Actes de la journée 2

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14/10/2015
Education
Thérapeutique des
personnes vivant avec
le VIH/Sida et/ou une
Hépatite
Actes de la journée 2
Avec l’appui financier du laboratoire ViiV
LIEU : DOMAINE DE FOMPEYRE, BAZAS
Table des matières
LE COMITE D’ORGANISATION ET LES PARTENAIRES ........................................................................... 1
RAPPEL................................................................................................................................................. 2
MOT D’INTRODUCTION DES PILOTES DE LA COMMISSION A LA SECONDE JOURNEE ........................ 2
ATELIER : STRATEGIE D’ADAPTATION DES PROGRAMMES POUR FAVORISER LA PARTICIPATION DES
PATIENTS, L’EXEMPLE DE 3 PROJET ? .................................................................................................. 3
ATELIER : DEFINIR 4 QUESTIONS AUXQUELLES NOUS SOUHAITONS REPONDRE COLLECTIVEMENT
ET CONCERNANT LES PATIENTS .......................................................................................................... 4
PERSPECTIVE POUR 2016 .................................................................................................................... 7
BILAN DE LA JOURNEE ......................................................................................................................... 7
LES ANNEXES ....................................................................................................................................... 8
LE COMITE D’ORGANISATION ET LES PARTENAIRES
Les pilotes :
Isabelle Raymond : Pharmacien, Hôpital de Haut-Lévèque, Bordeaux
Christiane Millien, militante de l’Association AIDES
Les autres membres :
Arlette Communier, Chargée de Mission à PACE,
Delphine Couralet, Directrice de l’IREPS,
Anouck Parthenay, Chargée de Mission au CCECQA,
Isabelle Crespel, Coordinatrice du COREVIH,
Frédéric Bouhier, Vice-Président du COREVIH.
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RAPPEL
Fin 2014, la commission ETP du COREVIH, lors du changement de pilotage, a mis en place un
groupe restreint dont la volonté a été de mettre en œuvre plus de temps partagés, selon les
éléments de synthèse et recommandations émis lors du bilan de la dernière journée de
rassemblement. Les membres de ce comité d’organisation, composé de ses 2 co-pilotes, de
la coordinatrice et d’un élu du COREVIH, mais aussi de représentants : de l’Instance
Régionale de Promotion et d’Education à la Santé (IREPS), du Comité de Coordination de
l’Evaluation Clinique et de la Qualité en Aquitaine (CCECQA) et de la Plateforme
d’Accompagnement en Compétence en Education (PACE), ont déterminé les objectifs sur 3
orientations :
 La Mutualisation des pratiques en ETP, des programmes, de l’offre pour les patients,
 Répondre aux recommandations de l’ARS par la mutualisation des ressources,
 Appuyer et faciliter les évaluations annuelles et quadriennales.
Les actes de la journée 1 sont téléchargeables sur le lien suivant :
http://www.corevihaquitaine.org/sites/corevih.cpm.aquisante.priv/files/u25/Synth%C3%A8seJourn%C3%A9e27
Mai2015.pdf
Les objectifs de cette seconde journée sont les suivants :
 Partager les visions, conceptions, expériences en ETP pour les patients vivant avec le
VIH /HEPATITES.
 Découvrir des techniques et outils pédagogiques pouvant être utilisés en ateliers de
groupe ou en entretien individuel.
 Identifier des pistes de stratégies à développer pour favoriser l’accessibilité des
patients à ces programmes (travail intersession)
 Amener les participants à identifier les ressources en ETP pouvant répondre à leurs
besoins
MOT D’INTRODUCTION DES PILOTES DE LA COMMISSION A LA SECONDE JOURNEE
 Diaporama d’ouverture
Lors de la session précédente, Isabelle Raymond nous a rappelé le travail entamé lors de la
première journée de travail (le 27 mai). Temps qui a permis au groupe d’avancer sur les
questions posées autour de l’implication des patients aux programmes existants : Qu’est-ce
qui peut favoriser la participation ? Qu’est-ce qui la limite ? Qu’est-ce qui donne envie ? Une
synthèse a permis d’identifier des freins mais aussi des leviers. 3 équipes ont pu les explorer
mais ont également mis en œuvre diverses solutions qui vont nous être présenté ce matin.
2
Le programme de l’après-midi s’est axé sur l’identification des ressources possibles du
réseau local en vue d’améliorer les dispositifs. La journée se clôturera par une évaluation
générale et la définition d’un cadre pour l’année 2016 (programme complet en annexe 1).
Etaient présents à cette journée des éducateurs et coordinateurs de programmes en place
ou à venir de l’Aquitaine issus des organisations suivantes :
27 participants dont 9 IDE impliqués dans un programme ETP actif ou en projet VIH et ou
Hépato hospitaliers ou ville (réseau), 1 cadre de santé, 2 médecins coordinateurs de
programme, 1 représentant de l’UTEP HT Lévêque, 1 médecin ARS, 3 acteurs associatifs
(AIDES, ASAIS), 3 médecins ivoiriens invités. L’ensemble des départements de l’Aquitaine
était représenté.
ATELIER : STRATEGIE D’ADAPTATION DES PROGRAMMES POUR FAVORISER LA
PARTICIPATION DES PATIENTS, L’EXEMPLE DE 3 PROJET ?
Présentation 1 :
« Favoriser la participation des patients porteurs d’une hépatite virale au programme d’ETP
ETAP »
Annaïg Paslier et Sophie Garcia - IDE
éducation thérapeutique et d'accompagnement du patient porteur d'une hépatite virale
(ETAP) - Centre expert hépatite, Hôpital haut-Lévêque - groupe hospitalier Sud
 Diaporama à intégrer
Résumé des commentaires :
Ce programme, à destination des personnes vivant avec le VHC, est établi sur la base des
contraintes des anciens traitements (injectables). La principale contrainte rencontrée reste
la difficulté de fidéliser les patients : peu de patients venaient !
La stratégie d’ajustement en quelques points :
-
Réduction du nombre de séances (réduite de 5 à 3) en se centrant sur l’important
(définir sa pathologie, aborder le traitement, gérer la guérison)
Adosser la séance à la consultation (en l’officialisant par un courrier)
Programme plus en lien avec les nouvelles thérapeutiques et besoins
Résultat : meilleure participation des patients
Effets non prévus : augmentation de la participation et donc des suivis à assumer (plutôt
individuels) en flux constant  priorisation des publics les plus en difficulté.
Présentation 2 :
3
"Présentation des difficultés rencontrées dans le quotidien de la mise en place de l'ETP"
Caroline d'Ivernois - Attachée de Recherche Clinique (cohorte GECSA)
Programme" ETAPE VIE" à Bayonne – COREVIH, CH Côte Basque.
 Diaporama à intégrer
Il s’agit d’un programme récent, établit sur la base de besoins et attentes des patients et
habilité en septembre de cette année. Le titre du programme a été établi avec les
bénéficiaires : ETAP-VIE.
Difficultés rencontrées : Compliqué de se réadapter aux allées/venues des professionnels.
Essoufflement dès le départ. Prise en compte des difficultés de l’association AIDES à
s’inscrire dans le projet hospitalier.
Stratégie pour maintien du lien avec les patients : le téléphone… mais est-ce que l’on peut
faire de l’ETP par téléphone ? Comment garder aux regards des programmes les patients 
Par tél  Possible de faire de l’ETP par téléphone ?
Débat : la réponse de l’ARS dans le cadre de l’accréditation pose question (établissement
d’un groupe témoin pour évaluer l’efficience). Il semble nécessaire qu’une mutualisation des
ressources doit s’opérer entre les programmes pour les aider à renforcer leur diagnostic.
Présentation 3 :
« Amélioration du recrutement des patients (axe communication) »
Lucille Berton IDE /Isabelle Raymond Pharmacien
Service médecine interne et infectieuse – Hôpital Haut Lévêque - CHU de Bordeaux
 Diaporama à intégrer
Il s’agit du programme mis en place sur le site de Haut-Lévèque
Question de départ : Comment favoriser la participation des patients ? Mettre en place une
communication/information effective pour permettre une augmentation de notre file active.
Une stratégie en 3 points :
-
remise d’un document à chaque fin de consultation (remis par le médecin) ;
diffusion d’un film informatif dans la salle d’attente
accompagnement téléphonique
Une forte interrogation est portée sur les horaires et leur adaptation. Une réflexion est en
cours pour des ateliers le samedi matin mais aussi en soirée, ce qui n’est pas toujours
compatible avec la vie du service et pose d’autres questions réglementaires.
ATELIER : DEFINIR 4 QUESTIONS AUXQUELLES NOUS SOUHAITONS REPONDRE
COLLECTIVEMENT ET CONCERNANT LES PATIENTS
4
Cette seconde partie de la journée s’est centré les éléments qui peuvent favoriser la
participation des patients. Pour ce faire, sur la base d’un brainstorming ayant défini le
périmètre des questions, la technique d’animation du jeu des enveloppes est proposée
TECHNIQUE D’ANIMATION EMPLOYEE :
Le jeu des enveloppes
DESCRIPTION :
METHODE :
EN SAVOIR + :
Pour vous aider : le doc pochette avec le document synthèse de la journée 1
 Formuler la question :
> 1 : Comment les équipes adaptent les programmes d’ETP aux contraintes ?
> 2 : Comment identifier les besoins des patients ? Comment les impliquer ?
> 3 : Comment diffuser l’info sur l’ETP pour impliquer les professionnels ?
> 4 : Comment parler d’ETP aux patients ?
1 – Comment les équipes adaptent les programmes d’ETP aux contraintes ?
Face aux contraintes administratives :
-
Impliquer le cadre de santé dans la structuration du programme,
Impliquer des structures intermédiaires pour le développement du projet.
Même si cela pose problème, maintenir l’investissement personnel,
Sortir de l’hôpital et impliquer d’autres acteurs (associatifs, artistes).
Une équipe mobile avec une UTEP ?
Au regard des contraintes techniques d’organisation, il semple important de mutualiser les
moyens (locaux, matériel, ressources humaines ?). Il semble nécessaire de mettre en place +
de collectifs, a disposition des lignes téléphoniques (éventuellement spécifique) pour que le
patient puisse déposer ces idées, difficultés, interrogations…. Mais il faut s’organiser pour
que ce lien téléphonique soit géré (réponses aux questions, gestion des messages). C’est un
projet. On s’organise pour qu’un infirmier puisse s’occuper du lien téléphonique pour les
messages et/ou les absences….
Il faut développer les partenariats à l’extérieur. Mais dans quel lieu ? Aides ? Les maisons de
santé ? On peut aussi associer des structures artistiques pour travailler sur d’autres
thématiques. Mais administrativement, les professionnels peuvent-ils sortir de l’hôpital ?
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On peut aussi réaliser (comme dans le 24), des fiches liaisons (ville-hôpital). Pour autant les
professionnels de la ville ne font pas de retour.
Une aide pour l’organisation ? Les UTEP, IREPS, DT ARS sont là pour cela.
Sur la question de l’équipe mobile : La cellule étape peut être là pour répondre à ces
interrogations. Attention à ce que le champ de mission de cette équipe ne fasse pas doublon
avec des équipes déjà en place et des missions de structures qui sont financées pour cela.
2 – Comment identifier les besoins des patients ? Comment les impliquer ?
Globalement, il faut veiller à associer les patients aux programmes, aux ateliers, s’appuyer
sur le patient expert/ressource (si l’on est d’accord avec la définition), renforcer la
collaboration Hôpitaux/Associations. Questionner sur la vie quotidienne, impliquer le réseau
interdisciplinaire, mettre en œuvre des outils pour récupérer leur sentiment, travailler sa
posture d’éducateur, sont autant de stratégies à déployer. Lors de la consultation, le partage
des informations de manière à ce que l’ensemble des professionnels de la prise en charge ait
des informations pour éviter redondance et/ou erreur.
Mais il faut principalement qu’il y ait un lien de confiance qui se crée pour pouvoir avancer
dans cette implication. Le temps de diagnostic éducatif est un médiateur à la relation. Pour
autant, le tempo peut être court. Etablir une relation de confiance ce n’est pas si simple.
Questions : Tous les besoins exprimés sont-ils utiles pour le programme ? Les ressources
sont-elles toute là ? Et quand elles le sont, comment les utiliser ?
Réponses : Tous les moments (clés) du programme sont des étapes de recueils de besoin.
Question aux membres de la Côte d’Ivoire : Comment gérez-vous cette l’implication ?
Réponses : Ce n’est pas structurer de la même manière, l’ETP est intégrée dans la démarche
globale (avec un référentiel). Quand il y a eu des difficultés, on a mis en place des
programmes d’ETP. On fait de l’ETP empirique. Nous faisons de l’ETP mais plutôt
collectivement : pendant 3 mois, tous les matins, il y a une séance de 30mn. Les
thèmes (comme le désir de maternité) sont définis par l’équipe. Mais les échanges nous
permettent d’entrevoir d’autres thèmes.
3 – Comment diffuser l’info sur l’ETP pour impliquer les professionnels ?
L’UTEP est ressortie plusieurs fois comme pouvant intervenir et faire le lien. Il y a également
différents outils : intranet et site dédié + flyers, affiches, etc…. le livret d’accueil. Il semble
important de remettre l’etp au cœur de la prise en charge globale.
Question : Les futurs infirmiers abordent-ils le sujet en formation ? Réponse : oui, pour 40h,
et parlez de manière générale en amphi. Quel que soit le thème, il faut tout de même se
l’approprier et aller au-delà des 40h.
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Question : Comment faites-vous vos outils ? Comment vous les créer ? Réponse : L’UTEP
peut nous donner une trame, qui permet de servir de base. Mais quand il n’y a pas d’UTEP ?
L’antenne de l’IREPS peut accompagner et gratuitement car financer par l’ARS. Il y a des
journées « présentation d’outils éducatifs ». Il y a un lien à l’IREPS avec les requêtes
possibles et un portail des ressources documentaires.
Remarque : Pourquoi ne pas envoyer les patients face aux professionnels pour faire la
promotion du bénéfice ?
Question : Faites-vous venir des observateurs sur vos ateliers ? Réponse : Cela dépend du
nombre de patients sur notre groupe….des fois nous sommes plus d’encadrant que de
participants. Par contre il semble Important d’impliquer d’autres professionnels, comme le
médecin traitant.
4 – Comment parler d’ETP aux patients ?
Créer une relation de confiance (le pré requi)… des outils établis en fonction des personnes.
Implication et/ou sensibilisation, discours commun, cohérence, une personne ressource
mais Implication de l’ensemble des acteurs. Un lien étroit avec les équipes professionnelles
est nécessaire.
Question : Pourquoi si peu d’article dans les journaux ? Pourquoi ne pas faire plus de
promotion ?
Réponse : Oui mais concrètement comment présenter l’ETP ? La forme c’est l’espace où l’on
peut parler. Faut-il faut changer le mot ? Pas nécessairement. Le programme de Bayonne a
travaillé avec les patients sur sa nomination. Partir de questions très concrètes peut être une
solution ce qui peut permettre de faire le lien avec les besoins. Il existe également d’autres
espaces comme les Ateliers Santé Ville : http://www.plateforme-asv.org/tout-savoir-sur-lesasv/latelier-sante-ville-cest-quoi
PERSPECTIVE POUR 2016
Un tour de table (brainstorming) est lancé pour faire le point sur la stratégie de travail 2016.
Il faut garder le format de 2 jours, voire en ajouter un troisième. Par contre, il faudrait plutôt
se centrer sur des mardis ou des jeudis.
Listes des sujets qui pourraient être abordés :
-
Les outils éducatifs, en individuel comme en collectif
Aborder les sujets complexes : addiction, sexualité, précarité, solitude psychologique
et isolement, les personnes en situation de migration
L’évaluation des pratiques en ETP
Les partenariats : intervenants, médecins généralistes…
Les techniques de participation, de motivation, en lien avec la posture (en échange
de pratique)
Technique d’animation (en groupe ou en entretien individuel)
L’art thérapie
La santé globale
BILAN DE LA JOURNEE
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A la fin de la journée après une participation active de toutes les personnes et malgré la
déception de certains de l’absence de « cannelés » …..l’optimisme et l’intérêt pour ces
journées sont palpables (11 et 8), certains sont ravis, heureux, séduits et même envieux
(8,2,3,2), d’autres restent méditatifs, surpris, perplexes, inquiets (5,4,2,4).
L’ensemble des participants est agréablement surpris par le travail produit ce jour, un
sentiment de travail non abouti était palpable à la fin de la première journée.
Les techniques d’animations ont répondu aux attentes, elles ont permis des échanges riches
sur les expériences de chacun et les difficultés rencontrées.
Il a été noté une évolution dans la posture éducative ce qui ouvre la réflexion au sein des
équipes.
Quelques inquiétudes devant le travail à effectuer au sein des équipes mais confiants tout de
même avec une prise de conscience des appuis existants qui à ce jour étaient peu utilisés
(UTEP, IREPS, CCECQA,COREVIH).
LES ANNEXES
-
Le programme
Le détail du jeu des enveloppes ?
L’affiche des chats ?
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