Partie 2- Physique ondulatoire
CHAPITRE 5 : Ondes sonores
Pour décrire les sons, les musiciens leur associent des caractéristiques telles que la hauteur, le timbre et
l’intensité. Nous allons étudier les grandeurs physiques qui permettent de définir un son et considérer leurs effets
sur notre perception auditive.
I- Sons et ultrasons
La vibration d'un émetteur sonore, comme celle d'un haut-parleur, engendre une suite de compressions et de
dilatations de l'air qui se propage jusqu'à un récepteur (comme une oreille)
Une onde sonore est une suite de compressions et de dilatations du milieu de propagation qui se propage. Elle
nécessite un support matériel et ne se propage pas dans
le vide. C'est une onde mécanique progressive.
L'oreille humaine perçoit des ondes sonores dont les
fréquences sont comprises entre 20 Hz et 20 kHz. Les
ondes sonores de fréquences inférieures à 20 Hz sont
les infrasons et celles de fréquences supérieures à
20 kHz sont les ultrasons.
Remarque : Certains animaux utilisent les ultrasons : les chauves-souris, les dauphins émettent et perçoivent des
ultrasons dont la fréquence peut être supérieure à 100 kHz pour explorer leur environnement ; les éléphants et les
baleines émettent et perçoivent des infrasons pour communiquer.
II- Analyse spectrale (voir TP)
L'onde sonore produite par un diapason est une onde sinusoïdale : on dit que le son est pur.
L'onde correspondant au son d'une voix ou d'un instrument de musique est une onde périodique mais n’est pas
sinusoïdale. Le son est complexe.
En 1822, le mathématicien français Joseph Fourier a montré que tout signal périodique de fréquence f1 peut être
décomposé en une somme de signaux sinusoïdaux (sons purs) de fréquences fn multiples de f1.
Ces signaux sinusoïdaux (purs) sont appelés harmoniques. Le son pur de fréquence f1 est appelé fondamental.
(c'est aussi la fréquence du son complexe).
L’analyse spectrale d’un son permet d’en obtenir le spectre en fréquences, une représentation graphique de
l’amplitude de ses composantes sinusoïdales en fonction de la fréquence.
Exemple : Le spectre en fréquences du son (mi4)
d’une guitare montre plusieurs pics de fréquences : à 659
Hz, à 1,32 kHz, à 198 kHz et à 2,64 kHz. Ces fréquences
sont celles des harmoniques, la fréquence la plus faible, f1,
étant celle du fondamental – c’est aussi la fréquence (ou
hauteur) du son. Toutes les fréquences fn du spectre sont
des multiples de la fréquence du fondamental :