et/ou numériquement (programme Python et/ou Fortran), et appliquées aux données de
collisions élastiques et inélastiques pour les systèmes nucléon-nucléon ou hypéron-hypéron.
Ces interactions, essentielles pour la modélisation des noyaux et hypernoyaux, pourraient
encore réserver quelques surprises.
3. Développement d'un potentiel phénoménologique à partir d'interactions
microscopiques, application au cas du 15C
P. Capel, D. Baye et J.-M. Sparenberg
Les modèles précis de réaction nucléaires utilisés pour analyser les mesures expérimentales
ne permettent pas à l'heure actuelle d'inclure une description microscopique des noyaux
entrant en collision. Ils sont basés sur une description relativement simple des noyaux. Dans
le cas d'un noyau à halo, comme le 15C, le noyaux est décrit comme un système à deux
corps: un cœur inerte (ici un noyau de 14C) auquel est faiblement lié un neutron.
L'interaction entre le cœur et le neutron est modélisée par un potentiel phénoménologique
dont les paramètres sont ajustés à partir de données expérimentales disponibles (énergie,
spin et parité des premiers niveaux du spectre nucléaire).
Malheureusement ces maigres informations ne suffisent pas à contraindre tous les
paramètres du potentiel phénoménologique. Afin d'améliorer l'ajustement de ce potentiel,
nous proposons de générer ce potentiel à partir des prédictions d'un modèle microscopique
de structure nucléaire. Un tel modèle a été développé dans le service et a été appliqué avec
succès au noyau de 15C. L'idée de ce MFE est d'ajuster un potentiel 14C-n à partir des
résultats de ce modèle microscopique du 15C par la méthode de la mécanique quantique
supersymétrique. Ce potentiel serait ensuite utilisé pour étudier diverses réactions
impliquant le 15C (dissociation coulombienne, capture radiative...) et comparer les résultats
obtenus avec les données expérimentales.
4. Étude du comportement asymptotique de la fonction d'onde d'un noyau à halo décrit
dans un modèle en voies couplées
P. Capel, P. Descouvemont
Les noyaux à halo sont des structures nucléaires très exotiques dont le rayon de matière est
beaucoup plus grand que pour les noyaux « normaux ». Cette propriété étonnante est
expliquée par la faible énergie de liaison d'un ou deux neutrons qui présentent une forte
probabilité de présence à grande distance des autres nucléons. Ils sont donc vus comme un
cœur compact autour duquel un ou deux neutrons forment une sorte de halo diffus.
Il a récemment été suggéré que la partie asymptotique de la fonction d'onde de tels noyaux à
halo contient des informations sur la structure du noyau, et en particulier des états dans
lesquels se trouve le cœur. Le but de ce travail est de comprendre cet effet en comparant une
expression analytique de la constante de normalisation asymptotique à la valeur obtenue
dans un modèle en voies couplées. Après s'être familiarisé avec ce modèle et le programme
informatique correspondant, l'étudiant devra faire le lien entre les résultats numériques et les
prédictions de la formule analytique. Ceci devrait permettre d'évaluer la qualité de
l'information sur la structure du noyau contenue dans la partie asymptotique de la fonction
d'onde.