du célécoxib par rapport aux autres AINS du point
de vue des effets indésirables.
Pour en savoir plus, voir les avis et synthèse d’avis sur Celebrex®.
Bonviva® et Didronel® : intérêt clinique
insufsant dans l’ostéoporose
• Bonviva® (acide ibandronique, comprimé et solution
injectable) est indiqué dans le traitement de l’ostéoporose
postménopausique chez la femme à risque augmenté de
fractures. Une réduction du risque de fractures vertébrales
a été démontrée, mais l’efficacité sur les fractures du col du
fémur n’a pas été établie. Une meilleure observance avec la
prise mensuelle du comprimé ou trimestrielle de la solution
injectable de Bonviva® n’a pas été démontrée par rapport aux
bisphosphonates en prise hebdomadaire.
• Didronel® 400 mg (acide étidronique) est lui aussi indiqué dans
le traitement de l’ostéoporose postménopausique avec au moins
un tassement vertébral et dans la prévention de la perte osseuse
chez les patients sous corticothérapie prolongée. Son efficacité
n’a pas été établie dans la prévention des fractures périphériques,
dont celles du col du fémur.
D’autres bisphosphonates (acide alendronique, acide risédronique et
acide zolédronique) ont démontré leur effet préventif sur la survenue
de fractures vertébrales et périphériques. L’utilisation de Bonviva®
ou de Didronel® 400 mg constitue donc une perte de chance, en
particulier pour les patients à risque élevé de fracture périphérique.
Ces spécialités n’ont plus de place dans la prise en charge actuelle
de l’ostéoporose.
Pour en savoir plus, voir les avis et synthèses d’avis sur Bonviva® et sur Didronel®.
Système de santé
Créer les conditions propices à la prescription
des thérapeutiques non-médicamenteuses
À partir de deux exemples, prise en charge des risques cardio-
vasculaires et insomnie, un rapport de la HAS identifie les principaux
freins à la prescription des thérapeutiques non-médicamenteuses
faisant l’objet de recommandations de bonne pratique afin de dégager
des pistes d’amélioration. Ces obstacles sont principalement liés à
la façon dont patients et professionnels de santé se représentent la
notion de traitement, la prescription médicamenteuse conservant un
important rôle symbolique dans la relation médecin-malade.
D’autres difficultés sont identifiées :
• il est difficile de convaincre un patient de s’engager dans un
processus thérapeutique qui met en jeu son mode de vie, or
le système de paiement à l’acte prend peu en compte le temps
consacré à la consultation ;
• il existerait un manque d’adhésion des médecins, dû à un déficit
d’information et à des interrogations sur les données d’efficacité
de ces thérapeutiques, parfois moins robustes que pour les
médicaments ;
• on observe des inégalités d’accès aux professionnels spécialisés
dans le suivi de ces thérapeutiques, en raison d’une offre de
soins mal répartie sur le territoire national et d’un reste à charge
financier important pour les patients.
Pour en savoir plus, voir le rapport d’orientation sur le « Développement
de la prescription de thérapeutiques non-médicamenteuses ».
>> INFORMATIONS MÉDICALES
Consultez l’intégralité des recommandations,
des guides, des avis et des ches
de bon usage de la HAS sur :
www.has-sante.fr