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Conférence de presse du mardi 23 avril
2013
Dossier de presse
Partenariat Gustave Roussy – Roche :
« Favoriser l’accès précoce aux molécules innovantes en France
pour les patients »
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Sommaire
1/ Un accord entre Genentech et Gustave Roussy vient renforcer la collaboration entre Roche et
l’Institut, pour une recherche en cancérologie encore plus performante ................................................. 3
2/ L’enjeu thérapeutique des essais précoces ........................................................................................... 4
3/ Les promesses de la médecine personnalisée ....................................................................................... 5
4/ Roche, pionnier de la médecine personnalisée ..................................................................................... 5
Encadré 1 - 28 plateformes de génétique moléculaire pour une meilleure prise en charge des patients 6
5/ A propos de Gustave Roussy .................................................................................................................. 6
Encadré 2 - Rappels épidémiologiques sur le cancer……………………………………………………………………………..7
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1/ Un accord entre Genentech et Gustave Roussy vient renforcer la collaboration entre
Roche et l’Institut, pour une recherche en cancérologie encore plus performante
Le professeur Alexander Eggermont, Directeur Général de Gustave Roussy et Corinne Le Goff, Président de
Roche France, annoncent aujourd’hui la signature d’un nouvel accord entre Genentech, membre du groupe
Roche et Gustave Roussy, 1er centre européen pour les traitements innovants en cancérologie. Cet « Alliance
Agreement » comporte trois objectifs:
1. la mise au point de nouvelles molécules contre le cancer et de biomarqueurs associés ;
2. l’accroissement du nombre d’essais cliniques de phases précoces (I et II) ;
3. l’implication des chercheurs de Gustave Roussy beaucoup plus en amont dans le processus de
développement de futurs médicaments.
Dans le cadre de ce partenariat, Gustave Roussy aura un accès élargi aux thérapies ciblées expérimentales
mises au point par Genentech et pourra en faire bénéficier ses patients lors d’essais cliniques encadrés par
les autorités de santé françaises. «Nous avons déjà 14 essais cliniques en cours ou qui vont bientôt démarrer»
précise Stuart Lutzker, vice-président de Genentech en charge de la recherche clinique précoce en oncologie.
« Nous avons commencé nos discussions il y a trois ans. Ce partenariat entre la recherche académique et un
acteur clé comme Genentech contribue au rayonnement scientifique international de l’Institut » ajoute Jean-
Charles Soria, responsable du Service Innovations Thérapeutiques Précoces (SITEP).
« Cette collaboration avec Genentech est très importante pour nous et encore plus pour les patients qui sont
soignés à Gustave Roussy », indique le Pr Eggermont.
«Grâce à cette alliance avec l’Institut nous allons pouvoir augmenter le nombre d’essais cliniques et accélérer
le développement des nouvelles molécules. C’est la première fois que nous signons une alliance de ce type
hors des Etats-Unis» assure Stuart Lutzker.
Fin 2012, Roche a par ailleurs renouvelé l’accord signé en 2008 lors de la mise en place du SITEP de Gustave
Roussy. Cet accord de partenariat porte principalement sur le déploiement des nouveaux métiers de
recherche clinique.
La recherche au lit du malade
Ces accords de type PPP (Partenariat public privé) associant des praticiens du monde hospitalier et des
laboratoires pharmaceutiques se sont multipliés au cours des dernières années. Ils sont à la base du concept
de recherche translationnelle qui assure la continuité entre recherche et soins pour accélérer l’arrivée des
innovations thérapeutiques « au lit du malade ». «Pour nous c’est un engagement stratégique. Gustave
Roussy est le premier centre européen dans les traitements contre les cancers et possède une très grande
expertise dans la biologie des tumeurs. La France est d’ailleurs au deuxième rang dans le monde pour les
essais précoces lancés par Roche» précise la présidente de la filiale française de Roche, Corinne Le Goff.
Chaque projet d’essai clinique retenu dans le cadre de l’Alliance Agreement fait l’objet d’un contrat
spécifique. « Les règles éthiques sont très claires et chacun sait ce qu’il doit faire. Nous gardons notre liberté
de choix. Avec les chercheurs de Genentech, nous partageons le même état d’esprit » souligne Jean-Charles
Soria. « Nous cherchons aussi à découvrir les marqueurs biologiques des tumeurs. Cette collaboration va nous
permettre de mieux identifier les patients et d’améliorer les taux de réponse à nos futurs médicaments »,
complète Stuart Lutzker.
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Une forte concurrence internationale
La recherche clinique permet à des malades d’avoir accès à des molécules expérimentales avant l’octroi
d’une autorisation de mise sur le marché (AMM), dans un cadre très sécurisé. La France bénéficie toujours
d’une position favorable en termes d’attractivité et de compétitivité pour la recherche clinique en oncologie,
grâce à la notoriété et à l’expertise de grands centres comme Gustave Roussy et grâce au volontarisme des
entreprises pharmaceutiques comme Roche. Mais cette position est fragile. «Pour rester en tête de la
compétition mondiale, la recherche médicale française doit produire des données de qualité et se montrer
très réactive pour inclure les patients dans les essais. Nous devons rester très vigilants. Si les procédures
administratives deviennent plus compliquées, cela va rallonger les délais d’inclusion des patients dans les
essais précoces, et la France perdra du terrain. Les entreprises d’innovation telle que Roche doivent rester
mobilisées pour redynamiser la recherche médicale française » indique Corinne Le Goff.
2/ L’enjeu thérapeutique des essais précoces
Dans la procédure habituelle d’homologation d’un nouveau médicament par les autorités de santé, les
essais de phase I sont destinés à tester la toxicité et la tolérance d’une nouvelle molécule. Ils sont menés sur
une petite population de volontaires en général sains.
«En oncologie, les essais précoces ont pour but de définir la bonne dose du médicament mais aussi de faire
bénéficier un patient d’une nouvelle arme thérapeutique. La phase I s’intéresse donc à l’efficacité
thérapeutique dans un cadre très précis » indique Jean-Charles Soria qui dirige le service des essais précoces
à l’IGR (SITEP).
En cancérologie, les essais de phase I intègrent désormais des populations comprises entre 60 et 100
malades. Il peut même atteindre 300 patients recrutés dans plusieurs centres, quand la phase II est intégrée
dans la phase I. «En situation métastatique, 200 molécules disposent d’une AMM alors que plus de 800 sont
en développement. Il est donc impossible d’accéder à cette partie immergée de l’iceberg en dehors de la
recherche clinique. Les essais précoces constituent un enjeu important, car ils accélèrent la mise à disposition
de ces molécules » estime Jean-Charles Soria. La conduite de ces essais précoces va encore s’affiner avec les
développements de la biologie moléculaire permettant de dresser un portrait-robot de plus en plus fin des
tumeurs et des patients. « Cela passera nécessairement par une identification des malades sur la présence
d’une cible moléculaire bien définie. Grâce à cette sélection préalable les taux de réponse devraient ainsi
dépasser les 50% » estime Jean-Charles Soria. Pour lui les essais précoces vont devenir «le pilier indispensable
à la mise en place de la médecine personnalisée ».
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3/ Les promesses de la médecine personnalisée
La médecine personnalisée consiste à « identifier les cibles moléculaires de chaque patient en détectant
les drivers de la maladie, c’est à dire les mutations significatives de la tumeur, tout en tenant compte
des relations avec le système immunitaire» explique le Pr Alexander Eggermont.
En oncologie, le besoin de thérapies individualisées pour soigner les malades découle de deux données
qui font désormais l’unanimité : «chaque cancer est biologiquement différent et chaque patient est
génétiquement unique ». Cette double diversité se traduit par une inconnue qui résume tout l’enjeu de
la médecine personnalisée : comment donner le bon médicament, au bon patient, à la bonne dose et
au bon moment ?
Selon le Pr Jean-Charles Soria (SITEP) «la médecine personnalisée cherche à atteindre trois buts :
améliorer la prise en charge du patient, mieux comprendre le cancer et accélérer la mise à disposition
de la molécule de demain pour les patients ». Sous l’impulsion de l’institut National du Cancer (INCa),
la France s’est dotée de 28 plateformes de génétique moléculaire des cancers qui constituent un
élément d‘attractivité pour l’Hexagone. Ces plateformes permettent de détecter des biomarqueurs
prédictifs déterminant l’accès aux thérapies ciblées du cancer actuellement disponibles1 (voir encadré
1, page 6).
Portrait moléculaire
Le protocole Moscato (Molecular screening for cancer treatment optimization) de Gustave Roussy est
le premier programme français de médecine personnalisée. Il a pour objectif de valider dans la
pratique clinique la mise en œuvre de techniques d’analyse à haut débit du génome de la tumeur de
chaque patient et d’identifier les anomalies moléculaires caractéristiques : mutations, gains ou pertes
de matériel génétique, surexpression de biomarqueurs. Sur la base d’une décision médicale
pluridisciplinaire (ou Réunion de Concertation Pluridisciplinaire), ce « portrait moléculaire » permet de
proposer aux patients atteints de cancers avancés (et réfractaires aux traitements standards) les
thérapies les plus adaptées.
Le programme Moscato inclura plus de 600 patients sur 3 ans. Il s’adresse à des malades en échec des
traitements standards et dont une lésion métastatique est accessible à une biopsie. D’après les
portraits moléculaires réalisés, 25 à 30 % des patients devraient présenter une ou plusieurs anomalies
connues pour lesquelles une molécule innovante serait disponible. Reste à expliquer aux malades
l’intérêt de cette médecine personnalisée.
4/ Roche, pionnier de la médecine personnalisée
L’avancée des connaissances scientifiques sur les voies de signalisation moléculaire impliquées dans la
prolifération des cellules tumorales permet de développer des thérapies plus ciblées et plus efficaces.
Aujourd’hui, ces traitements s’adaptent aux caractéristiques du patient et à sa maladie pour tendre
vers une médecine personnalisée. Roche en a fait un axe majeur de sa stratégie de recherche et
développement.
Grâce à sa double expertise pharmaceutique et diagnostique, Roche transforme le concept de
médecine personnalisée en réalité. En 2000, Roche a ouvert cette voie, avec la mise sur le marché du
1er traitement de médecine personnalisée pour les patientes atteintes de cancer du sein HER2+.
1 Les tests de génétique moléculaire pour l’accès aux thérapies ciblées en 2012, décembre 2012 www.ecancer.fr
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