LES SYSTEMES D’ORGANISATION ECONOMIQUE DE LA SOCIETE (2)
1. Les principes économiques : la régulation par le marché
Le marché assure les grands équilibres économiques : il oriente l’affectation des ressources dans les activités
les plus rentables et se charge de la répartition par le jeu de l’offre et de la demande (fixation des salaires, des
prix…).le marché est le seul juge des actions capitalistes, c’est toujours lui qui, en dernier ressort, sanctionne ou
récompense les entrepreneurs.
Le profit est le moteur des activités capitalistes : critère de la réussite en affaires, signe d’une bonne adaptation à
son environnement économique, le profit offre à l’entrepreneur la possibilité d’accumuler pour investir de
nouveau et, ainsi, générer toujours plus de progrès et de richesse.
La concurrence est un stimulant : elle ne doit pas être entravée par des réglementations étatiques afin de ne pas
freiner le développement de la richesse.
2. Les principes juridiques : les libertés individuelles
L’ensemble des règles de droit assure le fonctionnement du système, en particulier le droit civil, avec ses deux
composantes essentielles : le droit de la propriété privée et le droit des contrats.
Le droit de la propriété privée des moyens de production permet l’exercice de la libre entreprise. L’accumulation
du capital est le fait de l’entrepreneur privé. Celui-ci investit ses revenus dans des équipements qu’il met à la
disposition des salariés. L’association capital-travail permet d’améliorer l’efficacité du travail.
Le droit des contrats est la base de l’économie de marché (rencontre des offreurs et des demandeurs). Chaque
individu est libre de contracter sur le marché (par ailleurs, nul ne saurait être injustement obligé s’il a librement
consenti). Les contrats ne nécessitent donc aucune réglementation. L’Etat n’a qu’une mission : veiller à
l’exécution du contrat librement formé.
C. La capacité d’évolution du système capitaliste
Depuis la Révolution française, le capitalisme a beaucoup évolué. Schématiquement, les transformations
essentielles laissent apparaître trois périodes. Naturellement, chaque pays capitaliste conserve des traits
spécifiques
1789-1891 Capitalisme contre l’Etat : révolution française et révolution industrielle. Le marché et l’individu
sont primordiales par rapport à l’Etat.
1891-1985 Capitalisme encadré par l’Etat : naissance des premières lois sociales (protection sociale
obligatoire), réglementation du contrat de travail. L’intérêt général est de plus en plus dicté aux individus par
un Etat interventionniste.
Années 90… Capitalisme à la place de l’Etat : crise de l’Etat providence et mouvement de déréglementation ;
de privatisation. Il s’agit de promouvoir l’individu par rapport aux réglementations.
II. Le système socialiste
L’instauration du système socialiste est née de la réflexion d’auteurs hostiles au système capitaliste et d’une
expérimentation historique : la révolution russe.
A. L’invention du socialisme
1. La naissance des socialismes
Le développement du capitalisme industriel au XIX° siècle est à l’origine de la formation d’une classe ouvrière
nombreuse. Les conditions d’existence de ces travailleurs sont misérables et inspirent des idées nouvelles : les
idées socialistes. Parmi les penseurs socialistes, il faut distinguer ceux qui imaginent des projets de réforme du
capitalisme fondés, par exemple, sur des règles plus égalitaires de répartition de la richesse (Saint Simon 1760-
1825…) et ceux qui veulent le détruire et supprimer l’appropriation privée des moyens de production (Pierre
Joseph Proudhon 1908-1865, Charles Fourier 1772-1837, Karl Marx et Friedrich Engels…).
Le mot socialisme apparaît en 1831, souvent opposés, les socialistes partagent des objectifs moraux et politiques
identiques : faire disparaître le régime d’exploitation des ouvriers par les patrons et construire une société plus
juste.
2. La révolution bolchevique de 1917
Au mois d’octobre 1917, Lénine (1870-1924) pense que son parti (le parti bolchevique) est assez puissant pour
renverser par la force le régime tsariste. L’opération menée par Trotski (1879-1940), à la tête de dix mille gardes