DOSSIER
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de la confidentialité des patients). Finalement, notre présence à la
Clinique Générale-Beaulieu nous permet également d’interagir
davantage avec nos prescripteurs, dont la plupart collaborent avec
la Clinique Générale-Beaulieu.
Chacun de vous représente un groupe de médecins. Qu’est-ce que
cela signifie pour vous au quotidien?
Dr S. Altrichter: Cette fonction ne va pas provoquer une révolu-
tion sur le terrain; le rôle du représentant étant essentiellement
d’être une personne de référence pour la résolution des différents
problèmes et d’être l’interface avec les autres intervenants dans
la clinique; le binôme que
nous formons, ma collègue et
moi-même, nous permettra
d’optimiser l’intégration de la
nouvelle équipe dans l’orga-
nisation actuelle, intégration
facilitée par notre collabora-
tion antérieure dans le service
de radiologie des HUG, où nous
avons effectué la majeure par-
tie de notre formation.
Dresse K. Masterson Poyet: Ce bi-
nôme entre «anciens» et «nou-
veaux» facilitera l’intégration
de deux groupes et permettra
d’enrichir l’expérience avec des
nouvelles idées et d’améliorer
notre collaboration au quoti-
dien. L’objectif est également
de poursuivre l’interface avec
la direction de la Clinique pour
faciliter la communication entre le groupe des radiologues et
cette dernière.
Quelle différence y a-t-il entre radiologie diagnostique et radiolo-
gie interventionnelle?
Dr S. Altrichter: Le radiodiagnostic est un constat grâce auquel le
radiologue fournit un diagnostic au médecin demandeur. Par
exemple, pour un patient qui souffre du dos, une IRM permet au
radiologue de constater une hernie discale. En revanche, la radio-
logie interventionnelle est un acte médical plus ou moins invasif
effectué sous contrôle radiologique qui permet un diagnostic ou
un traitement, par exemple pour soulager la douleur. Dans le cas
d’une hernie discale, le radiologue va, sous guidage radiologique
(par fluoroscopie, échographie ou scanner), injecter une dose de
cortisone à proximité de la pathologie afin de diminuer l’inflam-
mation et de permettre au patient d’être asymptomatique en
attendant une évolution naturelle favorable de la pathologie. La
radiologie interventionnelle fait appel à des gestes extrêmement
précis, mais l’acte d’intervention peut être plus ou moins com-
plexe. Le traitement de la douleur est un acte de routine que l’on
peut effectuer en toute sécurité en ambulatoire. Les interventions
endovasculaires (pour l’étude du réseau vasculaire), par contre,
sont presque exclusivement réalisées en urgence et, dans la ma-
jeure partie des cas, dans les centres hospitaliers, et sortent donc,
la plupart du temps, du cadre de la clinique privée. En matière de
radiologie interventionnelle, nous pratiquons quotidiennement
le traitement de la douleur et des infiltrations lombaires. C’est un
domaine de la radiologie dans lequel interviennent à la fois le dia-
gnostic des pathologies et la
possibilité d’éviter la chirurgie
dans un certain nombre de cas
grâce à des infiltrations ciblées.
Cela après concertation avec
nos confrères spécialistes et
afin d’optimiser la prise en
charge. D’autres gestes hau-
tement spécialisés comme les
vertébroplasties pour consoli-
der les os fragiles, dans le cas
d’ostéoporose ou de cancer,
peuvent être effectués en am-
bulatoire.
Dresse K. Masterson Poyet: La ra-
diologie interventionnelle est
présente dans de nombreux
domaines de la radiologie. Les
actes à visée diagnostique
que nous effectuons très cou-
ramment sont par exemple
les biopsies. Leur but est de prélever du tissu au sein d’une lésion,
en guidant l’aguille avec l’échographie ou des rayons X, et ainsi
permettre l’analyse de ce tissu. Grâce au guidage très précis de
l’aiguille, on peut éviter des structures dangereuses et atteindre
la cible. La radiologie interventionnelle, comme l’expliquait le Dr
Altrichter, permet également de traiter certaines pathologies,
comme consolider une vertèbre ou injecter un médicament.
En quoi consiste la neuroradiologie diagnostique et la radiologie
ORL?
Dr S. Altrichter: La neuroradiologie diagnostique se concentre sur
l’étude du système nerveux central, c’est-à-dire cerveau et moelle
épinière, et des pathologies spécifiques à ces régions anatomiques
et fonctionnelles, à savoir pathologies inflammatoires, vasculaires
et tumorales, entre autres. L’étude de ces pathologies spécifiques
est réglementée en Suisse par une formation complémentaire de
deux ans après le diplôme de radiologie. Effectuée en milieu hos-
Institut de radiologie nouvelle formule