Chapitre 2 : Handicap mental/Maladie mentale Le handicap mental

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12/12/2008
Chapitre 2 :
Handicap mental/Maladie mentale
Le handicap mental
y Plusieurs définitions possibles.
y On retiendra de ces définitions que par retard mental, on entend un état de
réduction notable du fonctionnement actuel d'un individu. Trois critères sont
indispensables à l'établissement du diagnostic :
y Fonctionnement intellectuel de ll’individu
individu significativement inférieur à la
moyenne ;
y Limitations significatives du fonctionnement adaptatif de l’individu (habiletés à
communiquer, à prendre soin de sa personne et de son environnement
domestique, habiletés sociales, utilisation des ressources communautaires,
autonomie, souci de sa santé et de sa sécurité,...) ;
y Manifestation du retard mental avant l'âge de 18 ans.
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Diagnostic
y Par qui ? Par des psychologues qualifiés et expérimentés.
y Comment ? A l'aide d'instruments de mesure de l'intelligence
(voir notes + cours de psychologie générale).
Diagnostic
y 100 est la moyenne du Q.I de la population de référence ;
y Environ 50% des scores de Q
Q.II se situent entre 90 et 110 ;
y Deux personnes sur trois ont un Q.I. situé entre 85 et 115 ; elles se
situent donc dans la tranche généralement qualifiée d’ « intelligence
moyenne ». Un individu sur six a un Q.I. inférieur à 85 (intelligence
faible mais pas nécessairement déficiente), et une personne sur six a un
Q.I. supérieur à 115 (intelligence supérieure mais pas nécessairement
individu surdoué) ;
y Environ 2,3% des Q.I. se situent en dessous de 70 et un pourcentage
équivalent au dessus de 130. Ces seuils déterminent les limites de la
normalité et permettent d'établir le diagnostic d'arriération mentale et
celui d’intelligence hautement supérieure (personne surdouée).
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Diagnostic
y Illustration :
Caractéristiques du retard mental
y Le retard mental léger
Dans la ggrande majorité des cas, les facteurs socio-économiques et
culturels jouent un rôle important, non seulement dans la
détermination du retard mental léger mais dans son évolution,
comme c'est aussi le cas des relations que l'enfant (puis
l'adolescent) développe et maintient avec son entourage.
Exemple : le manque de stimulation du langage avant 3 ans peut
entrainer des dommages irréversibles chez l’enfant.
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Caractéristiques du retard mental
y Le retard mental modéré
Caractéristiques des individus étant déficient mentaux
modérés :
y Difficultés majeures à communiquer avec leur entourage au-
delà d'un échange d'information simple et concrète.
y Apprentissage des règles et des conventions sociales leur est
difficile
y Ils ont besoin d’un niveau d'encadrement soutenu.
y Ils
Il ont un niveau
i
limité
li i é d'
d'autonomie
i pour :
y Leur hygiène personnelle,
y Leur indépendance vestimentaire,
y Leur alimentation
y Leur contrôle sphinctérien
Caractéristiques du retard mental
y Le retard mental modéré
Caractéristiques des individus étant déficient mentaux
modérés :
y Ils peuvent présenter des problèmes de motricité.
y Ils proviennent de n’importe quel contexte social et culturel,
y leur retard est généralement évident dès la petite enfance et
rend les acquisitions scolaires particulièrement difficiles.
y La plupart des enfants ayant un retard mental moyen
n'apprennent
'
pas à lire
li ou à éécrire.
i
y Ils peuvent cependant bénéficier des programmes éducatifs
structurés dans lesquels ils apprennent à accomplir des tâches
simples, qui contribuent à leur autonomie partielle dans un
environnement structuré et protégé.
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La maladie mentale
y La maladie mentale est « une perturbation qui affecte la pensée,
les sentiments ou le comportement d'une personne à un point tel que
sa conduite devient incompréhensible et inacceptable pour son
entourage. »
y En lien avec la notion de maladie mentale = le concept
d’aliénation. L’aliénation est un terme juridique s'appliquant à
une personne qu'on ne peut tenir responsable de ses actes parce
qu'elle
' ll est atteinte
i d'
d'une maladie
l di mentale.
l
La maladie mentale
y La maladie mentale peut altérer la personnalité de certains
individus ou les rendre incapables de distinguer le réel de
l'imaginaire.
y La maladie mentale peut être la cause de périodes de
profonde dépression ou elle peut entraîner des pensées
bizarres, des illusions ou des hallucinations.
y Au niveau étiologique,
g q , la maladie mentale ne présuppose
p
pp
aucune cause unidimensionnelle mais plutôt un agencement
ou une accumulation de facteurs d'ordre biologique,
psychologique et social affectant négativement l'équilibre
d'un individu
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La maladie mentale
y Dans le cadre des maladies mentales, il est important de distinguer deux
grands troubles : la psychose et la névrose.
y Psychose
y
: ensemble de troubles qqui perturbent
p
gravement
g
le contact
avec la réalité et les possibilités de faire face à la vie de tous les jours. Ce
terme s’utilise généralement avec un adjectif qui indique son caractère
dominant (psychose maniaco-dépressive, psychose paranoïde, etc.).
y Névrose : elle désigne un trop-plein d’angoisse, une immense anxiété.
En général, le névrosé souffre très fort mais ne délire pas, n’a pas
d’hallucinations, ne perd pas le sens de la réalité. On serait un peu tous
névrosé.
Le mot « psychose » s’oppose généralement à « névrose » : la différence entre ces deux
termes est que la personne atteinte de psychose, contrairement au névrosé, possède
moins la capacité de prendre conscience de ses troubles et est moins capable de faire la
critique de son état.
La maladie mentale
y La schizophrénie (psychose) :
y Exercice : Lisez l’article intitulé cerveaux brisés et répondez
aux questions se trouvant à la page 17 de votre syllabus.
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La maladie mentale
y La schizophrénie (psychose) :
La schizophrénie est une modification du fonctionnement du
cerveau qui perturbe le processus de la pensée et du jugement, la
perception sensorielle et la capacité d’interpréter et de réagir de
façon appropriée à des situations ou à des stimuli particuliers.
Les premiers symptômes peuvent être confondus avec des
comportements courants à l’adolescence. Plusieurs cliniciens
décrivent les symptômes typiques de la schizophrénie comme
étant «positifs» ou «négatifs».
La maladie mentale
y La schizophrénie (psychose):
y Les symptômes positifs comprennent:
y Les hallucinations : la personne entend, ressent ou voit des
choses qui n’existent que dans sa tête ;
y Les idées délirantes : les idées fausses tenaces, la méfiance ;
y Les troubles marqués de la pensée : la difficulté à communiquer,
l’incohérence ;
y Un comportement bizarre et désorganisé.
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La maladie mentale
y La schizophrénie (psychose) :
y Les symptômes négatifs comprennent:
y L’alogie : trouble d’enchaînement de la pensée, de la parole ;
y L’anhédonie : incapacité de ressentir du plaisir ;
y L’effet d’abattement : manque d’émotion ou monotonie ;
y Un comportement asocial : peu d’intérêt envers les autres
La maladie mentale
y Les troubles affectifs
y Les troubles affectifs sont également appelés troubles de
l’humeur. Ils comprennent la dépression (trouble
affectif unipolaire) et la psychose maniacodépressive (trouble affectif bipolaire). Ces troubles se
manifestent essentiellement par des troubles de
l’humeur
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La maladie mentale
y La dépression
y Lors de périodes dépressives, les symptômes suivants
sont observés :
y Des difficultés de sommeil (dormir trop, ou trop peu) ;
y Une perte d’intérêt pour les activités quotidiennes ou une perte
y
y
y
y
d’appétit ;
Une impression
p
de diminution,, de culpabilité
p
ou de désespérance
p
;
Un état de tristesse ;
Une difficulté à se concentrer ;
Une irritabilité.
La maladie mentale
La psychose maniaco-dépressive
y Lors de périodes maniaques, les symptômes de la
dé
dépression
sont observés
b
é ainsi que lles symptômes
ô
suivants :
y
y Une énergie sans limite, un enthousiasme débordant et une
hyperactivité ;
y Des propos rapides et disparates, un ton de voix élevé ;
y Un accès de colère, une disposition à argumenter constamment ;
y Des comportements aux conséquences fâcheuses comme des achats
extravagants, une conduite
d i automobile
bil iimprudente,
d
ddes
investissements risqués,… ;
y Des idées fausses, une déraison..
Lors d’une maladie bipolaire (ou psychose maniaco-dépressive), des
cycles de dépression grave alternent avec des cycles de manie.
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La maladie mentale
y Les troubles schizo-affectifs
y Certaines personnes manifestent des symptômes communs à
la schizophrénie et à la psychose maniaco-dépressive. Ces
troubles n'ont jamais été bien définis ni étudiés.
y Les médecins traitent habituellement ces maladies avec une
combinaison d’antipsychotiques
d antipsychotiques et d’antidépresseurs.
d antidépresseurs. Les
personnes souffrant de ces troubles ont souvent un pronostic
(chances de guérison) qui s'avère plus élevé que celui de la
schizophrénie.
La maladie mentale
y La phobie spécifique
y La phobie spécifique se caractérise par une peur
prononcée et persistante d’un objet particulier ou d’une
situation isolée qui, objectivement, ne représente pas un
danger réel pour l’individu. Les phobies des animaux, de
la foudre et du tonnerre,, de l’obscurité sont des
exemples courants. Le sujet reconnaît l'irrationalité de
ses sentiments qui demeurent incontrôlables malgré ses
efforts pour les combattre
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La maladie mentale
y La phobie sociale
y La phobie sociale se caractérise par une peur prononcée et persistante d’être
évalué négativement, d’être embarrassé ou d’agir de façon inappropriée. Les
personnes qui en sont atteintes craignent d’être considérées comme
incompétentes, faibles ou stupides, et de se voir critiquées ou rejetées.
y Ces individus interprètent leur retrait social et leurs habitudes d’évitement
parfois bizarres comme des mesures nécessaires pour se protéger du jugement
négatif qu
qu’ils
ils redoutent, ne se rendant souvent pas compte ou minimisant le fait
que leur comportement invite évidemment un tel jugement. Dans bien des cas,
le fait qu’ils aient honte de leurs propres difficultés ne fait qu’aggraver les
choses.
La maladie mentale
y Le trouble de panique
y Le trouble panique se caractérise par des attaques de panique
soudaines, inattendues et récurrentes qui surviennent dans
des situations diverses et qui ne peuvent pas être expliquées
par une menace vitale, une maladie ou un autre trouble
comme une toxicomanie.
y Ces attaques d’anxiété
d’
é é sont limitées
l é dans
d le
l temps et
brutales : elles atteignent leur paroxysme en quelques
minutes puis diminuent rapidement d’intensité.
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La maladie mentale
y Le trouble de panique
La maladie mentale
y Les personnes atteintes de troubles obsessionnels-compulsifs
sont constamment troublées par des pensées récurrentes ou
d sentiments
des
i
quii leur
l viennent
i
à l’esprit
l’
i iinvolontairement
l
i
(obsessions) et qui les incitent à effectuer des gestes répétitifs
et ritualisés (compulsions).
y Les patients considèrent ces pensées comme insensées et
parfois désagréables, mais ils ne réussissent pas à les oublier
ou à leur
l résister.
é
LLes troubles
bl obsessionnels-compulsifs
b
l
l f
débutent généralement à l’adolescence et leur évolution est
intermittente.
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La maladie mentale
y Parmi les obsessions les plus fréquentes, on retrouve:
y
y
y
y
Des idées violentes ;
La peur dd’être
être infecté par des germes ou de la poussière ;
Des doutes continuels (la porte d’entrée est-elle fermée ?, ...) ;
Des ruminations obsessionnelles qui consistent à revenir sans arrêt
sur un mot, une phrase ou un problème insoluble.
y Les compulsions fréquentes comprennent:
y
y
y
y
La vérification des choses à répétition ;
Le fait de se laver de façon continuelle ;
Le nettoyage pour éviter la contamination ;
La réalisation de tâches ou la disposition d’ objets d’une façon précise
(ordre de grandeur, de couleur, par nombre, ….)
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