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Introduction-SE00
b) Les grands courants de la pensée économique
1. Le courant libéral
Document 3
L’école néo-classique, le modèle de la concurrence parfaite
Ont été qualifiés de « néo-classiques » des économistes qui, comme les « Classiques » dont les plus connus
sont Adam Smith (1723-1790) et David Ricardo (1772-1823), voulaient montrer les avantages du libéra-
lisme écono mique, mais en adoptant une démarche nettement diffé rente (d’où le « néo »). Alors que les
Classiques donnaient une grande importance dans leurs analyses aux groupes sociaux existant dans leurs
pays ils s’attaquaient surtout aux propriétaires fonciers ! Les néo-classiques concen traient leur attention
sur l’individu indépendamment des structures sociales. Ils pensaient que, dans une société libérée de toute
entrave au niveau des échanges, le bonheur commun résulterait de la recherche par chacun de son bonheur
individuel.
Fascinés par les résultats obtenus à leur époque par la physique et la mécanique, ils vou laient faire de même
en économie en
utilisant les tech niques mathématiques
. C’est ainsi que dans le cadre de leurs études sur
le bonheur maximal, Stanley Jevons (1835-1821) Carl Menger (1840-1921) et Léon Walras (1834-1910)
introduisirent en économie le concept de va riation à la marge, qui joue un rôle si important dans la théorie
néo-classique qui fut d’ailleurs pendant long temps qualifiée de marginaliste et qui permettait de faire appel
au calcul différentiel, en plein essor à cette époque. De ces trois auteurs, Léon Walras est sans doute le
plus important, puisqu’il a été le premier à formaliser le pro blème de l’équilibre économique général : il est
consi déré comme l’ancêtre des économistes mathématiciens actuels.
La conception
néo-classique
de la société
La société n’étant en dernière instance qu’un ensemble d’individus, il semble raisonnable de vouloir
expliquer les pbénomènes économiques et sociaux à partir des comportements individuels. Cette démar-
che est fréquemment qualifiée d’individualisme méthodologique.
Le marché comme
moyen de coordination
Dans la mesure où les individus n’ont ni les mêmes goûts ni les mêmes ressources, ils peuvent trouver
avan tage à faire des échanges. Ils vont donc chercher à se rencontrer, ce qui explique l’existence de
marchés.
Le principe
de rationalité
La théorie néoclassique part de l’idée que les
individus obéissent au principe de rationalité, c’est- à-
dire qu’ils utilisent « au mieux » les ressources dont ils disposent, compte tenu des contraintes qu’ils
subissent.
Bernard Guerrien.
L’Économie néo-classique.
©Editions
La Découverte. 1989.
www.editionsladecouverte.fr
www.collectionreperes.com
Questions
Quelles sont les innovations réalisées par ces économistes justifiant le préfixe de « néo » ?
Pourquoi qualifie-t-on les économistes néo-classiques de marginalistes ? Pourquoi sont-ils aussi
dénommés libéraux ?
a) Les classiques (fin 18e première moitié du 19e)
En classe de première, vous avez étudié Adam Smith, père fondateur de la pensée classique. Voici
quelques rappels.
Pour cet auteur « la main invisible » permet au marché de s’autoréguler : en poursuivant leur propre
intérêt, les individus contribuent à l’intérêt collectif.
Le marché conduit à la meilleure allocation des ressources productives.
L’État doit limiter ses interventions à la sécurité intérieure et extérieure (police, armée, justice) et aux
travaux d’infrastructures.
Les autres principaux représentants de cette école sont : Thomas Robert Malthus (1766-1834) et David
Ricardo (1772-1823)
b) Les néoclassiques (seconde moitié du XIXe siècle et de la première moitié du
XXe siècle)
Parmi les principaux fondateurs de cette école on peut citer le français Léon Walras (1834-1910), l’anglais
Stanley Jevons (1835-1882) et l’italien Vifredo Pareto (1848-1923). Voici quelques points de repère :
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