LE RISQUE DE FIBRILLATION AURICULAIRE EST ASSOCIE A LA FONCTION THYROIDIENNE
Sur cette population âgée en moyenne de 50.2 ± 16.9 ans et dont 39 % étaient des hommes,
562461, soit 96 % étaient euthyroïdiens, 1670 (0.3 %) avaient une hypothyroïdie patente; 12
087 (2 %) avaient une hypothyroïdie infraclinique, 3966 (0.7 %) avaient une hyperthyroïdie
patente et 6276 (1 %) avaient une hyperthyroïdie infraclinique. En comparaison des sujets
euthyroïdiens, le risque de fibrillation auriculaire augmentait avec la diminution des
concentrations de TSH depuis les valeurs normales hautes de l’euthyroïdie (rapport des taux
d’incidence = 1.12, IC 95 %: 1.03-1.21), à l’hyperthyroïdie infraclinique avec baisse de la TSH
(rapport des taux d’incidence= 1.16, IC 0.99-1.36), à l’hyperthyroïdie infraclinique avec une
TSH indétectable (1.41, IC 1.25-1.59). En revanche, tant l’hypothyroïdie patente que
l’hypothyroïdie infraclinique étaient associées à une baisse du risque de fibrillation auriculaire.
Conclusion:
Le risque de fibrillation auriculaire est donc associé de manière étroite à la fonction
thyroïdienne. Ce risque:
· diminue en cas d’hypothyroïdie patente,
· augmente en cas d’hyperthyroïdie patente
mais ce risque est aussi associé aux situations d’hyperthyroïdie infraclinique et d’hypothyroïdie
infraclinique révélées par des concentrations de TSH basses ou élevées avec T4 libre normale.
Il y a donc bien une relation «dose-réponse» entre les concentrations de TSH et le risque de
fibrillation auriculaire.
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